Si quelque clémente déesse . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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Dix mélodies
by François Luc Joseph Thomé (1850 - 1909), as Francis Thomé
1. Madrigal
2. Bonjour Suzon  [sung text not yet checked]
Bonjour Suzon, ma fleur des bois ! Es-tu toujours la plus jolie ? Je reviens, tel que tu me vois, D'un [grand]1 voyage en Italie, Du paradis j'ai fait le tour ; J'ai fait des vers, [j'ai fait]2 l'amour. Mais que t'importe ? Je passe devant ta maison ; Ouvre ta porte. Bonjour, Suzon ! Je t'ai vue au temps des lilas. Ton cœur joyeux venait d'éclore. Et tu disais : "je ne veux pas, Je ne veux pas qu'on m'aime encore." Qu'as-tu fait depuis mon départ ? Qui part trop tôt revient trop tard. Mais que m'importe ? Je passe devant ta maison ; Ouvre ta porte. Bonjour, Suzon !
Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Chanson: Bonjour Suzon", written 1844, appears in Poésies posthumes, first published 1860
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- ENG English (Michael P Rosewall) , copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
1 Garnier: "long" 2 Pessard: "chanté"
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3. Ritournelle  [sung text not yet checked]
Dans la plaine blonde et sous les allées, Pour mieux faire accueil au doux messidor, Nous irons chasser les choses ailées, Moi, la strophe, et toi, le papillon d'or. Et nous choisirons les routes [tentantes]1, Sous les saules gris et près des roseaux, Pour mieux écouter les choses [chantantes]2 ; Moi, le rythme, et toi, le chœur des oiseaux. Suivant tous les deux les rives charmées, Que le fleuve bat de ses flots [parleurs]3, Nous vous trouverons, choses parfumées, Moi, glanant des vers, toi cueillant des fleurs. Et l'amour, [servant]4 notre fantaisie, Fera, ce jour-là l'été plus charmant, Je serai poète, et toi poésie ; Tu seras plus belle, et moi plus aimant.
Authorship:
- by François Coppée (1842 - 1908), "Ritournelle", written 1864-69, appears in Poèmes divers, no. 4, Paris, Éd. Alphonse Lemerre
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- ENG English [singable] (Anonymous/Unidentified Artist) , "Ritournelle"
- ENG English (Michael Berridge) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
1 Severac: "charmantes"; Widor: "tournantes"
2 Pierné: "charmantes"
3 Severac: "jaseurs"
4 Severac: "suivant"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Stuart Price , Amy Pfrimmer
4. Sonnet d'Arvers  [sung text not yet checked]
[Mon âme]1 a son secret, [ma vie]2 a son mystère : Un amour éternel en un moment conçu. Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire, Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su. Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu, Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire, Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre, N'osant rien demander et n'ayant rien reçu. Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre, Elle ira son chemin, distraite, et sans entendre [Ce murmure d'amour élevé sur ses pas ;]3 À l'austère devoir pieusement fidèle, Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle : « Quelle est donc cette femme ? » et ne comprendra pas.
Authorship:
- by Félix Arvers (1806 - 1850), "Sonnet imité de l'italien", written 1833, appears in Mes heures perdues, Poésies, Paris, Éd. Fournier jeune, first published 1833
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- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
1 Lemariey: "Mon cœur"; Thomé, Van Straten: "Ma vie"
2 Lemariey, Van Straten: "mon âme" (further changes may exist but are not shown above) ; Widor: "mon cœur"
3 Widor: "Ce cœur vibrant d'amour enchaîné sur ses pas !"
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5. Si tu veux, faisons un rêve  [sung text not yet checked]
Écoutez ! — Comme un nid qui murmure invisible, Un bruit confus s’approche, et des rires, des voix, Des pas, sortent du fond vertigineux des bois. Et voici qu’à travers la grande forêt brune Qu’emplit la rêverie immense de la lune, On entend frissonner et vibrer mollement, Communiquant aux bois son doux frémissement, La guitare des monts d’Inspruck, reconnaissable Au grelot de son manche où sonne un grain de sable ; Il s’y mêle la voix d’un homme, et ce frisson Prend un sens et devient une vague chanson : « Si tu veux, faisons un rêve : Montons sur deux palefrois ; Tu m’emmènes, je t’enlève. L’oiseau chante dans les bois. » Je suis ton maître et ta proie ; Partons, c’est la fin du jour ; Mon cheval sera la joie, Ton cheval sera l’amour. » Nous ferons toucher leurs têtes ; Les voyages sont aisés ; Nous donnerons à ces bêtes Une avoine de baisers. » Viens ! nos doux chevaux mensonges Frappent du pied tous les deux, Le mien au fond de mes songes, Et le tien au fond des cieux. » Un bagage est nécessaire ; Nous emporterons nos vœux, Nos bonheurs, notre misère, Et la fleur de tes cheveux. » Viens, le soir brunit les chênes ; Le moineau rit ; ce moqueur Entend le doux bruit des chaînes Que tu m’as mises au cœur. » Ce ne sera point ma faute Si les forêts et les monts, En nous voyant côte à côte, Ne murmurent pas : « Aimons ! » » Viens, sois tendre, je suis ivre. Ô les verts taillis mouillés ! Ton souffle te fera suivre Des papillons réveillés. » L’envieux oiseau nocturne, Triste, ouvrira son œil rond ; Les nymphes, penchant leur urne, Dans les grottes souriront ; » Et diront : « Sommes-nous folles ! » C’est Léandre avec Héro ; » En écoutant leurs paroles » Nous laissons tomber notre eau. » » Allons-nous-en par l’Autriche ! Nous aurons l’aube à nos fronts ; Je serai grand, et toi riche, Puisque nous nous aimerons. » Allons-nous-en par la terre, Sur nos deux chevaux charmants, Dans l’azur, dans le mystère, Dans les éblouissements ! » Nous entrerons à l’auberge, Et nous paîrons l’hôtelier De ton sourire de vierge, De mon bonjour d’écolier. » Tu seras dame, et moi comte ; Viens, mon cœur s’épanouit ; Viens, nous conterons ce conte Aux étoiles de la nuit. » La mélodie encor quelques instants se traîne Sous les arbres bleuis par la lune sereine, Puis tremble, puis expire, et la voix qui chantait S’éteint comme un oiseau se pose ; tout se tait.
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Un peu de musique", appears in La Légende des siècles, in Première série (1859), in 5. Les Chevaliers errants, in 2. Éviradnus, no. 11
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- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
6. Plainte à Sylvie  [sung text not yet checked]
L'amour charmait ma vie,
L'amour fait mon malheur.
Je plaisais à Silvie,
Et j'ai perdu son cœur.
Félicité passée,
Qui ne peux revenir,
Tourment de ma pensée,
Que n'ai-je en te perdant perdu le souvenir !
Voyez cette eau si belle
Couler sous ce berceau.
Autrefois l'infidèle
Venait à ce ruisseau.
Félicité passée, etc.
C'était dans ce lieu sombre,
Le soir des jours d'été,
Qu'Amour allait dans l'ombre
Attendre la beauté.
Félicité passée, etc.
Ses pas dans le bocage
Quand le vent se taisait,
Agitaient le feuillage,
Et mon cœur palpitait.
Félicité passée, etc.
Vers ce lieu que j'adore,
Portant toujours mes pas,
J'y viens l'attendre encore,
Mais elle n'y vient pas.
Félicité passée, etc.
[ ... ]
Ruisseau, si dans ta course
Tu peux la rencontrer,
Dis que près de ta source,
Tu m'as vu la pleurer.
Félicité passée, etc.
Authorship:
- by Jean-François de La Harpe (1739 - 1803), "Le Ruisseau", subtitle: "Couplets sur l'ancien Refrain: Félicité passée, etc."
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Confirmed with Œuvres choisies et posthumes de M. de La Harpe. Tome troisième, Paris, chez Migneret, 1806, pages 132-133.
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7. Brise aimée
Ton aile, brise aimée, a fleuri les buissons . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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8. Qui donc êtes‑vous la belle ?  [sung text not yet checked]
Qui donc êtes-vous, la belle ? Comment vous appelez-vous ? Une vierge était chez nous ; Ses yeux étaient ses bijoux. Je suis la vierge, dit-elle. Cueillez la branche de houx. Vous êtes en blanc, la belle ; Comment vous appelez-vous ? En gardant les grands bœufs roux, Claude lui fit les yeux doux. Je suis la fille, dit-elle. Cueillez la branche de houx. Vous portez des fleurs, la belle ; Comment vous appelez-vous ? Les vents et les cœurs sont fous, Un baiser les fit époux. Je suis l’amante, dit-elle. Cueillez la branche de houx. Vous avez pleuré, la belle ; Comment vous appelez-vous ? Elle eut un fils, prions tous, Dieu le prit sur ses genoux. Je suis la mère, dit-elle. Cueillez la branche de houx. Vous êtes pâle, la belle ; Comment vous appelez-vous ? Elle s’enfuit dans les trous, Sinistre, avec les hiboux. Je suis la folle, dit-elle. Cueillez la branche de houx. Vous avez bien froid, la belle ; Comment vous appelez-vous ? Les amours et les yeux doux De nos cercueils sont les clous. Je suis la morte, dit-elle. Cueillez la branche de houx.
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "La chanson du spectre", written 1855, appears in Toute la lyre - nouvelle série, in 7. Tout la lyre - VII., in 23. Chansons, no. 8
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]9. Nuit !
Ô belle nuit calme et sereine . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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10. Les hussards  [sung text not yet checked]
C'étaient des cavaliers charmants que les hussards. Le dolman ajusté, la flottante pelisse, Les tresses, la soutache, affectant maint caprice, Leur donnaient un bon air qui plaisait aux regards. Ils ne l'ignoraient point. Ils allaient, goguenards, Se laissant régaler par le conscrit novice ; Et l'habitant jaloux de la belle milice, Soustrayait prudemment son épouse aux pendards. Les filles raffolaient des jolis militaires Qui les fixaient avec des yeux incendiaires Sous le petit talpack en poil d'astrakan noir, Et qui, d'un pas réglé, lançant la sabretache Comme de jeunes cleres projettent l'encensoir. Vous passaient tous les cœurs au fil de la moustache.
Authorship:
- by Claudius Marcel Popelin (1825 - 1892), "Les hussards", appears in Un livre de sonnets
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Confirmed with Un livre de sonnets par Claudius Popelin, Paris, Charpentier et Cie, 1888, page 143.
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