Beau chevalier qui partez pour la guerre, Qu'allez-vous faire [Si loin d'ici]1 ? Voyez-vous pas que la nuit est profonde, Et que le monde N'est que souci ? Vous qui croyez qu'une amour délaissée De la pensée S'enfuit ainsi, Hélas ! hélas ! chercheurs de renommée, Votre fumée S'envole aussi. [Beau chevalier qui partez pour la guerre, Qu'allez-vous faire Si loin de nous ?]2 J'en vais pleurer, moi qui me laissais dire Que mon sourire Était si doux.
Chansons pour Hélène, 8ème recueil
Song Cycle by André-Marie Cuvelier
1. La chanson de Barberine  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Chanson de Barberine", written 1835, appears in Poésies nouvelles, appears in La Quenouille de Barberine, comédie en 2 actes
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- ENG English (Victoria de Menil) , "Handsome knight, you who leave for war", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Alfred de Musset, Poésies nouvelles (1836-1852), Paris, Charpentier, 1857, page 141.
First published in La Quenouille de Barberine, a comedy in two acts, Éd. La Revue des Deux Mondes, 1835.
1 Koster: "Si loin d'ici de nous"; Schmitt: "Aussi loin d'ici ? loin de nous"2 omitted by Schmitt.
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2. D'un vanneur de blé, aux vents  [sung text not yet checked]
À vous, [trouppe]1 légère, Qui d'aile passagère Par le monde volez, Et, d'un sifflant murmure L'ombrageuse verdure Doulcement esbranlez, J'offre ces violettes, Ces lis, et ces fleurettes, Et ces roses icy, Ces vermeillettes roses, Tout freschement écloses, Et ces oeilletz aussi. De vostre doulce halaine Éventez ceste plaine, Éventez ce séjour: Ce pendant que j'ahanne À mon blé, que je vanne À la chaleur du jour.
Text Authorship:
- by Joachim du Bellay (1525 - c1560), "D'un vanneur de bled aux vents", written c1549, appears in Divers Jeux Rustiques, no. 3
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- ENG English (David Jonathan Justman) , "From a winnower of wheat to the winds", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
1 Altès, Moret: "ombre"; further changes may exist not shown above.
Modernized spelling:
À vous, trouppe légère, Qui d'aile passagère Par le monde volez, Et, d'un sifflant murmure L'ombrageuse verdure Doucement ébranlez, J'offre ces violettes, Ces lis, et ces fleurettes, Et ces roses ici, Ces vermeillettes roses, Tout fraichement écloses, Et ces oeillets aussi. De votre douce haleine Éventez cette plaine, Éventez ce séjour: Ce pendant que j'ahanne À mon blé, que je vanne À la chaleur du jour.
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3. S'il a dit vrai  [sung text not yet checked]
S'il a dict vray, seiche pour moy l'ombrage De l'arbre sainct, ornement de mes vers. Mon nom sans bruit erre par l'univers, Pleuve sur moy du ciel toute la rage. S'il a dict vray, de mes soupirs l'orage, De cruauté les durs rochers couvers, De desespoir les abismes ouvers, Et tout peril conspire en mon naufrage. S'il a menti, la blanche main d'yvoire Ceigne mon front des fueilles, que j'honnore: Les Astres soient les bornes de ma gloire. Le ciel bening me decouvre sa trace: Voz deux beaux yeux, deux flambeaux que j'adore, Guident ma nef au port de vostre grace.
Text Authorship:
- by Joachim du Bellay (1525 - c1560), no title, written 1550, appears in L'Olive, no. 98, Éd. Gilles Corroset et Arnoul l'Angelier, first published 1550
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- ENG English (David Wyatt) , copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission
4. Ah ! Je vous pri', mes yeux  [sung text not yet checked]
Ah ! je vous pri', mes yeux, soyez-moi si courtois De me fournir de pleurs, n'épargnez la fontaine Qui ne tarit jamais de l'humeur de ma peine, Soyez-m'en libéraux, au moins a cette fois ! Je sens une douleur qui m'étoupe la voix, Qui me glace le sang et retient mon haleine ; Je vois déjà la mort cruelle qui me mène Où les simples bergers sont grands comme les rois. Cette douleur me vient d'une jalouse envie Que j'ai de voir, absent, les grâces de ma vie Avant que de mourir, et de baiser encor L'ivoire blanchissant de sa chaste poitrine, De voir ses yeux, sa main et sa marche divine, Puis, en baisant, mourir dessus ses lèvres d'or.
Text Authorship:
- by Rémy Belleau (1527/8 - 1577), no title, appears in La bergerie, in Baisers, no. 3
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- ENG English (David Wyatt) , copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Les chefs-d'vre lyriques de Pierre de Ronsard et de son école, ed. by Auguste Dorchain, Paris, A. Perche, pages 88-89.
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5. De celui la pour lequel vais mourant  [sung text not yet checked]
Oh si i'estois en ce beau sein rauie De celui là pour lequel vois mourant : Si auec lui viure le demeurant De mes cours iours ne m'empeschoit enuie : Si m'acollant me disoit, chère Amie, Contentons nous l'un l'autre, s'asseurant Que ia tempeste, Euripe, ne Courant Ne nous pourra desioindre en notre vie : Si de mes bras le tenant acollé, Comme du Lierre est l'arbre encercelé, La mort venait, de mon aise enuieuse : Lors que souef plus il me baiseroit. Et mon esprit sur ses leures fuiroit. Bien ie mourrois, plus que viuante, heureuse.
Text Authorship:
- by Louise Labé (1526 - 1566), no title, appears in Sonnets, no. 13, first published 1555
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- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Œuvres de Louise Labé, texte établi par Charles Boy, Paris, Alphonse Lemerre, 1887, page 100.
Modernized form:
Oh ! si j'étais en ce beau sein ravie De celui-là pour lequel vais mourant ; Si avec lui vive le demeurant De mes courts jours ne m'empêchait envie ; Si m'accolant, me disait : Chère Amie, Contentons-nous l'un l'autre, s'assurant Que jà tempête, Euripe, ni courant Ne nous pourra déjoindre en notre vie ; Si, de mes bras le tenant accolé, Comme du lierre est l'arbre encercelé, La mort venait, de mon aise envieuse, Lors que souef plus il me baiserait, Et mon esprit sur ses lèvres fuirait, Bien je mourrais, plus que vivante, heureuse.
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