Bien loin, là-bas, au pays de Bohême, Dans un palais aux murs de diamant On enferma la Princesse que j'aime! Depuis ce jour je meurs demontourment! O tourterelle! Vole à tire d'aile, Porte à ma belle, Mes pleurs et mon désir! O tourterelle! Vole à tire d'aile. Car c'est pour elle Que je veux mourir! Pauvre chasseur, sans trésors ni trophées, Je cherche en vain par les nuits et les jours, Sur la montagne où les roses sont fées, La fleur qui doit me rendre mes amours!
Vingt Mélodies
Song Cycle by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
1. Chanson lointaine  [sung text checked 1 time]
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- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]2. Aubade‑Habanera  [sung text checked 1 time]
Algue des grèves, Lys de mes rêves, Rose de mon jardin, Fleur qui sommeilles Loin des abeilles Sous l'or et le satin, Muguet si tendre, Qu'Avril va rendre Aux verdoyants loisirs, Entends, ô Reine, Ma voix lointaine Qui chante les Désirs. Sous une toison blonde, grands yeux, couleur de l'onde, Dormez, dormez ! Vous êtes aimés Plus que les Saphirs de Golconde Lèvres qu'Amour assiège, Seins de pourpre et de neige, O bras si doux, Rendormez-vous ! L'aube cruelle Chasse de l'aile La tourterelle De la tourelle Vers les bois roux. Je veux, Maîtresse, Une caresse Tout endormie encor, Et la surprise de l'âme exquise Perdue aux songes d'or, Et que l'aurore Rougisse encore En te montrant au jour, Neigeuse et rose, Lys, Algue et Rose, où se repose mon amour, pour moi parée, A moi livrée Sans voile et sans retour !
Authorship:
- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
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Researcher for this page: Guy Laffaille [Guest Editor]3. La barque des amours  [sung text checked 1 time]
Sur la mer étoilée, Sur le flot qui dort, La nef s'en est allée Vers les îles d'or ! Vers les rives heureuses, Au pays des Dieux, Sirènes amoureuses, Portez-nous tous deux. Adorable déesse, Qui sortis des flots, Prodigue ta caresse A tes matelots ! Aphrodité la blonde, Tendre au cœurs épris, Protège-nous sur l'onde ! Conduis-nous, Kypris ! Nous voguons vers les terres Où nous aimerons, Des roses de Kythère Fleurissant nos fronts ! Les doux chants de la lyre berceront nos cœurs Qu'embrasse le délire Des baisers vainqueurs ! Chère Anadyomène Aux neigeux oiseaux, Ta grâce nous emmène Sur les calmes eaux ! A notre âme altérée, A nos fronts pâlis, Accorde, ô Kythèrée Les divins oublis ! Vois grandir dans l'aurore, Sous le ciel si pur, La grève que j'adore, Le pays d'azur ! Vois les temples d'ivoire Et les bois ombreux, Et l'onde où viennent boire Les ramiers peureux ! Vierge victorieuse ! Mère des Amours ! Fais qu'en ton île heureuse, Nous aimions toujours ! Par tes exquises flammes, Reine du plaisir, Attise dans nos âmes l'éternel désir !
Authorship:
- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
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Researcher for this page: Guy Laffaille [Guest Editor]4. En chemin  [sung text checked 1 time]
Ô voyageur, qui si tristement Chemines dans la nuit brune, Livre ton cœur à l'enchantement Du rêve et du clair de lune. Vois ! les Elfes, autour de toi, Fleurissent la clairière ; Prends ce Lys de lumière, C'est ton sceptre de roi ! Non, je ne veux rien au monde, Que les cheveux d'or de ma blonde ! O voyageur, entends ces accords, Qui mêlent, en des rafales, La voix magique et tendre des cors Et les harpes triomphales. Celle qui t'apparaît là-bas, De frais glaïeuls coiffée, C'est Morgane la fée ! Ouvre-lui tes deux bras ! Non, je ne veux rien au monde, Que les yeux profonds de ma blonde ! O voyageur, un fleuve d'azur, Où nagent des formes blanches Sous les clartés du ciel sombre et pur Scintille à travers les branches. Sur la rive où le flot pâli En murmurant déferle, Dans des coupes de perle Bois la paix et l'oubli ! Non, je ne veux rien au monde Que les chers baisers de ma blonde !
Authorship:
- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903), "En chemin"
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Research team for this page: Guy Laffaille [Guest Editor] , Johann Winkler5. C'est un oiseau du bois sauvage  [sung text checked 1 time]
C'est un oiseau du bois sauvage Qui m'a dit: "Tu l'aimeras toujours." C'est un vague du rivage Qui m'a dit: "Renonce à tes amours..." Mais cet oiseau du bois sauvage M'a bien dit: "Tu l'aimeras toujours!" Pour une fleur de ta ceinture J'ai donné ma vie et mon repos. Loin de tes yeux le temps me dure! Je languis pour tes regards si beaux! Pour une fleur de ta ceinture J'ai donné ma vie et mon repos. Pour un baiser sous les étoiles J'ai vendu ma force et mon honneur. Pour ta blancheur pure et sans voiles J'ai perdu la pureté du coeur! Pour un baiser sous les étoiles J'ai vendu ma force et mon honneur. Rien ne pourra briser les charmes Dont je meurs pour éternellement. Je te verrai railler mes larmes Dans les bras de ton nouvel amant! Rien ne pourra briser les charmes Dont je meurs pour éternellement... Ta mort seule rompra les charmes Dont je meurs pour éternellement!
Authorship:
- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]6. Chanson persane  [sung text checked 1 time]
Enfant aux yeux noirs, verse-moi du vin, Car il faut que mon cœur se livre ! Le Rêveur doit conter l'angoisse qui l'enivre Pour divertir un monde vain ! Oui ! je vois surgir l'Etre que j'adore, De la coupe au reflet sanglant ! Son étrange sourire et son regard troublant, Ah ! Ah ! je veux les chanter encore ! Pour ton chaud parfum qui tant m'attira, Pour le signe brun de ta joue, Je donnerais tout l'or qui des peuples se joue, Et Samarkand et Boukhara ! Si ma tête doit tomber sous le glaive En châtiment de nos amours, Ma lèvre convulsée et pâle pour toujours Leur criera ta gloire et mon rêve ! Et sous les cyprès, quand je dormirai Dans la nuit et l'oubli des choses, Viens, ivre de blancheurs, de baisers et de roses, Et pour t'avoir je revivrai !
Authorship:
- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
Based on:
- a text in Persian (Farsi) by Hafis (Mohammed Schemsed-din) (c1327 - 1390) [text unavailable]
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Researcher for this page: Guy Laffaille [Guest Editor]7. Noël d'Irlande  [sung text checked 1 time]
Rêvez, rêvez, enfants d'Irlande. Que le divin Noël vous apporte du pain! Rêvez, rêvez, que sur la lande Vous chauffez vos pieds nus aux flammes du sapin! Rêvez, rêvez, chanteurs d'Irlande, Que les temps reviendront des Héros et des Rois! Rêvez, rêvez, que Dieu commande, Et qu'il vous rend la Harpe et le Trèfle, et la Croix. Rêvez, rêvez, Martyrs d'Irlande, Que le jour est venu de gloire et d'équité! Rêvez! Et que Noël vous rende La force des aïeux avec la Liberté!
Authorship:
- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]8. L'éternelle idole  [sung text checked 1 time]
A genoux devant ta langueur, A genoux devant ta faiblesse, Laisse-moi répandre mon cœur A tes pieds d'enfant, ô Déesse ! Vois, mon bras si fort est lié Et mon col se tend à la chaine, Et mon désir est oublié Puisqu'il te gêne ! A genoux devant ta beauté, A genoux devant ton mensonge, Je ne veux s'autre volupté Que l'esclavage où je me plonge ! Tu ne comprends pas mes sanglots ! Tu ne comprends pas mon martyre ! Et les pleurs que je verse à flots Te font sourire ! A genoux devant ta langueur, A genoux devant ta faiblesse, Te livrant mon âme et mon cœur, Laisse-moi mourir, ô Déesse !
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- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
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Researcher for this page: Johann Winkler9. Garci Perez  [sung text checked 1 time]
Don Garci Perez de Vargas, Le plus fier chevalier d'Espagne, Bravant Mores et renégats, Chevauche à travers la campagne! A ses côtés chemine aussi Un compagnon d'humeur tremblante! Perez, dit-il, sortons d'ici! Cette promenade est trop lente! Les Mores nous tueront, c'est clair, Et je tiens à ma vie, en somme! Moi, j'ai besoin de prendre l'air! Dit Perez en quittant son heaume! A ces mots, d'un chemin couvert, Cuirassés et portant la lance, Dix cavaliers au turban vert Sortent un par un, en silence! Saint Jacques! je l'avais bien dit! Sauvons-nous! Et l'âme éperdue, Le compagnon traître et maudit Disparait à bride abattue! Bon! tant mieux! dit Garci Perez, Rien ne me gène autant qu'un làche! Et devant l'ennemi, tont près, Il passe en frisant sa moustache! Un coq, aux yeux de diamant Brille sur son bouclier sombre; Et les Sarrazins, prudemment, N'ont point avancé, bien qu'en nombre! Mais sitôt le guerrier passé, L'un deux, du bout de son épée, Tout triomphant a ramassé L'écharpe à ses pieds tombée! Sang du Christ! tu ne l'auras pas, L'écharpe de ma Dame blonde! Et Garci, la fleur des combats, s'est rué Sur la gent immonde! Chantez gloire à Garci Perez! Car à l'heure où l'astre étincelle, Dix têtes aux fronts lacérés Saignaient au pommeau de sa selle! Ay! Ay! Ay! chantez gloire à Garci Perez! Ollé! à Garci Perez!
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- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Iain Sneddon) , "Garci Perez", copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
10. Hymne à Vénus  [sung text checked 1 time]
O Vénus, si blanche et si blonde, Je soupire à tes pieds nus ! Lys du ciel, écume de l'onde, Rose ineffable, ô Vénus ! Tes accents ont brûlé ma vie D'une ardeur inassouvie ! Et de tes yeux Pleins d'azur radieux J'ai subi la langueur lumineuse ! O Vénus ! divine amoureuse ! Ouvre tes bras, ô Bienheureuse ! Ta douceur féconde la terre, Ta splendeur ravit les cieux ! Ta beauté m'enivre et m'altère Comme un fruit délicieux ! Dans l'exil où gémit mon âme Tout mon être te réclame ! Pour te saisir, Tendre fleur du désir, Je consens à la mort ténébreuse ! O Vénus ! divine amoureuse ! Donne moi l'heure bienheureuse !
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- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
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Research team for this page: Guy Laffaille [Guest Editor] , Johann Winkler11. La guerrière  [sung text checked 1 time]
Sous un chêne, dans la clairière, Dort la guerrière Au casque d'or ; Mieux qu'Amadis et Galaor, De hauts faits elle est coutumière. Mais l'aube a versé la lumière. Pourquoi donc sommeiller encor, Belle guerrière, Au casque d'or ? Dort-elle ? Dans sa main crispée, Ô grande épée, Qui te brisa ? Un triste corbeau croassa : « Dans le sang finit l'épopée ; A dix contre une ils l'ont frappée, Celle que la gloire berça !! Et pour toujours, dans la clairière Dort la guerrière Au casque d'or !! » Sombre témoin, réponds encor ! Qui l'a blessée au cœur ? « Son frère ! »
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- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
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Researcher for this page: Johann Winkler12. Évocation d'amour  [sung text checked 1 time]
Songe d'amour, Où l'âme est bercée, Qui nuit et jour Ravis ma pensée ! O vision ! O tendre chimère ! Illusion de joie éphémère !*est-ce ta voix Qui chante et murmure Dans les grands bois, Dans l'onde si pure ? Frères des dieux Qu'en rêve j'adore, Sont-ce tes yeux Qui versent l'aurore ? Est-ce de toi Que vient cette ivresse Qui malgré moi Me brûle et m'oppresse, Et dans mon cœur, Comme une caresse Met le bonheur Et la détresse / L'air est en feu ! J'expire... Ah ! de quel dieu M'est venu ce délire ! Quel cher pouvoir M'attire ? Toi, pour qui je soupire Ah ! prends pitié de moi... parais... Je veux te voir ! Roses de Mai, Bluets des prairies, Lys parfumé, Clochettes fleuries, Thyrses légers Des frêles bruyères, Blancs orangers, Lianes et lierres, Feuilles et fleurs, Guirlande clémente Ivre des pleurs Que verse l'amante, Enlacez- vous ! Cachez mon extase, ce feu si doux, Ce mal qui m'embrase... Chants des oiseaux, Aux nuits étoilées, Plaintes des eaux Dans l'herbe voilées, Vagues ardeurs Des voix envolées, A mes langueurs Soyez mêlées ! L'air est en feu ! J'expire... Est-ce d'un dieu Que me vient ce délire ? Ah ! Quelle loi m'attire ? Toi pour qui je soupire, Mortel ou dieu, parais ! parais ! Je suis à toi !
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- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
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Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Guy Laffaille [Guest Editor]13. Hymne au soleil  [sung text checked 1 time]
Soleil sacré ! Splendeur ! Amour ! Surgis de l'ombre, ô Roi vermeil ! Le ciel sourit à ton retour, La mer s'embrase à ton réveil ! Le pré s'émaille, Chêne et broussaille, Le bois tressaille De te revoir ! L'horizon fume, Au loin, la brume Tremble et s'allume, Vaste encensoir ! L'horizon fume, Au loin la brume tremble et s'allume, Vaste encensoir ! Le rêve obscur berçait nos cœurs ; Un noir bandeau couvrait nos yeux, Bannis le songe et les terreurs, Rallume en nous l'espoir joyeux ! Démons sans nombre De la nuit sombre, Fuyez, dans l'ombre précipités ! O jour sublime ! Le mal, le crime Meurt dans l'abîme De tes clartés !
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- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
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Researcher for this page: Guy Laffaille [Guest Editor]14. Les lavandières  [sung text checked 1 time]
Au clair de lune, Femmes, que lavez-vous Toutes trois à genoux Près de la source brune? Au clair de lune, Femmes, que lavez-vous? Sur cette rive Que tardez-vous ainsi? (Dans le bois obscurci Monte une voix plaintive...) Sur cette rive Que tardez-vous ainsi? Pâles laveuses, Dites-moi votre nom! Quel oeuvre de Démon Font vos mains ténébreuses? Pâles laveuses, Dites-moi votre nom! --Je suis Misère, --Moi je suis Trahison. --Moi, ma blanche maison C'est le froid cimetière. --Je suis Misère, --Moi je suis Trahison. Dites, par grâce, Quel est ce noir lambeau? (Ah! le froid du tombeau Me saisit et me glace!) Dites, par grâce, Quel est ce noir lambeau? Enfant du rêve, Ce lambeau, c'est ton coeur, Dans l'eau de la douleur, Nous le plongeons sans trêve. Enfant du rêve, Ce lambeau, c'est ton coeur!
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Iain Sneddon) , "Washerwomen", copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
15. Pareil à la mer profonde  [sung text checked 1 time]
Mon cœur est pareil à la mer profonde Où luit un palais qu'on n'a jamais trouvé ; Sur l'or merveilleux se referme l'onde... Mon cœur se ferma sur son amour rêvé. Les anges du jour, les monstres de l'ombre, Assiègent en vain le bleu rempart des flots ; Mon cœur très joyeux, ou mon cœur très sombre, n'a rien révélé : ni rire ni sanglots. Mais toi, tu verras, ô ma chère idole ! Régner dans mon cœur le charme de tes yeux. Alors je chanterai ton nom, et ma parole Des gloires de l'Amour incendiera les cieux !
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- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
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Researcher for this page: Guy Laffaille [Guest Editor]16. La princesse sans cœur  [sung text checked 1 time]
Avez-vous vu dans les bois cette nuit Passer comme un rayon lunaire, Sans bruit, Une forme blanche et légère Qu'un fantôme accompagne et suit ? Elle cueille Feuille à feuille, Patiemment, dans les gazons, Les malfaisantes floraisons Dont l'enfer tire ses poisons Qui font tomber en pamoisons Les infortunés qu'elle accueille De ses trahisons ! C'est elle qu'il me faut aimer et suivre ! C'est elle que je hais ! C'est elle qui m'enivre ! C'est elle qu'il me faut tuer, si je veux vivre, L'infernale et magique fleur ! C'est la traîtresse, L'enchanteresse, Qui torture et séduit sans cesse ! C'est la princesse Sans cœur !
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- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
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Researcher for this page: Johann Winkler17. Rêverie  [sung text checked 1 time]
« La plaine et ses fleurs, la mer et ses vagues, La source qui brille au déclin du jour, Et l'immense nuit aux étoiles vagues, Je donnerais tout pour un mot d'amour ! » Ah ! « Istambouli ! » J'ai le mal du pays, du pays que j'ignore ! Ah ! « Istambouli ! » Qui donc m'emportera Vers l'azur et l'aurore ! « Le ciel des Houris où l'âme est ravie, Mon sauvage cœur que l'on peu briser, Ma joie et mes pleurs, mon sang et ma vie, Je donnerais tout pour un seul baiser ! Ah ! « Istambouli ! » J'ai le mal du pays, du pays que j'ignore ! Qui donc m'emportera Vers l'azur et l'aurore !
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- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
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Researcher for this page: Guy Laffaille [Guest Editor]18. Toujours elle !  [sung text checked 1 time]
Les oiseaux dans les tendres bois Gazouillent tous avec ta voix, O bien-aimée ! Et les ruisseaux, dans les gazons, Courent avec de clairs frissons Sous la ramée, Comme tes petits pieds hardis Qui vont cherchant des paradis Parmi les mousses ! Et dans les buissons querelleurs S'ouvrent, comme ta bouche en fleurs, Les roses douces ! Au loin, neigeux comme ton sein, Je vois les monts au pur dessin Que l'aube dore, Et dans la profondeur des cieux C'est l'azur changeant de tes yeux Qui brille encore ! Mais là-bas, près du flot glaçant Pousse une fleur couleur de sang, Couleur de flamme... O Dieux ! c'est ton baiser mortel ! Ton baiser de musc et de miel Qui m'a pris l'âme !
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- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
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Researcher for this page: Guy Laffaille [Guest Editor]19. Coucher de soleil  [sung text checked 1 time]
Rappelle-toi le soir d'automne Où les airs étaient embaumés, Rappelle-toi le soir d'automne Où nous nous sommes tant aimés ! Seuls sous l'azur plein de mystère Nos cœurs battaient à se briser, Le soleil s'éteignait et les cieux et la terre Semblaient se réunir en un profond baiser ! Nous entendions frémir la plaine, Frissonner les bois et les champs. Nous entendions frémir la plaine Au murmure de nos vingt ans ! Heureux, oubliés, loin du monde, Nous rêvions sous l'immensité Ah ! Pour un seul cheveu de cette tête blonde J'aurais donné ma part de l'immortalité !
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- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) (Dr Huaixing Wang) , "夕阳西下", copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
20. Le fil des cœurs  [sung text checked 1 time]
Quand tu pars, désertant ces bras, Je sens comme un fil qui me tire l'âme. Un fil si ténu qu'on ne le sent pas Tant que l'on se grise au philtre de flamme ; Mais sitôt que l'on s'est quitté, Le fil s'étire, s'étire, s'étire Jusqu'à la torture et jusqu'au martyre, Et pourtant ce martyre est une volupté ! Car si l'Amour tendre et barbare, Qui nous lia pour la terre et les cieux, Fait saigner nos cœurs qu'il sépare, En tirant le fil radieux, Lorsqu'il daigne, brisant ses armes, Unir enfin nos cœurs brisés, Nos baisers ont le goût des larmes, Et ce sont les meilleurs baisers !
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- by Augusta Mary Anne Holmès (1847 - 1903)
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