Drei frühe französische Lieder

Song Cycle by Philipp Jarnach (1892 - 1982)

1. Ville morte [sung text checked 1 time]

Vague, perdue au fond des sables monotones
La Ville d’Autrefois, sans tours et sans remparts,
Dort le sommeil dernier des vieilles Babylones,
Sous le suaire blanc de ses marbres épars.

Jadis elle régnait! Sur ses murailles fortes
La Victoire étendait ses deux ailes de fer,
Tous les peuples d’Asie assiégaient ses cent portes
Et ses grands escaliers descendaient vers la mer.

Vide, à présent, et pour jamais silencieuse
Pierre à pierre elle meurt sous la lune pieuse,
Auprès de son vieux fleuve, ainsi qu’elle épuisé
Et seul, un éléphant de bronze, en ces désastres,
Droit encore au sommet d’un portique brisé,
Lève tragiquement sa trompe vers les astres.

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2. Arpège [sung text checked 1 time]

L'âme d'une flûte soupire
Au fond du parc mélodieux;
Limpide est l'ombre où l'on respire
Ton poème silencieux,

Nuit de langueur, nuit de mensonge,
Qui poses, d'un geste ondoyant,
Dans ta chevelure de songe
La lune, bijou d'Orient.

Sylva, Sylvie et Sylvanire,
Belles au regard bleu changeant,
(L'étoile aux fontaines se mire),
Allez par les sentiers d'argent,

Allez vite, l'heure est si brève,
Cueillir [au jardin des aveux]1,
Les coeurs qui se meurent du rêve
De mourir parmi vos cheveux...

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
  • ENG English (Shawn Thuris) , no title, copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
  • ENG English [singable] (Maria Louise Baum) , first published 1890

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1 omitted by Jarnach.

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3. La forêt antique [sung text checked 1 time]

Les arbres des forêts font des ombres étranges
Avec leurs longs rameaux par le vent balancés
Le cristal bleu des sources réfléchit leur image
et les ruisseaux chantants s’endorment sous les mousses.

Des ombres, dans la nuit, surgissent au clair de lune,
des Sylvains et des Nymphes passent sous les arceaux, s’éloignent
Et la brise nocturne redit leurs chants.

Puis les ombres au jours s’effacent une à une...
Les arbres noirs et lourds des forêts d’hiver
se dressent dans la neige immense et funèbre,
grands spectres secoués par la bise.

Ainsi dans notre esprit passent en visions
les joies et les désirs aux formes imprécises,
qui sont ombres aussi faites d’illusions!

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