Non hauria Vlysse o qualunqu'altro mai Piu accorto fù, da quel diuino aspetto Pien di grade, d'honor & di rispetto Sperato quai i sento assanni e guai. Pur, Amor, co i begli ochi tu fatt'hai Tal piaga dentro al mio innocente petto, Di cibo & di calor gia tuo ricetto, Che rimedio non v'e si tu no'l dai. Ô forte dura, che mi fa esser quale Punta d'un Scorpio, & domandar riparo Contr' el velen' d'all' istesso animale. Chieggio li sol' ancida questa noia, Non estingua el desir à me si caro, Che mancar non potra ch' i non mi muoia.
Sept Sonnets de Louise Labé
by Thomas Oboe Lee (b. 1945)
1. Non havria Ulysse o qualunqu'altro mai  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Louise Labé (1526 - 1566), no title, appears in Sonnets, no. 1
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- FRE French (Français) (Guy Laffaille) , copyright © 2011, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Œuvres de Louise Labé, texte établi par Charles Boy, Paris, Alphonse Lemerre, 1887, page 93.
Modernized spelling version:
Non havria Ulysse o qualunqu'altro mai Piu accorto fù, da quel divino aspetto Pien di gratie, d'honor et di rispetto Sperato qual i sento affani e guai. Pur, Amour, coi begli ochi tu fatt'hai Tal piaga dentro al mio innocente petto, Di cibo et di calor gia tuo ricetto, Che rimedio non v'è si tu n'el dai. O sorte dura, che mi fa esser quale Punta d'un Scorpio, e domandar riparo, Contr'el velen' dall'istesso animale. Chieggio li sol' ancida questa noia, Non estingua el desir à me si caro, Che mancar non potra ch'i non mi muoia.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Guy Laffaille [Guest Editor]
2. Ô beaus yeux bruns  [sung text not yet checked]
Ô beaus yeus bruns, ô regars destournez, Ô chaus soupirs, ô larmes espandues, Ô noires nuits vainement atendues, Ô iours luisans vainement retournez : Ô tristes pleins, ô desirs obstinez, Ô tems perdu, ô peines despendues, Ô mile morts en mile rets tendues, Ô pires maus contre moy destinez. Ô ris, ô front, cheueus, bras, mains & doits : Ô lut pleintif, viole, archet & vois : Tant de flambeaus pour ardre une femmelle ! De toy me plein, que tant de feus portant, En tant d'endrois d'iceus mon cœur tatant. N'en est sur toy volé quelque estincelle.
Text Authorship:
- by Louise Labé (1526 - 1566), no title, appears in Sonnets, no. 2
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Rainer Maria Rilke) , no title, appears in Die vierundzwanzig Sonette der Louize Labé, Lyoneserin : 1555, no. 2
Confirmed with Œuvres de Louise Labé, texte établi par Charles Boy, Paris, Alphonse Lemerre, 1887, page 94.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Guy Laffaille [Guest Editor]
3. Deus ou trois fois bienheureus le retour  [sung text not yet checked]
Deus ou trois fois bienheureus le retour De ce cler Astre, & plus heureus encore Ce que son œil de regarder honore. Que celle là receuroit un bon iour, Qu'elle pourrait se vanter d'un bon tour Qui baiseroit le plus beau don de Flore, Le mieus sentant que iamais vid Aurore, Et y ferait sur ses leures seiour ! C'est à moy seule à qui ce bien est du, Pour tant de pleurs & tant de tems perdu : Mais le voyant, tant lui feray de feste, Tant emploiray de mes yeus le pouuoir, Pour dessus lui plus de crédit auoir, Qu'en peu de temps feray grande conqueste.
Text Authorship:
- by Louise Labé (1526 - 1566), no title, appears in Sonnets, no. 6
Go to the general single-text view
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Rainer Maria Rilke) , no title, appears in Die vierundzwanzig Sonette der Louize Labé, Lyoneserin : 1555, no. 6, Leipzig, Insel-Verlag, first published 1917
Confirmed with Œuvres de Louise Labé, texte établi par Charles Boy, Paris, Alphonse Lemerre, 1887, page 96.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
4. Je vis, je meurs : je me brule et me noye  [sung text not yet checked]
Ie vis, ie meurs : ie me brule & me noye. I'ay chaut estreme en endurant froidure : La vie m'est & trop molle & trop dure, I'ay grans ennuis entremeslez de ioye : Tout à un coup ie ris & ie larmoye, Et en plaisir maint grief tourment i'endure : Mon bien s'en va, & à iamais il dure : Tout en un coup ie seiche & ie verdoye. Ainsi Amour inconstamment me meine : Et quand ie pense auoir plus de douleur, Sans y penser ie me treuue hors de peine. Puis quand ie croy ma ioye estre certeine, Et estre au haut de mon desiré heur, Il me remet en mon premier malheur.
Text Authorship:
- by Louise Labé (1526 - 1566), no title, appears in Sonnets, no. 8, first published 1955
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , "I live, I die; I'm on fire and I drown", copyright © 2001, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Œuvres de Louise Labé, texte établi par Charles Boy, Paris, Alphonse Lemerre, 1887, page 97.
Modernized form of text:
Je vis, je meurs : je me brule et me noye. J'ay chaut estreme en endurant froidure : La vie m'est et trop molle et trop dure. J'ay grans ennuis entremeslez de joye : Tout à un coup je ris et je larmoye, Et en plaisir maint grief tourment j'endure : Mon bien s'en va, et à jamais il dure : Tout en un coup je seiche et je verdoye. Ainsi Amour inconstamment me meine : Et quand je pense avoir plus de douleur, Sans y penser je me treuve hors de peine. Puis quand je croy ma joye estre certeine, Et estre au haut de mon desiré heur, Il me remet en mon premier malheur.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
5. Lut, compagnon de ma calamité  [sung text not yet checked]
Lut, compagnon de ma calamité. De mes soupirs témoin irréprochable. De mes ennuis controlleur veritable. Tu as souuent auec moy lamenté : Et tant le pleur piteus t'a molesté, Que commençant quelque son delectable, Tu le rendois tout soudein lamentable, Feignant le ton que plein auoit chanté. Et si te veus efforcer au contraire. Tu te destens & si me contreins taire : Mais me voyant tendrement soupirer, Donnant faueur à ma tant triste pleinte : En mes ennuis me plaire suis contreinte. Et d'un dous mal douce fin esperer.
Text Authorship:
- by Louise Labé (1526 - 1566), no title, written 1552, appears in Sonnets, no. 12, first published 1555
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Œuvres de Louise Labé, texte établi par Charles Boy, Paris, Alphonse Lemerre, 1887, pages 99-100.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
6. Baise m'encor, rebaise moy et baise  [sung text not yet checked]
Baise m'encor, rebaise moy & baise : Donne m'en un de tes plus sauoureus, Donne m'en un de tes plus amoureus : Ie t'en rendray quatre plus chaus que braise. Las, te pleins tu ? ça que ce mal i'apaise. En t'en donnant dix autres doucereus. Ainsi meslans nos baisers tant heureus Iouissons nous l'un de l'autre à notre aise. Lors double vie à chacun en suiura. Chacun en soy & son ami viura. Permets m'Amour penser quelque folie : Tousiours suis mal, viuant discrettement, Et ne me puis donner contentement, Si hors de moy ne fay quelque saillie.
Text Authorship:
- by Louise Labé (1526 - 1566), no title, appears in Sonnets, no. 18, first published 1555
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- HUN Hungarian (Magyar) (Tamás Rédey) , copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Œuvres de Louise Labé, texte établi par Charles Boy, Paris, Alphonse Lemerre, 1887, page 103.
Modernized form of the text:
Baise m'encor, rebaise moy et baise : Donne m'en un de tes plus savoureus, Donne m'en un de tes plus amoureus : Je t'en rendray quatre plus chaus que braise. Las, te pleins tu ? ça que ce mal j'apaise, En t'en donnant dix autres doucereus. Ainsi meslans nos baisers tant heureus Jouissons nous l'un de I'autre à notre aise. Lors double vie à chacun en suivra. Chacun en soy et son ami vivra. Permets m'Amour penser quelque folie : Tousjours suis mal, vivant discrettement, Et ne me puis donner contentement, Si hors de moy ne fay quelque saillie.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
7. Las ! que me sert, que si parfaitement  [sung text not yet checked]
Las ! que me sert, que si parfaitement Louas iadis & ma tresse dorée. Et de mes yeus la beauté comparee À deux Soleils, dont Amour finement Tira les trets causez de ton tourment ? Ou estes vous, pleurs de peu de duree ? Et Mort par qui deuoit estre honorée Ta ferme amour & itéré serment ? Donques c'estoit le but de ta malice De m'asseruir sous ombre de seruice ? Pardonne moy, Ami, à cette fois, Estant outrée & de despit & d'ire : Mais ie m'assure, quelque part que tu sois, Qu'autant que moy tu soufres de martire.
Text Authorship:
- by Louise Labé (1526 - 1566), no title, appears in Sonnets, no. 23
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Rainer Maria Rilke) , no title, appears in Die vierundzwanzig Sonette der Louize Labé, Lyoneserin : 1555, no. 23, Leipzig, Insel-Verlag, first published 1917
Confirmed with Œuvres de Louise Labé, texte établi par Charles Boy, Paris, Alphonse Lemerre, 1887, page 106.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]