J'ai perdu ma force et ma vie, [Et]1 mes amis et ma gaieté ; J'ai perdu jusqu'à la fierté Qui faisait croire à mon génie. Quand j'ai connu la Vérité, J'ai cru que c'était une amie ; [Quand je l'ai comprise et sentie]2, J'en étais déjà dégoûté. Et pourtant elle est éternelle, Et ceux qui se sont passés d'elle Ici-bas ont tout ignoré. Dieu parle, il faut qu'on lui réponde. Le seul bien qui me reste au monde Est d'avoir quelquefois pleuré.
Mélodies
Song Cycle by Germain Desbonnet (1938 - 2007)
1. Tristesse  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Tristesse", written 1840, appears in Poésies nouvelles, first published 1841
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Garrett Medlock) , copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
First published in La Revue des deux mondes, December 1, 1841, and then in Poésies nouvelles, 1850.
1 omitted by Liszt.2 Liszt: "Quand je l'ai comprise, quand je l'ai sentie"
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
2. Parfum exotique  [sung text not yet checked]
Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne, Je respire l'odeur de ton sein chaleureux, Je vois se dérouler des rivages heureux Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone : Une île paresseuse où la nature donne Des arbres singuliers et des fruits savoureux ; Des hommes dont le corps est mince et vigoureux, Et des femmes dont l'œil par sa franchise étonne. Guidé par ton odeur vers de charmants climats, Je vois un port rempli de voiles et de mâts Encor tout fatigués par la vague marine, Pendant que le parfum des verts tamariniers, Qui circule dans l'air et m'enfle la narine, Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.
Text Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "Parfum exotique", appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 22, Paris, Poulet-Malassis et de Broise, first published 1857
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Haasz) , "Cizokrajná vůně"
- ENG English (Emily Wyatt) , "Exotic perfume", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Cyril Meir Scott) , "Exotic Perfume", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
- HUN Hungarian (Magyar) (Tamás Rédey) , "Varázsos illat", copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
- HUN Hungarian (Magyar) (Árpád Tóth) , "Exotikus illat"
Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in Spleen et Idéal, pages 54-55.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]
3. De profundis clamavi  [sung text not yet checked]
J'implore ta pitié, Toi, l'unique que j'aime, Du fond du gouffre obscur où mon cœur est tombé. C'est un univers morne à l'horizon plombé, Où nagent dans la nuit l'horreur et le blasphème ; Un soleil sans chaleur plane au-dessus six mois, Et les six autres mois la nuit couvre la terre ; C'est un pays plus nu que la terre polaire ; — Ni bêtes, ni ruisseaux, ni verdure, ni bois ! Or il n'est pas d'horreur au monde qui surpasse La froide cruauté de ce soleil de glace, Et cette immense nuit semblable au vieux Chaos ; Je jalouse le sort des plus vils animaux Qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide Tant l'écheveau du temps lentement se dévide !
Text Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 30, Paris, Le Messager de l'Assemblée, first published 1851
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "De profundis clamavi"
- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "De Profundis clamavi", copyright © 2010, (re)printed on this website with kind permission
- ROM Romanian (Română) (Alexandru I. Philippide) , "De profundis clamavi"
Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in Spleen et Idéal, pages 69-70. Also confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1861, in Spleen et Idéal, pages 70-71. Also confirmed with Charles Baudelaire, Œuvres complètes de Charles Baudelaire, vol. I : Les Fleurs du mal, Paris: Michel Lévy frères, 1868, in Spleen et Idéal, page 130. Punctuation follows 1857 edition. Note: this was number 28 in the 1857 edition of Les Fleurs du mal but number 30 or 31 in subsequent editions.
First published April 9, 1851 as "La Béatrix" in Le Messager de l'Assemblée. Also published June 1, 1855 as "Le Spleen" in Revue des Deux Mondes. The title "De profundis clamavi" is used in all editions of Les Fleurs du mal.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]
4. La mort des amants  [sung text not yet checked]
Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères, Des divans profonds comme des tombeaux, Et d'étranges fleurs sur des étagères, Écloses pour nous sous des cieux plus beaux. Usant à l'envi leurs chaleurs dernières, Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux, Qui réfléchiront leurs doubles lumières Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux. Un soir [plein]1 de rose et de bleu mystique, Nous échangerons un éclair unique, Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux ; Et [bientôt]2 un Ange, entr'ouvrant les portes, Viendra ranimer, fidèle et joyeux, Les miroirs ternis et les flammes mortes.
Text Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "La mort des amants", written 1851, appears in Les Fleurs du mal, in 6. La Mort, no. 121, Paris, Poulet-Malassis et de Broise, first published 1857
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , "The death of the lovers", copyright © 2001, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Cyril Meir Scott) , "The Death of the Lovers", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
- GER German (Deutsch) (Stefan George) , "Der Tod der Liebenden", appears in Die Blumen des Bösen, in Der Tod, Berlin: Bondi, first published 1901
- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "La morte degli amanti", copyright © 2010, (re)printed on this website with kind permission
- POL Polish (Polski) (Bronisława Ostrowska) , "Śmierć Kochanków", Kraków, first published 1911
- SPA Spanish (Español) (Victor Torres) , "La muerte de los amantes", copyright © 2011, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in La Mort, pages 243-244. Note: this was number 98 in the first edition of Les Fleurs du mal but number 121 or 146 in subsequent editions.
1 1861 and 1868 editions, Bachlund, Charpentier, Debussy, Desbonnet, van Deurzen: "fait"2 1861 and 1868 editions, Bachlund, Charpentier, Debussy, Desbonnet, van Deurzen: "plus tard"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]
5. La dernière feuille  [sung text not yet checked]
Dans la forêt chauve et rouillée Il ne reste plus au rameau Qu'une pauvre feuille oubliée, Rien qu'une feuille et qu'un oiseau, Il ne reste plus [dans]1 mon âme Qu'un seul amour pour y chanter; Mais le vent d'automne [qui]2 brame Ne permet pas de l'écouter. L'oiseau s'en va, la feuille tombe, L'amour s'éteint, car c'est l'hiver. Petit oiseau, viens sur ma tombe Chanter, quand l'arbre sera vert.
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "La dernière feuille", written 1837, appears in La Comédie de la Mort, first published 1838
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , "The last leaf", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
Text first published as "L'hiver" in the journal "Don Quichotte", April 30, 1837.
1 Chausson: "en"
2 Pedrell: "que"
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
6. Apprends ...
Apprends ... à vivre avec ta peine
. . . . . . . . . .
— The rest of this text is not
currently in the database but will be
added as soon as we obtain it. —
7. Prière
Seigneur, accorde-moi de vivre en charité
. . . . . . . . . .
— The rest of this text is not
currently in the database but will be
added as soon as we obtain it. —
8. Ce tableau
Subtitle: Rêve sur l'eau
J'aime entendre de la musique
. . . . . . . . . .
— The rest of this text is not
currently in the database but will be
added as soon as we obtain it. —
9. Il était une fois
Il était une fois, un enfant, une rose
. . . . . . . . . .
— The rest of this text is not
currently in the database but will be
added as soon as we obtain it. —
10. La rose
La nuit descend, la pièce est close
. . . . . . . . . .
— The rest of this text is not
currently in the database but will be
added as soon as we obtain it. —
11. Tristesse
Je ne veux plus d'ombres sur ton visage
. . . . . . . . . .
— The rest of this text is not
currently in the database but will be
added as soon as we obtain it. —
12. Le parfum des lilas
Au petit cimetière de Vence
. . . . . . . . . .
— The rest of this text is not
currently in the database but will be
added as soon as we obtain it. —
13. Les Yeux  [sung text not yet checked]
Bleus [ou]1 noirs, tous aimés, tous beaux, Des yeux sans nombre ont vu l'aurore ; Ils dorment au fond des tombeaux, Et le soleil se lève encore. Les nuits, plus douces que les jours, Ont enchanté des yeux sans nombre ; Les étoiles brillent toujours, Et les yeux se sont remplis d'ombre. Oh ! qu'ils aient perdu le regard, Non, non, cela n'est pas possible ! Ils se sont tournés quelque part Vers ce qu'on nomme l'invisible ; Et comme les astres penchants Nous quittent, mais au ciel demeurent, Les prunelles ont leurs couchants, Mais il n'est pas vrai qu'elles meurent. Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux, Ouverts à quelque immense aurore, De l'autre côté des tombeaux Les yeux qu'on ferme voient encore.
Text Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "Les Yeux", appears in Stances et Poèmes, in 1. Stances, in La Vie intérieure, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1866
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , "Eyes", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
1 Aubert: "et"; further changes may exist not shown above.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]