Tu crois peut-être que je t'aime, Ô mon trésor! Pour les cheveux, noir diadème, Ou bien encore Pour tes long cils, les lèvres roses, Pour ton beau front; Ne le crois pas, Car ce sont choses qui passeront! Ne le crois pas: Ce serait croire que mon amour Pourrait s'éteindre avec la gloire. N'avoir qu'un jour! Ne le crois pas: Ce qu'en toi j'aime, Sache le bien. Le temps jaloux Ni la mort même N'y peuvent rien! Rien! C'est quand sur toi Le front se penche; Pour te bien voir; C'est ton âme, Qu'on voit si blanche, Dans ton oeil noir.
Cinq mélodies , opus 17
by Jenő Hubay (1858 - 1937)
1. Je ne crois pas !  [sung text checked 1 time]
Authorship:
- by Lucien Paté (1845 - 1939), "Son âme", appears in Poésies, Paris, Éd. G. Charpentier, first published 1878
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Researcher for this page: Peter Brixius2. Ressemblance  [sung text not yet checked]
Vous désirez savoir de moi D'où me vient pour vous ma tendresse. Je vous aime, voici pourquoi: Vous ressemblez à ma jeunesse. Vos yeux noirs sont mouillés souvent Par l'espérance et la tristesse Et vouz allez toujours rêvant: Vous ressemblez à ma jeunesse. Votre tête est de marbre pur Faite pour le ciel de la Grèce Où la blancheur luit dans l'azur: Vous ressemblez à ma jeunesse. Je vous tends chaque jour la main Vous offrant l'amour qui m'oppresse; Mais vous passez votre chemin, Vous ressemblez à ma jeunesse.
Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "Ressemblance", written 1865, appears in Stances et Poèmes, in 1. Stances, in 2. Jeunes Filles, no. 8, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1866
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Researcher for this page: Barbara Miller3. Ici‑bas  [sung text not yet checked]
Ici-bas tous les lilas meurent, Tous les chants des oiseaux sont courts, Je rêve aux étés qui demeurent Toujours... Ici-bas les lèvres effleurent Sans rien laisser de leur velours, Je rêve aux baisers qui demeurent Toujours... Ici-bas, tous les hommes pleurent Leurs amitiés ou leurs amours; Je rêve aux couples qui demeurent Toujours...
Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "Ici-bas tous les lilas meurent", appears in Stances et Poèmes, in 1. Stances, in La Vie intérieure, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1866
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Zde"
- ENG English [singable] (Samuel Byrne) , "In this world"
- GER German (Deutsch) (Martin Stock) , "Hier auf Erden", copyright © 2001, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Ramona Gabriela Peter) , "Quaggiù", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
Note: quoted in Jules Lemaître's "Vers pour être chantés".
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
4. Au bord de l'eau  [sung text not yet checked]
S'asseoir tous deux au bord [d'un]1 flot qui passe, Le voir passer ; Tous deux, s'il glisse un nuage en l'espace, Le voir glisser ; À l'horizon, s'il fume un toit de chaume, Le voir fumer ; Aux alentours si quelque fleur embaume, S'en embaumer ; [Si quelque fruit, où les abeilles goûtent, Tente, y goûter ; Si quelque oiseau, dans les bois qui l'écoutent, Chante, écouter...]2 Entendre au pied du saule où l'eau murmure L'eau murmurer ; Ne pas sentir, tant que ce rêve dure, Le temps durer ; Mais n'apportant de passion profonde Qu'à s'adorer, Sans [nul]3 souci des querelles du monde, Les ignorer ; Et seuls, [heureux]4 devant tout ce qui [lasse]5, Sans se lasser, Sentir l'amour, devant tout ce qui passe, Ne point passer !
Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "Au bord de l'eau", written c1872, appears in Les vaines tendresses, no. 4, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1878
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , "At the water's edge", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Nele Gramß) , "Am Ufer", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Enrico Magnani) , copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Mercedes Vivas) , "Al borde del agua", copyright © 2011, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (José Miguel Llata) , "Al borde del agua", copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Elisa Rapado) , "Al borde del agua", copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
1 Fauré: "du"
2 omitted by Fauré and Viardot.
3 Viardot: "un"
4 Fauré, Sachs: "tous deux"
5 Viardot, Sachs: "passe"
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
5. Si j'étais Dieu  [sung text checked 1 time]
Si j'étais Dieu, la mort serait sans proie, Les hommes seraient bons, j'abolirais l'adieu, Et nous ne verserions que des larmes de joie, Si j'étais Dieu. Si j'étais Dieu, de beaux fruits sans écorces Mûriraient; le travail ne serait plus qu'un jeu, Car nous n'agirions plus que pour sentir nos forces, Si j'étais Dieu. Si j'étais Dieu, pour toi, celle que j'aime, Je déploirais un ciel toujours frais, toujours bleu; Mais je te laisserais, ô mon ange, la même, Si j'étais Dieu.
Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "Si j'étais Dieu", appears in Stances et Poèmes, in 1. Stances, in Femmes, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1866
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Kdybych byl bohem"
- ENG English (Peter Low) , "If I were God", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission