Si je vous disais : sans être farouche Enfant laissez-moi cueillir à genoux Ce sourire en fleurs né sur votre bouche Que me diriez vous ? Si je te disais : prends ma douce reine dans tes blanches mains mon cœur abattu Verse dans ce cœur ton âme sereine, Que répondrais tu ?
Douze morceaux pour chant et piano, 2me série
by Benjamin Louis Paul Godard (1849 - 1895)
1. Aveu
Text Authorship:
- by Alfred Blot (1825 - 1886)
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Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Joost van der Linden [Guest Editor]2. Cloche et tambour
Il est midi, ma fille et la grand' messe sonne Prends tes gants, et ton voile, et ton paroissien À l'élévation ne regarde personne Et tu feras ainsi ton salut et le mien. Voici l'heure, ô Pepa, le boléro t'appelle, Ne crains aucun danger, l'amour est ton garant ! C'est la fête de Dieu tous les jours, ô ma belle, C'est la tienne une fois par an ! Entends-tu ? le sonneur sonne à grande volée (N'ai-je point vu par là l'ombre d'un officier ?) A saint Jacques déjà la foule est rassemblée Monseigneur l'Archevèque y doit officier. Entends-tu les grelots de nos tambours de basque ? Après tout l'Archevèque est souvent ennuyeux, Au lieu d'un livre d'heure ô Pepa, prends ton masque ! Ton masque laisse voir tes yeux ! On prêchera ma fille il est venu de Rome Un beau dominicain à la bouche de miel ; Le Pape nous l'envoie ; on dit que le saint homme Ouvre et ferme à son gré les deux portes du Ciel. Laisse passer tes bras sous tes manches ouvertes ! Je prèche aussi, ma reine, et je vais commencer ! Le Ciel n'aura jamais de pelouses plus vertes, Que celle où nous devons danser ! Ainsi, lorsque Pepa, finissait sa toilette Deux voix pour l'entraîner s'élevaient tour à tour chacune des deux voix partlait pour une fête l'une au bruit d'une cloche et l'autre d'un tambour. Pepa la jeune fille était douce et soumise Et dans la cathédrale elle s'agenouilla par malheur le sermon l'endormit à l'église, mais le tambour la reveilla !
Text Authorship:
- by Henri de Lacretelle (1815 - 1899)
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Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Joost van der Linden [Guest Editor]3. Viens !
Oh ! viens, que nous causions de ta grâce mignonne
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4. Discrétion  [sung text not yet checked]
Ne le dis pas à ton ami Le doux nom de ta bien-aimée S’il allait sourire à demi, Ta pudeur serait alarmée. Ne le dis pas à ton papier, Quand tout bas la Muse t’invite : L’œil curieux peut épier La confidence à peine écrite. Ne le trace pas, au soleil, Sur le sable, le long des grèves ; Ne le dis pas à ton sommeil, Qui pourrait le dire à tes rêves ; Ne le dis pas à cette fleur, Qui de ses cheveux glisse et tombe ; Et, s’il faut mourir de douleur, Ne le dis pas même à la tombe : Car ni l’ami n’est assez pur, Ni la fleur n’est assez discrète, Ni le papier n’est assez sûr, Pour ne pas trahir le poète; Ni le flot qui monte assez prompt Pour couvrir la trace imprimée, Ni le sommeil assez profond, Ni la tombe assez bien fermée !
Text Authorship:
- by Eugène Manuel (1823 - 1901), "Discrétion", appears in Pages Intimes, no. 8, Paris, Éd. M. Lévy frères, first published 1866
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]5. Lise  [sung text not yet checked]
J'avais douze ans ; elle en avait bien seize. Elle était grande, et, moi, j'étais petit. Pour lui parler le soir plus à mon aise, Moi, j'attendais que sa mère sortît ; Puis je venais m'asseoir près de sa chaise Pour lui parler le soir plus à mon aise. Que de printemps passés avec leurs fleurs ! Que de feux morts, et que de tombes closes ! Se souvient-on qu'il fut jadis des coeurs ? Se souvient-on qu'il fut jadis des roses ? Elle m'aimait. Je l'aimais. Nous étions Deux purs enfants, deux parfums, deux rayons. Dieu l'avait faite ange, fée et princesse. Comme elle était bien plus grande que moi, Je lui faisais des questions sans cesse Pour le plaisir de lui dire : Pourquoi ? Et par moments elle évitait, craintive, Mon oeil rêveur qui la rendait pensive. Puis j'étalais mon savoir enfantin, Mes jeux, la balle et la toupie agile ; J'étais tout fier d'apprendre le latin ; Je lui montrais mon Phèdre et mon Virgile ; Je bravais tout; rien ne me faisait mal ; Je lui disais : Mon père est général. Quoiqu'on soit femme, il faut parfois qu'on lise Dans le latin, qu'on épelle en rêvant ; Pour lui traduire un verset, à l'église, Je me penchais sur son livre souvent. Un ange ouvrait sur nous son aile blanche, Quand nous étions à vêpres le dimanche. Elle disait de moi : C'est un enfant ! Je l'appelais mademoiselle Lise. Pour lui traduire un psaume, bien souvent, Je me penchais sur son livre à l'église ; Si bien qu'un jour, vous le vîtes, mon Dieu ! Sa joue en fleur toucha ma lèvre en feu. Jeunes amours, si vite épanouies, Vous êtes l'aube et le matin du coeur. Charmez l'enfant, extases inouïes ! Et quand le soir vient avec la douleur, Charmez encor nos âmes éblouies, Jeunes amours, si vite épanouies!
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Lise", written 1843, appears in Les Contemplations, in 1. Livre premier -- Aurore, no. 11
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- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Eliška", Prague, first published 1877
6. Chanson
Aux blés ! les brunes filles ! sous les ardents rayons L'épi mûr songe à vos faucilles
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7. Veux‑tu  [sung text not yet checked]
Elle était déchaussée, elle était décoiffée, Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ; Moi qui passais par là, je crus voir une fée, Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ? Elle me regarda de ce regard suprême Qui reste à la beauté quand nous en triomphons, Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime, Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ? Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ; Elle me regarda pour la seconde fois, Et la belle folâtre alors devint pensive. Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois ! Comme l'eau caressait doucement le rivage ! Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts, La belle fille heureuse, effarée et sauvage, Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, written 1853, appears in Les Contemplations, in 1. Livre premier -- Aurore, no. 21
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]8. Vieille chanson du jeune temps  [sung text not yet checked]
Je ne [songeais]1 pas à Rose ; Rose au bois vint avec moi ; Nous parlions de quelque chose, Mais je ne sais plus de quoi. J'étais froid comme les marbres ; Je marchais à pas distraits ; J'ai parlais des fleurs, des arbres ; Son œil semblait dire : «Après ?» La rosée offrait ses perles, Le taillis ses parasols ; J'allais ; j'écoutais les merles, Et Rose les rossignols. Moi, seize ans, et l'air morose, Elle, vingt ; ses yeux brillaient, Les rossignols chantaient Rose Et les merles me sifflaient, Rose droite sur ses hanches, Leva son beau bras tremblant Pour prendre une mûre aux branches ; Je ne vis pas son bras blanc. Une eau courait, fraîche et creuse, Sur les mousses de velours ; Et la nature amoureuse Dormait dans les grands bois sourds. Rose défit sa chaussure, Et mit, d'un air ingénu, Son petit pied dans l'eau pure ; Je ne vis pas son pied nu. Je ne savais que lui dire ; Je la suivais dans les bois, La voyant parfois sourire Et soupirer quelquefois. Je ne vis qu'elle était belle Qu'en sortant des grands bois sourds. « Soit, n'y pensons plus !» dit-elle. Depuis j'y pense toujours.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Vieille chanson du jeune temps", written 1831, appears in Les Contemplations, in 1. Livre premier -- Aurore, no. 19
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- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
1 Reyer, Delibes: "pensais"
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9. Où donc ?
Connaissez-vous, vertes océanides
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10. Printemps
Le printemps brille au Ciel dans un premier sourire
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11. Aimons toujours !  [sung text not yet checked]
Aimons toujours! aimons encore! Quand l'amour s'en va, l'espoir fuit. L'amour, c'est le cri de l'aurore, L'amour, c'est l'hymne de la nuit. Ce que le flot dit aux rivages, Ce que le vent dit aux vieux monts, Ce que l'astre dit aux nuages, C'est le mot ineffable: Aimons! L'amour fait songer, vivre et croire. Il a, pour réchauffer le coeur, Un rayon de plus que la gloire, Et ce rayon, c'est le bonheur! Aime! qu'on les loue ou les blâme, Toujours les grands coeurs aimeront: Joins cette jeunesse de l'âme A la jeunesse de ton front! Aime, afin de charmer tes heures! Afin qu'on voie en tes beaux yeux Des voluptés intérieures Le sourire mystérieux! Aimons-nous toujours davantage! Unissons-nous mieux chaque jour. Les arbres croissent en feuillage; Que notre âme croisse en amour! Soyons le miroir et l'image! Soyons la fleur et le parfum! Les amants, qui, seuls sous l'ombrage, Se sentent deux et ne sont qu'un! Les poëtes cherchent les belles. La femme, ange aux chastes faveurs, Aime à rafraîchir sous ses ailes Ces grands fronts brûlants et rêveurs. Venez à nous, beautés touchantes! Viens à moi, toi, mon bien, ma loi! Ange! viens à moi quand tu chantes, Et, quand tu pleures, viens à moi! Nous seuls comprenons vos extases; Car notre esprit n'est point moqueur; Car les poëtes sont les vases Où les femmes versent leur coeur. Moi qui ne cherche dans ce monde Que la seule réalité, Moi qui laisse fuir comme l'onde Tout ce qui n'est que vanité, Je préfère, aux biens dont s'enivre L'orgueil du soldat ou du roi, L'ombre que tu fais sur mon livre Quand ton front se penche sur moi. Toute ambition allumée Dans notre esprit, brasier subtil, Tombe en cendre ou vole en fumée, Et l'on se dit: -Qu'en reste-t-il?- Tout plaisir, fleur à peine éclose Dans notre avril sombre et terni, S'effeuille et meurt, lys, myrte ou rose, Et l'on se dit: -C'est donc fini!- L'amour seul reste. O noble femme, Si tu veux, dans ce vil séjour, Garder ta foi, garder ton âme, Garder ton Dieu, garde l'amour! Conserve en ton coeur, sans rien craindre, Dusses-tu pleurer et souffrir, La flamme qui ne peut s'éteindre Et la fleur qui ne peut mourir!
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- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, appears in Les Contemplations, in 2. Livre deuxiême -- L'âme en fleur, no. 22
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12. Les Sylphes
...
Éveillez-vous dans la prairie,
Elfes légers, sylphes joyeux ;
Vous couronnant d'herbe fleurie.
Voltigez gaîment sous les cieux,
Balançant vos corps gracieux.
Au fond des bois, dans les fontaines,
Tournoyez, willis, les mains pleines
De bleuets et de marjolaines ;
Beaux rêves qu'on ne peut saisir,
Allons, c'est l'heure du plaisir !
Text Authorship:
- by Léon Dierx (1838 - 1912), "La Lune", appears in Aspirations, poésies, first published 1858
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