Nous emmenions en esclavage Cent chrétiens, pêcheurs de corail ; Nous recrutions pour le sérail Dans tous les moûtiers du rivage. En mer, les hardis écumeurs ! Nous allions de Fez à Catane... Dans la galère capitane Nous étions quatre-vingts rameurs. 1 On signale un couvent à terre. Nous jetons l'ancre près du bord. A nos yeux s'offre tout d'abord [Une fille du monastère. Prés des flots, sourde à leurs rumeurs, Elle dormait sous un platane... Dans la galère capitane Nous étions quatre-vingts rameurs.]2 - La belle fille, il faut vous taire, Il faut nous suivre. Il fait bon vent. Ce n'est que changer de couvent. Le harem vaut le monastère. Sa hautesse aime les primeurs, Nous vous ferons mahométane... Dans la galère capitane Nous étions quatre-vingts rameurs. Elle veut fuir vers sa chapelle. - Osez-vous bien, fils de Satan ? - Nous osons, dit le capitan. Elle pleure, supplie, appelle. [Malgré sa plainte et ses clameurs, On l'emporta dans la tartane... Dans la galère capitane Nous étions quatre-vingts rameurs.]2 Plus belle encor dans sa tristesse, Ses yeux étaient deux talismans. Elle valait mille tomans ; On la vendit à sa hautesse. Elle eut beau dire : Je me meurs ! De nonne elle devint sultane... Dans la galère capitane Nous étions quatre-vingts rameurs.
Six mélodies
Song Cycle by Anatole Lionnet (1832 - 1896)
1. Chanson de Pirates  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Chanson de pirates", written 1828, appears in Les Orientales, no. 8
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , "Pirate Song", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
1 Oscar I adds, "Allah!"
2 omitted by Paul Puget.
Researcher for this page: Andrew Schneider [Guest Editor]
2. Chinoiserie  [sung text not yet checked]
Ce n'est pas vous, non, madame, que j'aime, Ni vous non plus, Juliette, ni vous, Ophélia, ni Bétrix, ni même Laure la blonde, avec ses grands yeux doux. Celle que j'aime à présent, est en Chine ; Elle demeure, avec ses vieux parents, Dans une tour de porcelain fine, Au fleuve Jaune, où sont les cormorans ; Elle a des yeux retroussés vers les tempes, Un pied petit, à tenir dans la main, Le teint plus clair que le cuivre des lampes, Les ongles longs et rougis de carmin ; Par son treillis elle passe sa tête, Que l'hirondelle, en volant, vient toucher, Et, chaque soir, aussi bien qu'un poëte, Chante le saule et la fleur du pêcher.
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Chinoiserie", appears in La Comédie de la Mort, first published 1838
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Michael P Rosewall) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
- HUN Hungarian (Magyar) (Dezső Kosztolányi) , "Kínai szerelem"
3. Prière à une ou deux voix
Écoute seigneur ma prière
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4. La châtelaine  [sung text not yet checked]
I Au pays où se fait la guerre Mon bel ami s'en est allé ; Il semble à mon cœur désolé Qu'il ne reste que moi sur terre ! En partant, au baiser d'adieu, Il m'a pris mon âme à ma bouche. Qui le tient si longtemps, mon Dieu ? Voilà le soleil qui se couche, Et moi, toute seule en ma tour, J'attends encore son retour. II Les pigeons sur le toit roucoulent, Roucoulent amoureusement ; Avec un son triste et charmant Les eaux sous les grands saules coulent. Je me sens tout près de pleurer ; Mon cœur comme un lis plein s'épanche, Et je n'ose plus espérer. Voici briller la lune blanche, Et moi, toute seule en ma tour, J'attends encore son retour. III Quelqu'un monte à grands pas la rampe : Serait-ce lui, mon doux amant ? Ce n'est pas lui, mais seulement Mon petit page avec ma lampe. Vents du soir, volez, dites-lui Qu'il est ma pensée et mon rêve, Toute ma joie et mon ennui. Voici que l'aurore se lève, Et moi, toute seule en ma tour, J'attends encore son retour.
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Romance", written 1838, appears in La Comédie de la Mort, Paris, Éd. Desessart, first published 1838
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- DUT Dutch (Nederlands) (Marike Lindhout) , "Naar het land waar oorlog woedt", copyright © 2008, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Victoria de Menil) , "To the country where war is waged", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
5. Les Trois Bûcherons
Subtitle: Pastorale Berrichonne
Trois fendeux y avait/ Aimant une fillette
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Text Authorship:
- possibly by Anatole Lionnet (1832 - 1896)
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Note: Lionnet's song indicates that the text is in imitation of George Sand.
6. L'Original sans copie
Feu, feu Monsieur Mathieu Était un singulier homme !
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Text Authorship:
- by Marc-Antoine Madeleine Désaugiers (1772 - 1827), "L'Original sans la copie", appears in Chansons de Désaugiers, Paris, Éd. J. Bry aîné, first published 1859
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