Le jour n’est plus, l’ombre est sur la terre. Il est temps que j’aille au fleuve emplir ma cruche. L’air est impatient d’un murmure d’eau qui m’appelle. Là, dans le triste crépuscule, j’irai. Personne sur le sentier solitaire ; le vent s’élève ; un frisson rampe sur l’eau du fleuve. Je ne sais si je reviendrai. Je ne sais quelle rencontre fortuite… Là, prés du gué, dans la petite barque, l’homme inconnu joue sur son luth.
L'offrande lyrique
Song Cycle by Louis Durey (1888 - 1979)
1. Le jour n'est plus  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by André Gide (1869 - 1951), no title, appears in Gitanjali (L'Offrande lyrique), no. 74, first published 1914
Based on:
- a text in English by Rabindranath Tagore (1861 - 1941), no title, appears in Gitanjali, no. 74, first published 1912
Based on:
- a text in Bangla (Bengali) by Rabindranath Tagore (1861 - 1941), no title, appears in গীতাঞ্জলি (Gitanjali), no. 74 [text unavailable]
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Confirmed with Rabîndranâth Tagore. L’Offrande lyrique (Gitanjali). Traduction d'André Gide, Paris, Éditions de la Nouvelle revue française, 1917, pages 141-142.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
2. Au petit matin  [sung text not yet checked]
Au petit matin un bruissement a dit que nous allions nous embarquer, toi seulement et moi, et qu’aucune âme au monde jamais ne saurait rien de notre pèlerinage sans fin ni but. Sur cet océan sans rivages, à ton muet sourire attentif, mes chants s’enfleraient en mélodies, libres comme les vagues, libres de l’entrave des paroles. N’est-il pas temps encore ? Que reste-t-il à faire ici ? Vois, le soir est descendu sur la plage et dans la défaillante lumière l’oiseau de mer revole vers son nid. N’est-il pas temps de lever l’ancre ? Que notre barque avec la dernière lueur du couchant s’évanouisse enfin dans la nuit.
Text Authorship:
- by André Gide (1869 - 1951), no title, appears in Gitanjali (L'Offrande lyrique), no. 42, first published 1914
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- a text in English by Rabindranath Tagore (1861 - 1941), no title, appears in Gitanjali, no. 42, first published 1912
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- a text in Bangla (Bengali) by Rabindranath Tagore (1861 - 1941), appears in গীতাঞ্জলি (Gitanjali), no. 42 [text unavailable]
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Confirmed with Rabîndranâth Tagore. L’Offrande lyrique (Gitanjali). Traduction d'André Gide, Paris, Éditions de la Nouvelle revue française, 1917, page 95.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
3. Les nuages s'entassent  [sung text not yet checked]
Les nuages s’entassent sur les nuages ; il fait sombre. Amour ! ah pourquoi me laisses-tu dehors attendre tout seul à la porte ? Dans l’affairement du travail de midi, je suis avec la foule ; mais par ce sombre jour solitaire je n’espère seulement que toi. Si tu ne me montres point ta face, si tu me laisses complètement de côté, je ne sais pas comment je traverserai ces longues, ces pluvieuses heures. Je reste à contempler le large obscurcissement du ciel et mon cœur plaintif rôde avec le vent sans repos.
Text Authorship:
- by André Gide (1869 - 1951), no title, appears in Gitanjali (L'Offrande lyrique), no. 18, first published 1914
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- a text in English by Rabindranath Tagore (1861 - 1941), no title, appears in Gitanjali, no. 18, first published 1912
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- a text in Bangla (Bengali) by Rabindranath Tagore (1861 - 1941), no title, appears in গীতাঞ্জলি (Gitanjali), no. 18 [text unavailable]
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Confirmed with Rabîndranâth Tagore. L’Offrande lyrique (Gitanjali). Traduction d'André Gide, Paris, Éditions de la Nouvelle revue française, 1917, page 68.
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4. Tu es le ciel  [sung text not yet checked]
Tu es le ciel et tu es le nid aussi bien. Ô toi plein de beauté ! ici, dans le nid des couleurs, des sons et des parfums, c’est ton amour qui enclôt l’âme. Voici venir le matin, avec une corbeille d’or à la main droite, que charge la guirlande de beauté dont il va sans bruit parer la terre. Et voici venir, par de vierges sentiers, le soir sur les pacages solitaires et qu’ont désertés les troupeaux ; il apporte dans sa cruche d’or le frais breuvage de la paix, flot de l’océan du repos, pris à la rive occidentale. Mais là, là où s’éploie le ciel infiniment afin que rame s’y essore, là régne intacte et blanche la splendeur. Il n’est plus là ni nuit ni jour, ni formes ni couleurs, et ni paroles, ni paroles.
Text Authorship:
- by André Gide (1869 - 1951), no title, appears in Gitanjali (L'Offrande lyrique), no. 67, first published 1914
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- a text in English by Rabindranath Tagore (1861 - 1941), no title, appears in Gitanjali, no. 67, first published 1912
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- a text in Bangla (Bengali) by Rabindranath Tagore (1861 - 1941), appears in গীতাঞ্জলি (Gitanjali), no. 67 [text unavailable]
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Confirmed with Rabîndranâth Tagore. L’Offrande lyrique (Gitanjali). Traduction d'André Gide, Paris, Éditions de la Nouvelle revue française, 1917, pages 133-134.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
5. Cueille cette frêle fleur  [sung text not yet checked]
Cueille cette frêle fleur, prends-la vite ! de crainte qu'elle ne se fane et ne s'effeuille dans la poussière. S'il n'y a point place pour elle dans ta guirlande, fais-lui pourtant l'honneur du contact douloureux de ta main ; cueille-la. Je crains que le jour ne s'achève avant que je ne m'en doute et que le temps de l'offertoire ne soit passé. Bien que sa couleur soit discrète et que timide soit sa senteur, prends cette fleur à ton service et cueille-la tandis qu'il en est temps.
Text Authorship:
- by André Gide (1869 - 1951), no title, appears in Gitanjali (L'Offrande lyrique), no. 6, first published 1914
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- a text in English by Rabindranath Tagore (1861 - 1941), no title, appears in Gitanjali, no. 6, first published 1912
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- a text in Bangla (Bengali) by Rabindranath Tagore (1861 - 1941), no title, appears in গীতাঞ্জলি (Gitanjali), no. 6 [text unavailable]
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Confirmed with Rabîndranâth Tagore. L’Offrande lyrique (Gitanjali). Traduction d'André Gide, Paris, Éditions de la Nouvelle revue française, 1917, page 55.
Researcher for this page: Geoffrey Wieting
6. Lumière! ma lumière !  [sung text not yet checked]
Lumière ! ma lumière ! lumière emplissant le monde, lumière baiser des yeux, douceur du cœur, lumière ! Ah ! la lumière danse au centre de ma vie ! Bien-aimé, mon amour retentit sous la frappe de la lumière. Les cieux s'ouvrent ; le vent bondit ; un rire a parcouru la terre. Sur l'océan de la lumière, mon bien-aimé, le papillon ouvre son aile. La crête des vagues de lumière brille de lys et de jasmins. La lumière, ô mon bien-aimé, brésille l'or sur les nuées ; elle éparpille à profusion les pierreries. Une jubilation s'étend de feuille en feuille, ô mon amour ! une aise sans mesure. Le fleuve du ciel a noyé ses rives ; tout le flot de joie est dehors.
Text Authorship:
- by André Gide (1869 - 1951), no title, appears in Gitanjali (L'Offrande lyrique), no. 57, first published 1914
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- a text in English by Rabindranath Tagore (1861 - 1941), no title, appears in Gitanjali, no. 57, first published 1913
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- a text in Bangla (Bengali) by Rabindranath Tagore (1861 - 1941), no title, appears in গীতাঞ্জলি (Gitanjali), no. 57
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Confirmed with Rabîndranâth Tagore. L’Offrande lyrique (Gitanjali). Traduction d'André Gide, Paris, Éditions de la Nouvelle revue française, 1917, pages 119-120.
Researcher for this page: Geoffrey Wieting