Chaque heure, où je songe à ta bonté Si simplement profonde, Je me confonds en prières vers toi. Je suis venu si tard Vers la douceur de ton regard, Et de si loin vers tes deux mains tendues, Tranquillement, par à travers les étendues! J'avais en moi tant de rouille tenace Qui me rongeait à dents rapaces, La confiance J'étais si lourd, j'étais si las J'étais si vieux de méfiance, J'étais si lourd, j'étais si las Du vain chemin de tous mes pas. Je méritais si peu la merveilleuse joie De voir tes pieds illuminer ma voie, Que j'en reste tremblant encore et presque en pleurs Et humble à tout jamais, en face du bonheur.
Heures claires
Song Cycle by Alice-Marie-Marguerite Sauvrezis (1866 - 1946)
1. Chaque heure, où je pense à ta bonté  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Émile Verhaeren (1855 - 1916), no title, written 1896, appears in Les heures claires, no. 5, Bruxelles, Éd. Edmond Deman, first published 1896
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- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
1. Je dédie à tes pleur  [sung text not yet checked]
Je dédie à tes pleurs, à ton sourire, Mes plus douces pensées, Celles que je te dis, celles aussi Qui demeurent imprécisées Et trop profondes pour les dire. Je dédie à tes pleurs, à ton sourire, A toute ton âme, mon âme, Avec ses pleurs et ses sourires Et son baiser. Vois-tu, l'aube blanchit le sol, couleur de lie ; Des liens d'ombre semblent glisser Et s'en aller, avec mélancolie ; L'eau des étangs s'éclaire et tamise son bruit, L'herbe rayonne et les corolles se déplient, Et les bois d'or s'affranchissent de toute nuit. Oh ! dis, pouvoir, un jour, Entrer ainsi dans la pleine lumière ; Oh ! dis, pouvoir, un jour, Avec des cris vainqueurs et de hautes prières, Sans plus aucun voile sur nous, Sans plus aucun remords en nous, Oh ! dis, pouvoir un jour Entrer à deux dans le lucide amour !...
Text Authorship:
- by Émile Verhaeren (1855 - 1916), no title, written 1896, appears in Les heures claires, no. 15, Bruxelles, Éd. Edmond Deman, first published 1896
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Que tes yeux clairs  [sung text not yet checked]
Que tes yeux clairs, tes yeux d'été, Me soient, sur terre, Les images de la bonté. Laissons nos âmes embrasées Revêtir d'or chaque flamme de nos pensées. Que mes deux mains contre ton coeur Te soient, sur terre, Les emblèmes de la douceur. Vivons pareils à deux prières éperdues L'une vers l'autre, à toute heure, tendues. Que nos baisers sur nos bouches ravies Nous soient sur terre Les symboles de notre vie.
Text Authorship:
- by Émile Verhaeren (1855 - 1916), no title, written 1896, appears in Les heures claires, no. 19, Bruxelles, Éd. Edmond Deman, first published 1896
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- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
4. Vivons dans notre amour  [sung text not yet checked]
Vivons, dans notre amour et notre ardeur, Vivons si hardiment nos plus belles pensées Qu’elles s’entrelacent, harmonisées À l’extase suprême et l’entière ferveur. Parce qu’en nos âmes pareilles, Quelque chose de plus sacré que nous Et de plus pur et de plus grand s’éveille, Joignons les mains pour l’adorer à travers nous. Il n’importe que nous n’ayons que cris ou larmes Pour humblement le définir, Et que si rare et si puissant en soit le charme, Qu’à le goûter, nos cœurs soient prêts à défaillir. Restons quand même et pour toujours, les fous De cet amour presqu’implacable, Et les fervents, à deux genoux, Du Dieu soudain qui règne en nous, Si violent et si ardemment doux Qu’il nous fait mal et nous accable.
Text Authorship:
- by Émile Verhaeren (1855 - 1916), no title, appears in Les heures claires
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Confirmed with Émile Verhaeren, Les Heures claires, Edm. Deman, 1896, p51
Researcher for this page: Joost van der Linden [Guest Editor]
5. S'il arrive jamais  [sung text not yet checked]
S'il arrive jamais Que nous soyons, sans le savoir, Souffrance ou peine ou désespoir, L'un pour l'autre ; s'il se faisait Que la fatigue ou le banal plaisir Détendissent en nous l'arc d'or du haut désir ; Si le cristal de la pure pensée Doit en nos cœurs tomber et se briser, Si malgré tout, je me sentais Vaincu pour n'avoir pas été Assez en proie à la divine immensité De la bonté ; Alors, oh ! serrons-nous comme deux fous sublimes Qui sous les cieux cassés, se cramponnent aux cimes Quand même -- et d'un unique essor, L'âme en soleil, s'exaltent dans la mort.
Text Authorship:
- by Émile Verhaeren (1855 - 1916), no title, written 1896, appears in Les heures claires, no. 30, Bruxelles, Éd. Edmond Deman, first published 1896
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- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , "Si mai s’esdevé", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission