Il est amer et doux, pendant les nuits d'hiver, D'écouter près du feu qui palpite et qui fume Les souvenirs lointains lentement s'élever Au bruit des carillons qui chantent dans la brume. Bienheureuse la cloche au gosier vigoureux Qui, malgré sa vieillesse, alerte et bien portante, Jette fidèlement son cri religieux, Ainsi qu'un vieux soldat qui veille sous la tente ! Moi, mon âme est fêlée, et lorsqu'en ses ennuis Elle veut de ses chants peupler l'air froid des nuits, Il arrive souvent que sa voix affaiblie Semble le râle épais d'un blessé qu'on oublie Au bord d'un lac de sang, sous un grand tas de morts, Et qui meurt, sans bouger, dans d'immenses efforts.
Dix poèmes pour chant et piano
by Philippe Gaubert (1879 - 1941)
1. La cloche fêlée  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 74, first published 1851
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Corinne Orde) , "The cracked bell", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Cyril Meir Scott) , "The Broken Bell", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
- GER German (Deutsch) (Terese Robinson, née Therese Langenbach) , "Die zersprungene Glocke", first published 1925
Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in Spleen et Idéal, pages 136-137.
First published 1851-04-09 in Le Messager de l'Assemblée under the title "Le Spleen"; also appears published June 1855 in Revue des Deux Mondes under the title "La Cloche". The title "La Cloche fêlée" is used in all editions of Les Fleurs du mal. This was number 58 in the 1857 edition of Les Fleurs du mal but 74 or 76 in subsequent editions.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]
2. Parfum exotique  [sung text not yet checked]
Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne, Je respire l'odeur de ton sein chaleureux, Je vois se dérouler des rivages heureux Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone : Une île paresseuse où la nature donne Des arbres singuliers et des fruits savoureux ; Des hommes dont le corps est mince et vigoureux, Et des femmes dont l'œil par sa franchise étonne. Guidé par ton odeur vers de charmants climats, Je vois un port rempli de voiles et de mâts Encor tout fatigués par la vague marine, Pendant que le parfum des verts tamariniers, Qui circule dans l'air et m'enfle la narine, Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.
Text Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "Parfum exotique", appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 22, Paris, Poulet-Malassis et de Broise, first published 1857
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Haasz) , "Cizokrajná vůně"
- ENG English (Emily Wyatt) , "Exotic perfume", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Cyril Meir Scott) , "Exotic Perfume", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
- HUN Hungarian (Magyar) (Tamás Rédey) , "Varázsos illat", copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
- HUN Hungarian (Magyar) (Árpád Tóth) , "Exotikus illat"
Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in Spleen et Idéal, pages 54-55.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]
3. Notre chaumière en Yveline  [sung text not yet checked]
Chaumière, vos parures sont marguerites, roses: à vos pieds ces blancheurs, et sur vous ces couleurs. Chaumière, la nature est bonne à quelque chose: elle abrite os coeurs dans un bouquet de fleurs. Chaumière, cela dure autant que le bonheur.
Text Authorship:
- by Paul Fort (1872 - 1960), "Notre chaumière en Yveline", written 1916, appears in Ballades françaises et chroniques de France, in La tourangelle, in 3. Deux Chaumières au pays de l’Yveline [later: Deux chaumières et deux cœurs], in 4. Aux amis des livres, no. 5, Paris, Éd. Librairie Monnier, first published 1916
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Laura Prichard) , "Our cottage in Yveline", copyright © 2016, (re)printed on this website with kind permission
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. Voici les plus doux soirs
Voici les plus doux soirs que l'on donne à l'amour
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Text Authorship:
- by Paul Fort (1872 - 1960), "Intermezzo", written 1900, appears in Ballades françaises et chroniques de France, in L'amour et l'aventure, in Intermède musical, first published 1900
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5. Hallali
Va ! les derniers sons du cor
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Text Authorship:
- by Paul Fort (1872 - 1960), "Hallali", written 1910, appears in Ballades françaises et chroniques de France, in La tourangelle, in 7. La tristesse de l'homme, in 1. Élégies, no. 4, Éd. Eugène Figuière, first published 1910
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6. L'abreuvoir de Vélizy
C'est la grâce de Vélizy
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Text Authorship:
- by Paul Fort (1872 - 1960), "L'abreuvoir", written 1909, appears in Ballades françaises et chroniques de France, in Le marchand d'images, in 5. Morcerf, suivi de Cantilènes et Ballades, in 1. Villes et villages, in 4. Vélizy, no. 1, first published 1909
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7. Le regard éternel  [sung text not yet checked]
Cette nuit, j'ai rêvé que mon amie était morte. Mon amie était morte, couchée dans le tombeau. Moi, aussi, j'étais mort, et j'étais là, près d'elle. Alors, j'ai rêvé que nous nous regardions. Mon amie était morte, j'étais couché près d'elle. Cette nuit, j'ai rêvé que je vivais enfin ! Couché dans le tombeau, ses yeux tout près des miens, cette nuit, j'ai rêvé que nous nous regardions, que nous nous regardions d'un regard éternel, que nous nous regardions, que nous nous regardions...
Text Authorship:
- by Paul Fort (1872 - 1960), "Le regard éternel", written 1900, appears in Ballades françaises et chroniques de France, in L'amour et l'aventure, in L'amour marin, in 6. Les dernières chansons, no. 5, Paris, Éd. Mercure de France, first published 1900
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]8. Le cœur blessé  [sung text not yet checked]
Venez, beau cœur blessé, sur ce cœur qui vous aime, Et que votre sanglot s'apaise dans le sien, Car dans toute douleur chacun souffre de même : Le mal le plus récent vaut le plus ancien. Venez, cher cœur blessé, reposer votre plainte Sur ce cœur qui jadis connut votre tourment Et qui retrouve en vous, avec sa flamme éteinte. L'ardeur dont il brûla si douloureusement. Venez. La nuit farouche est faite de silence. Voici l'acier du glaive et le fer de la lance ; Le coup qui vous transperce autrefois m'a percé ; Écoutons votre sang à mon sang qui se mêle, Goutte à goutte, couler dans un même passé Où le caillot s'avive à la pourpre nouvelle.
Text Authorship:
- by Henri Francois-Joseph de Régnier (1864 - 1936), "Le cœur blessé", written 1921, appears in Vestigia Flammae, in 5. Sonnets, no. 7, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1921
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Confirmed with Henri de Régnier, Vestigia Flammæ, Paris, Mercure de France, 1921, page 193.
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9. Va‑t'on songer à l'Automne  [sung text not yet checked]
Va-t-on songer à l’Automne, À l’Aquilon détesté, Quand la lumière environne La vie et le fier Été ! De l’arbre au profond feuillage, Des parterres du jardin, La brise tire un langage D’allégresse et de dédain.
Text Authorship:
- by Ioannes Papadiamantopoulos (1856 - 1910), as Jean Moréas, no title, written 1899-1901, appears in Les Stances, in 6. Stances, sixième livre, no. 10, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1905
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Confirmed with Jean Moréas, Les Stances, Paris, Société du Mercure de France, 1905, page 197.
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10. Coupez le myrte blanc  [sung text not yet checked]
Coupez le myrte blanc aux bocages d’Athènes, À Nîmes le jasmin ; À Lille et dans Paris, que les roses hautaines Tombent sous votre main, Aux Martigues d’azur allez cueillir encore La flore des étangs, Pour former la couronne, amis, qui me décore Et me garde du temps.
Text Authorship:
- by Ioannes Papadiamantopoulos (1856 - 1910), as Jean Moréas, no title, written 1899-1901, appears in Les Stances, in 4. Stances, quatrième livre, no. 9, Paris, Éd. de La Plum, first published 1901
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Confirmed with Jean Moréas, Les Stances, Paris, Société du Mercure de France, 1905, pages 143-144.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]