Comme un couple de cygnes blancs Harmonieuses à décrire, Sur deux visages dissemblants, Elles ont le même sourire. Le même regard dans leurs yeux S'attendrit quelquefois ; mais l'une Prit le sien au soleil joyeux, L'autre à quelque rayon de lune ; Et, bien que le même printemps Effleure leur petite joue, Voici déjà de longs instants Que l'une rêve et l'autre joue. Songes d'or et vives chansons, Elles ont fait leur part entre elles : L'une suit le vol des pinsons, L'autre celui des tourterelles. Mais leur cœur fraternel sait bien Où se croise leur double voie ; Un tendre et mystique lien Unit ce calme à cette joie, Et, sous le même enchantement Que les fleurs discrètes des mousses, S'épanouissent chastement Leurs âmes jumelles et douces !
Six Mélodies
by Léonard Amelot (1811 - 1881)
1. Deux petites filles  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), "Deux petites filles", appears in Les Renaissances, in 5. À travers l'âme, in 3. Impressions, no. 2, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1870
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Confirmed with Poésies de Armand Silvestre 1866-1872, Paris, Alphonse Lemerre, 1880, pages 214-215.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
2. Le Vase brisé  [sung text not yet checked]
Le vase où meurt cette vervaine D'un coup d'éventail fut fêlé ; Le coup dut l'effleurer à peine, Aucun bruit ne l'a révélé. Mais la légère meurtrissure, Mordant le cristal chaque jour, D'une marche invisible et sûre En a fait lentement le tour. Son eau fraîche a fui goutte à goutte, Le suc des fleurs s'est épuisé ; Personne encore ne s'en doute, N'y touchez pas, il est brisé. Souvent aussi la main qu'on aime Effleurant le coeur, le meurtrit ; Puis le cœur se fend de lui-même, La fleur de son amour périt ; Toujours intact aux yeux du monde, Il sent croître et pleurer tout bas Sa blessure fine et profonde : Il est brisé, n'y touchez pas.
Text Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), title 1: "Le vase brisé", title 2: "Le vase brisé", appears in Stances et Poèmes, in 1. Stances, in La Vie intérieure, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1866
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CZE Czech (Čeština) (Karel Čapek) , "Puklá váza"
- CZE Czech (Čeština) (Karel Čapek) , "Puklá váza"
- ENG English (Faith J. Cormier) , "The broken vase", copyright © 2002, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Amy Pfrimmer) , "The broken vase", copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
3. Violette !
Violette ! de mon éventail détachée
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Text Authorship:
- by Amélie Clara Ballois (b. 1828), as Amélie Amelot
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4. La Coupe  [sung text not yet checked]
Subtitle: Sonnet
Dans les verres épais du cabaret brutal, Le vin bleu coule à flots et sans trêve à la ronde ; Dans les calices fins plus rarement abonde Un vin dont la clarté soit digne du cristal. Enfin la coupe d'or du haut d'un piédestal Attend, vide toujours, bien que large et profonde, Un cru dont la noblesse à la sienne réponde : On tremble d'en souiller l'ouvrage et le métal. Plus le vase est grossier de forme et de matière, Mieux il trouve à combler sa contenance entière, Aux plus beaux seulement il n'est point de liqueur. C'est ainsi : plus on vaut, plus fièrement on aime, Et qui rêve pour soi la pureté suprême D'aucun terrestre amour ne daigne emplir son cœur.
Text Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "La Coupe", appears in Les vaines tendresses, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]5. Pensée en mer
Fils de la lame vagabonde
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6. Les Filles de Cadix  [sung text not yet checked]
Nous venions de voir le taureau, Trois garçons, trois fillettes. Sur la pelouse il faisait beau, Et nous dansions un boléro Au son des castagnettes : « Dites-moi, voisin, Si j'ai bonne mine, Et si ma basquine Va bien, ce matin. Vous me trouvez la taille fine ?... Ah ! ah ! Les filles de Cadix aiment assez cela. » Et nous dansions un boléro Un soir, c'était dimanche. Vers nous s'en vint un hidalgo Cousu d'or, la plume au chapeau, Et le poing sur la hanche : « Si tu veux de moi, Brune au doux sourire, Tu n'as qu'à le dire, Cet or est à toi. -- Passez votre chemin, beau sire... Ah ! Ah ! Les filles de Cadix n'entendent pas cela. » Et nous dansions un boléro, Au pied de la colline. Sur le chemin [passa]1 Diégo, Qui pour tout bien n'a qu'un manteau Et qu'une mandoline : « La belle aux doux yeux, Veux-tu qu'à l'église Demain te conduise Un amant jaloux ? -- Jaloux ! jaloux ! quelle sottise ! Ah ! ah ! Les filles de Cadix craignent ce défaut là! »
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Chanson", written 1844, appears in Poésies posthumes
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) (Yen-Chiang Che) , "我們剛離開鬥牛場", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Barbara Miller) , copyright © 2004, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Korin Kormick) , "The Girls of Cadix", copyright © 2003, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Beate Binnig) , copyright © 2021, (re)printed on this website with kind permission
1 Tosti: "passait"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Guy Laffaille [Guest Editor]