L'aube naît, et ta porte est close ! [Ma]1 belle, pourquoi sommeiller ? À l'heure où s'éveille la rose Ne vas-tu pas te réveiller ? Ô ma charmante, Écoute ici L'amant qui chante Et pleure aussi ! Toute frappe à ta porte bénie. L'aurore dit : Je suis le jour ! L'oiseau dit : Je suis l'harmonie ! Et [mon cœur]2 dit : Je suis l'amour! Ô ma charmante, Écoute ici L'amant qui chante Et pleure aussi ! Je t'adore, ange, [et]3 t'aime, femme. Dieu qui [pour]4 toi m'a complété A fait mon amour [par]5 ton âme, Et mon regard pour ta beauté ! Ô ma charmante, Écoute ici L'amant qui chante Et pleure aussi !
Trois mélodies posthumes
Song Cycle by Charles-Samuel Bovy-Lysberg (1821 - 1873)
1. L'aube naît  [sung text not yet checked]
Subtitle: Sérénade
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Autre chanson", appears in Les Chants du Crépuscule, no. 23
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Toru Dutt) , appears in A Sheaf Gleaned in French Fields, 2nd edition
- ENG English (John Glenn Paton) , copyright © 2016, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Victor Hugo, Œuvres complètes, Volume 1, Bibliothèque de la Pléiade, Editions gallimard, 1964, page 876.
1 Donizetti: "Ô ma"2 Gounod: "moi je"
3 Donizetti: "je"
4 Koreshchenko, Lacombe: "par"
5 Donizetti, Koreshchenko, Lacombe, Lalo, Godard: "pour"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Malcolm Wren [Guest Editor]
2. Puisqu'ici bas !  [sung text not yet checked]
Puisqu'ici-bas toute âme Donne à quelqu'un Sa musique, sa flamme, Ou son parfum ; Puisqu'ici[-bas]1 [chaque]2 chose Donne toujours Son épine ou sa rose A ses amours ; [Puisqu'avril]3 donne aux chênes Un bruit charmant ; Que la nuit donne aux peines L'oubli dormant. Puisque l'air à la branche Donne l'oiseau ; Que l'aube à la pervenche Donne un peu d'eau ; Puisque, lorsqu'elle arrive S'y reposer, L'onde amère à la rive Donne un baiser ; Je te donne, à cette heure, Penché sur toi, La chose la meilleure Que j'ai en moi ! Reçois donc ma pensée, Triste d'ailleurs, Qui, comme une rosée, T'arrive en pleurs ! Reçois mes voeux sans nombre, O mes amours ! Reçois la flamme ou l'ombre De tous mes jours ! Mes transports pleins d'ivresses, Pur de soupçons, Et toutes les caresses De mes chansons ! Mon esprit qui sans voile Vogue au hazard, Et qui n'a pour étoile Que ton regard ! Ma muse, que les heures Bercent rêvant Qui, pleurant quand tu pleures, Pleure souvent ! Reçois, mon bien céleste, O ma beauté, Mon cœur, dont rien ne reste, L'amour ôté !
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, written 1836, appears in Les voix intérieures, no. 11, first published 1837
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Faith J. Cormier) , "As each soul here below", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Peter Low) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) [singable] (Angelo Zanardini) , "Dolce pensier"
- SPA Spanish (Español) (Alberto Bonati) , "Ya que aquí abajo toda alma", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
1 omitted by Hahn.
2 Hugo: "toute"
3 Fauré: "Puis qu'Avril"
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
3. La captive  [sung text not yet checked]
Si je n'étais captive, J'aimerais ce pays, Et cette mer plaintive, Et ces champs de maïs, Et ces astres sans nombre, Si le long du mur sombre N'étincelait dans l'ombre Le sabre des spahis. [ ... ] J'aime de ces contrées Les doux parfums brûlants, Sur les vitres dorées Les feuillages tremblants, L'eau que la source épanche Sous le palmier qui penche, Et la cigogne blanche Sur les minarets blancs. [ ... ] Mais surtout, quand la brise Me touche en voltigeant, La nuit, j'aime être assise, Être assise en songeant, L'œil sur la mer profonde, Tandis que, pâle et blonde, La lune ouvre dans l'onde Son éventail d'argent.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "La captive", appears in Les Orientales, no. 9
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Korin Kormick) , "The captive", copyright © 2003, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Pablo Sabat) , copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
1 Monpou: "J'aimerais cette"
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]