Maintenant, ô mon Dieu, je sais que chaque chose porte en soi son Mystère et que Vous le savez. Ceci est un caillou, ceci est une rose, ceci est une femme et ceci un baiser. Mon Père approchez-vous. Maître, je Vous appelle. Inspirez-moi comme le vent qui fait pleurer, qui fait pleurer d'amour autour de la chapelle, pleurer comme la pluie le chagrin des lauriers !
Douze mélodies
by Albert Dupuis (1877 - 1967)
1. Maintenant, ô mon Dieu  [sung text not yet checked]
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- by Francis Jammes (1868 - 1938), no title, appears in Clairières dans le ciel, in L'Église habillée de feuilles, no. 11
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]2. Les brumes  [sung text not yet checked]
Brumes mornes d'hiver, mélancoliquement Et douloureusement, roulez sur mes pensées Et sur mon coeur vos longs linceuls d'enterrement Et de rameaux défunts et de feuilles froissées Et livides, tandis qu'au loin, vers l'horizon, Sous l'ouatement mouillé de la plaine dormante, Parmi les échos sourds et souffreteux, le son D'un angelus lassé se perd et se lamente Encore et va mourir dans le vide du soir, Si seul, si pauvre et si craintif, qu'une corneille, Blottie entre les gros arceaux d'un vieux voussoir, A l'entendre gémir et sangloter, s'éveille Et doucement répond et se plaint à son tour A travers le silence entier que l'heure apporte, Et tout à coup se tait, croyant que dans la tour L'agonie est éteinte et que la cloche est morte.
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- by Émile Verhaeren (1855 - 1916), "Les brumes", written 1882-94, appears in Poèmes, in 1. Les bords de la route, in 2. Décors tristes, no. 2, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1895
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. J'ai quelqu'un dans le cœur  [sung text not yet checked]
« J'ai quelqu'un dans le cœur », deviez-vous dire un jour à ceux qui vous proposeraient un autre amour. « J'ai quelqu'un dans le cœur. » Et ce quelqu'un, c'est moi. « J'ai quelqu'un dans le cœur. » Je pensais à cela, à ces mots infinis par lesquels vous donniez votre cœur à mon cœur, ô lierre qui mouriez... Et je ne sais pourquoi, songeant à votre cœur, je le voyais pareil au cœur frais d'une fleur, à la fleur du cœur frais d'une rose de haie.
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- by Francis Jammes (1868 - 1938), no title, appears in Clairières dans le ciel, in Tristesses, no. 16, first published 1906
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. Dans le chemin  [sung text not yet checked]
Dans le chemin toujours trempé, tant y est épais le feuillage visqueux de l'aulne amertumé, nous nous promènerons. Mais comme elle est plus grande que moi, c'est elle qui écartera les branches et elle encore qui mettra sur mon épaule sa joue et ses yeux bleus qui fixeront le sol.
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- by Francis Jammes (1868 - 1938), no title, appears in Clairières dans le ciel, in Tristesses, no. 3, first published 1906
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- ENG English (Laura Prichard) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
5. Nous nous aimerons  [sung text not yet checked]
Nous nous aimerons tant que nous tairons nos mots, en nous tendant la main, quand nous nous reverrons. Vous serez ombragée par d'anciens rameaux sur le banc que je sais où nous nous assoirons. C'est là que votre amie, cette fée du hameau, gracieuse comme au temps de Jean-Jacques Rousseau, et bonne comme on est quand on a bien souffert, c'est là, dans le secret de ces asiles verts, qu'elle parla de vous à celui qui vous aime. Donc nous nous assoirons sur ce banc, tous deux seuls, à l'heure où le soleil empourprant l'écureuil descend sur la pelouse où sont les poulinières. D'un long moment, ô mon amie, vous n'oserez... Que vous me serez douce et que je tremblerai...
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- by Francis Jammes (1868 - 1938), no title, appears in Clairières dans le ciel, in Tristesses, no. 13, first published 1906
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Faith J. Cormier) , "We will love each other so much", copyright © 2003, (re)printed on this website with kind permission
6. Vains regrets
Je mourrai sans avoir la petite maison
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7. Dame Souris
Dame Souris à pas menus dans l'ombre du soir trotte
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8. La chapelle sonnait encore
La chapelle sonnait encore
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Text Authorship:
- by Francis Jammes (1868 - 1938), "La chapelle sonnait encore", appears in Clairières dans le ciel, in L'Église habillée de feuilles, no. 19
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9. Le Jardin et la Maison  [sung text not yet checked]
Voici l'heure où le pré, les arbres et les fleurs Dans l'air dolent et doux soupirent leurs odeurs. Les baies du lierre obscur où l'ombre se recueille Sentant venir le soir se couchent dans leurs feuilles, Le jet d'eau du jardin, qui monte et redescend, Fait dans le bassin clair son bruit rafraîchissant ; La paisible maison respire au jour qui baisse Les petits orangers fleurissant dans leurs caisses. Le feuillage qui boit les vapeurs de l'étang Lassé des feux du jour s'apaise et se détend. - Peu à peu la maison entr'ouvre ses fenêtres Où tout le soir vivant et parfumé pénètre, Et comme elle, penché sur l'horizon, mon coeur S'emplit d'ombre, de paix, de rêve et de fraîcheur...
Text Authorship:
- by Anna Elizabeth Mathieu, Comtesse de Noailles (1876 - 1933), "Le Jardin et la Maison", written 1901, appears in Le Cœur innombrable, Paris, Éd. Calmann-Lévy, first published 1901
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , "The Garden and the House", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
10. Si tout ceci n'est qu'un pauvre rêve  [sung text not yet checked]
Si tout ceci n'est qu'un pauvre rêve, et s'il faut que j'ajoute dans ma vie, une fois encore, la désillusion aux désillusions ; et, si je dois encore, par ma sombre folie, chercher dans la douceur du vent et de la pluie les seules vaines voix qui m'aient en passion : je ne sais si je guérirai, ô mon amie...
Text Authorship:
- by Francis Jammes (1868 - 1938), no title, appears in Clairières dans le ciel, in Tristesses, no. 10, first published 1906
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Faith J. Cormier) , "If all were naught but a poor dream", copyright © 2003, (re)printed on this website with kind permission
11. Ne me console pas  [sung text not yet checked]
Ne me console pas cela est inutile … si mes rêves qui étaient ma seule fortune quittent mon seuil obscur où s’accroupit la brume je saurai me résoudre et saurai ne rien dire. Un jour tout simplement, ne me console pas, devant ma porte ensoleillée je m’étendrai on dira aux enfants qu’il faut parler plus bas si délaissé de ma tristesse je mourrai.
Text Authorship:
- by Francis Jammes (1868 - 1938), "Ne me console pas", written 1906?, appears in Clairières dans le ciel, in Poésies diverses, no. 5
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Researcher for this page: Malcolm Wren [Guest Editor]12. L'heure du soir
Accoude-toi, mon rêve, au bord de l'eau
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Text Authorship:
- by Adolphe Hardy (1868 - 1954), "L'heure du soir", appears in La route enchantée, first published 1904
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