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La Pléiade Française
Song Cycle by Louis Théodore Gouvy (1819 - 1898)
1. À Olive
2. Nymphes, mêlez vos plus vermeilles roses
Nymphes, mêlez vos plus vermeilles roses Parmi la blancheur des lys renaissants. Cueillez les plus belles choses Entre vos fleurs écloses, Formez des bouquets odorants, Glanez en vos prés verdissants, Venez, le printemps a banni les jours moroses. Et toi, l’honneur du terrestre séjour, Astre divin, soleil, flambeau du jour, Peins en mille fleurs, en mille autres encor Le rêve de mon cœur, et qu’on y puisse lire Ce nom que j’adore et n’ose pas dire.
Text Authorship:
- by Joachim du Bellay (1525 - c1560)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Doux rossignol, c'est toi !
Doux rossignol, c'est toi. Combien de fois t'ai-je pas écouté sous l'ombreuse ramée ! Je reconnais encor ta plainte accoutumée, et les tendres accents de la fidèle voix. Doux rossignol, c'est encor toi ! Mais tel que l'an passé, hélas ! tu ne me vois : Une beauté cruelle, au mépris obstinée, a fui, me laissant à ma triste destinée ; et je redis son nom à l'écho de ces bois. Doux rossignol, c'est toi ! Combien de fois vais je encor t'écouter sous l'ombreuse ramée ! Je comprends maintenant ta plainte accoutumée, et les tendres accents de ta fidèle voix.
Text Authorship:
- by Amadis Jamin (c1538 - 1593)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. Eh ! quoi, tu fuis l'amour  [sung text not yet checked]
Et quoy ? tu fuis Amour ? dis-tu pas : et pourquoy ? Et n’est-ce pas celui qui règne et qui domine Bravement par dessus ce[t]te ronde machine Et qui tient tout le monde esclave sous sa loy ? Est-il Prince qui vive, Empereur, ny grand Roy Qui dessous son pouvoir humblement ne s’encline ? Et tu dis que ton cœur obstiné détermine De fuir cet amour, le chassant loing de toy. Contre toy, contre amour, feras-tu la rebelle ? Tu n’es mesme qu’amour, et l’amour je t’appelle : Il se campe, il se sied dedans toy ce vainqueur. Helas ! je le sçay bien, je l’ay veu en ta face Décocher mille iraicts de tes yeux en mon cœur : Et quoy le voudrois-tu déloger de sa place ?
Text Authorship:
- by Étienne Jodelle, seigneur de Limodin (1532 - 1573), no title, appears in Les Amours et Autres Poésies d'Estienne Jodelle, Parisien, in Autres Poésies, no. 28
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Confirmed with Étienne Jodelle, Les Amours et Autres Poésies, ed. by Ad. Van Bever, Paris, E. Sansot & Cie, 1907, page 79.
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5. Père du doux repos
Pere du doux repos, sommeil, descends des cieux, maintenant que la nuit jette son ombre obscure, et de son voile épais a couvert la nature. Viens, sommeil desire, viens te plonger en mes yeux. Ô nuit, bien lentement ta course se prolonge et me fait plus sentir la peine que j'endure. Viens, sommeil, l'assoupir et la rendre moins dure, viens abuser mon mal de quelque doux mensonge !
Text Authorship:
- by Pontus de Tyard (1521 - 1605)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]6. Fuirai‑je ainsi toujours
Fuirai-je ainsi toujours celle qui veut me suivre
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7. Corydon ! Marche devant !  [sung text not yet checked]
J’ay l’esprit tout ennuyé D’avoir trop estudié Les Phenomenes d’Arate : II est temps que je m’esbate Et que j’aille aux champs jouer. Bon dieux ! qui voudroit louer Ceux qui, collez sur un livre, N’ont jamais soucy de vivre ? Que nous sert l’estudier, Sinon de nous ennuyer Et soing dessus soing accrestre, À qui nous serons peut-estre, Ou ce matin, ou ce soir, Victime de l’Orque noir, De l’Orque qui ne pardonne, Tant il est fier, à personne ? Corydon, marche devant ; Sçache où le bon vin se vend. Fais après à ma bouteille, Des feuilles de quelque treille, Un tapon pour la boucher. Ne m’achete point de chair, Car, tant soit-elle friande, L’esté je hay la viande. Achete des abricos, Des pompons, des artichôs, Des fraises et de la crême : C’est en esté ce que j’aime, Quand, sur le bord d’un ruisseau, Je les mange au bord de I’eau, Estendu sur le rivage Ou dans un antre sauvage. Ores que je suis dispos, Je veux rire sans repos, De peur que la maladie Un de ces jours ne me die, Me happant à l’impourveu : « Meurs, gallant : c’est assez beu. »
Text Authorship:
- by Pierre de Ronsard (1524 - 1585), no title
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]8. Hélas ! Combien de jours !  [sung text not yet checked]
Helas ! combien de jours, helas ! combien de nuicts J’ay vescu loing du lieu, où mon cœur fait demeure ! C’est le vingtieme jour que sans jour je demeure, Mais en vingt jours j’ay eu tout un siecle d’ennuis. Je n’en veux mal qu’à moy, malheureux que je suis, Si je souspire en vain, si maintenant j’en pleure ; C’est que mal advisé je laissay en mal’ heure, Celle la que laisser nulle part je ne puis. J’ay honte que desja ma peau decoulouree Se voit par mes ennuis de rides labouree : J’ay honte que desja les douleurs inhumaines Me blanchissent le poil sans le congé du temps. Encor moindre je suis au compte de mes ans, Et desja je suis vieux au compte de mes peines.
Text Authorship:
- by Estienne de La Boétie (1530 - 1563), no title
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Confirmed with Œuvres complètes d'Estienne de La Boëtie: réunies pour la première fois et publiées avec des notes, par Léon Feugère, Paris, Jules Delalain, 1846, page 520.
Modernized form of the text used by de la Tombelle:
Hélas ! combien de jours, hélas ! combien de nuits J'ai vécu loin du lieu, où mon cœur fait demeure ! C'est le vingtième jour qu'absente je la pleure, Mais j'ai souffert, vingt jours, plus d'un siècle d'ennuis. Je n'en veux mal qu'à moi, malheureux que je suis, Si je soupire en vain, si maintenant j'en pleure : C'est que, mal avisé, je laissai en mal'heure, Celle-là qu'oublier nulle part je ne puis. J'ai honte que déjà mon front décoloré Se voie par mes soucis de rides labouré ; J'ai honte que déjà les douleures inhumaines Me courbent sous leur poids sans le congé du temps. Encor jeune je suis au compte de mes ans, Et déjà je suis vieux au compte de mes peines.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Malcolm Wren [Guest Editor]
9. Le Ruisseau
Ruisseau qui cours après toi-même Et qui te fuis toi-même aussi, Arrête un peu ton onde ici Pour écouter mon deuil extrême ; Puis, quand tu l'auras su, va-t'en dire à la mer Qu'elle n'a rien de plus amer. Raconte-lui comme Sylvie, Qui seule gouvernait mon sort, A vu venir la froide mort Au plus bel âge de sa vie. Dis-lui que ce malheur a brisé dans un jour Tous les liens de notre amour. Las ! je n'en puis dire autre chose, Mes soupirs ... rompent ... mon discours. Adieu, ruisseau, reprends ton cours Qui, non plus que moi, se repose ; Et si, par mes regrets, j'ai bien pu t'arrêter, Voilà des pleurs pour te hâter.
Text Authorship:
- by Antoine Girard de Saint-Amant (1594 - 1661), "Plainte sur la mort de Sylvie"
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Gary Bachlund) , "Complaint", written 2011, copyright © 2011, (re)printed on this website with kind permission
10. La Belle Matineuse  [sung text not yet checked]
Le silence régnait sur la terre et sur l'onde, L'air devenait serein et l'Olympe vermeil, Et l'amoureux Zéphire affranchi du sommeil Ressuscitait les fleurs d'une haleine féconde. L'Aurore déployait l'or de sa tresse blonde, Et semait de rubis le chemin du Soleil ; Enfin ce dieu venait au plus grand appareil Qu'il soit jamais venu pour éclairer le monde, Quand la jeune Philis au visage riant, Sortant de son palais plus clair que l'Orient, Fit voir une lumière et plus vive et plus belle. Sacré flambeau du jour n'en soyez pas jaloux ! Vous parûtes alors aussi peu devant elle Que les feux de la nuit avaient fait devant vous.
Text Authorship:
- by Claude Malleville (c1596 - 1647), "La Belle Matineuse"
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]11. Tel qu'un rocher
Tel qu'un rocher dans l'humide élément
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12. Avril  [sung text not yet checked]
Avril, l'honneur [et]1 des [bois]2 Et des mois : Avril, la douce espérance Des fruicts qui sous le [coton Du bouton]3 Nourissent leur jeune enfance. Avril, l'honneur des prez verds, Jaunes, pers, Qui d'une humeur bigarrée Emaillent de mille fleurs De couleurs, Leur parure diaprée. Avril, l'honneur des soupirs Des Zéphyrs, Qui sous le vent de leur ælle Dressent encor és forests Des doux rets, Pour ravir Flore la belle. Avril, c'est ta douce main Qui du sein De la nature desserre Une moisson de senteurs, Et de fleurs, Embaumant l'Air et la Terre. Avril, l'honneur verdissant, Florissant Sur les tresses blondelettes De ma Dame et de son sein, Tousjours plein De mille et mille fleurettes. Avril, la grace, et le ris De Cypris, Le flair et la douce haleine: Avril, le parfum des Dieux, Qui des cieux Sentent l'odeur de la plaine. C'est toy courtois et gentil, Qui d'exil Retires ces passagéres, Ces arondelles qui vont, Et qui sont Du printemps les messagéres. L'aubespine et l'aiglantin, Et le thym, L'œillet, le lis et les roses En ceste belle saison, A foison, Monstrent leurs robes écloses. Le gentil rossignolet, Doucelet, Découpe [dessous]4 l'ombrage Mille fredons [babillars, Frétillars]5, Au doux chant de son ramage. C'est à ton heureux retour Que l'amour Souffle à doucettes haleines, Un feu croupi et couvert, Que l'hyver Receloit dedans nos veines. Tu vois en ce temps nouveau L'essaim beau De ces pillardes avettes Volleter de fleur en fleur, Pour l'odeur Qu'ils mussent en leurs cuissettes. May vantera ses fraischeurs, Ses fruicts meurs, Et sa feconde rosée, La manne et le sucre doux, Le miel roux, Dont sa grace est arrosée. Mais moy je donne ma voix A ce mois, Qui prend le surnom de celle Qui de l'escumeuse mer Veit germer Sa naissance maternelle.
Text Authorship:
- by Rémy Belleau (1527/8 - 1577), "Avril", written 1560, appears in La bergerie
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Bertram Kottmann) , "April", copyright © 2006, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , "April", copyright © 2006, (re)printed on this website with kind permission
Leguerney uses a modernized version: fruicts -> fruits ; prez verds -> prés verts
1 omitted by Godard2 Thomas: "fleurs"
3 Thomas: "bouton/ Du couton"
4 Thomas: "sous"
5 Thomas: "gazouillants/... Et brillants"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Andrew Schneider [Guest Editor]