Les châtaigniers d'étoiles jaunes Jusques au faîte sont couverts Sous le feuillage clair des aunes, Le soleil dore les joncs verts. Les mâcres sur les eaux vermeilles Fleurissent auprès des glaïeuls ; Venez, venez écouter les abeilles Dans les tilleuls ! Au repos l'ombre nous convie Et je crois en vous écoutant Aux plus beaux rêves de la vie, Mai le bonheur n'a qu'un instant. L'hiver sur toutes ces merveilles Bientôt tendra ses blancs linceuls ; Venez, venez écouter les abeilles Dans les tilleuls ! Le ciel sourit, allons entendre, Avant que les blés soient coupés, Le coucou solitaire et tendre Rossignol des maris trompés ! Dans ses tierces toujours pareilles Il dit qu'au bois nous serons seuls ... Venez, venez écouter les abeilles Dans les tilleuls !
Roses et cyprès, 16 morceaux de chant
by Édouard Garnier (1821 - 1887)
1. Les abeilles  [sung text checked 1 time]
Subtitle: Églogue
Authorship:
- by Pierre de Garal (1818 - 1874), as Éliacin Greeves, "Les abeilles", appears in Poèmes dramatiques, in 4. Poésies diverses, in 7. Chansons, no. 1, Paris, Éd. Librairie nouvelle, first published 1859 [author's text not yet checked against a primary source]
2. Bonjour Suzon  [sung text checked 1 time]
Bonjour Suzon, ma fleur des bois ! Es-tu toujours la plus jolie ? Je reviens, tel que tu me vois, D'un [grand]1 voyage en Italie, Du paradis j'ai fait le tour ; J'ai fait des vers, [j'ai fait]2 l'amour. Mais que t'importe ? Je passe devant ta maison ; Ouvre ta porte. Bonjour, Suzon ! Je t'ai vue au temps des lilas. Ton cœur joyeux venait d'éclore. Et tu disais : "je ne veux pas, Je ne veux pas qu'on m'aime encore." Qu'as-tu fait depuis mon départ ? Qui part trop tôt revient trop tard. Mais que m'importe ? Je passe devant ta maison ; Ouvre ta porte. Bonjour, Suzon !
Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Chanson: Bonjour Suzon", written 1844, appears in Poésies posthumes, first published 1860 [author's text checked 1 time against a primary source]
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Michael P Rosewall) , copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
1 Garnier: "long" 2 Pessard: "chanté"
Research team for this text: Emily Ezust [Administrator] , Johann Winkler
3. Annie  [sung text not yet checked]
La lune n'était point ternie, Le ciel était tout étoilé ; Et moi, j'allai trouver Annie Dans les sillons d'orge et de blé. Oh ! les sillons d'orge et de blé ! Le coeur de ma chère maîtresse Etait étrangement troublé. Je baisai le bout de sa tresse, Dans les sillons d'orge et de blé ! Oh ! les sillons d'orge et de blé ! Que sa chevelure était fine ! Qu'un baiser est vite envolé ! Je la pressai sur ma poitrine, Dans les sillons d'orge et de blé. Oh ! les sillons d'orge et de blé ! Notre ivresse était infinie, Et nul de nous n'avait parlé... Oh ! la douce nuit, chère Annie, Dans les sillons d'orge et de blé ! Oh ! les sillons d'orge et de blé !
Authorship:
- by Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 - 1894), "Annie", appears in Poèmes antiques, in Chansons écossaises [author's text checked 1 time against a primary source]
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , "Annie", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
4. Sur la plage  [sung text checked 1 time]
Quand la nuit tiède et belle Que ton cœur appela, De la voûte éternelle En diamants ruisselle, Pourquoi n'es-tu là ? La brise en pleurs te chante Sur le flot qui s'endort, Et loin de toi, méchante, Je gémis dans l'attente Sous les étoiles d'or ! En vain ton âme oublie Son amour et sa foi, La mienne, hélas ! remplie De sa mélancolie Ne peut songer qu'à toi !
Authorship:
- by Édouard Garnier (1821 - 1887)
5. Chanson cavalière  [sung text checked 1 time]
D'amour à tes genoux, ma belle, Si ma chanson savait causer Mieux qu'un baiser, Ma chanson serait éternelle ... Je n'aurais souci du baiser. Mais la chanson tait mille choses Dont, plus hardi, sait s'aviser Le doux baiser ... Fou qui chante des lèvres roses, Que ses lèvres peuvent baiser ! Du poète qui vraiment aime Tout le délire en un baiser Doit s'apaiser ... Il n'est plus ravissant poème Que chanson courte et long baiser !
Authorship:
- by Jules Lorin (c1825 - 1853) [author's text not yet checked against a primary source]
6. Rappelle-toi  [sung text checked 1 time]
Rappelle-toi, quand l'Aurore craintive Ouvre au Soleil son palais enchanté ; Rappelle-toi, lorsque la nuit pensive Passe en rêvant sous son voile argenté ; À l'appel du plaisir lorsque ton sein palpite, Aux doux songes du soir lorsque l'ombre t'invite. Écoute au fond des bois Murmurer une voix : Rappelle-toi. Rappelle-toi, lorsque les destinées M'auront de toi pour jamais séparé, Quand le chagrin, l'exil et les années Auront flétri ce cœur désespéré ; Songe à mon triste amour, songe à l'adieu suprême ! L'absence ni le temps ne sont rien quand on aime. Tant que mon cœur battra, Toujours il te dira: Rappelle-toi. Rappelle-toi, quand sous la froide terre Mon cœur brisé pour toujours dormira; Rappelle-toi, quand la fleur solitaire Sur mon tombeau doucement s'ouvrira. [Je ne te verrai plus; mais]1 mon âme immortelle Reviendra près de toi comme une sœur fidèle. Écoute, dans la nuit, Une voix qui gémit : Rappelle-toi.
Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Rappelle-toi", appears in Poésies nouvelles [author's text checked 1 time against a primary source]
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Qi Feng Wu) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- FRE French (Français) (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
Note: the poem is preceded by the following epigraph:
(Vergiss mein nicht.) Paroles faites sur la musique de Mozart.1 Auteri-Manzocchi: "Tu ne verras plus, mais"
Research team for this text: Emily Ezust [Administrator] , Johann Winkler
7. Le Jour de la Saint-Jean  [sung text checked 1 time]
Subtitle: Chansonnette
Jeannette est mariée, Pierre l'avait priée Avant tout autre, hélas ! Mais elle était si fière, Et si pauvre était Pierre, Elle n'en voulut pas. Pierre avait de grands yeux Pleins de mélancolie, L'autre avait de l'argent ... Oh ! que la mariée était fraîche et jolie Le jour de la Saint-Jean ! Les filles mariées Vite sont oubliées Des jeunes amoureux ; A la danse, personne Doux baisers ne leur donne Ni regards langoureux. De Jeannette sans doute ils oublîront la fête Par l'oubli se vengeant ... Alors souviens-toi bien, Pierre, qu'on la souhaite Le jour de la Saint-Jean ! Et sans y prendre garde Si Jeannette s'attarde Seule dans le grand bois, Sans crainte approche d'elle En disant : « Infidèle, Tu m'aimais autrefois ! » Puis elle écoutera, le soir, de ses croisées Ta voix douce en songeant ... Et tu l'embrasseras sur ses lèvres rosées Le jour de la Saint-Jean !
Authorship:
- by Édouard Garnier (1821 - 1887), "Le Jour de la Saint-Jean" [author's text not yet checked against a primary source]
8. La cloche  [sung text checked 1 time]
Écoutez dans l'enceinte De l'église des bois, Là-bas la cloche sainte A retenti trois fois. Cloche, à quelle demeure A donc frappé la mort ? Ta voix dans le ciel pleure Un triste et saint accord ! Ta voix dans le ciel pleure Un triste et saint accord ! Plains-tu la jeune fille, Morte avant les moissons, Dont la pauvre famille N'entend plus les chansons ? Ou pleures-tu d'avance Sur l'enfant nouveau né, Doux trésor d'espérance, A la mort destiné ? Doux trésor d'innocence, A la mort destiné ? Je t’aime, cloche pure, Ô soupir argentin ! Appelant la nature Aux douceurs du matin. Mais avec toi je pleure Quand le soir tu gémis Sur la froide demeure De nos morts endormis, Sur la froide demeure De nos morts endormis !
Authorship:
- by Édouard Garnier (1821 - 1887)
9. Ninette  [sung text checked 1 time]
Subtitle: Romance
J'ai vu je me rappelle, Au dernier carnaval, Une enfant rose et belle, Toute joyeuse au bal. Combien j'ai rêvé d'elle Depuis ce carnaval ! Une grâce coquette Menait ses pas pressés, On disait : « C'est Ninette, C'est tout ce que je sais. » Quand le printemps vint clore Nos rencontres, la nuit, Je la revis encore, Mais sa joie avait fui. Comme à la pâle aurore, D'un bal s'éteint le bruit. Une peine secrète Tenait ses yeux baissés. Elle souffrait Ninette ... C'est tout ce que je sais. Nous dansâmes ensemble Comme ces étrangers Qu'étourdiment rassemble La valse aux nœuds légers, Et qui rêvent ensemble Des bonheurs mensongers. Elle était inquiète Et ses bras enlacés Pressaient les miens Ninette ... C'est tout ce que je sais. Ne sachant que lui dire Je lui serrai la main, Elle voulut sourire, Et le voulut en vain. Qu'avait-il à me dire Ce cœur de larmes plein ? Et ce soir là, muette, Les yeux sur moi fixés, Elle a frémi, Ninette ... C'est tout ce que je sais. Est-elle revenue, Cette douce gaîté, Que je vous ai connue, Ô bel ange attristé ? En votre âme ingénue, Quel chagrin est resté ? Quand on aime, on regrette En vain les jours passés, Et vous aimez, Ninette, Vous aimez, je le sais !
Authorship:
- by Édouard Garnier (1821 - 1887)
10. Marie  [sung text checked 1 time]
Subtitle: Mélodie
Oui, tout enfant je vous ai vue Dans un berceau d'osier poli, Me souriant à moitié nue, Rose dans la neige du lit, Et souvent j'osai, l'âme émue, Embrasser votre front joli ... Laissez encore, ô mon amie, Sur lui mes lèvres se poser ; La peine est endormie Au bruit d'un doux baiser ! Vous voilà bien grande, Marie, L'amour en vous s'est éveillé. Est-ce qu'au soir votre cœur prie Pour votre ami qui l'a veillé ? Ah! si demain on vous marie, Tout sera-t-il donc oublié ? Laissez encore, ô mon amie, Ce cœur me parler d'autrefois ; La peine est endormie Par une douce voix. Vos seize ans vous ont faite sage, Votre avenir est triomphant, Hélas ! j'avais plus que cet âge Quand vous étiez, vous, tout enfant ! ... Et je rêvais un mariage, Bonheur du ciel qu'on me défend ! ... Laissez encore, ô mon amie, Ce rêve à mon cœur sans espoir ; Ma peine est endormie, Tant que je puis vous voir !
Authorship:
- by Édouard Garnier (1821 - 1887)
11. Premières émotions  [sung text checked 1 time]
Subtitle: Romance
Quand à seize ans, jeune fille naïve Craint d'écouter de trop tendre discours Une romance émouvante ou plaintive Lui conte alors nos discrètes amours Le charme pur d'une douce harmonie Séduit son coeur qu'un aveu troublerait Et cette voix qui lui parle est bénie Pour le bonheur qu'elle éveille en secret. Tous ces refrains qu'elle chante elle-même Remplissent l'air d'un murmure charmant; Elle s'oublie en disant le mot: "j'aime" Qui la surprend et l'émeut doucement. Ce mot qui semble une sainte promesse D'un bonheur pur jusqu'alors inconnu Mêle à sa voix un soupir de tendresse Comme un écho de son âme venu. Et quand un soir à chacun elle semble Indifférente en chantant le bonheur, A ce mot: "j'aime" elle hésite, elle tremble De révéler le secret de son coeur. Nul n'a compris le trouble qui l'agite, La voix se tait et la foule applaudit... Mais depuis lors son regard nous évite, Dans un seul mot elle nous a tout dit, Dans le mot "j'aime" elle nous a tout dit.
Authorship:
- by Édouard Garnier (1821 - 1887), "Premières émotions"
12. A bord  [sung text checked 1 time]
Subtitle: Mélodie
C'en est fait ! le navire Abandonne le port. Tout mon cœur se déchire, Je suis triste à la mort ! La voile se déroule Aux chants de matelots, Tout s'agite et la houle Nous berce sur les flots. Dans la brume lointaine Le rivage s'enfuit, Et sur l'onde incertaine Déjà descend la nuit. Dans cette ombre profonde, Morne comme un linceul, Entre le ciel et l'onde Je pleure et je suis seul ! Plus s'éloigne la terre, Plus je sens que mon cœur En vivant solitaire N'aura plus de bonheur. Et je vois comme un voile S'étendre un brouillard noir Sur la dernière étoile, L'étoile de l'espoir !
Authorship:
- by Édouard Garnier (1821 - 1887)
13. Dors en paix  [sung text checked 1 time]
Subtitle: Élégie
Du couchant la lumière Au ciel s'éteint, Dans les champs de bruyère Le vent se plaint. Je songe à mon amie En sanglotant, Sous la terre, endormie, Elle m'attend. Dors en paix, chère femme, Dont l'âme a fuit, C'est l'heure Où pleure L'Angélus de la nuit. En pleurs je m'agenouille Sur ce fossé Dont l'herbe humide mouille Mon front baissé. Je gémis sur ta cendre, Seul, chaque jour ; Rien ne pourra te rendre A mon amour ! Dors en paix etc. Dans les bruits que t'apporte Le vent des bois, Entends-tu, chère morte, Passer ma voix ? Hélas ! feuille qui tombe, Ami qui vient, De ces doux bruits la tombe N'entend plus rien ! Dors en paix etc. Entre ces planches roides, Seule à jamais, Songes-tu les nuits froides Que je t'aimais ? A ma parole vaine Rien ne répond. Vivre seul ... quelle peine ! Et que c'est long ! Dors en paix etc.
Authorship:
- by Édouard Garnier (1821 - 1887)
14. Nell  [sung text not yet checked]
Subtitle: Mélodie
[Ta]1 rose de pourpre à ton clair soleil, Ô Juin, étincelle enivrée, Penche aussi vers moi ta coupe dorée : Mon cœur à ta rose est pareil. Sous le mol abri de la feuille ombreuse Monte un soupir de volupté : Plus d'un ramier chante au bois écarté. Ô mon cœur, sa plainte amoureuse. Que ta perle est douce au ciel [parfumé]2. Étoile de la nuit pensive ! Mais combien plus douce est la clarté vive Qui rayonne en mon coeur, en mon cœur charmé ! La chantante mer. Le long du rivage, Taira son murmure éternel, Avant qu'en mon cœur, chère amour. Ô Nell, ne fleurisse plus ton image !
Authorship:
- by Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 - 1894), "Nell", written 1852, appears in Poèmes antiques, in Chansons écossaises, Paris, Éd. Librairie Marc Ducloux, first published 1852 [author's text not yet checked against a primary source]
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , "Nell", copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , "Nell", copyright © 2002, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Martin Stock) , "Nell", copyright © 2001, (re)printed on this website with kind permission
1 Périlhou: "La"; further changes may exist not shown above.
2 Fauré: "enflammé"
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
15. Souvenirs de Batz  [sung text checked 1 time]
Subtitle: Paysage
Pauvre pays brûlé, pauvre côte déserte, Vieux arbres dont le front, à l'Orient couché Par le vent de la mer, n'a plus de branche verte, Et ne donne plus d'ombre au gazon desséché ; Muraille de rochers qui sous l'Océan tremble, Sombre sîlots, toujours dans l'écume plongeant, Diamants noirs, qutour desquels la vague semble Ciseler jour et nuit des monture d'argent ; Plage sans autre bruit, sous le soleil qui brûle, Que le gémissement de l'Océan profond, Horizon de la mer qui devant l'œil recule Jusqu'à la ligne pâle où le ciel s'y confond ; Ô nature, assoupie et pour moi seul vivante, Je t'aime ! un souvenir te pare pour mes yeux ; Je t' aime ! Elle a goûté ta langueur enivrante, Elle a bu ton air pur et contemplé tes cieux ! Je t'aime ! Elle a, des plis de sa robe embaumée, Trôlé ton sable d'or, et depuis ces beaux jours, Je t'aime à cause d'elle, de l'avoir aimée Sous tes regards, mon cœur se souviendra toujours !
Authorship:
- by Pierre de Garal (1818 - 1874), as Éliacin Greeves, "Souvenirs de Batz", written 1854, appears in Poèmes familiers, in 4. Poésies diverses, Éd. S. Raçon, Paris, first published 1856 [author's text not yet checked against a primary source]
16. Nizza  [sung text checked 1 time]
Subtitle: Tarentelle
Engagez qui vous plaira Pour danser la tarentelle. Je suis un enfant, dit-elle, Mais cet enfant grandira. Quand ma sœur court sur la plage, Les pêcheurs suivent ses pas ; Moi, je cours toute seule, et l'on ne me suit pas. Mais bientôt j'aurai son âge, Et pour d'autres baisers que pour ceux du soleil Bientôt le hâle vermeil Fleurira sur mon visage. Engagez qui vous plaira etc. Quand sous son écorce tendre La grenade jeune encor, Ne tente pas les mains par sa couronne d'or A l'arbre on la laisse attendre ; Mais, sur ses grains vermeils appelant le larcin, Quand l'été gonfle son sein, C'est à qui voudra la prendre. Engagez qui vous plaira etc. J'ai de ma coupe d'ébène Couvert mon sein l'autre jour, Il n'a pu, je l'avoue, en remplir le contour ; Mais il s'en fallait à peine. Laissez au Vomero les orangers grandir, Leurs fruits dorés s'arrondir, Et la coupe sera pleine. Engagez qui vous plaira etc. Je sais que j'ai les dents blanches, Le pied mignon et l'œil noir, J'ai les bras si jolis que ma sœur pour les voir Relève souvent mes manches. Vienne la Saint Janvier et j'aurai, si je veux, Sur mes pas plus d'amoureux Que les ans n'ont de Dimanches ! Engagez qui vous plaira etc.
Authorship:
- by Casimir Delavigne (1793 - 1843), "Nice, ballade" [author's text not yet checked against a primary source]