LiederNet logo

CONTENTS

×
  • Home | Introduction
  • Composers (20,103)
  • Text Authors (19,447)
  • Go to a Random Text
  • What’s New
  • A Small Tour
  • FAQ & Links
  • Donors
  • DONATE

UTILITIES

  • Search Everything
  • Search by Surname
  • Search by Title or First Line
  • Search by Year
  • Search by Collection

CREDITS

  • Emily Ezust
  • Contributors (1,114)
  • Contact Information
  • Bibliography

  • Copyright Statement
  • Privacy Policy

Follow us on Facebook

Poèmes d'automne

Song Cycle by Gabriel Dupont (1878 - 1914)

1. Si j'ai aimé  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Si j'ai parlé 
De mon amour, c'est à l'eau lente 
Qui m'écoute quand je me penche 
Sur elle ; si j'ai parlé 
De mon amour, c'est au vent 
Qui rit et chuchote entre les branches ; 
Si j'ai parlé de mon amour, c'est à l'oiseau 
Qui passe et chante 
Avec le vent ; 
Si j'ai parlé 
C'est à l'écho.
Si j'ai aimé de grand amour, 
Triste ou joyeux, 
Ce sont tes yeux ; 
Si j'ai aimé de grand amour, 
Ce fut ta bouche grave et douce, 
Ce fut ta bouche ; 
Si j'ai aimé de grand amour, 
Ce furent ta chair tiède et tes mains fraiches, 
Et c'est ton ombre que je cherche.

Text Authorship:

  • by Henri Francois-Joseph de Régnier (1864 - 1936), "Odelette IV", written 1897, appears in Les jeux rustiques et divins, in 4. La corbeille des heures, no. 8, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1897

See other settings of this text.

Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

2. Ophélie  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
I
 Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
 La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
 Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
 On entend dans les bois lointains des hallalis.

 Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
 Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir.
 Voici plus de mille ans que sa douce folie
 Murmure sa romance à la brise du soir.

 Le vent baise ses seins et déploie en corolle
 Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ;
 Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
 Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.

 Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle ;
 Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
 Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile :
 Un chant mystérieux tombe des astres d'or.

II
 Ô pâle Ophélia ! belle comme la neige !
 Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté !
 C'est que les vents tombant des grands monts de Norwège
 T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ;

 C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
 A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits ;
 Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
 Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits ;

 C'est que la voix des mers folles, immense râle,
 Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux ;
 C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
 Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux !

 Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
 Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
 Tes grandes visions étranglaient ta parole
 Et l'Infini terrible effara ton oeil bleu !

III
 Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles
 Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis ;
 Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
 La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.

Text Authorship:

  • by Arthur Rimbaud (1854 - 1891), "Ophélie"

See other settings of this text.

Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "Ofelia", copyright © 2008, (re)printed on this website with kind permission

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

3. Au temps de la mort des marjolaines  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Au temps de la mort des marjolaines,
Alors que bourdonne ton léger
Rouet, tu me fais, les soirs, songer
A tes aïeules les châtelaines.

Tes doigts sont fluets comme les leurs
Qui dévidaient les fuseaux fragiles.
Que files-tu, soeur, en ces vigiles,
Où tu chantes d'heurs et de malheurs ?

Seraient-ce des linceuls pour tes rêves
D'amour, morts en la saison des pleurs
D'avoir vu mourir toutes les fleurs
Qui parfumèrent les heures brèves ?

Oh ! le geste fatal de tes mains
Pâles, quand je parle de ces choses,
De tes mains qui bénirent les roses
En nos jours d'amour sans lendemains !

C'est le vent d'automne dans l'allée,
Soeur, écoute, et la chute sur l'eau
Des feuilles du saule et du bouleau,
Et c'est le givre dans la vallée.

Dénoue - il est l'heure - tes cheveux
Plus blonds que le chanvre que tu files ;
L'ombre où se tendent nos mains débiles
Est propice au murmure des voeux.

Et viens, pareille à ces châtelaines
Dolentes à qui tu fais songer,
Dans le silence où meurt ton léger
Rouet, ô ma soeur des marjolaines !

Text Authorship:

  • by Stuart Merrill (1863 - 1915), "Au temps de la mort des marjolaines", appears in Petits poèmes d'automne, in 1. Amour d'automne, no. 5, Paris, Éd. Léon Vanier, first published 1895

Go to the general single-text view

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

4. La fontaine de pitié  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Les larmes sont en nous. C'est la sécurité
Des peines de savoir qu'il y a des larmes toujours prêtes.
Les coeurs désabusés les savent bien fidèles ;
On apprend, dès l'enfance, à n'en jamais douter.
Ma mère à la première a dit : » Combien sont-elles ? «

Des larmes sont en nous, et c'est un grand mystère.
Coeur d'enfant, coeur d'enfant, que tu me fais de peine
A les voir prodiguer ainsi et t'en défaire
A tout venant, sans peur de tarir la dernière !
Et celle-là, pourtant, vaut bien qu'on la retienne.

Non ce n'est pas les fleurs, non, ce n'est pas l'été
Qui nous consoleront si tendrement, c'est elles.
Elles nous ont connus petits et consolés ;
Elles sont là, en nous, vigilantes, fidèles,
Et les larmes aussi pleurent de nous quitter.

Text Authorship:

  • by Henry Bataille (1872 - 1922), "La fontaine de pitié", written 1904, appears in Le beau voyage, in Et voici le Jardin..., no. 3, Paris, Éd. Charpentier, first published 1904

See other settings of this text.

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

5. La neige
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Dans l'interminable
Ennui de la plaine,
La neige incertaine
Luit comme du sable.

Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune.
On croirait voir vivre
Et mourir la lune.

Comme des nuées
Flottent gris les chênes
Des forêts prochaines
Parmi les buées.

Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune.
On croirait vivre
Et mourir la lune.

Corneilles poussives,
Et vous, les loups maigres,
Par ces bises aigres
Quoi donc vous arrive?

Dans l'interminable
Ennui de la plaine
La neige incertaine
Luit comme du sable . . .

Text Authorship:

  • by Paul Verlaine (1844 - 1896), no title, written 1874, appears in Romances sans paroles, in Ariettes oubliées, no. 8, Sens, Typographie de Maurice L'Hermite, first published 1874

See other settings of this text.

Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Corinne Orde) , "In the endless tedium of the plain", copyright © 2008, (re)printed on this website with kind permission

Researcher for this page: Geoffrey Wieting

6. Le silence de l'eau
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Le grand jet d'eau qui sanglotait
Nuit et jour, âme inconsolée
Sous la voute à demi croulée
Est mort cette nuit et se tait

Et le vent fou qui l'insultait
Et chassait sa gerbe en volée
Mêle les feuilles de l'allée
A son silence qui chantait

Mais sa tristesse survit toute
Tandis qu'autrefois à goutte
Tressaillait l'écho de la voute.

Maintenant l'eau qui remuait
Semble un lac de pleurs sourds...
Écoute : il y rode un sanglot muet.

Text Authorship:

  • by Fernand Gregh (1873 - 1960), "Le silence de l'eau", appears in La Maison de l'Enfance, in 6. Soupirs, no. 3, Éd. Calmann-Lévy, first published 1897

See other settings of this text.

Please note: this text, provided here for educational and research use, is in the public domain in Canada and the U.S., but it may still be copyright in other legal jurisdictions. The LiederNet Archive makes no guarantee that the above text is public domain in your country. Please consult your country's copyright statutes or a qualified IP attorney to verify whether a certain text is in the public domain in your country or if downloading or distributing a copy constitutes fair use. The LiederNet Archive assumes no legal responsibility or liability for the copyright compliance of third parties.

Researcher for this page: Emily Ezust [Administrator]

7. Douceur du soir  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Douceur du soir!  Douceur de la chambre sans lampe!
Le crépuscule est doux comme une bonne mort
Et l'ombre lentement qui s'insinue et rampe
Se déroule en pensée au plafond.  Tout s'endort.

Comme une bonne mort sourit le crépuscule
Et dans le miroir terne, en un geste d'adieu,
Il semble doucement que soi-même on recule,
Qu'on s'en aille plus pâle et qu'on y demeure un peu.

Sur les tableaux pendus au murs, dans la mémoire
Où sont les souvenirs en leurs cadres déteints,
Paysages de l'âme et paysages peints,
On croit sentir tomber comme une neige noire.

Douceur du Soir!  Douceur qui fait qu'on s'habitue
À la sourdine, aux sons de viole assoupis;
L'amant entend songer l'amante qui s'est tue
Et leurs yeux sont ensemble aux dessins du tapis.

Et langoureusement la clarté se retire.
Douceur!  Ne plus voir distincts!  N'être plus qu'un!
Silence!  deux senteurs en un même parfum:
Penser la même chose et ne pas se le dire.

Text Authorship:

  • by Georges Rodenbach (1855 - 1898), no title, written 1888?, appears in Le Règne du Silence, Poème, in 6. Du silence, no. 2, Paris, Éd. Bibliothèque Charpentier, first published 1891

See other settings of this text.

Researcher for this page: Geoffrey Wieting

8. Sur le vieux banc
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Regarde ! Il n’est qu’un astre aux cieux,
Et qu’un chemin devant la porte ;
Écoute ! Il n’est qu’un chant qui sorte
De ce verger silencieux.

Il n’est qu’un souffle sur la lande,
Qu’un feu de pâtre à l’horizon.
Et tout autour de la maison
Qu’un seul parfum qui se répande.

Dans le bleu clair de cette nuit
Il n’est qu’une cloche qui tinte,
Qu’une hirondelle, hors d’atteinte,
Qu’une voile sur l’eau, sans bruit.

Tourne les yeux, prête l’oreille
Tout auprès de nous à présent.
Dans l’herbe il n’est qu’un ver luisant,
Qu’un nid qui reste sur la treille.

Rentre en toi-même ! À notre mort,
Il n’est qu’un amour qui rayonne,
Qui caresse, embaume et résonne,
Qui nous guide quand tout s’endort.

Text Authorship:

  • by Léon Dierx (1838 - 1912), "Sur le vieux banc", appears in Les amants, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1879

Go to the general single-text view

Researcher for this page: Eric Bauer
Total word count: 1160
Gentle Reminder

This website began in 1995 as a personal project by Emily Ezust, who has been working on it full-time without a salary since 2008. Our research has never had any government or institutional funding, so if you found the information here useful, please consider making a donation. Your help is greatly appreciated!
–Emily Ezust, Founder

Donate

We use cookies for internal analytics and to earn much-needed advertising revenue. (Did you know you can help support us by turning off ad-blockers?) To learn more, see our Privacy Policy. To learn how to opt out of cookies, please visit this site.

I acknowledge the use of cookies

Contact
Copyright
Privacy

Copyright © 2025 The LiederNet Archive

Site redesign by Shawn Thuris