Le printemps rit à l'horizon ; Laisse moi te baiser, Lison ! Vive la violette Parmi le vert gazon, Lison ! Un bel oiseau volette Sur les fleurs du buisson. Lison ! Et pour chaque fillette Et pour chaque garçon, Lison ! Il chante à l'aveuglette, Il chante sa chanson, Lison ! Chanson si gentillette Qu'on en perd la raison, Lison ! Lison, baise-moi sans façon ! Le printemps rit à l'horizon.
Souvenirs du Conservatoire
by Jacques Roques (d. 1921)
1. Lison  [sung text checked 1 time]
Authorship:
- by Léon-Émile Petitdidier (1839 - 1927), as Émile Blémont
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Researcher for this page: Johann Winkler2. Bengali  [sung text checked 1 time]
Moi avoir vu beau Français blanc Près de lianes, Moi senti grand coup dans le sang Sous les bananes, Hi ! hi ! hi ! hi ! hi ! Vole bengali ! Moi aimer beau Français tout blanc Près de lianes, Moi pour lui donner tout mon sang Sous les bananes, Hi ! hi ! hi ! hi ! hi ! Chante bengali ! Mais parti beau Français tout blanc Près de lianes, Moi m'en vais verser tout mon sang Sous les bananes. Hi ! hi ! hi ! hi ! hi ! Pleure bengali !
Authorship:
- by Jacques Roques (d. 1921)
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Researcher for this page: Johann Winkler3. Avril  [sung text checked 1 time]
Dans un rayon tissé de jour Voici venir, parmi les brises Et parmi les mésanges grises, Voici venir du clair séjour Le bleu printemps d'amour. Voici le temps des baisers bleus Et de jeunes chansons écloses, Voici le temps des douces choses Et de grands bois mystérieux, Si chers aux amoureux. Allons par les sentes profondes, Ils sont si courts, les doux instants Où l'on fête les amours blondes. Ils sont si courts, les doux instants ; Aimons ! c'est le printemps ! Les prés sont verts, les bœufs sont lourds, La rosée a jeté ses perles, Et les bois sont fleuris de merles, Présidant aux chastes amours En habit de velours. Voici l'avril, voici l'air pur, Tandis que la terre grisée A mis sa robe d'épousée Et que l'oiselle au haut du mur Rit dans un flot d'azur. Allons par les sentes profondes, Ils sont si courts, les doux instants Où l'on fête les amours blondes. Ils sont si courts, les doux instants ; Aimons ! c'est le printemps !
Authorship:
- by Jacques Roques (d. 1921)
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Researcher for this page: Johann Winkler4. Chanson de pirates  [sung text not yet checked]
Nous emmenions en esclavage Cent chrétiens, pêcheurs de corail ; Nous recrutions pour le sérail Dans tous les moûtiers du rivage. En mer, les hardis écumeurs ! Nous allions de Fez à Catane... Dans la galère capitane Nous étions quatre-vingts rameurs. 1 On signale un couvent à terre. Nous jetons l'ancre près du bord. A nos yeux s'offre tout d'abord [Une fille du monastère. Prés des flots, sourde à leurs rumeurs, Elle dormait sous un platane... Dans la galère capitane Nous étions quatre-vingts rameurs.]2 - La belle fille, il faut vous taire, Il faut nous suivre. Il fait bon vent. Ce n'est que changer de couvent. Le harem vaut le monastère. Sa hautesse aime les primeurs, Nous vous ferons mahométane... Dans la galère capitane Nous étions quatre-vingts rameurs. Elle veut fuir vers sa chapelle. - Osez-vous bien, fils de Satan ? - Nous osons, dit le capitan. Elle pleure, supplie, appelle. [Malgré sa plainte et ses clameurs, On l'emporta dans la tartane... Dans la galère capitane Nous étions quatre-vingts rameurs.]2 Plus belle encor dans sa tristesse, Ses yeux étaient deux talismans. Elle valait mille tomans ; On la vendit à sa hautesse. Elle eut beau dire : Je me meurs ! De nonne elle devint sultane... Dans la galère capitane Nous étions quatre-vingts rameurs.
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Chanson de pirates", written 1828, appears in Les Orientales, no. 8
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , "Pirate Song", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
1 Oscar I adds, "Allah!"
2 omitted by Paul Puget.
Researcher for this page: Andrew Schneider [Guest Editor]
5. Marton  [sung text checked 1 time]
Sous son bonnet de coton
Et sa jupe de futaine,
Tictintaine !
Qu'elle est vaillante, Marton,
Tictintaine, tictinton !
Qu'on soit Picard ou Breton,
Marton n'est pas puritaine,
Tictintaine !
Marton n'est pas en carton,
Tictintaine, tictinton !
Elle a trois poils au menton
Et boit comme un Capitaine,
Tictintaine !
Qui revient de Charenton,
Tictintaine, tictinton !
[ ... ]
Son cerveau de hanneton
Le soir court la pretantaine,
Tic tin taine,
A cheval sur un bâton,
Tic tin ton.
Authorship:
- by Léon-Émile Petitdidier (1839 - 1927), as Émile Blémont
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Researcher for this page: Johann Winkler6. Les lilas  [sung text checked 1 time]
Mignonne voici les lilas Le ciel n'a pas encore, hélas ! Lessor de toute sa lumière, Mais il verse un charme subtil : Allons cueillir la fleur d'avril, La plus jolie et la première. A peine plus haut que le mur, Gais et curieux de l'azur, Vois les lilas lever la tête. Eclos d'un souffle durant peu, Ils offrent au ciel déjà bleu Leurs corolles comme une fête. Tu te hausseras pour mieux voir ; Tu diras : « Je veux en avoir. » Tes petits doigts cherchant querelle A la branche qui ne vient pas, Ce seront d'épiques combats A la pointe de ton ombrelle. A tous versant leurs frais parfums, Les lilas sont aussi communs Que le sont les plus douces choses. Chaque sentier nous en fait don, Et les collines de Meudon En sont, quinze jours, toutes roses. Pour le bonheur des citadins Ils embellissent les jardins De leurs grappes droites et gaies. Avant la fleur de l’églantier Brodant la marge du sentier, Les lilas montent dans les haies. Dimanche soir nous reviendrons Par le chemin des liserons Où la lune à terre étincelle, Rapportant comme les bourgeois De gros bouquets de fleurs des bois, Pendus au bout d’une ficelle. Les lilas viennent de s’ouvrir, Pour vivre à peine et défleurir Jusqu’à ce qu’un avril renaisse. Au parfum des lilas je veux Mêler l’odeur de tes cheveux Et la douceur de ta jeunesse.
Authorship:
- by Albert Mérat (1840 - 1909), "Les lilas", appears in Poèmes de Paris: Au fil de l'eau 1877 - 1880, first published <<1886
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Confirmed with Albert Mérat, Poèmes de Paris: Au fil de l'eau 1877 - 1880, Paris, Alphonse Lemerre, 1907. A typo has been corrected in stanza 6, line 4 ("des bourgeois" was corrected to "les bourgeois" following an 1886 publication of the poem and the Roques song).
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7. L'Intermezzo
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8. La nuit  [sung text checked 1 time]
C’était sur la Seine, à minuit, Le soir d’un dimanche de fête : Et Bougival faisait un bruit Qui nous cassait un peu la tête. Deux orchestres, l’un à mi-voix, L’autre en reprise plus vibrante, Jouaient deux danses à la fois Sur des mesures différentes. Les jupes blanches frissonnaient Dans ce décor pourtant agreste. Et les chevaux de bois tournaient En musique comme le reste. Indulgente, pleine de fleurs, La nuit, sans en être plus fière, Mêlait les verres de couleurs Aux étoiles dans la rivière ; Et l’on eût dit, en vérité, À voir ce spectacle mobile, Un songe d’une nuit d’été Chatoyant et rose, à Mabille. Double fête, double tableau ! Clameur ici, là-bas silence, Et l’obscure fraîcheur de l'eau Sous le bateau qui se balance ; Les hauts peupliers sur les bords Dressaient leur tête taciturne Et n’écoutant que les accords De la grande rumeur nocturne ! Quand pâlirent les lampions Et les lampes une par une, Les flots menus que nous coupions Redevinrent tout blancs d'écume. Et le subit apaisement Nous laissa voir pur et sans voiles Le magnifique firmament Où brillaient toutes les étoiles.
Authorship:
- by Albert Mérat (1840 - 1909)
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Researcher for this page: Johann Winkler9. Quand vous serez bien vieille  [sung text not yet checked]
Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle, Assise aupres du feu, [devidant]1 et filant, Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant, Ronsard me celebroit du temps que j'estois belle. Lors vous n'aurez servante oyant telle nouvelle, Desja sous le labeur à demy sommeillant, Qui au bruit de Ronsard ne s'aille resveillant, Benissant vostre nom de louange immortelle. Je seray sous la terre, et fantaume sans os : Par les ombres Myrtheux je prendray mon repos. Vous serez au fouyer une vieille accroupie, Regrettant mon amour, et vostre fier desdain. Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain : Cueillez dés aujourd'huy les roses de la vie.
Authorship:
- by Pierre de Ronsard (1524 - 1585), no title, appears in Le Second Livre des Sonnets pour Hélène, no. 24
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (David Wyatt) , copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Humbert Wolfe) , no title, first published 1934
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , "Pflücke die Rosen, so lange du kannst", copyright © 2013, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
See also Yeats' free adaptation, When you are old.
1 Gouvy: "devisant"Huberti and Swithinbank use this version with (partially) modernized spelling:
Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant, Direz, chantant mes vers, [en]1 vous émerveillant: Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle. Lors vous n'aurez servante oyant telle nouvelle, Déjà sous le labeur à demy sommeillant, Qui au bruit de [Ronsard]2 ne s'aille réveillant, Bénissant vôtre nom de louange immortelle. Je seray sous la terre, et fantôme sans os : Par les ombres myrteux je prendrai mon repos; Vous serez au foyer une vieille accroupie, Regrettant mon amour, et vôtre fier dédain. Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain : Cueillez dès aujourd'huy les roses de la vie.1 Huberti: "et" [sic]
2 Swithinbank: "mon nom"
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10. Les héros de la délivrance  [sung text checked 1 time]
Ô femmes à la blonde tresse Au regard plus bleu que le jour, Dont la voix est une caresse, Reines du rêve et de l'amour, Séchez vos larmes, alsaciennes, L'étoile bleue a lui On va briser vos chaînes, L'étoile bleue a lui On va briser vos chaînes. Chantez, chantez les hymnes d'espérance, Cloches, sonnez vos carillons vermeils ; Voici venir tout fleuris de soleils Les blonds héros de la délivrance. Tressez les lys et les pervenches, Parfumez l'air de von chansons, Parez vos fronts de vos mains blanches ; Voici les sublimes frissons. Le coq chante dans la vallée, L'étoile rouge a lui, C'est la grande mêlée D'où nos fils reviendront Libres de tout affront. Chantez, chantez etc. Préparez les festins suprêmes, Dressez les arcs, les étendards, Hissez les triomphants emblèmes, Quand vont s'écrouler les remparts. Voici le temps de la conquête, L'étoile blanche a lui, Relevez haut la tête Pour les mâles succès : Vos fils seront Français ! Chantez, chantez etc.
Authorship:
- by Jacques Roques (d. 1921)
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Researcher for this page: Johann Winkler11. Chanson d'été  [sung text checked 1 time]
Savez-vous, ô ma déesse, Ma beauté, Aimer la blonde caresse De l'été ? Tresse tes cheveux, où glisse Le frison Et viens t'en dire à la brise Ta chanson ! Vois, les rayons étincellent, Flots vermeils, Et du haut du ciel ruissellent Des soleils. Entends-tu la villanelle Du zéphir, Quand le sylphe ouvre son aile De saphir, Le char sur la route claire Qui gémit, Dans un voile de poussière Passe et fuit ? Vois, l'œil bleu de la pervenche Est moins pur Que la colombe n'est blanche Dans l'azur ! Viens voir rougir les cerises, Fleur d'amour, Viens, viens par les sentes grises Tout le jour ! Puis, dans un élan suprême Aux bois sourds On se prouvera qu'on aime Pour toujours.
Authorship:
- by Jacques Roques (d. 1921)
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Researcher for this page: Johann Winkler12. Tu crois peut‑être que je t'aime  [sung text not yet checked]
Tu crois peut-être que je t'aime, Ô mon trésor! Pour les cheveux, noir diadème, Ou bien encore Pour tes long cils, les lèvres roses, Pour ton beau front; Ne le crois pas, Car ce sont choses qui passeront! Ne le crois pas: Ce serait croire que mon amour Pourrait s'éteindre avec la gloire. N'avoir qu'un jour! Ne le crois pas: Ce qu'en toi j'aime, Sache le bien. Le temps jaloux Ni la mort même N'y peuvent rien! Rien! C'est quand sur toi Le front se penche; Pour te bien voir; C'est ton âme, Qu'on voit si blanche, Dans ton oeil noir.
Authorship:
- by Lucien Paté (1845 - 1939), "Son âme", appears in Poésies, Paris, Éd. G. Charpentier, first published 1878
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Researcher for this page: Peter Brixius13. La Niolle  [sung text checked 1 time]
Il jaillit du bois tout surpris, Le clair ruisseau de la Niolle Et jusqu'au bas des prés fleuris Les cressons verts et les iris Accompagnent sa course folle. Sa source est là sous les bouleaux Où se plaint la brise étouffée, Et le murmure de ses eaux S'échappe du sein des roseaux Doux comme le chant d'une fée. Que de fois j'ai suivi son cours, Son cours, qui n'a pas une lieue, Entre deux coteaux de velours Où le ciel pendant les beaux jours Laisse traîner sa robe bleue. Parfois dans son vol un oiseau L'effleure du bout de ses ailes, Parfois les enfants du hameau Descendent au bord du ruisseau, Courir après les demoiselles. Mais il ne bat aucun moulin, Aucun pêcheur n'y tend ses toiles, Et d soir jusques au matin Toujours dans son flot argentin Peuvent se baigner les étoiles. Ô ma Niolle, ô mon ruisseau !
Authorship:
- by Charles Frémine (1841 - 1906), "La Niolle", appears in Floréal, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1870
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