LiederNet logo

CONTENTS

×
  • Home | Introduction
  • Composers (20,216)
  • Text Authors (19,694)
  • Go to a Random Text
  • What’s New
  • A Small Tour
  • FAQ & Links
  • Donors
  • DONATE

UTILITIES

  • Search Everything
  • Search by Surname
  • Search by Title or First Line
  • Search by Year
  • Search by Collection

CREDITS

  • Emily Ezust
  • Contributors (1,115)
  • Contact Information
  • Bibliography

  • Copyright Statement
  • Privacy Policy

Follow us on Facebook

Poèmes de Francis Jammes , opus 1

by Darius Milhaud (1892 - 1974)

Heft 1 -- 1. Avec ton parapluie  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Avec ton parapluie bleu et tes brebis sales,
avec tes vêtements qui sentent le fromage,
tu t'en vas vers le ciel du coteau, appuyé
sur ton bâton de houx, de chêne ou de néflier.
Tu suis le chien au poil dur et l’âne portant
les bidons ternes sur son dos saillant.
Tu passeras devant les forgerons des villages,
puis tu regagneras la balsamique montagne
où ton troupeau paîtra comme des buissons blancs.
Là, des vapeurs cachent les pics en se traînant.
Là, volent des vautours au col pelé et s’allument
des fumées rouges dans les brumes nocturnes.
Là tu regarderas avec tranquillité,
L’esprit de Dieu planer sur cette immensité.

Text Authorship:

  • by Francis Jammes (1868 - 1938), "Avec ton parapluie...", appears in De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir

Go to the general single-text view

Confirmed with Francis Jammes, De l'Angelus de l'aube à l'Angelus du soir, Paris: Mercure de France, 1907, Page 25.


Heft 1 -- 2. J'ai vu revenir les choses  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
J'ai vu revenir les choses de l'année dernière :
l'orage, le printemps et les lilas flétris,
et j'ai bu du vin blanc dans le noir presbytère.
Et mon âme est toujours terrible, douce et triste.

Pourquoi mon cœur n'a-t-il pas toujours été seul ?...
Je n'aurais pas ce vide affreux au fond de moi :
et, prêtre paysan, j'aurais orné les croix
de coquelourdes, de fenouil et de glaïeuls.

Notre vie extérieure eût été peu changée,
ô mère... qui aurais porté dans le jardin
le reflet aveuglant de l'eau pour arroser
les terreaux granuleux d'ombre bleue du matin.

... Plus rien. Je veux dormir à l'ombre de la lampe,
le front contre les poings et les poings sur la table,
bercé par ce continuel bourdonnement
qu'entendent ceux qui n'entendent pas d'autre voix.

Text Authorship:

  • by Francis Jammes (1868 - 1938), no title, appears in Le Deuil des Primevères

Go to the general single-text view

View original text (without footnotes)

Confirmed with Francis Jammes, Le Deuil des Primevères, Paris: Georges Crès et Cie , 1920, Pages 139-140.


Heft 1 -- 3. Au bord de l'eau verte  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Au bord de l’eau verte, les sauterelles
     sautent ou se traînent,
ou bien sur les fleurs des carottes frêles
     grimpent avec peine.

Dans l’eau tiède filent les poissons blancs
     auprès d’arbres noirs
dont l’ombre sur l’eau tremble doucement
     au soleil du soir.

Deux pies qui crient s’envolent loin, très loin,
     loin de la prairie,
et vont se poser sur des tas de foin
     pleins d’herbes fleuries.

Trois paysans assis lisent un journal
     en gardant les boeufs
près de râteaux aux manches luisants que
     touchaient leurs doigts calleux.

Les moucherons minces volent sur l’eau,
     sans changer de place.
En se croisant ils passent, puis repassent,
     vont de bas en haut.

Je tape les herbes avec une gaule
     en réfléchissant
et le duvet des pissenlits s’envole
     en suivant le vent.

Text Authorship:

  • by Francis Jammes (1868 - 1938), "Au bord de l’eau verte...", appears in De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir

Go to the general single-text view

Confirmed with Francis Jammes, De l'Angelus de l'aube à l'Angelus du soir, Paris: Mercure de France, 1907, Pages 97-98.


Heft 1 -- 4. La procession des campagnes

Language: French (Français) 
— This text is not currently
in the database but will be added
as soon as we obtain it. —

Text Authorship:

  • by Francis Jammes (1868 - 1938)

Go to the general single-text view

Heft 1 -- 5. Au beau soleil  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Au beau soleil qui sonnait, de pauvres femmes,
au seuil d'une maison pauvre comme mon âme,
désignaient quelque chose. On entendait un char.
Sur les coteaux marrons le ciel était en nacre
comme les écailles d’huîtres en arc-en-ciel.
Le chemin grimpait, doux comme un grand sommeil,
et les poules chaudes ondulaient dans la poussière,
avec, sous les ailes, un roseau en lumière.
… Une autre femme à un enfant cherchait des poux.
Un coq chantait. Une pie volait. Tout était doux.
On allait inoculer de la tuberculine
à la pauvre vache qui tousse et qui s'escrime.
Les pieux de la haie, près des lierres, étaient roses
comme ta bouche, amie aimée à la main douce…

Text Authorship:

  • by Francis Jammes (1868 - 1938), "Au beau soleil...", appears in De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir

Go to the general single-text view

Confirmed with Francis Jammes, De l'Angelus de l'aube à l'Angelus du soir, Paris: Mercure de France, 1907, Page 71.


Heft 1 -- 6. C'était affreux  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
C'était affreux ce pauvre petit veau qu'on traînait
tout à l'heure à l'abattoir et qui résistait,

et qui essayait de lécher la pluie
sur les murs gris de la petite ville triste.

Ô mon Dieu ! Il avait l'air si doux
et si bon, lui qui était l'ami des chemins en houx.

Ô mon Dieu ! Vous qui êtes si bon,
dites qu'il y aura pour nous tous un pardon

— et qu'un jour, dans le Ciel en or, il n'y aura
plus de jolis petits veaux qu'on tuera,

et, qu'au contraire, devenus meilleurs,
sur leurs petites cornes nous mettrons des fleurs.

Ô mon Dieu ! Faites que ce petit veau
ne souffre pas trop en sentant entrer le couteau…

Text Authorship:

  • by Francis Jammes (1868 - 1938), "C'était affreux...", appears in De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir

Go to the general single-text view

Confirmed with Francis Jammes, De l'Angelus de l'aube à l'Angelus du soir, Paris: Mercure de France, 1907, Pages 213-214.


Heft 1 -- 7. J'aime l'âne  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
J’aime l’âne si doux
marchant le long des houx.

Il prend garde aux abeilles
et bouge ses oreilles ;

et il porte les pauvres
et des sacs remplis d’orge.

Il va, près des fossés,
d’un petit pas cassé.

Mon amie le croit bête
parce qu’il est poète.

Il réfléchit toujours.
Ses yeux sont en velours.

Jeune fille au doux cœur,
tu n’as pas sa douceur :

car il est devant Dieu
l’âne doux du ciel bleu.

Et il reste à l’étable,
fatigué, misérable,

ayant bien fatigué
ses pauvres petits pieds.

Il a fait son devoir
du matin jusqu’au soir.

Qu’as-tu fait jeune fille ?
Tu as tiré l’aiguille…

Mais l’âne s’est blessé :
la mouche l’a piqué.

Il a tant travaillé
que ça vous fait pitié.

Qu’as-tu mangé petite ?
— T’as mangé des cerises.

L’âne n’a pas eu d’orge,
car le maître est trop pauvre.

Il a sucé la corde,
puis a dormi dans l’ombre…

La corde de ton cœur
n’a pas cette douceur.

Il est l’âne si doux
marchant le long des houx.

J’ai le cœur ulcéré :
ce mot-là te plairait.

Dis-moi donc, ma chérie,
si je pleure ou je ris ?

Va trouver le vieil âne,
et dis-lui que mon âme

est sur les grands chemins,
comme lui le matin.

Demande-lui, chérie,
si je pleure ou je ris ?

Je doute qu’il réponde :
il marchera dans l’ombre,

crevé par la douceur,
sur le chemin en fleurs.

Text Authorship:

  • by Francis Jammes (1868 - 1938), "J'aime l'âne si doux", written 1888-1897, appears in De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir , Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1898

See other settings of this text.

Heft 1 -- 8. Je crève de pitié  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Je crève de pitié, d'aimer et de sourire : 
mais, sourire, ne m'est pas toujours possible,

et ce petit chat m'a rempli d'une tristesse grise.
Il miaulait sous la grande porte de la mairie,

par ce soir pluvieux, boueux, et j'ai senti
toute l'infinité résignée et muette

de la douleur des bêtes, de la douleur des bêtes.
Mon Dieu : qu'allait-il faire ? Qu'allait-il faire ?

Son malheur est si triste sous la pluie.
Qui va le nourrir ? Qui va le nourrir ?

Oh ! s'il allait, en tremblotant, là, mourir,
— ou devenir un triste chat des saligues

qui crève, dans la boue malsaine, de famine,
de grelottement, de croûtes et de fièvre

— ou être tué par un chien qui le prend pour un lièvre.

Text Authorship:

  • by Francis Jammes (1868 - 1938), "Je crève de pitié...", appears in De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir

Go to the general single-text view

Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Grant Hicks) , "I have been overcome with pity", copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission

Confirmed with Francis Jammes, De l'Angelus de l'aube à l'Angelus du soir, Paris: Mercure de France, 1907, Pages 150-151.


Heft 1 -- 9. Pourquoi les bœufs  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Pourquoi les bœufs traînent-ils les vieux chars pesants ?
Cela fait pitié de voir leur gros front bombé,
leurs yeux qui ont l'air de souffrance de tomber.
Ils font gagner le pain aux pauvres paysans.

S'ils ne peuvent plus marcher, les vétérinaires
les brûlent avec des drogues et des fers rouges.
Et puis dans les champs pleins de coquelicots rouges
les bœufs vont encore herser, racler la terre.

Il y en a qui se casse un pied quelquefois.
Alors on tue celui-là pour la boucherie,
pauvre bœuf qui écoutait le grillon qui crie

et qui était obéissant aux rudes voix
des paysans qui hersaient sous le soleil fou,
pauvre bœuf qui allait il ne savait où.

Text Authorship:

  • by Francis Jammes (1868 - 1938), "Pourquoi Les bœufs...", appears in De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir

Go to the general single-text view

Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Grant Hicks) , "Why Do the Oxen", copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission

Confirmed with Francis Jammes, De l'Angelus de l'aube à l'Angelus du soir, Paris: Mercure de France, 1907, Pages 209-210.


Heft 2 -- 10. Prière pour être simple  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Les papillons obéissent à tous les souffles,
comme des pétales de fleurs jetés vers vous,
aux processions, par les petits enfants doux.
Mon Dieu, c'est le matin, et, déjà, la prière
monte vers vous avec ces papillons fleuris,
le cri du coq et le choc des casseurs de pierres.
Sous les platanes dont les palmes vertes luisent,
dans ce mois de juillet où la terre se craquèle,
on entend, sans les voir, les cigales grinçantes
chanter assidûment votre Toute-Puissance.
Le merle inquiet, dans les noirs feuillages des eaux,
essaie de siffler un peu longtemps, mais n'ose.
Il ne sait ce qu'il y a qui l'ennuie. Il se pose
et s'envole tout à coup en filant d'un seul trait,
à ras de terre, et du côté où l'on n'est pas.

Mon Dieu, tout doucement, aujourd'hui, recommence
la vie, comme hier et comme tant de fois.
Comme ces papillons, comme ces travailleurs,
comme ces cigales mangeuses de soleil,
et ces merles cachés dans le froid noir des feuilles,
laissez-moi, ô mon Dieu, continuer la vie
d'une façon aussi simple qu'il est possible.

Text Authorship:

  • by Francis Jammes (1868 - 1938), "Prière pour être simple"

Go to the general single-text view

Confirmed with Francis Jammes, Œuvres de Francis Jammes: Quatorze prièresParis: Mercure de France, 1921, Pages 14-15.


Heft 2 -- 11. Prière pour aller au Paradis avec les ânes  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Lorsqu'il faudra aller vers vous, ô mon Dieu, faites
que ce soit par un jour où la campagne en fête
poudroiera. Je désire, ainsi que je fis ici-bas,
choisir un chemin pour aller, comme il me plaira,
au Paradis, où sont en plein jour les étoiles.
Je prendrai mon bâton et sur la grande route
j'irai, et je dirai aux ânes, mes amis :
je suis Francis Jammes et je vais au Paradis,
car il n'y a pas d'enfer au pays du Bon Dieu.
Je leur dirai : Venez, doux amis du ciel bleu,
pauvres bêtes chéries qui, d'un brusque mouvement d'oreille,
chassez les mouches plates, les coups et les abeilles...

Que je vous apparaisse au milieu de ces bêtes
que j'aime tant parce qu'elles baissent la tête
doucement, et s'arrêtent en joignant leurs petits pieds
d'une façon bien douce et qui vous fait pitié.
J'arriverai suivi de leurs milliers d'oreilles,
suivi de ceux qui portèrent au flanc des corbeilles,
de ceux traînant des voitures de saltimbanques
ou des voitures de plumeaux et de fer-blanc,
de ceux qui ont au dos des bidons bossués,
des ânesses pleines comme des outres, aux pas cassés,
de ceux à qui l'on met de petits pantalons
à cause des plaies bleues et suintantes que font
les mouches entêtées qui s'y groupent en ronds.
Mon Dieu, faites qu'avec ces ânes je vous vienne.
Faites que, dans la paix, des anges nous conduisent
vers des ruisseaux touffus où tremblent des cerises
lisses comme la chair qui rit des jeunes filles,
et faites que, penché dans ce séjour des âmes,
sur vos divines eaux, je sois pareil aux ânes
qui mireront leur humble et douce pauvreté
à la limpidité de l'amour éternel.

Text Authorship:

  • by Francis Jammes (1868 - 1938), "Prière pour aller au Paradis avec les ânes"

Go to the general single-text view

Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "Con gli asini in paradiso", copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission

Confirmed with Francis Jammes, Œuvres de Francis Jammes: Quatorze prières, Paris: Mercure de France, 1921, Pages 20-21.


Heft 2 -- 12. Prière pour qu'un enfant ne meure pas  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Mon Dieu, conservez-leur ce tout petit enfant,
comme vous conservez une herbe dans le vent.
Qu'est-ce que ça vous fait, puisque la mère pleure,
de ne pas le faire mourir là, tout à l'heure,
comme une chose que l'on ne peut éviter ?
Si vous le laissez vivre, il s'en ira jeter
des roses, l'an prochain, dans la Fête-Dieu claire.
Mais vous êtes trop bon. Ce n'est pas vous, mon Dieu,
qui, sur les joues en roses, posez la mort bleue,
à moins que vous n'ayez de beaux endroits où mettre
auprès de leurs mamans leurs fils à la fenêtre ?
Mais pourquoi pas ici ? Ah ! Puisque l'heure sonne,
rappelez-vous, mon Dieu, devant l'enfant qui meurt,
que vous vivez toujours auprès de votre Mère.

Text Authorship:

  • by Francis Jammes (1868 - 1938), "Prière pour qu'un enfant ne meure pas"

Go to the general single-text view

Confirmed with Œuvres de Francis Jammes: Quatorze prièresParis: Mercure de France, 1921, Page 11.


Heft 2 -- 13. Prière pour demander une étoile  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
O mon Dieu, laissez-moi aller prendre une étoile :
peut-être que ça calmera mon cœur malade...
Mais vous ne voulez pas que je prenne une étoile,
vous ne le voulez pas et vous ne voulez pas
que le bonheur me vienne un peu dans cette vie.
Voyez : je ne veux pas me plaindre et je me tais
dans moi-même, sans fiel aucun ni raillerie,
comme un oiseau en sang caché entre deux pierres.
Oh ! Dites-moi si cette étoile c'est la mort ?...
Alors, donnez-la moi, comme on donne un sou d'or
à un pauvre qui a faim assis près d'un fossé ?
Mon Dieu, je suis pareil aux ânes aux pas cassés...
Ce que vous nous donnez, quand vous le retirez,
c'est terrible, et l'on sent alors dedans son cœur
passer comme du vent terrible qui fait peur.
Que faut-il pour guérir ? Mon Dieu, le savez-vous ?
Souvenez-vous, mon Dieu, que je portais du houx
lorsque j'étais enfant auprès de votre crèche
où ma mère arrangeait doucement les bobèches.
Ne pouvez-vous me rendre un peu ce que j'ai fait
et, si vous croyez que ça peut guérir mon cœur malade,
ne pouvez-vous, mon Dieu, me donner une étoile,
puisque j'en ai besoin pour la mettre ce soir
sur mon cœur qui est froid, qui est vide et qui est noir ?

Text Authorship:

  • by Francis Jammes (1868 - 1938), "Prière pour demander une étoile"

Go to the general single-text view

Confirmed with Francis Jammes, Œuvres de Francis Jammes: Quatorze prièresParis: Mercure de France, 1921, Pages 9-10.


Heft 2 -- 14. Tristesse

Language: French (Français) 
— This text is not currently
in the database but will be added
as soon as we obtain it. —

Text Authorship:

  • by Francis Jammes (1868 - 1938)

Go to the general single-text view

Heft 2 -- 15. Si tu pouvais  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Si tu pouvais savoir toute la tristesse
qui est au fond de mon cœur, tu la comparerais
aux larmes d’une pauvre mère bien malade,
à la figure usée, creuse, torturée et pâle,
pauvre mère qui sent qu’elle va bientôt mourir
et qui déplie pour son enfant le plus petit,
déplie, déplie, pour le lui donner
un jouet de treize sous, un jouet luisant, un jouet.

Text Authorship:

  • by Francis Jammes (1868 - 1938), no title, written 1897, appears in De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir , Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1898

See other settings of this text.

Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Grant Hicks) , copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission

Heft 2 -- 16. Ne me console pas  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Ne me console pas. Cela est inutile.
Si mes rêves qui étaient ma seule fortune
quittent mon seuil obscur où s'accroupit la brume :
je saurai me résoudre et saurai ne rien dire.

Un jour, tout simplement (ne me console pas !)
devant ma porte ensoleillée je m'étendrai.
On dira aux enfants qu'il faut parler plus bas.
Et, délaissé de ma tristesse, je mourrai.

Text Authorship:

  • by Francis Jammes (1868 - 1938), "Ne me console pas", written 1906?, appears in Clairières dans le ciel, in Poésies diverses, no. 5

See other settings of this text.

Confirmed with Francis Jammes, Clairières dans le Ciel 1902-1906, Paris: Mercure de France, 1908, Page 112.


Gentle Reminder

This website began in 1995 as a personal project by Emily Ezust, who has been working on it full-time without a salary since 2008. Our research has never had any government or institutional funding, so if you found the information here useful, please consider making a donation. Your help is greatly appreciated!
–Emily Ezust, Founder

Donate

We use cookies for internal analytics and to earn much-needed advertising revenue. (Did you know you can help support us by turning off ad-blockers?) To learn more, see our Privacy Policy. To learn how to opt out of cookies, please visit this site.

I acknowledge the use of cookies

Contact
Copyright
Privacy

Copyright © 2025 The LiederNet Archive

Site redesign by Shawn Thuris