Pendant que Venise repose
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12 Mélodies
by Antoine Banès (1856 - 1924)
1. Le mendiant d'amour
Subtitle: Sérénade
2. Adieu Suzon  [sung text not yet checked]
Adieu Suzon, ma rose blonde, Qui [fut à moi]1 pendant huit jours ; Les plus [courts]2 plaisirs de ce monde Souvent font les meilleurs amours. Sais-je, au moment où je te quitte, Où m'entraîne mon astre errant ? Je m'en vais pourtant, ma petite, Bien loin, bien vite, Toujours courant. Je pars, et sur [ta lèvre ardente Brûle encor mon]3 dernier baiser. Entre mes bras, chère imprudente, Ton beau front vient se reposer. Sens-tu mon coeur, comme il palpite ? Le tien, comme il battait gaiement ! Je m'en vais pourtant, ma petite, Bien loin, bien vite, Toujours t'aimant. Paf ! c'est mon cheval qu'on apprête. Enfant, que ne puis-je en chemin Emporter ta mauvaise tête, Qui m'a tout embaumé la main ! Tu souris, petite hypocrite, Comme la nymphe, en t'enfuyant. Je m'en vais pourtant, ma petite, Bien loin, bien vite, Tout en riant. Que de tristesse, et que de charmes, Tendre enfant, dans tes doux adieux ! Tout m'enivre, jusqu'à tes larmes, Lorsque ton cœur est dans tes yeux, A vivre ton regard m'invite ; Il me consolerait mourant. Je m'en vais pourtant, ma petite, Bien loin, bien vite, Tout en pleurant. Que notre amour, si tu m'oublies, Suzon, dure encore un moment ; Comme un bouquet de fleurs pâlies, Cache-le dans ton sein charmant ! Adieu ; le bonheur reste au gîte, Le souvenir part avec moi : Je l'emporterai, ma petite, Bien loin, bien vite, Toujours à toi !
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Adieux à Suzon", written 1844?, appears in Poésies nouvelles
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Qi Feng Wu) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
First published in La Revue de Paris, May 1852.
1 Chabrier, Diémer, Massé: "m'as aimé" and Bizet: "m'a aimée"2 Chabrier: "doux"
3 Diémer : "ma lèvre ardente / Brüle encor ton"
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3. Bonjour Suzon  [sung text not yet checked]
Bonjour Suzon, ma fleur des bois ! Es-tu toujours la plus jolie ? Je reviens, tel que tu me vois, D'un [grand]1 voyage en Italie, Du paradis j'ai fait le tour ; J'ai fait des vers, [j'ai fait]2 l'amour. Mais que t'importe ? Je passe devant ta maison ; Ouvre ta porte. Bonjour, Suzon ! Je t'ai vue au temps des lilas. Ton cœur joyeux venait d'éclore. Et tu disais : "je ne veux pas, Je ne veux pas qu'on m'aime encore." Qu'as-tu fait depuis mon départ ? Qui part trop tôt revient trop tard. Mais que m'importe ? Je passe devant ta maison ; Ouvre ta porte. Bonjour, Suzon !
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Chanson: Bonjour Suzon", written 1844, appears in Poésies posthumes, first published 1860
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Michael P Rosewall) , copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
1 Garnier: "long" 2 Pessard: "chanté"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Johann Winkler
4. Vieille chanson  [sung text not yet checked]
Dans les bois l'amoureux Myrtil Avait pris Fauvette légère : "Aimable oiseau, lui disait-il, Je te destine à ma bergère. Pour prix du don que j'aurai fait, Que de baisers !... Si ma Lucette M'en donne deux pour un bouquet, J'en aurai dix pour la Fauvette." La Fauvette dans le vallon A laissé son ami fidèle, Et [fait tant]1 que de sa prison Elle s'échappe à tire-d'aile. "Ah ! dit le berger désolé, Adieu les baisers de Lucette ! Tout mon bonheur s'est envolé Sur les ailes de la Fauvette." Myrtil retourne au bois voisin, Pleurant la perte qu'il a faite ; Soit par hasard, soit à [dessein]2, Dans le bois se trouvait Lucette : [Sensible]3 à ce gage de foi, Elle sortit de sa retraite, En lui disant: "[Console-toi]4, Tu n'as perdu que la Fauvette!"
Text Authorship:
- by Charles Hubert Millevoye (1782 - 1816), "La fauvette", written 1800, appears in Poésies diverses, in Poésies légères, no. 8, Paris, Éd. Firmin Didot, first published 1814
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Linda Godry) , "An old song", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Linda Godry) , "Ein altes Lied", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
1 Bizet, Diémer: "tant fait"
2 Bizet: "destin"
3 Bizet: "Et sensible"
4 Bizet: "Console-toi, console-toi, Myrtil, console-toi, ah !"
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5. Mignonne  [sung text not yet checked]
Mignonn', allon voir si la rose Qui ce matin avoit declose Sa robe de pourpr' au soleil, A point perdu, cette vesprée, Le plis de sa robe pourprée, Et son teint au vostre pareil. Las, voyés comm' en peu d'espace, Mignonn', ell' a dessus la place, Las, las, ses beautés laissé cheoir! Ô vrayement maratre nature, Puis qu'une telle fleur ne dure, Que du matin jusques au soir! Donc, si vous me croiés, mignonne: Tandis que vostr' age fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillés, cueillés vostre jeunesse, Comm' à cette fleur, la viellesse Fera ternir vostre beauté.
Text Authorship:
- by Pierre de Ronsard (1524 - 1585), "À Cassandre"
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Faith J. Cormier) , no title, copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
Modernized version used by Chaminade, Manduell, Wagner:
Mignonne, allons voir si la rose, Qui ce matin avait desclose Sa robe de pourpre au soleil, N'a point perdu cette vesprée Les plis de sa robe pourprée Et son teint au vôtre pareil. Las! voyez comme en peu d'espace, Mignonne, elle a, dessus la place, Las! Las! ses beautés laissé cheoir! Ô vraiment marâtre nature, Puisqu'une telle fleur ne dure, Que du matin jusques au soir! [Or donc, écoutez-moi,]1 Mignonne, Tandis que votre âge fleuronne [En]2 sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse: [Comme à cette fleur la vieillesse Fera ternir votre beauté.]31 Chaminade, Manduell: "Donc, si vous m'en croyez"
2 Chaminade: "Dans"
3 Manduell: "Comme à ceste fleur la vieillesse/ Fera ternir vostre beauté."
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6. Villanelle
Dans les saphirs d'un ciel en feu
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7. La Première  [sung text not yet checked]
Ce n’est pas qu’elle fût bien belle ; Mais nous avions tous deux vingt ans, Et ce jour-là, – je me rappelle, – Était un matin de printemps. Ce n’est pas qu’elle eût l’air bien grave ; Mais je jure ici que jamais ]e n’ai rien osé de plus brave Que de lui dire que j’aimais. Ce n’est pas qu’elle eût le cœur tendre ; Mais c’était si délicieux De lui parler et de l’entendre Que les pleurs me venaient aux yeux. Ce n’est pas qu’elle eût l’âme dure ; Mais pourtant elle m’a quitté, Et, depuis, ma tristesse dure, Et c’est pour une éternité.
Text Authorship:
- by François Coppée (1842 - 1908), "La Première", written 1874, appears in Le cahier rouge, no. 36, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1874
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Confirmed with Le Cahier rouge, in Œuvres complètes de François Coppée, Librairie L. Hébert, 1892, Poésies, tome II (p. 93-94).
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8. Canzonetta
Il ne me souvient plus du jour
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9. Boléro
Fine et replète, ardente et brune
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10. Menuet  [sung text not yet checked]
Marquise, vous souvenez-vous Du menuet que nous dansâmes? Il était discret, noble et doux Comme l'accord de nos deux âmes. Aux bocages le chalumeau A ces notes pures et lentes ; C'était un air du grand Rameau, Un vieil air des Indes galantes. [Triomphante]1, vous surpreniez Tous les coeurs et tous les hommages, Dans votre robe à grands paniers, Dans votre robe à grands ramages. Vous leviez, de vos doigts gantés Et selon la cadence douce, Votre jupe des deux côtés Prise entre l'index et le pouce. Plus d'une belle, à Trianon, Enviait, parmi vos émules, Le [manège]2 exquis et mignon De vos deux petits pieds à mules. [Et]3, distraite par le bonheur De leur causer cette souffrance, A la reprise en la mineur, Vous manquâtes la révérence.
Text Authorship:
- by François Coppée (1842 - 1908), "Menuet", written 1874, appears in Le cahier rouge, no. 8, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1874
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
1 Saint-Saëns: "Rayonnante"
2 Saint-Saëns: "travail"
3 Saint-Saëns: "Mais"
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11. Le rideau de ma voisine  [sung text not yet checked]
Le rideau de ma voisine Se soulève lentement. Elle va, je l'imagine, Prendre l'air un moment. On entr'ouvre la fenêtre ; Je sens mon cœur palpiter. Elle veut savoir peut-être Si je suis à guetter. Mais, hélas ! ce n'est qu'un rêve ; Ma voisine aime un lourdaud, Et c'est le vent qui soulève Le coin de son rideau.
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Le rideau de ma voisine", subtitle: "Imité de Goethe", written 1836, appears in Poésies nouvelles, first published 1852
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832), "Selbstbetrug", written 1803
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Emily Ezust) , "The curtain of my neighbour", copyright © 2018
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12. Aubade parisienne  [sung text not yet checked]
Pour venir t’aimer, ma chère, Je franchis les blancs ruisseaux, Et j’ai l’âme si légère Que j’ai pitié des oiseaux. Quel temps fait-il donc ? Il gèle, Mais je me crois au printemps. Entends-tu, mademoiselle ? Tu m’as rendu mes vingt ans. Tu m’as rendu ma jeunesse ; Ce cœur que je croyais mort, Je veux pour toi qu’il renaisse ; Écoute, comme il bat fort ! Quelle heure est-il ? Tu déjeunes ; Prends ce fruit et mords dedans. C’est permis, nous sommes jeunes, Et j’en mange sur tes dents. Parle-moi, dis-moi des choses. Je n’écoute pas, je vois S’agiter tes lèvres roses Et je respire ta voix. Je t’aime et je t’aime encore ; À tes pieds je viens m’asseoir. Laisse-moi faire ; j’adore Le tapis de ton boudoir !
Text Authorship:
- by François Coppée (1842 - 1908), "Aubade parisienne", written 1874, appears in Le cahier rouge, no. 21, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1874
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