Sombre maison, près des murailles de laquelle Je reviens, dans la longue et la maussade rue Portes, où tant de fois j'attendis, l'âme émue, Le cœur battant, sa main à l'étreinte fidèle, Sa main qui de ma main ne sera plus serrée Me,voici devant vous, car le sommeil me fuit, Et, comme un criminel qui se glisse en la nuit, Des premières blancheurs je vois l'aube éclairée. Hélas ! il n'est plus là mais voici qu'alentour S'élève la rumeur lointaine de la vie, Et lugubre, à travers le brouillard et la pluie, Sur cette morne rue a point le blême jour.
In Memoriam, fragments du poème de Tennyson
by Max d'Ollone (1875 - 1959)
1. Sombre maison  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Léon Morel (1850 - 1917), no title, appears in In Memoriam, poèmes de Lord Alfred Tennyson traduits en vers français, Paris, Éd. Hachette, first published 1898
Based on:
- a text in English by Alfred Tennyson, Lord (1809 - 1892), no title, written 1849, appears in In Memoriam A. H. H. obiit MDCCCXXXIII, no. 7, first published 1850
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Confirmed with Léon Morel, In memoriam / poèmes de Lord Alfred Tennyson ; traduits en vers français, Librairie Hachette & Cie, p. 6
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2. C'est bien, c'est quelque chose  [sung text not yet checked]
C'est bien c'est quelque chose; en la paisible terre, Qui le vit naître au jour, son corps est en repos, Et, dans le sein commun, la cendre de ses os Pourra nourrir la violette d'Angleterre. C'est peu de chose; mais il semble, en vérité, Qu'à son corps soit donnée une paix plus heureuse, Si de noms familiers une troupe pieuse L'entoure, en ce pays que jeune il a hanté. Venez donc, pures mains, supportez cette tête Qui dort, ou du sommeil porte un masque trompeur; Venez entendre, ô vous, amants de la douleur, Le rituel des morts en notre triste fête. Et pourtant, même encor, si cela pouvait être, Je voudrais, me penchant sur son fidèle coeur, A sa bouche pâlie, hélas souffler sans peur La frêle vie en moi tout près de disparaître, Et qui ne meurt pourtant; mais dure, pour souffrir, Pour former lentement une âme plus constante, Pour me faire un trésor de la figure absente Et des mots que jamais je ne dois plus ouïr.
Text Authorship:
- by Léon Morel (1850 - 1917), no title, appears in In Memoriam, poèmes de Lord Alfred Tennyson traduits en vers français, Paris, Éd. Hachette, first published 1898
Based on:
- a text in English by Alfred Tennyson, Lord (1809 - 1892), no title, appears in In Memoriam A. H. H. obiit MDCCCXXXIII, no. 17
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Confirmed with Léon Morel, In memoriam / poèmes de Lord Alfred Tennyson ; traduits en vers français, Librairie Hachette & Cie, p. 15
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3. Le sentier  [sung text not yet checked]
Le sentier que jadis ensemble nous suivîmes, En traversant charmés d'heureuses régions, Quatre ans nous conduisit, par la plaine et les monts, Des champs parés de fleurs à de neigeuses cimes. Et toujours nos deux voix-joyeuses s'élevaient, Et; couronnés des fleurs que donnait la saison, D'un Avril au suivant nous foulions le gazon, Et de Mai jusqu'à Mai nos cœurs gaîment chantaient. Mais comme, un soir d'automne, en la cinquième année, Sur le flanc d'un ravin le sentier s'inclinait, Au bas de ce vallon, où l'Espoir nous menait, Etait assise l'Ombre aux hommes redoutée Et, brisant tout à coup notre amitié pure, Elle ouvrit à deux bras son manteau noir et froid, De ses plis à ton corps fit un linceul étroit, Sur ta bouche entr'ouverte étouffa le murmure, Et t'emporta rapide où mon cœur haletant N'a pu te suivre, hélas ni même mon regard Mais je marche à grands pas, et sais que, quelque part Sur le chemin désert, l'Ombre assise m'attend.
Text Authorship:
- by Léon Morel (1850 - 1917), no title, appears in In Memoriam, poèmes de Lord Alfred Tennyson traduits en vers français, Paris, Éd. Hachette, first published 1898
Based on:
- a text in English by Alfred Tennyson, Lord (1809 - 1892), "The path by which we twain did go", appears in In Memoriam A. H. H. obiit MDCCCXXXIII, no. 22
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Confirmed with Léon Morel, In memoriam / poèmes de Lord Alfred Tennyson ; traduits en vers français, Librairie Hachette & Cie, p. 18
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4. Oui, c'est là notre foi
Oui, c'est là notre foi qu'à la fin de la route
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- by Léon Morel (1850 - 1917), appears in In Memoriam, poèmes de Lord Alfred Tennyson traduits en vers français, Paris, Éd. Hachette, first published 1898
Based on:
- a text in English by Alfred Tennyson, Lord (1809 - 1892), written 1849, appears in In Memoriam A. H. H. obiit MDCCCXXXIII, no. 54, first published 1850
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5. Ô portes  [sung text not yet checked]
0 portes, où mon cœur a si souvent battu Si vite, sans ces pleurs que la mémoire éveille Je vous vois de nouveau. La ville encor sommeille Sur la rue un parfum de prés est répandu J'entends un gazouillis léger d'oiseaux je vois, Entre les deux longs murs qu'aucun feu ne colore, Le pâle sentier bleu de la première aurore, Et pense aux premiers ans, et toujours pense à toi. Je te bénis j'entends des mots doux et divins Sur ta lèvre en ton œil l'amitié brille heureuse, Et presque sans, souffrir d'angoisse douloureuse, Je rêve que ma main est pressée en tes mains.
Text Authorship:
- by Léon Morel (1850 - 1917), no title
Based on:
- a text in English by Alfred Tennyson, Lord (1809 - 1892), no title, appears in In Memoriam A. H. H. obiit MDCCCXXXIII, no. 19
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Confirmed with Léon Morel, In memoriam / poèmes de Lord Alfred Tennyson ; traduits en vers français, Librairie Hachette & Cie, p. 105
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6. Le vent qui passe  [sung text not yet checked]
Le son du vent qui passe est la voix de ta bouche, Et c'est toi que j'entends où l'eau rapide fuit; Avec l'astre levant tu dissipes la nuit, Et ta beauté rayonne en l'astre qui se couche. Qu'es-tu donc ? Ma raison se heurte à cette nuit; Mais, bien que dans l'étoile et la fleur il me semble Que tu sois cet esprit qui palpite et qui tremble, Mon amour ne saurait être par là détruit Mon amour s'enrichit de tout l'ancien amour; Des passions de l'homme il franchit la mesure; Et lorsque tu te perds en Dieu, dans la nature, II me semble t'aimer plus encor chaque jour. A jamais près de moi, bien que tu sois très loin, Mon bonheur est fondé sur ta chère présence Ta voix m'entoure comme une heureuse influence Et, quand viendra la mort, je ne te perdrai point.
Text Authorship:
- by Léon Morel (1850 - 1917), no title, appears in In Memoriam, poèmes de Lord Alfred Tennyson traduits en vers français, Paris, Éd. Hachette, first published 1898
Based on:
- a text in English by Alfred Tennyson, Lord (1809 - 1892), no title, appears in In Memoriam A. H. H. obiit MDCCCXXXIII, no. 130
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Confirmed with Léon Morel, In memoriam / poèmes de Lord Alfred Tennyson ; traduits en vers français, Librairie Hachette & Cie, p.112
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7. Épilogue
Paix ! Ainsi soit-il ! Je l'ai aimé et l'aime pour toujours
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