Par un matin, Lisette se leva Et dans le bois seulette s'en alla. Tralalalala ... Elle cherchait des nids de ça, de là ; Dans un buisson, le rossignol chanta. Tralalalala ... Tout doucement elle s'en approcha : Savez-vous bien ce qu'elle dénicha ? Tralalalala ... C'était l'amour, l'amour l'attendait là, Le bel oiseau dit-elle que voilà ! Tralalalala ... ... Son petit cœur aussitôt s'enflamma, Elle gémit et ne sait ce qu'elle a. Tralalalala ... Elle s'en va se plaindre à son papa ; En lui parlant, la belle soupira. Tralalalala ... ... Il prit l'amour, les ailes lui coupa, D'un double nœud fortement les lia. Tralalalala ...
Bergerettes, Romances et chansons du XVIIIè siècle harmonisées par J.B. Weckerlin
by Jean-Baptiste Théodore Weckerlin (1821 - 1910)
1. Par un matin
Text Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author ( 18th century )
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Researcher for this page: Johann Winkler2. L'amour s'envole
L'amour est un enfant timide, La sévérité lui fait peur. C’est la liberté qui le guide Pour trouver le chemin d’un cœur. Tandis qu’il n’a rien à craindre, Les ris et les jeux suivent ses pas, Mais dès qu’on le veut contraindre Il s’envole et ne revient pas.
Text Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author ( 18th century )
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Researcher for this page: Laura Prichard [Guest Editor]3. Menuet d'Exaudet
Cet étang Qui s’étend Dans la plaine, Répète, au sein de ses eaux, Les verdoyants ormeaux Où le pampre s’enchaine; Un ciel pur, Un azur Sans nuages Vivement s’y réfléchit, Le tableau s’enrichit D’images. Mais tandis que l’on admire Cette onde où le ciel se mire, Un zephyr Vient ternir Sa surface; D’un souffle il confond les traits; Léclat de tant d’objets S'efface.
Text Authorship:
- by Charles-Simon Favart (1710 - 1792), written 1769?, appears in La Rosière de Salenci, comédie en trois actes, Paris, Éd. Veuve Duchesne, first published 1772
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Researcher for this page: Laura Prichard [Guest Editor]4. O ma tendre musette
O ma tendre musette mes amours, Toi qui chantais Lisette et les beaux jours. D’une vaine espérance Tu m’avais trop flatté… Chante son inconstance Et ma fidèlité. C’est l’amour, c’est la flamme Qui brille dans ses yeux ! Je croyais que son âme Brûlait des mêmes feux. Lisette, à son aurore, Respirait le plaisir; Hélas ! si jeune encore. Sait-on déjà trahir? O ma tendre musette, Console ma douleur; Parle-moi de Lisette, Ce nom fait mon bonheur. Je la revois plus belle, Plus belle tous les jours. Je me plains toujours d’elle. Et je l’aime toujours !
Text Authorship:
- by Jean-François de La Harpe (1739 - 1803), "Autre romance, sur une ancienne musette : "Ô ma tendre musette""
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Researcher for this page: Laura Prichard [Guest Editor]5. Que ne suis‑je la fougère
Que ne suis-je la fougère, Où, sur la fin d’un beau jour, Se repose ma bergère, Sous la garde de l’amour. Que ne suis-je le zephyre Qui raffraichit ses appas, L’air que sa bouche respire, La fleur qui naît sous ses pas? Que ne suis-je l’onde pure Qui la reçoit dans son sein? Que ne suis-je la parure Qui la couvre après le bain? Que ne suis-je cette glace, Où son minois répété Offre à nos yeux une grâce Qui sourit à la beauté. Que ne puis-je, par un songe, Tenir son cœur enchanté ! Que ne puis-je du mensonge Passer à la vérité? Les dieux qui m’ont donné l’être M’ont fait trop ambitieux, Car enfin je voudrais être Tout ce qui plait à ses yeux !
Text Authorship:
- by François-Louis Riboutté (1770 - 1834)
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Researcher for this page: Laura Prichard [Guest Editor]6. Chantons les amours de Jean  [sung text not yet checked]
Chantons les amours de Jeanne, Chantons les amours de Jean. Rien n’est si charmant que Jeanne, Rien plus aimable que Jean. Jean aime Jeanne, Jeanna aime Jean, Jean aime Jeanne, Jeanna aime joli Jean. Dans une simple cabane, Comme en un palais tout d’or brillant. Jean reçoit l’amour de Jeanna, Et Jeanne celui de Jean. Jean aime Jeanne, Jeanna aime Jean, Jean aime Jeanne, Jeanna aime joli Jean. Si l’amour de Jeanne est grande, Non moins grande est l’amitié de Jean; Ce que l’un des deux demande, L’autre aussi-tôt y consent: Jean aime Jeanne, Jeanna aime Jean, Jean aime Jeanne, Jeanna aime joli Jean.
Text Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Laura Prichard [Guest Editor]7. Bergère Légère
Bergère Légère, Je crains tes appas; Ton âme s’enflamme, Mais tu n’aimes pas. Ta mine Mutine Prévient et séduit; Mais vaine, Hautaine, Tu fuis qui te suit. Bergère Légère, Je crains tes appas; Ton âme s’enflamme, Mais tu n’aimes pas. Tu chantes, tu vantes L’amour et sa loi, Paroles les Frivoles, Tu n’aimes que toi. Bergère Légère, Je crains tes appas; Ton âme s’enflamme, Mais tu n’aimes pas.
Text Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Laura Prichard [Guest Editor]8. Aminte
Subtitle: Tambourin
Viens dans ce bocage, belle Aminte, Sans contrainte, l'on y forme des vœux. Viens ! Viens dans ce bocage, belle Aminte, Il est fait pour les plaisirs et les jeux. Viens ! Le ramage des oiseaux, Le murmure des eaux, Tout nous engage A choisir ce beau séjour Pour offrir à l'amour Un tendre hommage. À l'ombre de ses forêts, Goûtons les biens secrets D'un aimable badinage ; Nous sommes tous deux Dans le bel âge, De nos chaînes resserrons les nœuds ; Vives ardeurs, moments flatteurs, Que vos douceurs à jamais comblent nos cœurs.
Text Authorship:
- by Léon-Émile Petitdidier (1839 - 1927), as Émile Blémont
Based on:
- a text in Old French (Ancien français) by Anonymous/Unidentified Artist [text unavailable]
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
Note: the text above is Tiersot's sung text. Variants by Weckerlin are below. This may change when we track down the original texts.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Shawn Thuris [Guest Editor] , Laura Prichard [Guest Editor]9. Jeunes fillettes
Jeunes fillettes, profitez du temps, La violette se cueillle au printemps. Cette fleurette passe en peu de temps ; Toute amourette passe également. Dans le bel âge prenez un ami. S'il est volage, rendez le lui !
Text Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Laura Prichard) , "Young ladies", copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
10. Maman, dites‑moi
Maman, dites-moi ce qu'on sent quand on aime, Est-ce plaisir, est-ce tourment ? Je suis tout le jour dans une peine extrême, Et la nuit je ne sais comment Quel mal peut nous causer un amant ? Si quelqu'un près de nous soupire? Que faut-il lui dire ? Un berger bien fait, plus beau que l'amour, Vint d'un air discret me jurer l'autre jour Qu'il m'aimait bien Je ne dis rien, je ne dis rien, Mais s'il revient encore m'en dire autant, Que faire alors, maman ? Que faire alors, maman ? C'est le berger le plus parfait du village, Tout ce qu'il dit, tout ce qu'il fait, Est si séduisant, que sans peine on s'engage, Tant il a de charmes, d'attraits. Quel mal nous peut causer un amant ? Si près de nous son cœur soupire, Que faut-il lui dire ? Ce berger charmant plus beau que l'amour, D'un air bien discret m'a juré l'autre jour Qu'il m'aimait bien. Je ne dis rien, je ne dis rien Mais s'il revient encore m'en dire autant Que faire alors, maman ? Que faire alors, maman ?
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , "Mother, tell me", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
11. Non, je n'irai plus au bois
Non, je n'irai plus au bois, Non, non, je n'irai plus seulette, Un seul moment l'autre fois, Un instant que deveniail Lisette Non, je n'irai plus au bois, Non, non, je n'irai plus seulette, Je connais trop le danger Ou l'amour pourrait m'engager. L'autre jour, sous un ormeau, Je vis pres de moi, sur l'herbette, Un jeune berger du hameau; Prete a l'eviter, Il veut m'attraper. Non, je n'irai plus au bois, Non, non, je n'irai plus seulette, Je connais trop le danger Ou l'amour pourrait m'engager. Tircis, d'un air tendre, Me regardait. Un baiser enflamme Soudain vint m'apprendre Ce qui'l demandait, Sans pitie pour ma peine, Il me prit dans ses bras Quand nous vimes Climene Sans elle, helas! Non, je n'irai plus au bois, Non, non, je n'irai plus seulette, Je connais trop le danger Ou l'amour pourrait m'engager.
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Research team for this page: Emily Bateman , Laura Prichard [Guest Editor]12. Philis, plus avare que tendre
Philis, plus avare que tendre, Ne gagnant rien à refuser, Un jour exigea de Silvandre Trente moutons pour un baiser. Le lendemain, nouvelle affaire ; Pour le berger le troc fut bon : II exigea de la bergère Trente baisers pour un mouton. Le lendemain, Philis, plus tendre. Craignant de déplaire au berger, Fut trop heureuse de lui rendre Trente moutons pour un baiser. Le lendemain, Philis, peu sage, Aurait donné mouton et chien, Pour un baiser que le volage A Lisette donnait pour rien.
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- by Charles Dufresny, Sieur de la Rivière (1648 - 1724)
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Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Laura Prichard [Guest Editor]13. Non, je ne crois pas
Non, je ne crois pas ce que Colin m’a dit tout bas, Non, je ne crois pas que l’amour puisse avoir tant d’appas. Si c’était un plaisir parfait, Au village est-ce qu’on verrait Le beau Philène sans cesse à Climène Se plaindre de sa peine? Non, je ne crois pas ce que Colin m’a dit tout bas, Non, je ne crois pas que l’amour puisse avoir tant d’appas. Moi-même quand je vois Colin, Quoiqu’il soit charmant et badin, Je me trouve toute interdite. En secret mon cœur palpite. Non, je ne crois pas ce que Colin m’a dit tout bas, Non, je ne crois pas que l’amour puisse avoir tant d’appas.
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Laura Prichard [Guest Editor]14. Trop aimable Sylvie
Subtitle: Tambourin
Trop aimable Sylvie, Plus content d’être sous ta loi Que si j’étais sans toi Roi ! Rien ne me fait envie; Charmé des lieux Où je vois briller tes yeux, Je crois qu’on n’est pas dans les cieux Mieux. Non ! rien n’est égal à la souffrance, Que me cause la moindre absence: Un jour est un siècle à mon impatience, Mais hélas? Aussi-tôt que je revois tes appas, Oh ! Dieux ! que je trouve les jours Courts ! Trop aimable Sylvie, Plus content d’être sous ta loi Que si j’étais sans toi Roi ! Rien ne me fait envie; Charmé des lieux Où je vois briller tes yeux, Je crois qu’on n’est pas dans les cieux Mieux.
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Laura Prichard [Guest Editor]15. Venez, agréable printemps
Venez, agréable printemps, Ranimer toute la nature, De la plus brillante verdure Ornez et nos prés et nos champs. Les jardins se parent de fleurs, Les roses sont prêtes d’éclore. Bientôt vont briller leurs couleurs Sons les tendres feux de l’aurore. Mille rossignols amoureux Chantent déjà dans nos bocages; Ils nous disent, dans leurs langages, Qu’il faut aimer pour être heureux !
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Laura Prichard [Guest Editor]16. Je connais un berger discret
Je connais un berger discret, Qui se plaint et soupire; C’est vous qu’il adore en secret, Sans oser vous le dire. Pour bien peindre ses sentiments Et ses vives alarmes, Il faudrait autant de talents Que vous avez de charmes. Des maux que l’amour fait souffrir En lui tout est l’image. Vous voir, vous aimer, le sentir, D’un instant fut l’ouvrage. Lisette, ces timides voeux Pourraient-ils vous déplaire? Jamais l’encens qu’on offre aux dieux N’excita leur colère. Lisette, ignorez-vous l’amour, Quand vous le faites naître? Le dieu n’est pas jusqu’à ce jour Sans s’être fait connaître. Il vous ressemble, il est charmant, Il est fait pour vous plaire. N’abandonnez pas un enfant Dont vous êtes la mère.
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Researcher for this page: Garrett Medlock [Guest Editor]17. Nanette
Éloigné de Nanette, Le beau berger Tircis Chantait sur sa musette, Au pied d’un hêtre, assis; L’amour me fait, lan la, languir, L’amour me fait, lan la, mourir. Les échos du rivage, Touchés de son ennui, Par tout le voisinage Répétaient après lui; L’amour me fait, lan la, languir, L’amour me fait, lan la, mourir. Son chien sur la fougère, Couché nonchalamment, Du mieux qu’il pouvait faire, Disait, le regardant: L’amour me fait, lan la, languir, L’amour me fait, lan la, mourir. Au pied de sa houlette Tous ses moutons rangés, Ne paissaient plus l’herbette Et l’écontaient chanter; L’amour me fait, lan la, languir, L’amour me fait, lan la, mourir.
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Laura Prichard [Guest Editor]18. Chaque chose a son temps
Chaque chose a son temps, Fillete. Chaque chose a son temps. Dans l’hiver des ans l’on regrette Les faveurs du printemps. Chaque chose a son temps, Fillete. Chaque chose a son temps. La saison de la violette Ne dure pas longtemps. Chaque chose a son temps, Fillete. Chaque chose a son temps. Mariez-vous, jeune fillette, A l’àge du printemps. Chaque chose a son temps, Fillete. Chaque chose a son temps.
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Laura Prichard [Guest Editor]19. Lisette  [sung text not yet checked]
En menant paître mon troupeau Je vis dans un bocage Un berger de notre hameau, Qui tenait ce langage: Lisette est faite pour charmer, Mais en vain je soupire. Ah ! qu’on est malheureux, Quand on n’ose le dire ! Sur son teint, plus blanc que les lis, On voit fleurir les roses; Les grâces, les jeux et les ris Sur sa bouche reposent. Lisette est faite pour charmer, Mais en vain je soupire. Ah ! qu’on est malhereux, Quand on n’ose le dire ! Ses regards lancent mille feux. Qui soudain nous enflamment; L’amour s’est niche dans ses yeux, Pour soumettre nos âmes…. Lisette est faite pour charmer, Mais en vain je soupire. Ah ! qu’on est malhereux, Quand on n’ose le dire !
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Laura Prichard [Guest Editor]20. La Mère Bontemps
La Mère Bontemps S’en allait disant aux fillettes: Dansez mes enfants, Tandis que vous êtes jeunettes; La fleur de gaité Ne croit point l’été; Néc au printemps, comme la rose, Cueillez-la dès qu’elle est éclose. Dansez à quinze ans, Plus tard il n’est plus temps. A vingt ans mon cœur Crut l’amour un dieu plei de charmes; Ce petit trompeur M’a fait répandre bien des larmes, Il est exigeant. Boudeur et changeant. Fille qu’il tient sous empire, Fuit le monde, rêve et soupire; Dansez à quinze ans, Plus tard is n’est plus temps. Les jeux et les ris Dansèrent à mon mariage. Mais bientôt j’appris Qu’il est d’autres soins en ménage, Mon mari grondait. Mont enfant criait; Moi, ne sachant auquel entendre, Sous l’ormeau pouvais-je me rendre? Dansez à quinze ans, Plus tard is n’est plus temps. Le temps arriva Où ma fille me fit grand-mère; Quand on en est là. Danser n’intéresse plus guère; On tousse en parlant. On marche en tremblant; Au lieu de danser la gavotte, Dans en grand fauteuil on radote. Dansez à quinze ans, Plus tard is n’est plus temps.
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- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Laura Prichard [Guest Editor]