Autre fois un Roi de Thulé Qui jusqu'au tombeau fut fidèle Reçut à la mort de sa belle Une coupe d'or ciselé; Comme elle ne le quittait guères Dans les festins les plus joyeux Toujours une larme légère À sa vue humectait ses yeux. Ce prince à la fin de sa vie Lègue ses villes et son or, Excepté la coupe chérie Qu'à la main il conserve encor; Il fait à sa table royale Asseoir ses Barons et ses Pairs, Au milieu d'une antique Salle D'un Château que baignaient les mers. Le buveur se lève et s'avance Auprès d'un vieux balcon doré, Il boit et soudain sa main lance Dans les flots le Vase sacré; [La vase tombe]1 l'eau bouillonne Puis se calme [aussitôt]2 après, Le vieillard pâlit et frissonne, Il ne boira plus désormais.
La damnation de Faust
Opera by Hector Berlioz (1803 - 1869)
?. Le roi de Thulé  [sung text checked 1 time]
Text Authorship:
- by Gérard Labrunie (1808 - 1855), as Gérard de Nerval, "Le roi de Thulé", appears in Le Faust de Goethe
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832), "Der König in Thule", written 1774, appears in Faust, in Der Tragödie erster Teil (Part I), Margarete's song, first published 1782
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View original text (without footnotes)1 Berlioz, op. 1: "Il tombe tourne"
2 Berlioz, op. 1: "bientôt"
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
?. Air de Faust  [sung text checked 1 time]
Merci, doux crépuscule! Oh! sois le bienvenu! Eclaire enfin ces lieux, sanctuaire inconnu, où je sens à mon front glisser comme un beau rêve, comme le frais baiser d'un matin qui se lève! C'est de l'amour, j'espère... Oh! comme on sent ici s'envoler le souci! Que j'aime ce silence, et comme je respire un air pur! Ô jeune fille! Ô ma charmante! Ô ma trop idéale amante! Quel sentiment j'éprouve en ce moment fatal! Que j'aime à contempler ton chevet virginal! Quel air pur je respire! Seigneur! Seigneur! Après ce long martyre, que de bonheur!
Text Authorship:
- by Hector Berlioz (1803 - 1869) [an adaptation]
- by Almire Gandonnière (b. 1814) [an adaptation]
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832), no title, appears in Faust, in Der Tragödie erster Teil (Part I), Erster Theil (Part I), vv. 2687-2728
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]?. D'amour ardente flamme  [sung text checked 1 time]
[D'amour l'ardente]1 flamme, Consume mes beaux jours; Ah ! la paix de mon âme A donc fui pour toujours! Son départ, son absence Sont pour moi le cercueil; Et loin de sa présence Tout me paraît en deuil. Alors, ma pauvre tête Se dérange bientôt; Mon faible [coeur]2 s'arrête, Puis se glace aussitôt. Sa marche que j'admire, Son port si gracieux, Sa bouche au doux sourire, Le charme de ses yeux; [Sa]3 voix enchanteresse, Dont il sait m'embraser, De sa main la caresse, Hélas! et son baiser... D'une amoureuse flamme, Consument mes beaux jours; Ah ! la paix de mon âme A donc fui pour toujours! Je suis à ma fenêtre, Ou dehors, tout le jour; C'est pour le voir paraître, Ou hâter son retour. Mon cœur bat et se presse Dès qu'il le sent venir; Au gré de ma tendresse, Puis-je le retenir? Ô caresses de flamme! Que je voudrais un jour Voir s'exhaler mon âme Dans ses baisers d'amour!
Text Authorship:
- by Hector Berlioz (1803 - 1869) [an adaptation]
- by Almire Gandonnière (b. 1814) [an adaptation]
Based on:
- a text in French (Français) by Gérard Labrunie (1808 - 1855), as Gérard de Nerval, appears in Le Faust de Goethe [an adaptation]
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832), no title, appears in Faust, in Der Tragödie erster Teil (Part I), first published 1790
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View original text (without footnotes)1 Berlioz, op. 1: "Une amoureuse"
2 Berlioz, op. 1: "esprit"
3 Berlioz, op. 1: "La"
Researcher for this page: Ferdinando Albeggiani
?. Voici des roses  [sung text checked 1 time]
Voici des roses de cette nuit écloses. Sur ce lit embaumé, ô mon Faust bien-aimé, repose! Dans un voluptueux sommeil où glissera sur toi plus d'un baiser vermeil, où des fleurs pour ta couche ouvriront leurs corolles, ton oreille entendra de divines paroles. Écoute, écoute! Les esprits de la terre et de l'air commencent pour ton rêve un suave concert.
Text Authorship:
- by Hector Berlioz (1803 - 1869)
- by Almire Gandonnière (b. 1814)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]?. Chanson de Brander  [sung text checked 1 time]
BRANDER (frappant sur la table): Attention ! une chanson de la plus nouvelle facture ! et répétez bien haut le refrain avec moi ! Certain rat dans une cuisine [Établi, comme un vrai]1 frater S'y traita si bien, que sa mine Eût fait envie au gros Luther. Mais un beau jour, le pauvre diable, Empoisonné, sauta dehors, Aussi triste, aussi misérable Que s'il eût eu l'amour au corps. Que s'il eût eu l'amour au corps! Il courait devant et derrière, Il grattait, reniflait, mordait, Parcourait la maison entière; La rage à ses maux ajoutait Au point qu'à l'aspect du délire Qui consumait ses vains efforts, Les mauvais plaisants pouvaient dire: Ce rat a bien l'amour au corps! Ce rat a bien l'amour au corps! Dans le fourneau le pauvre sire Crut [pourtant]2 se cacher très bien, Mais il se trompait; et le pire, C'est [qu'on l'y fit rôter enfin]3. La servante, méchante fille, De son malheur rit bien alors. "Ah ! disait-elle, comme il grille, Il a vraiment l'amour au corps!" Il a vraiment l'amour au corps! SIEBEL Comme ces plats coquins se réjouissent ! c'est un beau chef-d'œuvre à citer que l'empoisonnement d'un pauvre rat !
Text Authorship:
- by Hector Berlioz (1803 - 1869) [an adaptation]
- by Almire Gandonnière (b. 1814) [an adaptation]
Based on:
- a text in French (Français) by Gérard Labrunie (1808 - 1855), as Gérard de Nerval, no title, appears in Le Faust de Goethe [an adaptation]
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832), no title, appears in Faust, in Der Tragödie erster Teil (Part I)
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View original text (without footnotes)1 Berlioz, op. 1: "Avait pris place; et le"
2 Berlioz, op. 1: "enfin"
3 Berlioz, op. 1: "qu'il y creva comme un chien"
Researcher for this page: Ferdinando Albeggiani
?. Nature immense  [sung text checked 1 time]
Nature immense, impénétrable et fière, toi seule donnes trêve à mon ennui sans fin. Sur ton sein tout-puissant je sens moins ma misère, je retrouve ma force, et je crois vivre enfin. Oui, soufflez, ouragans, criez, forêts profondes, croulez rochers, torrents, précipitez vos ondes! A vos bruits souverains ma voix aime à s'unir. Forêts, rochers, torrents, je vous adore! Mondes, qui scintillez, vers vous s'élance le désir d'un cœur trop vaste et d'une âme altérée d'un bonheur qui la fuit.
Text Authorship:
- by Hector Berlioz (1803 - 1869)
- by Almire Gandonnière (b. 1814)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]?. Maintenant chantons à cette belle ‑ Devant la maison  [sung text checked 1 time]
Devant la maison De celui qui t'adore, Petite [Lison]1, Que fais-tu, dès l'aurore? Au signal du plaisir, Dans la chambre du drille, Tu peux bien entrer fille, Mais non fille en sortir. Il te tend les bras, [A lui tu cours bien vite]2, Bonne nuit, hélas! [Bonne nuit, ma petite!]3 Près du moment fatal Fait grande résistance, S'il ne t'offre d'avance, Un anneau conjugal!
Text Authorship:
- by Gérard Labrunie (1808 - 1855), as Gérard de Nerval, no title, appears in Le Faust de Goethe, part two
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832), no title, appears in Faust, in Der Tragödie erster Teil (Part I)
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View original text (without footnotes)Note: Berlioz, op. 24 begins
Maintenant chantons à cette belle une chanson morale pour la perdre plus sûrement.1 Berlioz: "Louison"
2 Berlioz: "Près de lui tu cours vite"
3 Berlioz: "Ma petite, bonne nuit"
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]