Ce n’est pas qu’elle fût bien belle ; Mais nous avions tous deux vingt ans, Et ce jour-là, – je me rappelle, – Était un matin de printemps. Ce n’est pas qu’elle eût l’air bien grave ; Mais je jure ici que jamais ]e n’ai rien osé de plus brave Que de lui dire que j’aimais. Ce n’est pas qu’elle eût le cœur tendre ; Mais c’était si délicieux De lui parler et de l’entendre Que les pleurs me venaient aux yeux. Ce n’est pas qu’elle eût l’âme dure ; Mais pourtant elle m’a quitté, Et, depuis, ma tristesse dure, Et c’est pour une éternité.
Quatre poèmes lyriques de François Coppé
by Ika Peyron (1845 - 1922)
1. La Première  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by François Coppée (1842 - 1908), "La Première", written 1874, appears in Le cahier rouge, no. 36, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1874
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Confirmed with Le Cahier rouge, in Œuvres complètes de François Coppée, Librairie L. Hébert, 1892, Poésies, tome II (p. 93-94).
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2. Aubade  [sung text not yet checked]
L'aube est bien tardive à naître, Il a [gelé]1 cette nuit ; [Et]2 déjà sous ta fenêtre Mon fol amour m'a conduit. Je tremble, mais moins encore Du froid que de ma langueur ; Le frisson du luth sonore Se communique à mon cœur. Ému comme un petit page, J'attends le moment plus sûr Où j'entendrai le tapage De tes volets [sur le]3 mur ; Et la minute me dure Où m'apparaîtra soudain, Dans son cadre de verdure, Ton sourire du matin.
Text Authorship:
- sometimes misattributed to Michel Carré (1822 - 1872)
- by François Coppée (1842 - 1908), "Aubade", appears in Le cahier rouge, no. 27, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1874
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , "Dawn serenade", copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Œuvres complètes de François Coppée. Poésie - Tome II. Le cahier rouge, Paris, L. Hébert, 1886, pages 68-69.
Misattributed to Michel Carré on Paul Viardot's score, Paris, 'Au Ménestrel' Heugel, 1887.
1 Viardot: "neigé"2 Viardot: "Mais"
3 Viardot: "contre ton"
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3. Matin d'octobre  [sung text not yet checked]
C'est l'heure exquise et matinale Que rougit un soleil soudain. A travers la brume automnale Tombent les feuilles du jardin. Leur chute est lente. Ou peut les suivre Du regard en reconnaissant Le chêne à sa feuille de cuivre, L'érable à sa feuille de sang. Les dernières, les plus rouillées, Tombent des branches dépouillées : Mais ce n'est pas l'hiver encor. Une blonde lumière arrose La nature, et, dans l'air tout rose, On croirait qu'il neige de l'or.
Text Authorship:
- by François Coppée (1842 - 1908), "Matin d'octobre", written 1874, appears in Le cahier rouge, no. 20, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1874
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) (Dr Huaixing Wang) , "十月的清晨", copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Jitro v říjnu", first published 1877
- ENG English (Michael Berridge) , "October morning", copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
4. Sérénade au milieu d'une fête  [sung text not yet checked]
Que s’éteignent les gaîtés, Que cesse le rire ! — C’est la musique. Écoutez ! Comme dit Shakespeare. Sous le ciel nocturne, allons, Pour la mieux entendre. Pianissimo, violons ! Jouez un air tendre. Un voyage au pays bleu, Je vous en supplie ! Un peu de mystère ! Un peu De mélancolie ! Au bras de votre servant, Femmes, sous vos voiles, Comparez, en les levant, Vos yeux aux étoiles. Écoutez, cœurs ingénus, La chanson touchante Que pour les astres émus Le rossignol chante. Respirons l’odeur du foin, Le parfum des roses. Salut, fleurs du ciel de juin Largement écloses ! Que vers votre pur éclat Notre esprit s’élève ! Nul plaisir n’est délicat Sans un peu de rêve.
Text Authorship:
- by François Coppée (1842 - 1908), "Sérénade au milieu d’une fête", appears in Les Paroles sincères
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Confirmed with Les Paroles sincères, in Œuvres complètes de François Coppée, Librairie Aldre Houssiaux, 1909, Poésies, tome IV pages 136-137.
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