Cent mélodies

by Marguerite Canal (1890 - 1978)

3. Je sais des airs anciens [sung text not yet checked]

Je sais des airs anciens dont la langueur rappelle 
La langueur de tes yeux si mortellement doux. 
Je sais de tes regards dont la douceur est celle 
De flûtes dans la nuit, soupirant comme nous. 

Authorship:

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8. Myro [sung text not yet checked]

Myro, pour sa cigale, a construit ce tombeau ; 
Des larmes ont baigné son visage si beau, 
Quand Pluton appela sa cigale chérie.
En rameaux de bruyère et de sauge fleurie 
Un bûcher fut dressé par elle avec amour ; 
Tous ses jeunes amis sanglotaient alentour,
Et sur ce que la flamme a laissé de poussière
Ils ont jeté des fleurs de sauge et de bruyère. 

Authorship:

Confirmed with Poëmes de Provence, deuxième édition, revue et augmentée, Paris, Alphonse Lemerre, 1874, p. 178.


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9. Les roses de Saâdi [sung text checked 1 time]

J'ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes,
Que les nœuds trop serrés n'ont pu les contenir.

Les nœuds ont éclaté : les roses envolées,
Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées :
Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir.

La vague en a paru rouge et comme enflammée :
Ce soir, [ma]1 robe encore en est tout embaumée.
[Respirez-en]2 sur moi l'odorant souvenir.

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  • ENG English (Peter Low) , copyright © 2021, (re)printed on this website with kind permission

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1 Canal: "ta"
2 Canal, Covatti-Dussaut, Crickboom: "Respires-en"

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16. Musique [sung text not yet checked]

Puisqu'il n'est [point]1 de mots qui puissent contenir, 
Ce soir, mon âme triste en vouloir de se taire, 
Qu'un archet pur s'élève et chante, solitaire, 
Pour mon rêve jaloux de ne se définir.

Ô coupe de cristal pleine de souvenir ; 
Musique, c'est ton eau seule qui désaltère ; 
Et l'âme va d'instinct se fondre en ton mystère, 
Comme la lèvre vient à la lèvre s'unir.

Sanglot d'or !... Oh ! voici le divin sortilège ! 
Un vent d'aile a couru sur la chair qui s'allège ; 
Des mains d'anges sur nous promènent leur douceur.

Harmonie, et c'est toi, la Vierge secourable,
Qui, comme un pauvre enfant, berces contre ton cœur 
Notre cœur infini, notre cœur misérable.

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1 Bellenot: "pas"

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