La trompette appelle aux alarmes, Ses sons excitent la valeur. Jeunes amours c’est de nos armes Que dépendra notre bonheur. Le jour qui suit une victoire Est encore un plus heureux jour. Et l’amour récompense la gloire, Et la gloire embellit l’amour. Souvent l’amant le plus fidèle Déplait aux yeux qui l’ont charmé. Pour un vainqueur point de cruelle Celui qu’on admire est aimé. Aux belles un héros fait croire Qu’il doit les soumettre à son tour, Et la beauté cède à la gloire Ce qu’elle dispute à l’amour. Amour, honneur, dieux de nos âmes, Décidez seuls de notre sort : À des cœurs brûlés par vos flammes Donnez le triomphe ou la mort. Périssons dignes des mémoires, Ou qu’on dise à notre retour ; L’amour a tout fait pour la gloire, Et la gloire obtient de l’amour.
Recueil de Romances
by Hector Berlioz (1803 - 1869)
1. La trompette appelle aux alarmes  [sung text checked 1 time]
Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]2. Romance de Florian  [sung text checked 1 time]
Vous qui loin d’une amante, Comptez chaque moment ; Vous qui d’une inconstante, Pleurez le changement. Votre destin funeste Pour moi serait un bien ; L’espoir au moins vous reste Il ne me reste rien. J’aimais une bergère, Je possédais son cœur ; Mais, hélas, sur la terre Il n’est point de bonheur. Il ressemble à la rose Qui s’ouvre au doux zéphir ; Le jour qu’elle est éclose On la voit se flétrir. L’objet de ma tendresse A subi le trépas ; Beauté, grâce, jeunesse Ne la sauvèrent pas. Je vais bientôt la suivre Dans la nuit du tombeau ; Le lierre ne peut vivre Quand on coupe l’ormeau.
Authorship:
- by Jean Pierre Claris de Florian (1755 - 1794)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Romance de Florian  [sung text checked 1 time]
À Toulouse il fut une belle Clémence Isaure était son nom Le beau Lautrec brûla pour elle Et de sa foi reçut le don. Mais leurs parents trop inflexibles S’opposaient à leurs tendres feux Ainsi toujours les cœurs sensibles Sont-ils pour être malheureux. Alphonse le père d’Isaure Veut lui donner un autre époux Fidèle à l’amant qu’elle adore La fille tombe à ses genoux. Ah que bientôt votre colère Termine des jours de douleur Ma vie appartient à mon père À Lautrec appartient mon cœur Le vieillard pour qui la vengeance À plus de charme que l’amour Fait charger de chaînes Clémence Et l’enferme dans une tour. Lautrec que menaçait sa rage Vient gémir au pied du donjon Comme un oiseau près de la cage Où sa compagne est en prison. Une nuit la tendre Clémence Entend la voix de son amant À ses barreaux elle s’élance Et lui dit ces mots en pleurant ; Mon ami cédons à l’orage Vas trouver le roi des Français Emporte mon bouquet pour gage Des serments que mon cœur t’a fait. L’Églantine est la fleur que j’aime La violette est ma couleur Dans le souci tu vois l’emblème Des chagrins de mon triste cœur. Ces trois fleurs que ma bouche presse Seront humides de mes pleurs Qu’elles te rappellent sans cesse Et nos amours et nos douleurs. Elle dit et par la fenêtre Jette les fleurs à son amant Alphonse qui vient à paraître Le force de fuir tout tremblant. Lautrec parti, la guerre commence Et s’allume de toutes parts Vers Toulouse l’Anglais s’avance Et brûle déjà ses remparts. Sur ses pas Lautrec revient vite À peine est-il sur les glacis Qu’il voit des Toulousains l’élite Fuyant devant les ennemis. Un seul vieillard résiste encore Lautrec court lui servir d’appui C’était le vieux père d’Isaure Lautrec est blessé près de lui. Hélas la blessure est mortelle Il sauve Alphonse et va périr Le vieillard fuit Lautrec l’appelle Et lui dit avant de mourir : Cruel père de mon amie Tu ne m’as pas voulu pour fils Je me venge en sauvant ta vie Le trépas m’est doux à ce prix. Exauce du moins ma prière Rends les jours de Clémence heureux Dis-lui qu’à mon heure dernière Je t’ai chargé de mes adieux. Rapporte-lui ces fleurs sanglantes De mon cœur le plus cher trésor Et laisse mes lèvres mourantes Les baiser une fois encor. En disant ces mots il expire Alphonse accablé de douleur Prend le bouquet et s’en va dire À sa fille l’affreux malheur. En peu de jours la triste amante Dans les pleurs terminant son sort Prit soin d’une main défaillante D’écrire un testament de mort. Elle ordonne que chaque année En mémoire de ses amours Chacune des fleurs fut donnée Au plus habile troubadour Tout son bien fut laissé par elle Pour que ces trois fleurs fussent d’or Sa patrie à son vœu fidèle Observe cet usage encore.
Authorship:
- by Jean Pierre Claris de Florian (1755 - 1794)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. Air de «Philippe et Georgette»  [sung text checked 1 time]
O ma Georgette, Toi seule embellis ce séjour ! Il n’est rien qu’ici je regrette, O combien je dois de retour À ma Georgette ! Près de Georgette, J’oublie aisément mon malheur ! Il n’est rien qu’ici je regrette, Je me puis sentir que meilleur Près de Georgette ! À ma Georgette Pour jamais uni par l’amour. Lui seul peut acquitter ma dette, Je dois le bonheur et le jour À ma Georgette !
Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]5. Fleuve du Tage  [sung text checked 1 time]
Fleuve du Tage,
Je fuis tes bords heureux ;
À ton rivage
J'adresse mes adieux.
Rochers, bois de la rive,
Écho, nymphe plaintive,
[Adieu]1, je vais
Vous quitter pour jamais.
Grotte jolie,
[Où]2 le temps fortuné,
Près de Marie,
[A si vite]3 passé.
[Ton]4 retrait solitaire,
Asile du mystère,
Fut pour mon cœur
Le temple du bonheur.
Terre chérie
Où [j'ai reçu]8 le jour,
[Comme]9 Marie,
Objet de mon amour ;
[Rochers, bois de la rive,
Echo, nymphe plaintive]10,
Adieu, je vais
Vous quitter pour jamais.
[Jour]5 de tendresse,
Comme un [beau songe a fui]6 ;
Jours de tristesse,
De [chagrin et d'ennui]7,
Loin de ma douce amie,
Désormais de ma vie
Vont pour toujours,
Hélas ! flétrir le cours.
[ ... ]
Authorship:
- by Jean de Meun (c1240 - c1305), "Le Troubadour du Tage"
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View original text (without footnotes)Confirmed with Zangerslust. Nederlandsche, Engelsche, Fransche, Hoogduitsche en Italiaansche Liederen, Utrecht, C. Van der Post, 1863, pages 2-3.
1 Berlioz: "Hélas"2 Berlioz: "Dans"
3 Berlioz: "Si tendrement"
4 Berlioz: "Son"
5 Berlioz: "Jours"
6 Berlioz: "vain songe enfuis"
7 Berlioz: "chagrins et d'ennuis"
8 Berlioz: "je reçus"
9 Berlioz: "Chère"
10 Berlioz: "Bosquets, vertes prairies,/ Ruisseaux, rives fleuries"
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6. Romance de Florian  [sung text checked 1 time]
Refrain Amour, on doit bénir tes chaînes Si deux amants ont à souffrir; Ils n’ont que la moitié des peines, Et tu sais, tu sais doubler leur plaisir. Jamais nous ne verrions briller un jour serein ; Toujours par la douleur l’âme serait flétrie, Si l’amour ne venait consoler notre vie Et semer quelques fleurs sur ce triste chemin (Refrain) Il n’est point de malheur pour un amant aimé D’un seul mot, d’un sourire dépend sa destinée. Le sort voudrait en vain la rendre infortunée, On lui dit « Je vous aime », et son cœur est calmé. (Refrain) L’autre jour deux amants à l’ombre d’un tilleul Sur leur hymen futur racontaient leurs alarmes. J’entendis qu’ils disaient en essuyant leurs larmes : « Souffrir donc est plus doux que d’être un cœur tout seul. » (Refrain)
Authorship:
- by Jean Pierre Claris de Florian (1755 - 1794)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]7. La Sympathie, Romance de l'opéra «Félicie»  [sung text checked 1 time]
La sympathie est le lien des âmes Venue des cieux pour unir deux amants, Son feu divin se partage en deux flammes Qui vont brûler deux cœurs en même temps. C'est ton flambeau, céleste sympathie, Qui m'a conduit aux pieds de Félicie. La sympathie, âme de la nature, Au sein des airs rapproche les oiseaux, Et dans les bois, sur les prés, la verdure En un seul lit fait couler deux ruisseaux. C'est ton attrait céleste sympathie, Qui pour jamais m'enchaîne à Félicie. La sympathie étend son doux empire Sur les objets privés de sentiment, Penche la fleur vers la fleur qui l'attire Et pour jamais joint le fer et l'aimant. C'est ton lien, céleste sympathie, Qui pour jamais m'enchaîne à Félicie.
Authorship:
- by Louis Emmanuel Félicité Charles Mercier Dupaty (1775 - 1851)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]8. Romance de «Gulnare ou l'esclave persane»  [sung text checked 1 time]
Rien, tendre amour, ne résiste à tes armes ; Pour mieux tromper, tu les ornes de fleurs, Mais quand je veux ne chanter que tes charmes, Amour pourquoi fais-tu couler mes pleurs ? Un jour, voyant mon amant dans la peine, Croyant son cœur irrité contre moi, Ma main cherchant à rencontrer la sienne, Semblait lui dire : « Ami, console-toi ! » Mais c'en est fait, le cruel la retire, Par son mépris, il accroît mon malheur, Ma voix gémit, mon cœur bat et soupire Il n'entend plus ni ma voix, ni mon cœur. Bientôt le temps à l'ingrat vint apprendre Combien son doute avait dû m'outrager, Il avait tort, je n'en fus que plus tendre, Car c'est ainsi qu'Amour sait se venger.
Authorship:
- by Pierre Capelle (1770 - 1851)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]9. Romance de Bédard  [sung text checked 1 time]
Fais mon Bonheur, tranquille indifférence, Berce mes nuits, endors mes heureux jours ! Sœur de la paix, fille de l'innocence, Tes plaisirs purs valent bien les amours. À l'amitié s'abandonne mon âme, C'est un penchant qu'approuve la raison ! Sans enivrer, ce sentiment enflamme, Partout il plaît, de tout âge sans saisons. Arts enchanteurs dont le goût est le guide, Vous pouvez seuls amuser mes loisirs ! Du temps ainsi vous remplissez le vide, Sauvez mon cœur du trouble des désirs.
Authorship:
- by Pierre-Charles Cosson (1737 - 1801)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]10. Romance de l'opéra du «Chaperon rouge»  [sung text checked 1 time]
Le noble éclat du diadème Ici n'a point séduit mon cœur, Et sur le front de ce que j'aime Je n'ai trouvé que la candeur. Seize printemps forment son âge Et pour mieux embellir ma cour, Elle a reçu dans le village Le doux nom de Rose d'amour. Simple et naïve bergerette, Elle règne dans ce vallon, Elle a pour sceptre une houlette Et pour couronne un chaperon. À ses vertus tout rend hommage Quelques bergers forment sa cour, Et tout bénit dans le village Le doux nom de Rose d'amour.
Authorship:
- by Marie-Emmanuel-Guillaume-Marguerite Theaulon (1787 - 1841)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]11. Romance de «L'opéra comique»  [sung text checked 1 time]
Ah ! pour l'amant le plus discret, Un sentiment profond et tendre, Voulut-on même s'en défendre, Ne peut longtemps rester secret. À chaque instant le cœur révèle Qu'enfin on a su le toucher ; La voix qu'il prend pour le cacher, Malgré lui toujours le décèle Hélas ! Il arrive un moment Où le cœur lassé de se taire, Laisse pénétrer un mystère Qu'il voudrait cacher vainement. Il dit, en résistant encore : « Tous mes efforts, sont superflus ! Mon secret ne m'appartient plus, Il est à l'objet que j'adore. »
Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]12. Romance de «L'opéra comique»  [sung text checked 1 time]
Que d'établissements nouveaux Où l'on s'entraide pour mieux faire ; Folle entreprise de journaux, Riche entreprise sur la guerre, Entreprise sur le crédit, Entreprise de comédie, En intérêt comme en Esprit, Tout s'entreprend par compagnie. Mais malgré ces moyens nouveaux, Hélas ! on ne réussit guère ; Entreprise sur les journaux, Comme entreprise sur la guerre, Entreprise sur le crédit, Entreprise de comédie, En intérêt comme en Esprit, On culbute de compagnie.
Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]13. Objet charmant  [sung text checked 1 time]
Objet charmant, toi, que mon cœur adore, Ton souvenir me poursuit en tous lieux ; La nuit, le jour, au lever de l'aurore, C'est toujours toi que j'ai devant les yeux, Je me croyais insensible et volage, Jamais l'amour n'avait fixé mon cœur ; J'ai vu Charmir au printemps de son âge Et pour jamais j'ai vu fuir le bonheur. Pourquoi faut-il qu'une cruelle chaîne M'ôte à jamais tout espoir de bonheur ? Je ne vois point de remède à ma peine Et je ne puis l'arracher de mon cœur !
Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]14. Romance de Plantade  [sung text checked 1 time]
Bocage que l'aurore embellit de ses pleurs, Garou naissant que Flore Pare de mille fleurs, Oiseaux, tendres zéphires Qui charmez mes loisirs, Pourriez-vous bien me dire D'où naissent mes soupirs ? Toi qui d'une onde pure Baigne ces bords charmants, Ruisseau ton doux murmure Ne calme plus mes sens, Hélas ! j'aime sans doute Oui, j'aime, je le sens C'est l'amour qui me coûte Les pleurs que je répands ! Asile solitaire Je viendrai chaque jour Te chanter ma bergère, Mes désirs, mon amour. Mais si d'une voix tendre Je ne dis point son nom, C'est de peur l'apprendre Aux bergers du vallon.
Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]15. Romance  [sung text checked 1 time]
Depuis une heure je l'attends, Conçoit-il mon impatience ? A-t-il compté tous les instants Qui s'écoulent en son absence Héla ! qui peut le retenir Si longtemps loin de ce qu'il aime ? Ah si j'en juge par moi-même, Qu'il doit souffrir ! Qu'il doit souffrir ! Comme moi tout l'attend ici, J'ai pris la parure qu'il aime, Voici son livre favori, Ces fleurs je les tiens de lui-même ; Ce siège qui le recevait À mes yeux encore le retrace, Et c'est là que serait sa place, S'il revenait, s'il revenait. L'attendre, et puis le regretter Voilà quelle est mon existence ! Faut-il, quand tout vient m'attrister, Qu'il m'afflige par son absence ? Du mal qu'il me fait aujourd'hui Ah ! ce n'est pas moi qui l'accuse ! J'ai besoin qu'il ait une excuse, Bien plus que lui, bien plus que lui. Mais dans le doute et dans l'espoir Le temps également s'avance, La nuit approche, et de le voir Chaque instant m'ôte l'espérance ; N'importe j'ai beau m'attrister Qu'il ne peut plus vers moi se rendre ; Il m'est encore doux de l'attendre, Sans l'espérer, sans l'espérer.
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]16. Couplets de l'opéra de «La Romance»  [sung text checked 1 time]
Mon cœur s'ouvrait au sentiment De ses vers j'admirais la grâce Je lui prêtais leur enjouement Je lui prêtais leur noble audace. Ils étaient dictés par l'amour J'eus peu de peine à les apprendre J'aimais à les chanter le jour, La nuit, la nuit, la nuit encor Je croyais les entendre. Je m'enivrais de cette erreur, C'était un caprice frivole, Mais tout à coup j'ai vu l'auteur, Et j'ai reconnu mon idole ; Il était déjà mon vainqueur, Je ne pouvais plus m'en défendre, Quand l'esprit parle pour le cœur, Comment peut-on s'empêcher de l'entendre.
Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]17. Romance de l'opéra de «La Romance»  [sung text checked 1 time]
Du tendre amour je chérissais l'empire, Près d'un amant j'espérais le bonheur. Mais pour l'ingrat vainement je soupire, Et mes accents ne vont plus à son cœur, Et mes accents, mes accents ne vont plus à son cœur. Il va chercher une amante étrangère, Il suit hélas ! un fantôme imposteur. On peut avoir des attraits pour lui plaire. Mais pour l'aimer on n'aura pas mon cœur.
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]18. Air du «Petit Jockey»  [sung text checked 1 time]
Il faut quitter ce que j'adore, Adieu plaisir adieu bonheur ! Aujourd'hui je vous goûte encore, Demain vous fuirez de mon cœur. Séparons-nous trop douce amie, Reçois mes adieux en ce jour, Mais conservons toute la vie Le souvenir de notre amour. Ne me montre pas tes alarmes N'ajoute pas à mon malheur, Ne m'affaiblis pas par tes larmes, J'ai bien assez de ma douleur. S'il faut que notre cœur oublie La peine qu'il eut en ce jour, Qu'il garde au moins toute la vie Le souvenir de notre amour. Un jour sur un lointain rivage, Sans espérance et sans repos, Je n'aurai plus que ton image Pour me consoler dans mes maux, Alors loin de ma douce amie, Je répéterai chaque jour : Je lui garde toute la vie Ce cœur que lui donna l'amour.
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]19. Romance de l'opéra de «Blaise et Babet»  [sung text checked 1 time]
Lise chantait dans la prairie En faisant paître son troupeau Blaise à sa voix bientôt marie Les doux sons de son chalumeau. Le fripon suivit la coquette Il la suivit jusqu'au hameau, En essayant sur sa musette La chanson que chantait Lisette. En s'en retournant au village Elle lui jette son bouquet. Il le refusa mais je gage Pour le remettre à son corset. Il le rendit à la coquette, L'attacha d'un air satisfait Et répéta sur sa musette La chanson que chantait Lisette. Le soir on dansa sur l'habette, Blaise et moi nous dansions tous deux. Mais il me quitte pour Lisette Qui vient se mêler à nos jeux. Il s'en fut avec la coquette, Le plaisir brillait dans ses yeux, En eut-il eu si sa musette N'eut jamais fait chanter Lisette.
Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]20. Romance de Naderman «Je pense à vous»  [sung text checked 1 time]
Je pense à vous, quand de la douce aurore Premiers rayons annoncent le retour, Rempli de vous, mon cœur y pense encore, Lorsque la nuit vient succéder au jour. Je pense à vous, quand la rose nouvelle Dans nos jardins paraît et vient régner, Heureux alors, je m'élance vers elle, En l'admirant je crois vous retrouver. Je pense à vous, j'y penserai sans cesse, Ce souvenir est un bleu pour mon cœur, Et je sens trop, à mon ardente ivresse, Qu'en le perdant je perdrais le bonheur.
Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]21. Faut l'oublier  [sung text checked 1 time]
Faut l’oublier disait Colette, [L’infidèle]1 a trahi sa foi ; Il jurait de n’aimer que moi, Et me préfère une coquette. Adieu, vains et cruels serments, Qui [m’assuriez]2 de sa constance : Adieu d’amour heureux moments, Adieu, tant douce souvenance : Faut l’oublier, faut l'oublier. Faut l’oublier, mais comment faire ? Tout me parle ici de Colin ; Sous cet arbre, chaque matin, L’ingrat me nommait sa bergère. C’est ici, qu’un jour l’inconstant D’un ruban para ma houlette : C’est là que mon parjure amant… Mais que fais-tu, pauvre Colette ? Faut l’oublier, faut l'oublier. Faut l’oublier, disait encore La bergerette en soupirant ; Pour le redire plus souvent, Colette devançait l’aurore. Hélas ! à chaque instant du jour Le dit, mais tous bas, la pauvrette : Et la nuit, à l’heure d’amour, En s’endormant, elle répète : Faut l’oublier, faut l'oublier.
Authorship:
- by Joseph A. N. Naudet (1783 - 1847)
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View original text (without footnotes)1 Berlioz: "Le perfide"
2 Berlioz: "m'assuraient"
Researcher for this page: Laura Prichard [Guest Editor]
22. Romance favorite de Henri IV  [sung text checked 1 time]
Viens, Aurore, Je t'implore, Je suis gai quand je te voi : La bergère Qui m'est chère Est vermeille comme toi. Pour entendre [Sa]2 voix tendre, On déserte le hameau: Et [Tytire]3 Qui soupire, Fait taire son chalumeau. [ ... ] Elle est blonde, Sans seconde, Elle a la taille à la main. Sa prunelle Étincelle Comme [l'ombre]1 du matin. [ ... ]
Authorship:
- possibly by Henri de Bourbon, Henri IV (1553 - 1610), as Henri IV, roi de France et de Navarre, "Invocation à l'Amour"
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View original text (without footnotes)Confirmed with La fleur de chansons françaises, Paris, Delarue, 1870, page 206. Note: some editions have this stanza instead of the final one above:
De rosée, Arrosée, La rose a moins de fraicheur, Une hermine Est moins fine; Le lait a moins de blancheur.1 Berlioz: "l'astre"
2 Berlioz: "Ta"
3 Berlioz: "Satire"
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
23. Le Rivage de Vaucluse  [sung text checked 1 time]
Du rivage de Vaucluse L'amant de Laure en ces mots, En s'éloignant de sa muse, Fit retentir les échos ; Ah ! toi, qui plein du délire, Où Laure a plongé mes sens, Rocher qu'attendrit ma lyre, Redis encor mes accents. En répondant à mes plaintes, Échos, vous avez appris Quels sont les vœux et les craintes D'un cœur tendre et bien épris ; N'oubliez pas ce langage, Et si Laure quelque fois Vient rêver sur ce rivage, Imitez encore ma voix. Dites-lui que son image Me suivra dans le sommeil, Et recevra pour hommage Un soupir à mon réveil ; Que mon oreille attentive Croira sans cesse écouter Les sons que sa voix plaintive Me fit cent fois répéter. Jurez-lui qu'enfin les Grâces Viendraient pour me consoler, Que les amours sur mes traces Sans cesse auraient beau voler ; À leur troupe enchanteresse, Je dirais dans ma douleur : « Rendez Laure à ma tendresse, Ou laissez couler mes pleurs ! » Mais si Laure m'est ravie, Si je ne dois plus la voir, Je perdrai bientôt la vie Quand j'aurai perdu l'espoir; Puisse la Parque apaisée Me laisser, après ma mort, Préférer à l'Élysée Les ombrages de ces bords.
Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]24. Le Sentiment d'amour  [sung text checked 1 time]
N'avoir sans y songer Qu'une seule pensée Avoir l'âme oppressée Au bruit le plus léger, S'occuper tout le jour De crainte et d'espérance, C'est ainsi que commence Un sentiment d'amour, Ne voir en son sommeil Qu'une image chérie, De cette rêverie Amuser son réveil, Fuir le monde et le jour N'aimer que le silence, C'est ainsi que commence Un sentiment d'amour. Joindre au trouble du cœur Le plus tendre délire, D'un regard d'un sourire Composer son bonheur, Ne former chaque jour Que des vœux de constance, C'est ainsi que commence Un sentiment d'amour.
Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]25. Minverne ou tombeau de Ryno  [sung text checked 1 time]
En vain la mort a fermé la paupière, O mon héros ! je marcherai sans bruit. Pour me glisser en ta couche dernière, Dans le silence et l'ombre de la nuit. Vous qui m'aimez, vous mes chères compagnes, Vous me cherchez -- vous ne me trouvez pas. Je crois vous voir, en nos belles campagnes, Suivre en chantant la trace de mes pas. Vos chants si doux plaisent à mon oreille, Loin de Ryno, vous charmiez mon ennui. Ne chantez plus- mon cher Ryno sommeille. Ce qu'il aima, sommeille auprès de lui.
Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]