French (Français) translations of Vier Gesänge, opus 33
by Richard Georg Strauss (1864 - 1949)
Der Tag, der schwüle, verblaßt, und ... in dieser Kühle begehrt nun zu ruh'n, was sich ergeben dem Fest der Lust -- Nun schmiegt mit Beben sich Brust an Brust... Es hebt der Nachtwind die Schwingen weit: "Wer liebt, der wacht auch zu dieser Zeit . . ." Er küßt die Welle, und sie ergibt sich ihm zur Stelle, weil sie ihn liebt . . . O großes Feiern! O schönste Nacht! Nun wird sich entschleiern ... alle Pracht, die Tags verborgen in Zweifeln lag, in Angst und Sorgen -- Nun wird es Tag! Still stößt vom Strande ein schwankes Boot -- Verläßt die Lande der Mörder Tod? Er ward vergebens hierher bestellt: der Gott des Lebens beherrscht die Welt! . . . Welch stürmisch Flüstern den Weg entlang? Was fleht so lüstern? Was seufzt so bang? Ein Nie-Gehörtes hört nun dein Ohr -- Wie Gift betört es: was geht hier vor?! Der Sinn der Töne ist mir bekannt, Drum gieb, o Schöne, mir deine Hand: Der ich zu rühren dein Herz verstand, ich will dich führen ins Wunderland . . . Mit süßem Schaudern reißt du dich los. Was hilft dein Zaudern? Dir fiel dein Loos! Die Stimmen schweigen. Es liebt, wer wacht! Du wirst mein eigen noch diese Nacht!
Le jour, humide, pâlit et maintenant dans cette fraîcheur désire se reposer, Ce qui s'adonne à la fête du plaisir -- Maintenant avec des tremblements se serrent poitrine contre poitrine... La brise de la nuit lève son aile large : « Celui qui aime est aussi éveillé à cette heure... » Il baise la vague et elle se donne à lui sur place parce qu'elle l'aime... Ô grande fête ! Ô très belle nuit ! Maintenant va se révéler toute la splendeur, qui était cachée par le jour, dans le doute, dans l'anxiété et l'inquiétude... Maintenant le jour point ! Silencieusement de la côte vient un bateau qui oscille -- Est-ce qu'elle quitte le pays cette mort assassine ? En vain elle a été convoquée ici : Le dieu de la vie règne sur le monde !... Quel est ce chuchotement tempétueux le long du chemin ? Qui supplie si lugubrement ? Qui soupire si anxieusement ? Quelque chose de jamais entendu entend maintenant ton oreille -- Comme un poison elle séduit : qu'arrive-t-il ici ? L'esprit des sons m'est connu, Donc, magnifique, donne-moi la main : Moi qui sais comment émouvoir ton cœur, Je veux te mener dans le monde des merveilles... Avec de doux frissons tu te déchires toi-même. À quoi sert ton hésitation ? Ton sort en est jeté ! Les voix se taisent. Qui est éveillé aime ! Tu seras à moi cette nuit !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © by Guy Laffaille, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by John Henry Mackay (1864 - 1933), "Verführung"
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2014-08-12
Line count: 56
Word count: 219
Es ist der Tag, wo jedes Leid vergessen. Ihr Schwestern, horcht: der Heilige ist nah. Er meldet sich im Rauschen der Cypressen, Und unsre Pflicht steht winkend vor uns da. Wir lassen ihm den dunklen Sang erschallen, Daß seine schöne Sonne niedertaut, Wir ziehn um seine weißen Säulenhallen, Und jede ist geschmückt wie eine Braut. Seht, unten, wo die kühlen Bäche fließen, Dort wandeln heut' in Nacktheit Mann und Frau; Sie trinken selig Duft und Klang der Wiesen, Und alle blicken sie zum hohen Blau. Und alle jauchzen sie, und alle pflücken Die großen Freudenblüten dieser Welt. Wir aber wollen nach der Frucht uns bücken, Die golden zwischen Traum und Wachen fällt. Wir bringen sie in einer Silberschale Zum Tempel hin, dicht neben Speer und Schild. Wir knieen nieder: Dufte, Frucht, und strahle Dem Volk entgegen sein verklärtes Bild!
C'est le jour où tout chagrin est oublié. Mes sœurs, écoutez : le saint est tout près. Le bruissement des cyprès l'annonce, Et notre devoir se tient devant nous. Nous laissons résonner pour lui notre sombre chant, Pour que son beau soleil tombe jusqu'en bas, Nous autour des colonnes de son temple blanc Et chacune est vêtue comme une fiancée. Regardez, en bas, où le ruisseau frais coule, Là aujourd'hui l'homme et la femme vont nus ; Ils boivent bienheureux les parfums et les sons des prairies, Et tous regardent vers les hauteurs bleues. Et tous se réjouissent et tous cueillent Les grandes fleurs de joie du monde. Mais nous nous pencherons vers le fruit Qui tombe doré entre rêve et éveil. Nous l'apportons dans dans une coupe en argent Au temple, près de la lance et du bouclier, Nous nous agenouillons : répands ton parfum, ô fruit, et irradie Pour le peuple son image glorifiée !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2014 by Guy Laffaille, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Emanuel, Freiherr von Bodman (1874 - 1946)
Go to the general single-text view
This text was added to the website: 2014-07-09
Line count: 20
Word count: 153
Daß du mein Auge wecktest zu diesem goldenen Lichte, daß mich dein Aether umfließt, daß ich zu deinem Aether hinauf einen Menschenblick richte, der ihn edler genießt, daß du einen unsterblichen Geist, der dich, Göttliche denket, und in die schlagende Brust Gütige, mir des Schmerzes wohlthätige Warnung geschenket und die belohnende Lust, Daß du des Geistes Gedanken, des Herzens Gefühle zu tönen mir ein Saitenspiel gabst, Kränze des Ruhms und das buhlende Glück deinen stolzeren Söhnen, mir ein Saitenspiel gabst, Daß dem trunkenen Sinn von hoher Begeistrung beflügelt, schöner das Leben sich mahlt, schöner in der Dichtung Crystall die Wahrheit sich spiegelt, heller die Dämmernde strahlt, Große Göttin, dafür soll, bis die Parzen mich fodern, dieses Herzens Gefühl zarter Kindlichkeit voll in dankbarem Strale dir lodern, Soll aus dem goldenen Spiel Unerschöpflich dein Preiß, erhabne Bildnerinn, fließen Soll dieser denkende Geist an dein mütterlich Herz in reiner Umarmung sich schließen, bis der Tod sie zerreißt.
Text Authorship:
- sometimes misattributed to Friedrich von Schiller (1759 - 1805)
- by Friedrich Gustav Schilling (1766 - 1839), "Im October 1788", written 1788, first published 1790
Go to the general single-text view
Tu as attiré mon regard jusqu'à ta lumière dorée, Ton éther m'entoure, Jusqu'à ton éther J'élève un regard humain, Qui se réjouit en lui ; Tu m'as donné une âme immortelle, qui pense à toi, déesse, et dans mon cœur battant, Bienveillante, verse en moi le précieux souvenir de la douleur Et la joie qui récompense. Pour donner des pensées à l'esprit et des sentiments au cœur Tu m'as donné une lyre ; Des couronnes de renommée et de la chance dans l'amour tu as donné à tes fils plus fiers, À moi tu as donné une lyre ; À mes sens enivrés, portés par une inspiration élevée, Plus belle la vie est peinte, Plus belle à travers le cristal de la poésie la vérité se reflète, Plus clair brille le crépuscule, Grande déesse, donc jusqu'à ce que les Parques me demandent Le sentiment de ce cœur sera Rempli de tendresse enfantine, qu'en des traits reconnaissants De la lyre dorée et Inépuisable coule ta louange, sublime créatrice, Que cet esprit créatif Contre ton cœur maternel se serre en une étreinte pure, Jusqu'à ce que la mort nous sépare !
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2013 by Guy Laffaille, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) misattributed to Friedrich von Schiller (1759 - 1805) and by Friedrich Gustav Schilling (1766 - 1839), "Im October 1788", written 1788, first published 1790
Go to the general single-text view
Translation of title "Hymnus" = "Hymne"This text was added to the website: 2013-06-21
Line count: 24
Word count: 185
Subtitle: An Lila
Morgennebel, Lila, Hüllen deinen Turm ein. Soll ich ihn zum Letztenmal nicht sehn! Doch mir schweben Tausend Bilder Seliger Erinn'rung Heilig warm ums Herz. Wie er da stand, Zeuge meiner Wonne, Als zum erstenmal Du dem Freundling Ängstlich liebevoll Begegnetest, Und mit einemmal Ewge Flammen In die Seel' ihm warfst. Zische, Nord, Tausend-schlangen-züngig Mir ums Haupt! Beugen sollst du's nicht! Beugen magst du Kind'scher Zweige Haupt, Von der Sonne Muttergegenwart geschieden. Allgegenwärt'ge Liebe! Durchglühest mich, Bötest dem Wetter die Stirn, Gefahren die Brust, Hast mir gegossen Ins früh welkende Herz Doppeltes Leben, Freude, zu leben, Und Mut!
Text Authorship:
- by Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832), "Pilgers Morgenlied"
See other settings of this text.
Un brouillard matinal, Lila, Enveloppe ta tour, Faut-il donc que je ne la voie pas Une dernière fois ! Mais mille images Planent en moi, Souvenir bienheureux Chaud et sacré dans mon cœur. Comme celle où elle était là, Témoin de mon bonheur, Quand pour la première fois Craintive et aimante Tu rencontras, L'étranger, Et d'un coup Lui allumas au cœur Une flamme éternelle. Siffle, aquilon, De tes mille langues de serpent, Autour de ma tête ! Tu ne dois pas l'infléchir ! Tu peux infléchir La tête des jeunes rameaux Éloignés du soleil. De sa présence maternelle. Amour omniprésent ! Ta brûlure pénètre en moi ; Tu affrontes le temps, Le cœur en péril, Tu as versé Dans mon cœur précocement flétri Une double vie : Joie de vivre, Et courage.
Text Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2011 by Pierre Mathé, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832), "Pilgers Morgenlied"
Go to the general single-text view
Subtitle: "À Lila"
This text was added to the website: 2011-07-07
Line count: 34
Word count: 126