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L'Illusion, poème en neuf chants de Jean Lahor

by Daniel Fleuret (1869 - 1915)

1. Chanson triste  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Dans ton cœur dort un clair de lune,
Un doux clair de lune d'été,
[Et loin de]1 la vie importune,
Je me [viens perdre en]2 ta clarté.

J'oublierai les douleurs passées,
Mon amour, quand tu berceras
Mon triste cœur et mes pensées
Dans le calme aimant de tes bras.

Tu prendras ma tête malade,
Oh ! [certain soir sur]3 tes genoux,
Et lui diras une ballade
Qui semblera parler de nous ;

Et dans tes yeux pleins de tristesse,
Dans tes yeux alors je boirai
Tant de baisers et de tendresses
Que peut-être je guérirai.

Text Authorship:

  • by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Chanson triste", appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, first published 1875

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • DUT Dutch (Nederlands) (Marike Lindhout) , copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
  • ENG English (Emily Ezust) , copyright ©
  • GER German (Deutsch) (Nele Gramß) , no title, copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
  • GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2021, (re)printed on this website with kind permission
  • JPN Japanese (日本語) (Naoyuki Okada) , copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission
  • SPA Spanish (Español) (Xavier Rivera) , copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission

View original text (without footnotes)

Confirmed with L'Illusion, troisième édition, Paris, Alphonse Lemerre, 1893, p. 16.

1 Duparc, Saint-Saëns: "Et pour fuir"
2 Duparc, Saint-Saëns: "noierai dans"
3 Duparc, Saint-Saëns: "quelquefois, sur"

Researcher for this page: Ted Perry

2. Nuit funèbre
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Ineffablement triste était la nuit d'hier ;
La mer pleurait. La lune, en sortant de la mer,
Livide rappelait la face d'une morte,
La mer pleurait ; sa plainte était large et si forte,
Que tout mon cœur semblait pleurer avec la mer.

Les flots, en gémissant, se roulaient sur la dune,
Et, tandis qu'en un ciel brumeux montait la lune,
Ton souvenir, ô morte, aussi montait en moi,
Et mon cœur sanglotait et s'élançait vers toi,
Comme les lourds flots noirs qui hurlait sous la lune.

Text Authorship:

  • by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Nuit funèbre", written 1875, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875

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Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Grant Hicks [Guest Editor]

3. Madrigal  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Vos cils noirs, vos longs cils soyeux 
Ont parfois des battements d'ailes, 
Et descendent sur vos grands yeux, 
Comme un vol tremblant d'hirondelles. 

Vos paupières sont deux oiseaux 
Qui planent sur une eau dormante ; 
Et leurs cils fins sont les roseaux 
Que baigne la clarté charmante 

De vos yeux, ces étangs d'azur, 
Votre douceur et votre gloire, 
Où, le soir, dans un bleu si pur, 
Mes rêves altérés vont boire. 

Text Authorship:

  • by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Madrigal", written 1875, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Grant Hicks) , copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

4. Le Rêve de la Vie
 (Sung text)

Language: French (Français) 
J'ai vécu, j'ai rêvé : n'aurai-je fait qu'un rêve ?
Et la douleur, la lutte, et le labeur humain,
Et la joie, et l'ivresse, ou la gaîté si brève,
Tout ne fut-il pour nous, mortels, qu'un songe vain ?

J'ai vécu, j'ai rêvé, j'ai connu le mensonge,
Le mensonge d'aimer et de me croire aimé,
Et mes baisers, mes pleurs, tout ne fut-il qu'un songe,
Ainsi que la douceur des yeux qui m'ont charmé ?

Rêve, j'aurai passé dans le rêve des choses,
Et leur féerie étrange, et la terre et le ciel
Sur mes yeux morts, scellés sous leur paupières closes,
N'auront-ils, en fuyant, rien laissé de réel ?

L'universel Néant s'est miré dans mon être ;
J'ai passé, j'ai rêvé,  ...  ;
Rien n'est-il vrai dans l'ombre où je vais disparaître
Avec le souvenir des clartés qui m'ont lui ?

Du moins soyez bénis, illusions d'une heure,
O songes fugitifs, mirages d'un moment,
O Terre qui me portas, ô troublante demeure
Où l'homme endort un peu sa misère en dormant,

Où dans les jardins clairs qu'alanguissent les plantes,
Sous les enchantements de la lune d'été,
Nos âmes se fondaient sur nos bouches brûlantes,
Échangeant des serments d'amour illimité !

— J'ai vécu, j'ai rêvé : n'aurai-je fait qu'un rêve,
Quand je tenais sa forme éphémère en mes bras ?
Et du rêve, ô mon âme, en la mort qui s'achève,
Que demeurera-t-il, quand tu disparaîtras ?

Text Authorship:

  • by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Le Rêve de la Vie", written 1875, appears in L'Illusion, in 3. La gloire du néant, no. 25, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875

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Researcher for this page: Grant Hicks [Guest Editor]

5. Chanson d'orient
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Mes baisers comme les abeilles 
Toujours voleront vers ces fleurs
Tes seins, ces roses sans pareilles, 
Tes yeux, où je boirai des pleurs.

Mes baisers viendront à tes lèvres, 
Sous les clairs de lune d'été,
T'exhaler mes soupirs, mes fièvres, 
Rossignols fous de ta beauté.

Et le matin ces hirondelles,
Sur le palais blanc de ton corps,
Mes baisers fermeront leurs ailes, 
De trop d amour ivres ou morts.

Text Authorship:

  • by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Chanson persane", appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875

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Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Grant Hicks [Guest Editor]

6. Tendresse
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Mets ta main sur mes yeux : je ne veux plus rien voir
Et ne plus rien sentir, hors ta chère présence,
Puisque ainsi ta tendresse est mon unique espoir,
Et que ton amour sûr est ma seule croyance.

Mets ta main sur mes yeux, mets mon front sur ton cœur ;
Que ton âme de fleur me caresse et pénètre,
M'imprégnant d'une exquise et mortelle langueur,
Et fais descendre en moi le calme de ton être.

Text Authorship:

  • by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Tendresse", written 1875, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Paris, Éd. Alphonse Lemerre

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Peter Low) , "Tenderness", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission

Note: in the scores of Baton and Fleuret, the words "Puisque ainsi" are elided to form "Puisqu'ainsi" (stanza 1, line 3)

Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Paul Hindemith

7. Pressentiments
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Le vent de l'infini pousse et berce la terre :
Aimons, le jour fait place aux langueurs de la nuit ;
Sous les cieux étoilés, effrayants de mystère,
Le grand vaisseau poursuit sa route et va sans bruit.

Aimons, je ne veux plus penser : dès que je pense,
Je sens, comme un marin, que j'ai là sous mes pas
tombe ouverte à jamais l'horreur du gouffre immense
D'où mon cadavre, un soir, ne remontera pas.

— Nous contemplons l'espace, et, tandis que la lune,
Cette morte au corps froid, illumine nos fronts,
Nous frissonnons, saisis d'une angoisse commune,
Comme deux condamnés à mort, et nous pleurons.

Text Authorship:

  • by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Pressentiments", written 1875, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875

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Researcher for this page: Grant Hicks [Guest Editor]

8. Les Yeux
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Grands yeux bleus, ciel troublant où se perdent les songes,
Sombres yeux, gouffres noirs dont le mystère attire,
Doux yeux couleur de mer, océans de mensonge,
Beaux yeux roux, semé d'or, au glorieux empire,

Doux yeux rêveurs, jetant parfois des éclairs d'or,
Beaux yeux étincelants, où rit tant de lumière,
Grands yeux tendres, pareils aux tendres améthystes,
Chers yeux, las, alanguis, mi-clos sous leurs paupières,

Larges yeux rappelant les opales mystiques...
Féminin éternel, j'aime tes yeux sans nombre,
Et je dédaigne, épris des astres magnifiques,
Les pièges ténébreux que tu dresses dans l'ombre !

Text Authorship:

  • by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Les Yeux", written 1875, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Grant Hicks) , "Eyes", copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission

Researcher for this page: Grant Hicks [Guest Editor]

9. Le Couvercle du mort
 (Sung text)

Language: French (Français) 
J'étais mort, et je dis à mon âme : « Il est temps,
Quitte la tombe et viens, monte vers la lumière :
Tous ces vivants, Oh ! comme ils rient, tu les entends ?
Il fait trop noir et froid ici, sors de ta bière. »
 
Le couvercle était lourd, et je raidis mes mains :
Que de clartés là-haut et quel grands bruits de fête !
Horreur ! je retombai ; mes efforts étaient vains :
C'était l'éternité qui pesait sur ma tête !

Text Authorship:

  • by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Le Couvercle du mort", written 1875, appears in L'Illusion, in 4. Heures sombres, no. 15, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875

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  • ENG English (Grant Hicks) , "The Dead Man's Coffin-Lid", copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission

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