Puisque j'ai mis ma lèvre à ta coupe encore pleine; Puisque j'ai [dans tes mains]1 posé mon front pâli; Puisque j'ai respiré parfois la douce haleine De ton âme, parfum dans l'ombre enseveli; Puisqu'il me fut donné de t'entendre me dire Les mots où se répand le coeur mystérieux; Puisque j'ai vu pleurer, puisque j'ai vu sourire Ta bouche sur ma bouche et tes yeux sur mes yeux; Puis-que j'ai vu briller sur ma tètê ravie Un rayon de ton àstre, hélas! voilé toujours; Puis-que j'ai vu tomber dans l'onde de ma vie Une feuille de rose arrachée à tes jours; Je puis maintenant dire aux rapides années: - Passez! passez toujours! je n'ai plus à vieillir! Allez-vous-en avec vos fleurs toutes fanées; J'ai dans l'âme une fleur que nul ne peut cueillir! Votre aile en le heurtant ne fera rien répandre Du vase où je m'abreuve et que j'ai bien rempli. Mon âme a plus de feu que vous n'avez de cendre! Mon coeur a plus d'amour que vous n'avez d'oubli!
Dix Mélodies (2ème série)
by Maurice Pesse (1881 - 1943)
2. Indifférence  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, written 1835, appears in Les Chants du Crépuscule, no. 25, Paris, Éd. L. Hachette, first published 1857
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- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
- RUS Russian (Русский) (Elena Kalinina) , copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission
1 Hahn: "sur ton front"
Researcher for this page: Ted Perry
3. La Mort des oiseaux  [sung text not yet checked]
Le soir, au coin du feu, j'ai pensé bien des fois A la mort d'un oiseau, quelque part, dans les bois. Pendant les tristes jours de l'hiver monotone, Les pauvres nids déserts, les nids qu'on abandonne, Se balancent au vent sur le ciel gris de fer. Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l'hiver ! Pourtant lorsque viendra le temps des violettes, Nous ne trouverons pas leurs délicats squelettes Dans le gazon d'avril où nous irons courir. Est-ce que les oiseaux se cachent, pour mourir ?
Text Authorship:
- by François Coppée (1842 - 1908), "La mort des oiseaux", appears in Promenades et Intérieurs, Paris, Éd. Alphonse Lemerre
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- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
4. Le Flambeau vivant  [sung text not yet checked]
Ils marchent devant moi, ces yeux pleins de lumières, Qu'un Ange très-savant a sans doute aimantés ; Ils marchent, ces divins frères qui sont mes frères, [Suspendant mon regard à]1 leurs feux diamantés. Me sauvant de tout piège et de tout péché grave, Ils conduisent mes pas dans la route du Beau ; Ils sont mes serviteurs et je suis leur esclave ; Tout mon être obéit à ce vivant flambeau. Charmants Yeux, vous brillez de la clarté mystique Qu'ont les cierges brûlant en plein jour ; le soleil Rougit, mais n'éteint pas leur flamme fantastique ; Ils célèbrent la Mort, vous chantez le Réveil ; Vous marchez en chantant le réveil de mon âme, Astres dont le soleil ne peut flétrir la flamme !
Text Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "Le flambeau vivant", appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 43, Paris, Poulet-Malassis et de Broise, first published 1857
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Corinne Orde) , "The living torch", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Cyril Meir Scott) , "The Living Torch", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in Spleen et Idéal, pages 89-90. Note: this was number 38 in the 1857 edition of Les Fleurs du mal but number 43 or 44 in subsequent editions.
1 L. Vierne: "Secouant dans mes yeux"Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Geoffrey Wieting , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]