Quand viendra la saison nouvelle, Quand auront disparu les froids, Tous les deux, nous irons, ma belle, Pour cueillir le muguet au bois; Sous nos pieds égrénant les perles Que l'on voit, au matin trembler, Nous irons écouter les merles Siffler. Le printemps est venu, ma belle; C'est le mois des amants béni; Et l'oiseau, satinant son aile, Dit [des]1 vers au rebord du nid. [Oh !]2 viens donc sur [le]3 banc de mousse Pour parler de nos beaux amours, Et dis-moi de ta voix si douce: «Toujours !» Loin, bien loin égarant nos courses, Faisons fuir le lapin caché, Et le daim au miroir des sources Admirant son grand bois penché ; Puis chez nous tout [joyeux]4, tout aises, En paniers, enlaçant nos doigts, Revenons rapportant des fraises Des bois.
Dix mélodies
Song Cycle by Paul Vidal (1863 - 1931)
1. Villanelle  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Villanelle rythmique", appears in La Comédie de la Mort, first published 1838
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Samuel Byrne) , "Villanelle"
- ENG English [singable] (Shula Keller) , "Villanelle", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Emily Ezust) , copyright © 2015
- FRI Frisian (Geart van der Meer) , "Villanelle", copyright © 2013, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Nele Gramß) , "Villanelle", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2018, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "Contadinella", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Théophile Gauthier, La comédie de la mort, Desessart editeur, Paris, 1838, page 361.
1 Berlioz: "ses"2 Viardot: "Ah ! "
3 Berlioz, Lavigne, Viardot: "ce"
4 Berlioz, Lavigne: "heureux"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Pierre Mathé [Guest Editor]
2. Cantique  [sung text checked 1 time]
Qu'ils sont aimés, grand Dieu, tes tabernacles, Qu'ils sont aimés et chéris de mon cœur ! Là, tu te plais à rendre tes oracles, La foi triomphe et l'amour est vainqueur. Qu'il est heureux celui qui te contemple, Et qui soupire au pied de tes autels! Un seul moment qu'on passe dans ton temple Vaut mieux qu'un siècle au palais des mortels. Je nage au sein des plus pures délices, Le ciel entier, le ciel est dans mon cœur. Dieu de bonté, de faibles sacrifices Méritaientils cet excès de bonheur ? Autour de moi les Anges en silence D'un Dieu caché contemplent la splendeur, Anéanti en sa sainte présence, O chérubins, enviez mon bonheur. Et je pourrais à ce monde qui passe Donner un coeur par Dieu mème habité ? Non, non, mon Dieu, je peux tout par ta grâce, Dieu, sauve moi de ma fragilité ! En souverain, règne, commande, immole ; Règne surtout par les lois de l'amour ! Adieu, plaisirs, adieu, monde frivole A Jésus seul, j'appartiens sans retour.
Text Authorship:
- by François Fénelon (1651 - 1715)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. La rose que tu m'as Donnée  [sung text checked 1 time]
La rose que tu m'as donnée, Est-ce ton coeur délicieux ? D'un parfum subtil et joyeux Elle embaume la matinée. J'ai, sur sa robe satinée, Mis des baisers lents et pieux ; La rose que tu m'as donnée, Est-ce ton coeur délicieux ? Quand les heures l'auront fanée, Doit elle refleurir aux cieux ? Et présage-t-elle à mes yeux Un indissoluble hyménée, La rose que tu m'as donnée ?
Text Authorship:
- by Maurice Bouchor (1855 - 1929)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. S'il est un charmant gazon  [sung text checked 1 time]
S'il est un charmant gazon Que le ciel arrose, Où [brille]1 en toute saison Quelque fleur éclose, Où l'on cueille à [pleine main]2 Lys, chèvrefeuille et jasmin, J'en veux faire le chemin Où ton pied se pose ! S'il est un sein bien aimant Dont l'honneur dispose ! Dont le ferme dévoûement N'ait rien de morose, Si toujours ce noble sein Bat pour un digne dessein, J'en veux faire le coussin Où ton front se pose ! S'il est un rêve d'amour, Parfumé de rose, Où l'on [trouve chaque jour]3 Quelque douce chose, Un rêve que Dieu bénit, Où l'âme à l'âme s'unit, Oh ! j'en veux faire le nid Où ton cœur se pose !
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), title 1: "S'il est un charmant gazon", title 2: "Nouvelle chanson sur un vieil air", appears in Les Chants du Crépuscule, no. 22, first published 1834
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- CHI Chinese (中文) (Yen-Chiang Che) , "如果有一個迷人的草地", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , "If there be a lovely grassy plot", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Charles Fonteyn Manney) , "If I knew a meadow fair", first published 1911
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Enrico Magnani) , "Sogno d'amore", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Poésies de Victor Hugo: Odes & Ballades, Les Orientales, Les Feuilles d'Automne, Les Chants du Crépuscule, Les Voix Intérieures, Les Rayons & Les Ombres, Paris, Hetzel, 1880, p. 67.
1 Fauré: "naisse"2 d'Erlanger: "pleines mains"
3 d'Erlanger: "trouve à chaque pas"
Researcher for this page: Ted Perry
5. Anniversaire  [sung text checked 1 time]
Comme l'an dernier, si tu veux, Puisque le printemps nous accueille, Dans les bois, nous irons tous deux Ecouter le soleil jaser avec la feuille! Sous les grands arbres assoupis, Nous souriant quand le vent pleure, Nous aurons la chanson des nids Pour bercer nos amours et nos rêves d'une heure! Les lis d'argent vont s'entr'ouvrir, Et, dans mon âme, où tu reposes, Fleurit la fleur du souvenir, Doux parfum du passé que ramènent les roses!
Text Authorship:
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]6. Puisque vous m'aimez  [sung text checked 1 time]
Puisque vous m'aimez, puisque vous m'aimez, Puisque vous m'aimez, il faut me le dire! Pourquoi, mon amour, ce vague sourire, Ce vague sourire et ces yeux fermés? Comme resplendit dans la nuit profonde Une folle étoile au-dessus des bois, Douloureuse, tendre et gaie à la fois, Scintille au lointain votre beauté blonde. Vous semblez venir du ciel azuré, Et vos pas légers effleurent la terre, O mon doux amour, pour quoi ce mystère, Ne savez-vous pas combien j'ai pleuré? Vous semblez venir du pays des roses, Et votre main blanche effeuille des fleurs, Ange du matin, regardez mes pleurs, Enveloppez-moi de vos ailes roses.
Text Authorship:
- by Gabriel Vicaire (1849 - 1900)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]7. Temps perdu  [sung text checked 1 time]
Heures aux regrets destinées, Mes semaines et mes années Viennent de passer comme un jour! Lorsque tu m'as écrit: Je t'aime! Je me suis penché sur moi-mème, Mon coeur était vide d'amour. Lis dolent qu'offense le givre, L'amour en fleurs ne peut survivre Au froid rigoureux qui le mord; Soleil trop tardif à reluire, Lorsque rayonna ton sourire, Mon amour était dejà mort. Singulier destin que le nôtre! Toujours étrangers l'un à l'autre, Chacun peut dire: Je l'aimais! Je regrette d'anciennes heures Tandis que maintenant tu pleures Celles qui ne viendront jamais.
Text Authorship:
- by Pierre-Barthélemy Gheusi (1865 - 1943)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]8. Étoiles filantes  [sung text checked 1 time]
Par les soirs calmes où s'endort L'été serein du thermidor, Rayant le ciel de leur vol d'or, Toujours plus vite; Et déchevelant leurs cheveux, Diamants empennés de feux, Les étoiles mettent nos voeux A leur poursuite. Lumineux lampyres des airs, Plus fulgurants que les éclairs, Damasquinant les cieux déserts D'orfèvrerie, Les petits astres ont entre eux Des rumeurs d'archanges heureux; Ce sont des âmes d'amoureux Que l'on marie.
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- by Pierre-Barthélemy Gheusi (1865 - 1943)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]9. Dans les grands blés  [sung text checked 1 time]
Dans les grands blés, si vous voulez, Nous irons demain dès l'aurore; Nous verrons ce qu'il reste encore De rosée aux épis perlés, Quand le soleil naissant les dore. Nous irons demain dès l'aurore Si vous voulez, dans les grands blés. A ces grands blés vous ressemblez, Ayant comme eux blonde couronne, Taille souple qui s'abandonne: A mes paroles vous tremblez Ainsi qu'au vent l'épi frissonne; Portant comme eux blonde couronne, Vous ressemblez a ces grands blés. Quand les grands blés seront brûlés Par des flots ardents de lumière, Vers la demeure coutumière Nous reviendrons las et troublés, Jetant un regard en arrière; Grisés d'amour et de lumière, Aussi brûlés que les grands blés. Pour les grands blés enjavelés La grange au toit de chaume est prête: Ils n'offriront plus de retraite Aux amoureux dissimulés Parmi leur épaisseur discrète. La grange au toit de chaume est prête; Enjavelés sont les grands blés. Dans les grands blés renouvelés, L'an prochain irons-nous encore Tous les deux voir lever l'aurore? Matin, rosée, épis perlés, Baisers de celle que j'adore, Vous sembleriez plus frais encore, Renouvelés dans les grands blés.
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]10. La fille aux étoiles  [sung text checked 1 time]
Il était, une fois, une petite fille Dont les parents étaient des malheureux. La mort vint un matin visiter la famille Et les emporta tous les deux. L'enfant n'eut plus personne au monde; De son triste logis, bientôt, on la chassa, Nul ne prit en pitié sa misère profonde; Seule, une pauvre vielle, alors qu'elle passa Devant sa porte, prit une miche de pain, Et la lui plaça dans la main. S'éloignant de l'asile où Dieu l'avait fait naître, Jeanne marcha tout droit devant elle; Les yeux fixés sur l'horizon où finissent les cieux! Elle pensait: mon père et ma mère, peut-être sont là, veillant sur moi! Je veux aller vers eux! Sous sa mince robe trouée, Unique vêtement qui cachât sa maigreur, Jeanne sentait le froid lui labourer le coeur; Elle allait toujours, enfiévrée. Soudain, tout en suivant la route Qui la menait à l'inconnu, Elle vit un vieillard sur la terre étendu, Et se mourant de faim sans doute. S'arrêtant en chemin, Jeanne tendit Au vieux son seul morceau de pain. Un souffle ardent balaya sa figure; Il lui sembla, comme un murmure, Entendre chuchotter des voix Qui passaient au-dessus des bois... La nuit était venue; Au-dessus d'un grand arbre, Jeanne vit une enfant comme elle; Ainsi qu'un marbre, elle semblait glacée, Et sanglotait tout bas: comme j'ai froid! Mon Dieu... ne m'entendrez-vous pas? Sans même hésiter un moment, Jeanne laissa tomber l'unique vêtement Qui la couvrait et, doucement, L'étendit tout du long sur ce corps frissonnant! Aussitôt, toutes les étoiles Lentement, tombèrent des cieux! Et firent à l'enfant sans voiles Une robe aux plis radieux. Puis elle entendit, dans la nue, Des voix qui lui desaient: Enfant, parmi nous sois la bienvenue, Viens, Jésus t'attend! Et Jeanne, en un char d'étincelles, Monta vers les cieux avec elles.
Text Authorship:
- by William Busnach (1832 - 1907)
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