LiederNet logo

CONTENTS

×
  • Home | Introduction
  • Composers (20,229)
  • Text Authors (19,715)
  • Go to a Random Text
  • What’s New
  • A Small Tour
  • FAQ & Links
  • Donors
  • DONATE

UTILITIES

  • Search Everything
  • Search by Surname
  • Search by Title or First Line
  • Search by Year
  • Search by Collection

CREDITS

  • Emily Ezust
  • Contributors (1,115)
  • Contact Information
  • Bibliography

  • Copyright Statement
  • Privacy Policy

Follow us on Facebook

Dans la forêt - Poèmes de Maurice Bouchor

Song Cycle by André Gédalge (1856 - 1926)

1. Épanouissemment
 (Sung text)

Language: French (Français) 
I
 Librement mon cœur se dilate
 Et s'épanouit au soleil ;
 La douceur du matin vermeil,
 La splendeur du soir écarlate,

 La tranquillité des midis,
 Là-bas, dans les forêts prochaines,
 Et le sommeil au pied des chênes,
 Sur des lits de mousse attiédis ;

 Enfin, la vie heureuse et douce
 Va me bercer entre ses bras,
 Tandis que moi, franc d'embarras,
 J'écouterai l'herbe qui pousse.

 Je pourrai donc, libre et rêvant,
 Être joyeusement poète!
 Avec le cri de l'alouette
 Tous mes vers s'en iront au vent,

 Au vent frais qui, sous les ramures,
 S'en va mêlant, parmi les fleurs,
 La chanson des oiseaux siffleurs
 Et le parfum des fraises mûres.

 ... 

Text Authorship:

  • by Maurice Bouchor (1855 - 1929), no title, appears in Les chansons joyeuses - poésies, in Dans la forêt, no. 2

See other settings of this text.

Researcher for this page: Ferdinando Albeggiani

2. Ma bien‑aimée
 (Sung text)

Language: French (Français) 
 ... 

III
 Mais ma bien-aimée est la fleur des fleurs,
 L'oiseau des oiseaux, le rêve des rêves,
 Qui fait, dans les bois, palpiter les sèves,
 Et fondre d'amour la rosée en pleurs.

 Et ma bien-aimée embellit les choses ;
 Sa voix fait plus doux les rossignolets,
 Et ses grands cheveux, légers et follets,
 Ravivent encor le parfum des roses.

 Et quand, à travers les feuilles, je vois
 La blonde aux yeux bleus, en claire toilette,
 Simple et douce, ainsi qu'une violette,
 Je crois voir passer l'âme des grands bois.

Text Authorship:

  • by Maurice Bouchor (1855 - 1929), no title, appears in Les chansons joyeuses - poésies, in Dans la forêt, no. 2

See other settings of this text.

Researcher for this page: Ferdinando Albeggiani

3. Chanson pour ma mignonne
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Au petit sentier passa ma mignonne,
Et le doux sentier se mit à fleurir.
Le soleil de mai sur les prés rayonne,
Et mon cœur ému tremble, et va s'ouvrir.

J'ai versé mon sang, tout mon sang pour Elle,
J'ai jeté mon cœur de par les chemins,
Pour faire un marcher plus doux à ma belle,
Pour ne point heurter ses beaux pieds divins.

Je n'ai jamais su donner une fête,
Je ne puis aimer comme un damoiseau ;
Mais je me suis fait chanteur et poëte
Pour avoir une aile, et pour être oiseau.

Et, sous les grands bois, rossignol mystique,
Afin de la voir je me tapirai,
Et je chanterai, pour seule musique,
Son tout petit nom, trois fois adoré.

Text Authorship:

  • by Maurice Bouchor (1855 - 1929), no title, written 1874, appears in Les chansons joyeuses - poésies, in Dans la forêt, no. 3, Paris, Éd. Charpentier & Cie, first published 1874

See other settings of this text.

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

4. Sérénade
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Mes sérénades, dans la nuit,
Montent vers toi, ma bien-aimée ;
Cependant la jeunesse fuit,
Et ton àme reste fermée.

Il faut avoir au moins fleuri
Un printemps, dans ce pauvre monde ; --
A peine si tu m'as souri
A travers ta lumière blonde.

Oh ! viens, mets ta main dans ma main,
L'amour, c'est la Vie et la Voie ;
Nous suivrons un même chemin
Vers le paradis de la joie.

Text Authorship:

  • by Maurice Bouchor (1855 - 1929), no title, appears in Les chansons joyeuses - poésies, in Dans la forêt, no. 4, first published 1874

See other settings of this text.

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

5. L'amour, lointain...
 (Sung text)

Language: French (Français) 
L'amour, lointain et tout proche à la fois,
Va nous mener à lui parmi les roses,
Dans un charmant et mystérieux bois
Où les chansons vont se mêlant aux proses.

Le rossignol nocturne et langoureux
Y chante bien des roulades qu'il perle ;
Mais pour narguer les pauvres amoureux,
Au lendemain siffle le joyeux merle. 

Vous pourrez voir, chère, mes billets doux
Aux verts buissons se suspendre sans cesse,
Avec du sang de mon cœur, qui pour vous
Laisse couler à grands flots sa jeunesse.

Et quand la brise, un beau jour, dans mes bras
Vous poussera, rougissante et charmée,
Des vieux serments laissant là le fatras,
Je vous dirai, tout pâle : « Ô bien-aimée! »

Text Authorship:

  • by Maurice Bouchor (1855 - 1929), no title, appears in Les chansons joyeuses - poésies, in Dans la forêt, no. 5, first published 1874

Go to the general single-text view

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

6. Pourquoi?...
 (Sung text)

Language: French (Français) 
 ... 

Pourquoi donc alors lui parlai-je
De fleurs qui poussent n'importe où ?
  La neige
Des beaux lis fleurit sur son cou.

Pourquoi donc lui conter les choses
D'avril errant par les chemins ?
  Ô roses
De sa jeunesse, œillets, jasmins !

Pourquoi tout penser et tout dire ?
Quand j'aurais dû la regarder
  Sourire,
A quoi bon tant lui demander ? 

Lorsque j'étais sous la fenêtre,
Pourquoi parler, ivre et joyeux ?
  Peut-être
Un baiser de loin valait mieux.

Mais la nuit fut belle, et qu'importe,
Ô mon cœur, puisque j'ai poussé
  La porte
Par où l'on sort du noir passé ?

Et que mon àme va, sans prendre
Aucun souci de ses douleurs,
  S'épandre
A travers les sentiers eu fleurs ?

Text Authorship:

  • by Maurice Bouchor (1855 - 1929), no title, appears in Les chansons joyeuses - poésies, in Dans la forêt, no. 7, first published 1874

Go to the general single-text view

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

7. Matin de mai
 (Sung text)

Language: French (Français) 
C'était un matin de ce mois de mai,
Et par les chemins je t'avais suivie.
Le printemps était vert et parfumé,
Et je saluais la terre et la vie.

C'était un matin de ce mois de mai,
Et dans l'air filait la bleue hirondelle ;
Tu m'avais voulu nommer ton aimé,
Et je te suivais comme un chien fidèle.

Or ton pied laissait un sillon de feu,
Et par les chemins je t'avais suivie.
Le jour clair montait au pâle ciel bleu
Qui joyeusement d'aimer nous convie.

Le rose orient s'était enflammé,
La forêt chantait comme une berceuse,
Le printemps était vert et parfumé!
Lente tu marchais, ò ma paresseuse...

Aube de bonheur, dans mon jeune cœur
Se levait l'amour nouvelle et ravie ;
Ton sourire doux n'était point moqueur,
Et je saluais la terre et la vie.

Text Authorship:

  • by Maurice Bouchor (1855 - 1929), no title, appears in Les chansons joyeuses - poésies, in Dans la forêt, no. 9

See other settings of this text.

Researcher for this page: Ferdinando Albeggiani

8. Éveil !
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Toute la nature en fête pour nous
Nous sourit ainsi qu'une bonne mère,
Et cette éternelle a des yeux bien doux
Pour nos pauvres fleurs d'amour éphémère.

Ô verdissement des sentiers connus,
Roses diaprant la terre embaumée,
Eau tranquille et claire, où la bien-aimée
Ira rafraîchir ses petits pieds nus ! 

Ô virginité, verdeur printanière,
Léger tissu bleu de l'air doux encor,
Réveil, inondant le ciel de lumière,
Tu chantes en nous comme un oiseau d'or !

Sois la bienvenue, aube lumineuse,
Signe rayonnant d'éternelle foi,
Qui vins éveiller cette matineuse
Et lui dis : « Voici l'amour, lève-toi ! »

Text Authorship:

  • by Maurice Bouchor (1855 - 1929), no title, appears in Les chansons joyeuses - poésies, in Dans la forêt, no. 10, first published 1874

Go to the general single-text view

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

9. Mon cœur dort
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Par les prés, par les bois, pleins d'odeurs bien douces,
  L'herbe fume au soleil de mai;
Le vent frais va rasant le velours des mousses,
  Mon cœur dort, se sentant aimé.

Le sommeil lentement vient d'ouvrir son aile
  Sur le nid où l'oiseau se tait ;
Mais dans l'air une voix sonne, gaie et frêle,
  Comme si tout mon cœur chantait.

Le bruit sourd des mouvants peupliers me berce,
  Je vais clore, en rêvant, les yeux,
Calme, et sous le feuillage un rayon qui perce
  Remplira mon vieux cœur joyeux.

L'essaim fou des muets, des féeriques rêves
  Va danser dans l'éther calmé ; 
Voilez-nous, blondes nuits, nuits d'amour si brèves,
  Mon cœur dort, se sentant aimé.

Text Authorship:

  • by Maurice Bouchor (1855 - 1929), no title, appears in Les chansons joyeuses - poésies, in Dans la forêt, no. 11, first published 1874

Go to the general single-text view

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

10. Le sentier
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Tu sais comme, l'autre soir,
Le petit sentier que j'aime
Te fit peur, étant tout noir,
Et te fit rire quand même.

Tu t'appuyais à mon bras ;
Tu sais, - nous nous regardâmes,
Et les « Ne m'oubliez pas »
Avaient ce soir-là des âmes.

Des âmes, non des couleurs,
Des sourires, non des feuilles ;
C'est comme cela, les fleurs,
Toutes les fleurs, que tu cueilles.

Et comme tu te taisais,
Effeuillant des marguerites,
Moi, dans l'ombre, je baisais
Tes mains blanches et petites.

Text Authorship:

  • by Maurice Bouchor (1855 - 1929), no title, appears in Les chansons joyeuses - poésies, in Dans la forêt, no. 17, Paris, Éd. Charpentier, first published 1874

See other settings of this text.

Researcher for this page: Ferdinando Albeggiani

11. Rêves
 (Sung text)

Language: French (Français) 
J'aime les verts sentiers qui s'effacent là-bas
Au brumeux horizon de la plaine muette.
J'ai laissé bien souvent se perdre là mes pas,
Chaque jour dans mon cœur étant un jour de fête.

Mais surtout lorsqu'un soir de juin, tiède et joyeux,
Apaisant par degrés tous les bruits de la plaine,
On n'entend plus au loin que le vent des hauts lieux,
Et des oiseaux de nuit la musique lointaine... 

Moi, je suis le chemin que bordent les grands blés
Doucement agités au vent frais des soirées;
Et, quand monte la lune aux cieux immaculés,
Je rêve de son front aux pâleurs adorées.

Je rêve de ses yeux fatigués et si doux,
Du plaisir infini des longues causeries,
De la naïveté des premiers rendez-vous,
De ses bras amoureux aux étreintes chéries.

Car j'ai, par elle, appris à tout aimer, les bois
Et le marcher si doux sur les feuilles fanées,
Les vents et les flots bleus aux musicales voix,
Et la nature, jeune en dépit des années.

Aussi, dans le silence, aux choses de la nuit
Je livre le secret de mon âme trop pleine,
Et l'ineffable nom de mon amour, sans bruit,
Parcourt comme un frisson les grands blés de la plaine.

Text Authorship:

  • by Maurice Bouchor (1855 - 1929), no title, appears in Les chansons joyeuses - poésies, in Dans la forêt, no. 18, first published 1874

Go to the general single-text view

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

12. Aux chênes
 (Sung text)

Language: French (Français) 
I
Le bois antique et jeune encore
Dans sa beauté calme apparaît,
Empourpré de lueurs d'aurore :
Salut, chênes de la forêt !

Vous vivez entre deux abîmes,
Plongeant du pied sous le sol dur,
Et portant vos têtes sublimes
Au cœur de l'immortel azur. 

Vous avez la grâce et la force,
Car les oiseaux vous font chanter,
Et sur votre rugueuse écorce
L'effort du temps vient avorter.

Aussi, malgré la bise noire,
L'hiver nu, le stérile été,
Vous portez fièrement la gloire
De votre verte éternité !

II
Mais vous, les géants vainqueurs des tempêtes.
N'avez-vous parfois envié nos sorts,
Lorsque vous voyez, inclinant vos têtes,
Mes chères amours qu'en mes bras j'endors?

 ... 

Text Authorship:

  • by Maurice Bouchor (1855 - 1929), no title, appears in Les chansons joyeuses - poésies, in Dans la forêt, no. 23, first published 1874

Go to the general single-text view

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

13. Lilas
 (Sung text)

Language: French (Français) 
 ... 

II
Lilas, vos frissons sous le ciel doré
Sont contagieux et troublent les âmes ;
En avril chacun est enamouré,
Vous pour la rosée, et nous pour les femmes.

Lilas, nous aimons vos premiers parfums
Comme nous aimons un premier sourire,
Et nos cœurs, ainsi qu'aux amours défunts,
Quand vous vous fanez pleurent sans rien dire.

Quand les bruits du jour se sont apaisés,
Votre doux murmure au vent des soirées
Accompagne bien le bruit des baisers
Que nous mendions à nos adorées.

 ... 

Text Authorship:

  • by Maurice Bouchor (1855 - 1929), no title, appears in Les chansons joyeuses - poésies, in Dans la forêt, no. 26, first published 1874

Go to the general single-text view

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

14. Le charme est rompu
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Le charme est rompu ! Mon beau rêve
Par l'azur vient de s'en aller ;
Du côté que le jour se lève
  Je l'ai vu voler.

Moi, je regarde, l'œil atone,
L'occident superbe et fiévreux ;
Les tristesses du tiède automne
  Emplissent les cieux. 

Le haut blé jaune au vent frissonne,
En tumulte, comme une mer ;
Le grillon invisible sonne
  Un chant grêle et clair.

Quand le grand soleil qui se couche
Ne sera plus que pourpre et qu'or,
Tu viendras, le doigt sur la bouche,
  Une fois encor,

Suivre les baisers à la piste,
Au travers de nos lents aveux,
Et dérouler sur mon front triste
  Un flot de cheveux.

Tu me souriras, pâle et douce,
Quand la lune se lèvera;
Sous nos pieds un tapis de mousse
  Se déroulera.

Tu te rappelleras la foule
De nos soirs d'amour, abîmés
Dans la mer sans reflux qui roule
  Tous nos jours aimés ;

Et nos deux âmes confondues 
Chanteront dans le soir dormant 
L'histoire des gaîtés perdues, 
  Douloureusement!

Text Authorship:

  • by Maurice Bouchor (1855 - 1929), no title, appears in Les chansons joyeuses - poésies, in Dans la forêt, no. 29, first published 1874

Go to the general single-text view

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

15. Au revoir !
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Ne pleurons pas en nous quittant,
L'avenir nous rira sans doute ;
On nous verra, le cœur chantant,
Reprendre ensemble notre route.

Il nous faut rêver jusque-là
Des belles heures écoulées,
Et du bonheur qui s'envola
A travers les jeunes feuillées.

Sans plus courir par les sentiers
Comme au temps des voluptés brèves,
De beaux rosiers et d'églantiers
Nous saurons parfumer nos rêves.

Sans nous assoupir dans les bois,
Nos pauvres âmes exilées
Verront passer comme autrefois
De gais oiseaux, plein les allées.

Comme au temps passé, les forêts
Se rempliront de frissons d'ailes,
Et nous serons portés tout près
Par nos bons souvenirs fidèles.

 ... 

Text Authorship:

  • by Maurice Bouchor (1855 - 1929), no title, appears in Les chansons joyeuses - poésies, in Dans la forêt, no. 30, first published 1874

Go to the general single-text view

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
Total word count: 1715
Gentle Reminder

This website began in 1995 as a personal project by Emily Ezust, who has been working on it full-time without a salary since 2008. Our research has never had any government or institutional funding, so if you found the information here useful, please consider making a donation. Your help is greatly appreciated!
–Emily Ezust, Founder

Donate

We use cookies for internal analytics and to earn much-needed advertising revenue. (Did you know you can help support us by turning off ad-blockers?) To learn more, see our Privacy Policy. To learn how to opt out of cookies, please visit this site.

I acknowledge the use of cookies

Contact
Copyright
Privacy

Copyright © 2025 The LiederNet Archive

Site redesign by Shawn Thuris