Celle que j'aime a des yeux de vierge De l'or qui dort, de l'ombre qui luit : On croirait la flamme d'un cierge Dans la chapelle où tremble la nuit ; On croirait voir un vitrail mystique Où l'aube chaste allume des fleurs, Et qui promène aux murs du portique Sa mosaïque aux fines couleurs. Son regard d'ange éclaire les choses D'une lueur qui les fait aimer : L'air qu'il caresse est peuplée de roses Où mon amour vient se parfumer. Lorsqu'un reflet de sa longue flamme Daigne effleurer mon front abattu, Je sens frémir au fond de mon âme De la lumière et de la vertu.
Sept mélodies, recueil 2
by Jósef-Zygmunt Szulc (1875 - 1956)
1. Ses yeux  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Edmond Haraucourt (1856 - 1941), "Ses yeux", written 1891, appears in Seul, in 2. L'adoration, no. 34, Paris, Éd. Bibliothèque Charpentier, first published 1891
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Researcher for this page: Jacques L'oiseleur des Longchamps2. Minute  [sung text not yet checked]
Ô ma fille, ouvre la porte, Il y a quelqu'un qui heurte ! — Je ne peux pas aller ouvrir, Je lisse mes cheveux devant mon miroir. Oh ! ouvre la porte, ma fille, Il y a quelqu'un qui défaille ! — Je ne peux pas aller voir qui c'est, Je mets des rubans à mon corset. La porte, ô ma fille, ouvre ! Je suis vieux, j'ai les jambes lourdes... — Je ne peux pas aller regarder, Père, j'agrafe mes colliers. Un homme peut-être est mort Derrière la porte, au vent du dehors ! — S'il était beau, je l'aurais senti : Mes seins n'ont pas tressailli.
Text Authorship:
- by Séverin Faust (1872 - 1945), as Camille Mauclair, "Minute", written 1894, appears in Sonatines d'automne, in Historiettes au crépuscule, no. 14, Paris, Éd. Librairie académique Perrin, first published 1894
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Confirmed with Poètes d'aujourd'hui, morceaux choisis accompagnés de notices biographiques et d'un essai de bibliographie, ed. by Bever, Adolphe van, 1871-1925 and Léautaud, Paul, 1872-1956, Paris, Mercure de France, 1913, page 8.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
3. Donc, ce sera par un clair jour d'été  [sung text not yet checked]
Donc, ce sera par un clair jour d'été Le grand soleil, complice de ma joie, [Fera]1, parmi le satin et la soie, Plus belle encor votre chère beauté ; Le ciel tout bleu, comme une haute tente, Frissonnera somptueux à longs plis Sur nos deux fronts [heureux]2 qu'auront pâlis L'émotion du bonheur et l'attente ; Et quand le soir viendra, l'air sera doux Qui se jouera, caressant, dans vos voiles, Et les regards paisibles des étoiles Bienveillamment souriront aux époux.
Text Authorship:
- by Paul Verlaine (1844 - 1896), no title, appears in La bonne chanson, no. 19, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1870
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Laura L. Nagle) , "And so, it shall be on a bright summer's day", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
1 Sokolov: "Sera"
2 omitted by Fauré.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Didier Pelat
4. Qui vais‑je aimer ?  [sung text not yet checked]
Qui vais-je aimer ? La vie est brève. Le Dieu d'amour est en chemin Et traîne un rêve après un rêve. Le Dieu d'amour vient par la grève, Coiffé de myrte et de jasmin. Qui vais-je aimer ? La vie est brève. Il marche sans terme et sans trêve, Menant des femmes par la main, Et traîne un rêve après un rêve. Elles suivent, les filles d'Ève, En criant vers l'espoir humain : -- « Qui vais-je aimer ? La vie est brève ! » Je cherche celle qui se lève Pour bercer mon cœur de demain, Et traîne un rêve après un rêve : Qui vais-je aimer ? La vie est brève...
Text Authorship:
- by Edmond Haraucourt (1856 - 1941), "Villanelle des temps prochains", written 1891, appears in Seul, in 1. L'attente, no. 21, appears in Seul, in 3. La possession, no. 45, Paris, Éd. Bibliothèque Charpentier, first published 1891
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Confirmed with Edmond Haraucourt, Seul, Paris, Bibliothèque-Charpentier, 1891, pages 38-39 and again on pages 289-290.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
5. Odelette  [sung text not yet checked]
Si j'ai parlé De mon amour, c'est à l'eau lente Qui m'écoute quand je me penche Sur elle ; si j'ai parlé De mon amour, c'est au vent Qui rit et chuchote entre les branches ; Si j'ai parlé de mon amour, c'est à l'oiseau Qui passe et chante Avec le vent ; Si j'ai parlé C'est à l'écho. Si j'ai aimé de grand amour, Triste ou joyeux, Ce sont tes yeux ; Si j'ai aimé de grand amour, Ce fut ta bouche grave et douce, Ce fut ta bouche ; Si j'ai aimé de grand amour, Ce furent ta chair tiède et tes mains fraiches, Et c'est ton ombre que je cherche.
Text Authorship:
- by Henri Francois-Joseph de Régnier (1864 - 1936), "Odelette IV", written 1897, appears in Les jeux rustiques et divins, in 4. La corbeille des heures, no. 8, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1897
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
6. Je devine, à travers un murmure  [sung text not yet checked]
Je devine, à travers un murmure, Le contour subtil des voix anciennes Et dans les lueurs musiciennes, Amour pâle, une aurore future ! Et mon âme et mon cœur en délires Ne sont plus qu'une espèce d'œil double Où tremblote à travers un jour trouble L'ariette, hélas ! de toutes lyres ! Ô mourir de cette mort seulette Que s'en vont, cher amour qui t'épeures, Balançant jeunes et vieilles heures ! Ô mourir de cette escarpolette !
Text Authorship:
- by Paul Verlaine (1844 - 1896), no title, appears in Romances sans paroles, in Ariettes oubliées, no. 2
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2021, (re)printed on this website with kind permission
7. Harmonie du soir  [sung text not yet checked]
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ; Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir, — Valse mélancolique et langoureux vertige ! — Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ; Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige ; — Valse mélancolique et langoureux vertige ! — Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir. Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige, Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir ! — Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ; Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige. Un cœur tendre qui hait le néant vaste et noir Du passé lumineux recueille tout vestige ; — Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige ; Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
Text Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "Harmonie du soir", written 1857, appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 47, Paris, Poulet-Malassis et de Broise, first published 1857
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Harmonie večera"
- ENG English (Peter Low) , "Evening harmony", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Cyril Meir Scott) , "Evening Harmony", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
- HUN Hungarian (Magyar) (Árpád Tóth) , "Esti harmónia", written 1920
- POL Polish (Polski) (Bronisława Ostrowska) , "Harmonia wieczoru", Kraków, first published 1911
- ROM Romanian (Română) (Alexandru I. Philippide) , "Armonie în amurg"
- SPA Spanish (Español) (Victor Torres) , "Armonía del atadecer", copyright © 2011, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in Spleen et Idéal, pages 101-102. Note: this was number 43 in the 1857 edition of Les Fleurs du mal but 47 or 48 in subsequent editions.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]