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[] Waldemar So tanzen die Engel vor Gottes Thron nicht, wie die Welt nun tanzt vor mir. So lieblich klingt ihrer Harfen Ton nicht, wie Waldemars Seele dir. Aber stolzer auch saß neben Gott nicht Christ nach dem harten Erlösungsstreite, als Waldemar stolz nun und königlich ist an Toveliles Seite. Nicht sehnlicher möchten die Seelen gewinnen den Weg zu der Seligen Bund, als ich deinen Kuß, da ich Gurres Zinnen sah leuchten vom Öresund. Und ich tausch' auch nicht ihren Mauerwall und den Schatz, den treu sie bewahren, für Himmelreichs Glanz und betäubenden Schall und alle der heiligen Schaaren! Tove: Nun sag ich dir zum ersten Mal: "König Volmer, ich liebe dich!" Nun küss' ich dich zum erstenmal, und schlinge den Arm um dich. Und sprichst du, ich hättes schon früher gesagt und je meinen Kuß dir geschenkt, so sprech' ich: "Der König ist ein Narr, der flüchtigen Tandes gedenkt." Und sagst du: "Wohl bin ich solch ein Narr," so sprech ich: "Der König hat recht;" doch sagst du: "Nein, ich bin es nicht," so sprech ich: "Der König ist schlecht." Denn all meine Rosen küßt' ich zu Tod, dieweil ich deiner gedacht. Waldemar: Es ist Mitternachtszeit, und unsel'ge Geschlechter stehn auf aus vergess'nen, eingesunknen Gräbern, und sie blicken mit Sehnsucht nach den Kerzen der Burg und der Hütte Licht. Und der Wind schüttelt spottend nieder auf sie Harfenschlag und Becherklang und Liebeslieder. Und sie schwinden und seufzen: "Unsre Zeit ist um." Mein Haupt wiegt sich auf lebenden Wogen, meine Hand vernimmt eines Herzens Schlag, lebenschwellend strömt auf mich nieder glühender Küsse Purpurregen, und meine Lippe jubelt: "Jetzt ist's meine Zeit!" Aber die Zeit flieht, Und umgehn werd' ich zur Mitternachtsstunde dereinst als tot, werd' eng um mich das Leichenlaken ziehn wider die kalten Winde und weiter mich schleichen im späten Mondlicht und schmerzgebunden mit schwerem Grabkreuz deinen lieben Namen in die Erde ritzen und sinken und seufzen: "Uns're Zeit ist um!" Tove: Du sendest mir einen Liebesblick und senkst das Auge, doch das Blick preßt deine Hand in meine, und der Druck erstirbt; aber als liebeweckenden Kuß legst du meinen Händedruck mir auf die Lippen und du kannst noch seufzen um des Todes Willen, wenn ein Blick auflodern kann wie ein flammender Kuß? Die leuchtenden Sterne am Himmel droben bleichen wohl, wenn's graut, doch lodern sie neu jede Mitternachtzeit in ewiger Pracht. So kurz ist der Tod, wie ruhiger Schlummer von Dämm'rung zu Dämmrung. Und wenn du erwachst, bei dir auf dem lager in neuer Schönheit siehst du strahlen die junge Braut. So laß uns die goldene Schale leeren ihm, dem mächtig verschönenden Tod. Denn wir gehn zu Grab wie ein Lächeln, ersterbend im seligen Kuß. Waldemar: Du wunderliche Tove! So reich durch dich nun bin ich, daß nicht einmal mehr ein Wunsch mir eigen; so leicht meine Brust, mein Denken so klar, ein wacher Frieden über meiner Seele. Es ist so still in mir, so seltsam stille. Auf der Lippe weilt brückeschlagend das Wort, doch sinkt es wieder zur Ruh'. Denn mir ist's, als schlüg' in meiner Brust deines Herzens Schlag, und als höbe mein Atemschlag, Tove, deinen Busen. Und uns're Gedanken seh ich entstehn und zusammengleiten wie Wolken, die sich begegnen, und vereint wiegen sie sich in wechselnden Formen. Und meine Seele ist still, ich seh in dein Aug und schweige, du wunderliche Tove.
Authorship:
- by Robert Franz Arnold (1872 - 1938) [author's text not yet checked against a primary source]
Based on:
- a text in Danish (Dansk) by Jens Peter Jacobsen (1847 - 1885), no title, appears in Gurresange, no. 5
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
- by Arnold Franz Walter Schoenberg (1874 - 1951), "So tanzen die Engel", c1900, published 1912 [soli, chorus, orchestra], from Gurrelieder, no. 1e [ sung text verified 1 time]
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Linda Godry) , copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- FRE French (Français) (Pierre Mathé) , copyright © 2013, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
This text was added to the website: 2013-08-14
Line count: 114
Word count: 557
[] Waldemar Les anges ne dansent pas autant devant le trône de Dieu que le monde devant moi maintenant. Leurs harpes ne sonnent pas de manière aussi charmante que l'âme de Waldemar pour toi. Le Christ n'est pas plus fier d'être assis auprès de Dieu après son combat rédempteur que n'est maintenant Waldemar, fier et royal, au côté de la petite Tove. Les âmes ne pourraient désirer plus ardemment trouver la voie menant à la béatitude que je ne désire ton baiser maintenant que j'ai vu depuis le Øresund briller les créneaux de Gurre. Et je n'échangerais pas davantage ses murailles et le trésor qu'elles gardent fidèlement pour l'éclat du royaume des cieux, ni pour ses échos assourdissants ni toutes ses saintes cohortes ! Tove: Je te le dis aujourd'hui pour la première fois : « Roi Volmer, je t'aime ! » Aujourd'hui je t'embrasse pour la première fois et je serre mes bras autour de toi. Et si tu dis que je l'aurais déjà dit et que je t'avais déjà offert mon baiser, alors je dis « Le roi est un fou qui évoque de vaines bagatelles. » Et si tu dis :« Bon, je suis un fou », alors je dis : « Le roi a raison » ; mais si tu dis : « Non, je ne le suis pas », alors je dis : « Le roi est méchant ». Car j'ai embrassé toutes mes roses à en mourir tandis que je pensais à toi. Waldemar: Minuit sonne et de funestes dynasties se lèvent de tombes enfouies et oubliées, et ils regardent avec nostalgie les chandelles du château et la lumière des chaumières. Et le vent moqueur déverse sur eux les accords de harpe, le tintement des verres et les chansons d'amour. Et ils titubent et soupirent : « Notre temps est révolu. » Ma tête dodeline sur des vagues de vie, ma main perçoit un battement de cœur, une averse pourpre de baisers ardents, gonflée de vie, s'abat sur moi, et mes lèvres jubilent : « Mon heure est maintenant venue ! » Mais le temps passe et moi aussi je circulerai autour de minuit quand je serai mort, je tiendrai serré autour de moi le linceul contre le vent froid, et je me faufilerai avant dans le tardif clair de lune, et oppressé de douleur avec une lourde croix graverai dans la terre ton nom chéri, et je sombrerai et soupirerai : « Notre temps est révolu. » Tove: Tu me jettes un regard d'amour et tu baisses les yeux, mais dans ce regard tu presses ta main dans la mienne, et la pression s'évanouit ; mais comme un baiser suscitant l'amour tu déposes la pression de ma main sur mes lèvres, et comment peux-tu encore gémir à l'évocation de la mort, quand un regard peut embraser comme un baiser enflammé ? Les étoiles qui brillent là-haut dans le ciel se voilent bien au petit matin, mais à nouveau elles s'embrasent quand minuit revient, dans une éternelle splendeur. La mort est aussi courte qu'un paisible sommeil d'un crépuscule à l'autre. Et quand tu te réveilles, près de toi sur la couche, tu vois rayonnante ta jeune épousée dans sa beauté renouvelée. Alors vidons la coupe d'or en l'honneur de la puissante et miséricordieuse mort. Car nous allons au tombeau comme un sourire, expirant pour un bienheureux baiser. Waldemar: Merveilleuse, Tove ! Je suis maintenant si riche grâce à toi, que plus jamais je n'aurai d'autres désirs ; mon cœur est si léger, mes pensées si claires, une paix si vive s'étend sur mon âme. Tout en moi est étrangement serein. Les mots que je veux te dire s'attardent sur mes lèvres et retournent au silence. Car c'est comme si battaient dans mon cœur les coups de ton cœur, et comme si mon souffle soulevait, Tove, ta poitrine. Et je vois nos pensées éclore et planer ensemble, comme des nuages qui se rencontrent, et s'unissent et se balancent en formes changeantes. Et mon âme est calme, je vois tes yeux et fais silence, Étrange Tove.
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- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2013 by Pierre Mathé, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
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Based on:
- a text in German (Deutsch) by Robert Franz Arnold (1872 - 1938)
Based on:
- a text in Danish (Dansk) by Jens Peter Jacobsen (1847 - 1885), no title, appears in Gurresange, no. 5
This text was added to the website: 2013-08-14
Line count: 114
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