LiederNet logo

CONTENTS

×
  • Home | Introduction
  • Composers (20,103)
  • Text Authors (19,447)
  • Go to a Random Text
  • What’s New
  • A Small Tour
  • FAQ & Links
  • Donors
  • DONATE

UTILITIES

  • Search Everything
  • Search by Surname
  • Search by Title or First Line
  • Search by Year
  • Search by Collection

CREDITS

  • Emily Ezust
  • Contributors (1,114)
  • Contact Information
  • Bibliography

  • Copyright Statement
  • Privacy Policy

Follow us on Facebook

Frissons d'au delà

by Rodolphe Théophile Cahen d'Anvers, marquis de Torre Alfina , as Armand Bolsène

1. Élévation  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers, 
Par-delà le soleil, par-delà les éthers, 
Par-delà les confins des sphères étoilées, 

Mon esprit, tu te meus avec agilité, 
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde, 
Tu sillonnes gaîment l'immensité profonde 
Avec une indicible et mâle volupté. 

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ; 
Va te purifier dans l'air supérieur, 
Et bois, comme une pure et divine liqueur, 
Le feu clair qui remplit les espaces limpides. 

Derrière les ennuis et les [sombres]1 chagrins 
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse, 
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse 
S'élancer vers les champs lumineux et sereins ; 

Celui dont les pensers, comme des alouettes, 
Vers les cieux le matin prennent un libre essor, 
— Qui plane sur la vie, et comprend sans effort 
Le langage des fleurs et des choses muettes !

Text Authorship:

  • by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "Élévation", appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 3, first published 1857

See other settings of this text.

Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Haasz) , "Vzlet"
  • ENG English (Emily Wyatt) , "Elevation", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
  • POR Portuguese (Português) (Delfim Guimarães) , "Elevação", appears in As Flores do Mal

View original text (without footnotes)

Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in Spleen et Idéal, pages 17-18. First appeared in Journal d'Alençon, May 17, 1857.

1 L. Freitas Branco and J. Harvey: "vastes"

Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]

2. La Vie antérieure  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
J'ai long-temps habité sous de vastes portiques
Que les soleils marins teignaient de mille feux,
Et que leurs grands piliers, droits et majestueux,
Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques.

Les houles, en roulant les images des cieux,
Mêlaient d'une façon solennelle et mystique
Les tout puissants accords de leur riche musique
Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux.

C'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes,
Au milieu de l'azur, [des flots et des]1 splendeurs,
Et des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs,

Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes,
Et dont l'unique soin était d'approfondir
Le secret douloureux qui me faisait languir.

Text Authorship:

  • by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "La vie antérieure", appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 12, Paris, Bureau de la Revue des Deux Mondes, first published 1855

See other settings of this text.

Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Haasz) , "Předchozí život"
  • DUT Dutch (Nederlands) (Marike Lindhout) , "Het vroegere leven", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
  • ENG English (Dann Mitton) , no title, copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
  • ENG English [singable] (Peter Low) , "In a former life", copyright © 2008, (re)printed on this website with kind permission
  • ENG English (Cyril Meir Scott) , "Interior Life", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
  • FIN Finnish (Suomi) (Erkki Pullinen) , "Edellinen elämä", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
  • GER German (Deutsch) (Nele Gramß) , "Das frühere Leben", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
  • ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "La vita anteriore", copyright © 2010, (re)printed on this website with kind permission
  • JPN Japanese (日本語) (Naoyuki Okada) , copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission
  • POR Portuguese (Português) (Delfim Guimarães) , "A Vida Anterior", appears in As Flores do Mal
  • SPA Spanish (Español) (Juan Henríquez Concepción) , "La vida anterior", copyright © 2008, (re)printed on this website with kind permission

View original text (without footnotes)

Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in Spleen et Idéal, pages 36-37. This poem was first published in 1855 as part of Revue des Deux Mondes; its first publication as part of Les Fleurs du mal was in 1857.

1 H. Duparc: "des vagues, des"

Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]

3. Le Coucher du soleil romantique  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Que le Soleil est beau quand tout frais il se lève,
Comme une explosion nous lançant son bonjour !
— Bienheureux celui-là qui peut avec amour
Saluer son coucher plus glorieux qu'un rêve !

Je me souviens !... J'ai vu tout, fleur, source, sillon,
Se pâmer sous son œil comme un cœur qui palpite...
— Courons vers l'horizon, il est tard, courons vite,
Pour attraper au moins un oblique rayon !

Mais je poursuis en vain le Dieu qui se retire ;
L'irrésistible Nuit établit son empire,
Noire, humide, funeste et pleine de frissons ;

Une odeur de tombeau dans les ténèbres nage,
Et mon pied peureux froisse, au bord du marécage,
Des crapauds imprévus et de froids limaçons. * 1

Text Authorship:

  • by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "Le Coucher du soleil romantique", written 1861?, appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 100, appears in Les Épaves, no. 1

See other settings of this text.

Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Haasz) , "Romantický západ slunce"
  • ENG English (Cyril Meir Scott) , "The Set of the Romantic Sun", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
  • ENG English (Frank Pearce Sturm) , "Sunset", first published 1906
  • GER German (Deutsch) (Stefan George) , "Der Untergang der romantischen Sonne", appears in Die Blumen des Bösen, in Trübsinn und Vergeisterung, first published 1901

View original text (without footnotes)

Confirmed with Charles Baudelaire, Les Épaves, Amsterdam: À l'enseigne du Coq, 1866, pages 5-7. Also confirmed with Charles Baudelaire, Œuvres complètes de Charles Baudelaire, vol. I : Les Fleurs du mal, Paris: Michel Lévy frères, 1868, in Spleen et Idéal, page 235.

* = footnotes from the 1866 source text

* 1 Le mot : Genus irritabile vatum, date de bien des siècles avant les querelles des Classiques, des Romantiques, des Réalistes, des Euphuistes, etc… Il est évident que par l’irrésistible Nuit M. Charles Baudelaire a voulu caractériser l’état actuel de la littérature, et que les crapauds imprévus et les froids limaçons sont les écrivains qui ne sont pas de son école.
Ce sonnet a été composé en 1862, pour servir d’épilogue à un livre de M. Charles Asselineau, qui n’a pas paru : Mélanges tirés d’une petite bibliothèque romantique ; lequel devait avoir pour prologue un sonnet de M. Théodore de Banville : Le lever du soleil romantique.
(Note de l’éditeur.)

First appeared in the revue Le Boulevard, January 12, 1862; later published in Les Épaves, 1866. Also appears under Spleen et Idéal as number 100 in the 1868 edition of Les Fleurs du mal.


Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]

4. Le Revenant  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Comme les anges à l'œil fauve,
Je reviendrai dans ton alcôve
Et vers toi glisserai sans bruit
Avec les ombres de la nuit ;

Et je te donnerai, ma brune,
Des baisers froids comme la lune
Et des caresses de serpent
Autour d'une fosse rampant.

Quand viendra le matin livide,
Tu trouveras ma place vide,
Où jusqu'au soir il fera froid.

Comme d'autres par la tendresse,
Sur ta vie et sur ta jeunesse,
Moi, je veux régner par l'effroi.

Text Authorship:

  • by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "Le revenant", appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 65, Paris, Poulet-Malassis et de Broise

See other settings of this text.

Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Haasz) , "Příšera", Prague, J. Otto, first published 1919
  • ENG English (Cyril Meir Scott) , "The Ghost", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
  • GER German (Deutsch) (Stefan George) , "Das Gespenst", appears in Die Blumen des Bösen, in Trübsinn und Vergeisterung, Berlin: Bondi, first published 1901

Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in Spleen et Idéal, pages 166-167. Note: this was number 72 in the 1857 edition of Les Fleurs du mal but 63 or 65 in subsequent editions.


Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]

5. Tristesse de la lune  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse,
Avant de s'endormir, le contour de ses seins,

Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues [pâmoisons]1,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons.

Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,

Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil.

Text Authorship:

  • by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "Tristesses de la lune", appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 65, Paris, Poulet-Malassis et de Broise, first published 1857

See other settings of this text.

Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Haasz) , "Smutek luny"
  • ENG English (Cyril Meir Scott) , "Sadness of the Moon-Goddess", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909

View original text (without footnotes)

Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in Spleen et Idéal, pages 172-173. Note: this was number 75 in the 1857 edition of Les Fleurs du mal but number 65 or 67 in subsequent editions.

1 1857 edition uses the spelling variant "pamoisons"

Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]

6. L'Horloge  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : « Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton cœur plein d’effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible ;

Le Plaisir vaporeux fuira vers l’horizon
Ainsi qu’une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
À chaque homme accordé pour toute sa saison.

Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! — Rapide, avec sa voix
D’insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j’ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !

Remember ! Souviens-toi, prodigue !Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu’il ne faut pas lâcher sans en extraire l’or !

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c’est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente ; souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.

Tantôt sonnera l’heure où le divin Hasard,
Où l’auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le Repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! »

Text Authorship:

  • by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "L'Horloge", appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 85

Go to the general single-text view

Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Poulet-Malassis et de Broise, 1861, pages 191-192. Note: in this edition, the poem is number 85, but it is number 75 and 107 in other editions.


Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
Total word count: 746
Gentle Reminder

This website began in 1995 as a personal project by Emily Ezust, who has been working on it full-time without a salary since 2008. Our research has never had any government or institutional funding, so if you found the information here useful, please consider making a donation. Your help is greatly appreciated!
–Emily Ezust, Founder

Donate

We use cookies for internal analytics and to earn much-needed advertising revenue. (Did you know you can help support us by turning off ad-blockers?) To learn more, see our Privacy Policy. To learn how to opt out of cookies, please visit this site.

I acknowledge the use of cookies

Contact
Copyright
Privacy

Copyright © 2025 The LiederNet Archive

Site redesign by Shawn Thuris