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Légendes norvégiennes

by Alexandre Georges (1850 - 1938)

1. La Princesse de Neige
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Bises su Nord, sonnez le glas !
Par la forêt désespérée
Le Prince Oswald, entre ses bras,
A vu mourir sa bien aimée.

Et, prenant le corps déjà froid d'Elsa, la mignonne princesse,
L'emporta sur son palefroi vers la mer, qui gémit sans cesse.
Sur quels morts versent donc les flots leurs larmes amères,
Sur quels morts versent donc les flots d'éternels sanglots?

Comme il allait ensevelir 
Son amoureuse sur la plage,
On le vit de neige pétrir 
Une statue à son image.
Puis, de son poignard il tailla dans la glace une étroite bière, 
Où doucement la déposa et rendit le corps à la terre.
Longs baisers que donnent les flots au sable des grèves,
Posez-vous longs baisers des flots sur ses yeux mi-clos.

Sur un grand iceberg errant 
Qui longeait alors la Norvège
Le prince amoureux, en pleurant, 
Embarqua son Elsa de neige.
Puis, à ses cotés il chanta un chant d'amour que répéta l'écho faiblissant de la rive,
En s'en allant à la dérive.
Nos deux cœurs battus par les flots s'en iront ensemble,
Nos deux cœurs battus par les flots jusqu'au fond des eaux.

Longtemps sur la mer en fureur
L'iceberg erra par le monde 
Emportant avec le chanteur
La petite princesse blonde.
Mais un jour le soleil brilla et fondit l'image adorée
Qui telle une âme s'envola en légers flocons de fumée.
Quel brouillard a donc sur les flots mis sa mante obscure ?
Quel brouillard a donc sur les flots jeté son manteau ?

Or tandis qu'Osswald dans les cieux
Regardait la fumée errante, 
Les flocons soudain à ses yeux
Prirent la forme de l'amante.
L'iceberg, à demi brisé, sombrait alors dans une lame,
Mais le spectre, dans un baiser, du prince éperdu cueillit l'âme !
Spectres blancs qui rasez des flots la nappe azurée,
Spectres blancs qui rasez les flots, cessez vos sanglots.

Text Authorship:

  • by Louis-Alexandre Fortoul (1870 - 1948), as Ludovic Fortolis

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2. La Sorcière de Finmarken
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Dans la forêt enchantée 
De la vieille par Merlin 
Autrefois abandonnée,
Je me perdis un matin,
Quand la sorcière méchante
Sur mon chemin se dressa,
Criant d'une voix sifflante :
« Halte-là ! » 

Me dit l'affreuse bourrelle:
« Pour t'apprendre une autre fois
Qu'il ne faut, Olga, ma belle,
T'aventurer en mes bois,
Je veux que le sort t'enchaine
Jusqu'au matin du sabbat.
Toute nue au pied du chêne
Que voilà ! »

Et la chair contre l'écorce,
Enchainée étroitement,
Je restai, morne et sans force,
Quatre jours, l'esprit dément.
Quand, par la forêt obscure,
Un beau chevalier passa,
Fit arrêter sa monture
Et sauta.

En me voyant toute nue
Déroula mes cheveux d'or,
M'ayant en suite entendue,
Me délivra sans effort.
Puis, appelant la sorcière
D'un olifant qu'il sonna,
A ma place en la clairière
L'enchaina.

Aux pieds de la vieille blême
Qui geignait terriblement,
Merlin, car c'était lui même,
Me prit un baiser d'amant.
De cette étreinte légère
La vieille tant enragea,
Que son dur cœur de mégère
En creva !

Text Authorship:

  • by Louis-Alexandre Fortoul (1870 - 1948), as Ludovic Fortolis

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3. La harpe vengeresse
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Sur un roc des fiords de Norvège
L'océan déferle et mugit,
Cependant qu'en haut, sur la neige,
Une ombre sanglote et démit !

C'est Yosel, c'est la fiancée
Du prince Elric de Kerlaor !
Qui se croit par lui délaissée
Pour Thelma, la blonde aux yeux d'or.

   Tournez, beaux papillons de neige,
   Tournez sur le gouffre maudit.
   Sur un roc des fiords de Norvège
   L'océan déferle et mugit !

Or, tandis que d'une voix blanche
Yosel conte aux flots sa douleur,
Sur son ombre un ombre se penche,
Et c'est Thelma, la rage au cœur.

Thelma, de qui l'orgueil ne souffre 
Aucune entrave à son amour,
Pousse Yosel au fond du gouffre,
Et l'écho redit un cri sourd.

Mais voici que le flux apporte
Des pèlerins au pays blanc,
Dans le gouffre ils trouvent la morte
Au beau corps inerte et troublant.

De ses bras aux splendeurs d'ivoire
Font une harpe aux sons joyeux,
Et pour cordes prennent la moire,
La moire d'or de ses cheveux.

   Tournez, beaux papillons de neige,
   Tournez sur le gouffre maudit.
   Sur un roc des fiords de Norvège
   L'océan déferle et mugit !

Et tandis que les cloches sonnent
Pour unir Elric et Thelma,
La harpe aux cordes qui frissonnent
Dit soudain : « Qui me vengera ? »

Thelma s'emporte, courroucée,
Mais la harpe répond : « Tais-toi !
C'est moi la seule fiancée ! »
Et Thelma succombe d'effroi.

   Tournez, beaux papillons de neige,
   Tournez sur le gouffre maudit.
   Sur un roc des fiords de Norvège
   L'océan déferle et mugit !

Text Authorship:

  • by Louis-Alexandre Fortoul (1870 - 1948), as Ludovic Fortolis

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4. Le beau pirate
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Le beau pirate en abordant me dit : « La belle, 
Si j'ai conduit en occident ma caravelle,
C'est pour ravir à son pays dont la neige couvre la terre
La vierge blonde, au teint de lys, qui rêve triste et solitaire. »
Moi, je lui répondis : « Va-t'en, quitte nos fiords, laisse nos grèves,
Pirate au langage insolent, qui veux m'arracher à mes rêves. »
Le beau pirate alors me dit: « Sur mon navire
Tu côtoieras jusqu'au midi plus d'un empire,
Tu pourras, à ton tour, railler l'astre brumeux de ta patrie,
Envoyant le soleil briller sur les minarets de Turquie. »
Moi je lui dis : « Le Temps s'enfuit dans ton pays comme en le nôtre,
Et notre soleil de minuit a de plus beaux rayons que l'autre ! »
Mais le beau pirate ayant mis, le mauvais drôle,
Sa main de fer aux doigts brunis sur mon épaule.
« Allons, » dit-il en m'empoignant, « contente ou non, il faut me suivre,
Et dans le harem du Sultan, tu verras comme il fait bon vivre. »
Mais, de mon poignard le frappant, je desserrai ses mains infâmes
Et lui criai : « Dis au Sultan que le Norway garde ses femmes ! »

Text Authorship:

  • by Louis-Alexandre Fortoul (1870 - 1948), as Ludovic Fortolis

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5. Qu'aimes‑tu de moi ?
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Qu'aimes-tu de moi ? Est-ce ma beauté ? 
C'est une folie !
Aime le soleil dont la majesté 
Plus que ma beauté vaut qu'on le supplie.

Qu'aimes-tu de moi ? Sont-ce mes vingt ans ? 
C'est une folie !
Ma jeunesse est vieille auprès du printemps 
Qui toujours renaît plus jeune à la vie.

Qu'aimes-tu de moi ? Sont-ce mes joyaux ?
C'est une folie !
Aime l'océan, plus riche en coraux, 
En or, en rubis, qu'un Rajah d'Asie.

Qu'aimes-tu de moi ? Est-ce mon amour ?
Si c'est lui, tends-moi ta lèvre chérie,
Car ni le printemps, ni l'eau, ni le jour
Ne vaudront pour toi l'amour de ta mie.

Text Authorship:

  • by Louis-Alexandre Fortoul (1870 - 1948), as Ludovic Fortolis

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See also Rückert's Liebst du um Schönheit, which seems to be the inspiration for this poem.

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6. Celle à qui je rêve
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Ô mon amour, serais-tu celle
A qui je rêve si souvent,
Dont la voix chaque nuit m'appelle
Dans la plainte étrange du vent,
Dont la blonde toison s'envole
Dans le frisselis des roseaux,
Dont la chanson naïve et folle
S'égrène aux cailloux des ruisseaux ?
Celle dont la robe à ramages
Traine aux quatre coins du ciel bleu,
Dans l'hermine des grands nuages
Que la bise effiloche un peu ?
De l'harmonie universelle
Es-tu le spectre décevant ?
Ô mon amour, serais-tu celle
A qui je rêve si souvent,
Dont la voix chaque nuit m'appelle
Dans la plainte étrange du vent ?

Text Authorship:

  • by Louis-Alexandre Fortoul (1870 - 1948), as Ludovic Fortolis

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7. Elsa la brune
 (Sung text)

Language: French (Français) 
First voice
 Dans le mystère de la nuit monte la lune,

Second voice
 On ne perçoit plus aucun bruit depuis la dune.

First voice
 Qui donc pourtant gémit là-bas ?

Second voice
 Écoute ! c'est le glas d'Elsa la brune.

Both
 Sur la mer immense
 Un bateau s'élance
 Et brave les flots,
 A son bord il porte
 La princesse morte
 Qu'éclaire un falot.
 C'est la fiancée
 Pâle et délaissée,
 D'Elric aux yeux verts,
 Qui, sans sépulture
 Erre à l'aventure
 Depuis cent hivers.

First voice
 Dans le mystère de la nuit monte la lune,

Second voice
 On ne perçoit plus aucun bruit depuis la dune.

First voice
 Qui donc pourtant gémit là-bas ?

Second voice
 Ecoute ! c'est le glas d'Elsa la brune.

Both
 A travers l'espace
 Sans bruit elle passe,
 Ainsi qu'un esprit,
 Mais une nuit sombre
 S'arrête dans l'ombre
 Du château maudit.
 Et la descendance
 Du roi sans vaillance
 Entend jusqu'au jour ;
 Blême d'épouvante,
 La morte vivante
 Clamer son amour.

Text Authorship:

  • by Louis-Alexandre Fortoul (1870 - 1948), as Ludovic Fortolis

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8. La ronde des fées
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Both women's choirs together
 Nous sommes les mignonnes fées, 
 Filles des vents et des lutins,
 Qui dans la brise du matin 
 Baignons nos élytres moirées.
 Aux noirs replis des chemins creux,
 Nous taquinons les amoureux :
 Nous sommes les mignonnes fées.

First choir
 Qui suit là-bas le chemin creux 
 De la venelle ?

Second choir
 Chut ! c'est, je crois, un amoureux 
 Avec sa belle.

First choir
 Cachons-nous au détour du bois,
 Puis hélons-les à pleine voix :

Both
 Holà ! Holà ! Holà ! Holà !
 Les voyez-vous les yeux en quête,
 La fillette a perdu la tête,
 Et lui-même aussi la perdra :
 Holà ! Holà ! Holà ! Holà !

 Dansons la ronde folle
 Des follets, des follets,
 Nargue au couple frivole,
 Qui tombe en nos filets.
 Si l'amour le pénètre,
 L'effroi le glacera,
 Et s'il veut nous connaitre,
 L'écho répètera :
 Nous sommes les mignonnes fées, 
 Holà !

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  • by Louis-Alexandre Fortoul (1870 - 1948), as Ludovic Fortolis

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