C'est un matin de mars qu'elle m'est revenue, Éveillant le jardin d'un bruit de falbalas, L'enfant toujours cruelle et toujours ingénue Que je n'ai point aimée et qui ne m'aimait pas. Le givre s'égouttait aux branches, mais plus bas La neige ourlait encor les buis de l'avenue ; Et le frisson d'hiver, sous leur écorce nue, Emprisonnait le rire embaumé des lilas. Un clair rayon brille soudain : « C'est moi ! » dit-elle. Dans l'air moins froid passa comme un cri d'hirondelle, Je la vis me sourire et crus avoir seize ans ; Et depuis, quelquefois, je me surprends à dire, Songeant à ce rayon, songeant à ce sourire : C'était presque l'Amour et presque le printemps.
Toute la Gamme, quinze compositions illustrées et Lettres autographes
by Marcel Legay (1851 - 1915)
1. Sonnet de Mars  [sung text not yet checked]
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- by Paul Arène (1843 - 1896), "Sonnet de Mars", appears in Poésies de Paul Arène, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1900
 
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Confirmed with Poésies de Paul Arène, Paris: Alphonse Lemerre, 1900, Page 3.
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2. Ballade de la joyeuse chanson du cor  [sung text not yet checked]
Ainsi qu'un orage tonnant A la voix des magiciens, Le cor éveille, en résonnant Sur les coteaux aériens, Le chœur des vents musiciens. Sonnez, piqueurs galonnés d'or ! Parmi les aboiements des chiens Qu'il est joyeux le son du cor ! Dans le clair matin rayonnant, Plus d'ennuis et plus de liens Au bois sauvage et frissonnant Qui n'a que des loups pour gardiens! Éclatez, cris olympiens, Encor ! Encor ! Encor ! Encor ! O chasseurs, francs bohémiens, Qu'il est joyeux le chant du cor ! Le soleil embrase, en tournant, Les gorges de ces monts anciens, Et l'on croit y voir maintenant Briller cent rubis indiens. O sanglier géant, tu viens Tomber dans ce riche décor: Hurrah ! bons chiens patriciens ! Qu'il est joyeux le chant du cor ! Envoi. Prince, les beaux tragédiens Que ces chiens au rapide essor, Et dans les vents éoliens Qu'il est joyeux le chant du cor !
Text Authorship:
- by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891), "Ballade de la joyeuse chanson du cor", written 1869, appears in Trente-six ballades joyeuses, no. 34, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1873
 
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Un Mot de ma Fille
Enfant montée aux cieux, dis-moi ce que l'on voit
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4. Je vais chez la meunière  [sung text not yet checked]
Sur le dos à Martin, Je vais chez la meunière, En suivant le chemin Qui longe la rivière. De l'échine à Martin J'ai brossé la poussière. Brillant comme un satin, Je vais chez la meunière. Brillant comme un satin, Je vais chez la meunière : Sans lui porter de grain, Que diable y vais-je faire ? Le sorcier le plus fin Ne s'en douterait guère. Pour jaser du moulin, Je vais chez la meunière. Pour jaser du moulin, Je vais chez la meunière. J'ai mis mon sarrau fin, Mon bonnet en arrière ; Je rumine en chemin A me tirer d'affaire. Plus penaud que Martin, Je vais chez la meunière. Plus penaud que Martin, Je vais chez la meunière, Ayant plus de chagrin Que d'eau dans la rivière. Que ne suis-je en chemin Tombé dans une ornière ! Sur le dos à Martin, Je vais chez la meunière. Sur le dos à Martin Je vais chez la meunière, Mon cœur, qui fait grand train, Est lourd comme une pierre. Va moins vite, Martin : Tu fais trop de poussière. Pour demander sa main, Je vais chez la meunière. Pour demander sa main, Je vais chez la meunière ; Mais voici le moulin Dans ses rubans de lierre, Etj'ai trop de chagrin Pour me tirer d'affaire... Le courage à demain, A demain la meunière.
Text Authorship:
- by Jean-Baptiste Clément (1836 - 1903), "Je vais chez la meunière"
 
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Confirmed with Jean-Baptiste Clément, Chansons, Paris: C. Marpon et E. Flammarion, 1884, Pages 294-296.
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5. Guitare solo  [sung text not yet checked]
L'Argentier m'a tenté : — « Je t'offre Mes trésors, ami, si tu veux ! Puise à pleines mains dans mon coffre. » — Garde ton or ; j'ai ses cheveux. Le Torero m'a tenté : — « Page, Je prétends de pourpre arroser Pour toi seul le champ de carnage ! » — Garde ton sang, j'ai son baiser. L'Inquisiteur m'a tenté : — « Maître, Ces bûchers flambant sous les cieux, A tes ordres, je veux les mettre ! » — Garde ta flamme ; j'ai ses yeux. L'Empereur m'a tenté : — « Beau sire, Si tu veux mon globe d'or fin, Je te le donne avec l'Empire. » — Garde ton globe ; j'ai son sein. Dieu m'a tenté : — « Pécheur rebelle, Je jugerai ton âme un jour. Veux-tu le Paradis pour elle ? » — Garde ton ciel ; j'ai son amour.
Text Authorship:
- by François Coppée (1842 - 1908), "Pour Guitare solo", appears in Contes en vers et poésies diverses, no. 30, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1881
 
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Grant Hicks) , copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission
 
Confirmed with François Coppée, Œuvres complètes, Paris: L. Hébert, 1888, Pages 156-157.
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6. Trois Jours de Vendange  [sung text not yet checked]
Je l'ai rencontrée un jour de vendange,
La jupe troussée et le pied mignon ;
Point de guimpe jaune et point de chignon :
L'air d'une bacchante et les yeux d'un ange.
Suspendue au bras d'un doux compagnon,
Je l'ai rencontrée aux champs d'Avignon,
  Un jour de vendange.
         *
        * *
Je l'ai rencontrée un jour de vendange :
La plaine était morne et le ciel brûlant ;
Elle marchait seule et d'un pas tremblant ;
Son regard brillait d'une flamme étrange.
Je frissonne encore en me rappelant
Comme je te vis, cher fantôme blanc,
  Un jour de vendange !
         *
        * *
Je l'ai rencontrée un jour de vendange,
Et j'en rêve encore presque tous les jours.
.       . .       .       . . . . . . .
Le cercueil était couvert en velours,
Le drap noir portait une double frange.
Les soeurs d'Avignon pleuraient tout autour...
La vigne avait trop de raisin ; l'Amour 
  [A]1 fait la vendange.
Text Authorship:
- by Alphonse Daudet (1840 - 1897), "Trois Jours de Vendange", written 1858, appears in Les amoureuses, poèmes et fantaisies, no. 5
 
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Laura Prichard) , "Three Days during Crush", copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
 
Confirmed with Alphonse Daudet, Les Amoureuses, Nouvelle Édition, Paris, 1863, pages 21-23.
1 Hahn: "Avait"Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Ted Perry
7. Amours d'antan  [sung text not yet checked]
Je pense encore à cet été, A vous, madame et chère blonde ; Vous aviez une rose-thé Sur un chapeau garni de blonde. Un signe de vos yeux aimants, Et voilà ma main dans la tienne, Moi, le rôdeur des prés normands, Vous, l'élégante Parisienne ! A vos pieds comme ils étaient doux Les tapis frais dans les bois sombres ; Nous marchions bras dessus, dessous, Devant nous s'embrassaient deux ombres ! Quand on laisse faire l'amour, N'est-ce pas votre avis, madame, Qu'il ne lui faut pas plus d'un jour Pour égrener toute sa gamme ? Tout fut adorable, vraiment : Sous les rameaux quel babillage ! Et comme l'eau tomba gaîment Sur le plafond vert du feuillage ! Ta robe s'arrondit soudain Sur ta tête à la mienne unie, Et sans songer à Bernardin Nous faisions Paul et Virginie. Que pouvions-nous bien faire encor ? Te souviens-tu, près de la berge, Et des glaïeuls aux casques d'or, Et des joubarbes sur l'auberge ? O nuit d'été passée à deux ! La forêt parfumait la chambre ; Sur ton épaule tes cheveux Coulaient à flots de miel et d'ambre, Et sous ton collier d'or bruni J'écoutais les charmantes choses Que soupiraient dans leur doux nid Tes deux colombes aux becs roses ! — Mais colombes et nuits d'été Hélas ! passent vite, ma blonde, Vite comme les roses-thé Et les chapeaux garnis de blonde !
Text Authorship:
- by Charles Frémine (1841 - 1906), "Souvenir"
 
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Confirmed with Charles Frémine, Vieux airs et jeunes chansons, Paris: Alphonse Lemerre, 1884, Pages 29-31.
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8. Odelette au Sommeil
Printemps, paré de fleurs flétries
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9. Le Coquelicot
Le Coquelicot qui se penche
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10. Libations
Où va l'homme ? Je ne sais
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Text Authorship:
- by Paul Marrot (1851 - 1909), "Libations", appears in Le Paradis moderne, poésies, in 1. Nos Dieux, no. 9, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1883
 
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11. Le Cochon
Car tout est bon en toi, chair, graisse, muscle, tripe !
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Text Authorship:
- by Charles Monselet (1825 - 1888), "Le Cochon", appears in Sonnets gastronomiques, no. 6
 
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12. Echos du Bord
Puisque le fifre est malade
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13. Si tu le voulais
Si tu le voulais, dans les herbes hautes
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Text Authorship:
- by Alfred Léon Gérault (1860 - 1911), as Gérault-Richard
 
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14. La Petite qui tousse  [sung text not yet checked]
Les aiguilles des vents froids
Prennent les nez et les doigts
        Pour pelote.
Quel est, sur le trottoir blanc,
Cet être noir et tremblant
        Qui sanglote ?
La pauvre enfant ! Regardez.
La toux, par coups saccadés,
        La secoue,
Et la bise qui la mord
Met les roses de la mort
        Sur sa joue.
Les violettes sont moins
Violettes que les coins
        De sa lèvre,
Que le dessous de ses yeux
Meurtri par les baisers bleus
        De la fièvre.
Tousse ! tousse ! Encor ! Tantôt
On croit ouïr le marteau
        D'une forge ;
Tantôt le râle plus clair
Comme un clairon sonne un air
        Dans sa gorge.
Tousse ! tousse ! tousse ! Encor !
Oh ! le rauque et dur accord
        Qui ricane.
Ce clairon large et profond
Sonne pour ceux qui s'en vont
        La diane.
Tousse ! C'est le cri perçant
Du noyé lourd qui descend
        Sous l'écume.
Tousse ! C'est lointain, lointain,
Ainsi qu'un glas qui s'éteint
        Dans la brume.
Tousse ! tousse ! un dernier coup !
Elle laisse sur son cou
        Choir sa tête,
Tel sous la bise un flambeau ;
Et pour la paix du tombeau
        Elle est prête.
Elle épousera ce soir,
Sans bouquet, sans encensoir,
        Sans musiques,
Plus tôt qu'on n'aurait pensé,
L'Hiver, ce vieux fiancé
        Des phthisiques.
Text Authorship:
- by Jean Richepin (1849 - 1926), "La Petite qui tousse", appears in La chanson des gueux, in 2. Gueux de Paris, in 4. Hiver, no. 4
 
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- ENG English (Grant Hicks) , "The Girl Who Coughs", copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission
 
Confirmed with Jean Richepin, La Chanson des gueux, Paris: Librairie Illustrée, 1876, Pages 121-123.
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15. La Chanson des blés  [sung text not yet checked]
Écoutez la chanson des blés : La faim par nous est assouvie. Nous sommes les flots de la vie A travers le monde roulés. Écoutez la chanson des blés : La beauté fleurit notre sève. Nous sommes les blonds cheveux d'Eve A travers l'azur envolés. Écoutez la chanson des blés : Un bruit court à nos cimes frèles. Nous sommes les oiseaux sans ailes Dont les chants vous ont consolés, Écoutez la chanson des blés : En nous court le sang de la terre, Et le pavot, fleur solitaire, Rougit souvent nos flancs brûlés. Écoutez la chanson des blés : De la terre ouvrant la poitrine, Pareille au lait blanc, la farine S'exprime de nos grains foulés. Écoutez la chanson des blés : Nous sommes le brin d'herbe auguste Par qui l'homme, toujours robuste, Rêve encore aux cieux exilés. Écoutez la chanson des blés !
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), "La chanson des blés", appears in Poésies 1861-1874, in 1. Les amours, in 2. Vers pour être chantés, Paris, Éd. G. Charpentier, first published 1875
 
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- ENG English (Grant Hicks) , copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission
 
Confirmed with Armand Silvestre, Premières Poésies, Paris: G. Charpentier et Cie , 1887, Pages 84-85.
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