La Jeunesse nous quitte, et les Grâces aussi ; Les Désirs amoureux s'envolent [après]1 elles, Et le sommeil facile. À quoi bon le souci Des espérances éternelles ? L'aile du vieux Saturne emporte nos beaux jours, Et la fleur inclinée au vent du soir se fane : Viens à l'ombre des pins ou sous l'épais platane Goûter les tardives amours. Ceignons nos cheveux blancs de couronnes de roses, Buvons, il en est temps encore, hâtons-nous : Ta liqueur, ô Bacchus, des tristesses moroses Est le remède le plus doux. Enfant, trempe les vins dans la source prochaine, Et fais venir Lydie aux rires enjoués, Avec sa blanche lyre et ses cheveux noués À la mode Laconienne.
Études Latines
Song Cycle by Reynaldo Hahn (1874 - 1947)
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English — Latin Etudes
1. Lydie  [sung text checked 1 time]
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- by Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 - 1894), "Lydie", written 1852, appears in Poèmes antiques, in Études latines, no. 1, Paris, Éd. Librairie Marc Ducloux, first published 1852
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- ENG English (Emily Ezust) , "Lydia", copyright © 2016
1 Hahn: "avec"
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2. Néère  [sung text checked 1 time]
Il me faut retourner aux anciennes amours : L'Immortel qui naquit de la Vierge Thébaine, Et les jeunes Désirs et leur Mère inhumaine Me commandent d'aimer toujours. Blanche comme un beau marbre, avec ses roses joues, Je brûle pour Néère aux yeux pleins de langueur ; Vénus se précipite et consume mon coeur : Tu ris, ô Néère, et te joues! Pour apaiser les Dieux et pour finir mes maux, D'un vin mûri deux ans versez vos coupes pleines; Et sur l'autel rougi du sang pur des agneaux Posez l'encens et les verveines.
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- by Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 - 1894), "Néère", written 1852, appears in Poèmes antiques, in Études latines, no. 9, Paris, Éd. Librairie Marc Ducloux, first published 1852
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- SPA Spanish (Español) (José Miguel Llata) , "Néère", copyright © 2013, (re)printed on this website with kind permission
3. Salinum  [sung text checked 1 time]
[ ... ]
Le souci, plus léger que les vents de l'Épire,
Poursuivra sur la mer les carènes d'airain;
L'heure présente est douce: égayons d'un sourire
L'amertume du lendemain.
La pourpre par deux fois rougit tes laines fines;
Ton troupeau de Sicile est immense; et j'ai mieux:
Les Muses de la Grèce et leurs leçons divines
Et l'héritage des aïeux.
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- by Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 - 1894), "Salinum", written 1852, appears in Poèmes antiques, in Études latines, no. 12, Paris, Éd. Librairie Marc Ducloux, first published 1852
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Researcher for this page: Ted Perry4. Thaliarque  [sung text checked 1 time]
Ne crains pas de puiser aux réduits du cellier Le vin scellé quatre ans dans l'amphore rustique; Laisse aux Dieux d'apaiser la mer et l'orme antique, Thaliarque! Qu'un beau feu s'égaye en ton foyer. Pour toi, mets à profit la vieillesse tardive: Il est plus d'une rose aux buissons du chemin. Cueille ton jour fleuri sans croire au lendemain; Prends en souci l'amour et l'heure fugitive. Les entretiens sont doux sous le portique ami; Dans les bois où Phoebé glisse ses lueurs pures, Il est doux d'effleurer les flottantes ceintures, Et de baiser des mains rebelles à demi.
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- by Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 - 1894), "Thaliarque", written 1852, appears in Poèmes antiques, in Études latines, no. 3, Paris, Éd. Librairie Marc Ducloux, first published 1852
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Researcher for this page: Ted Perry5. Lydé  [sung text checked 1 time]
Viens ! C'est le jour d'un Dieu. Puisons avec largesse Le Cécube clos au cellier. Fière Lydé, permets au plaisir familier D'amollir un peu ta sagesse. L'heure fuit, l'horizon rougit sous le soleil, Hâte-toi. L'amphore remplie Sous Bibulus consul, repose ensevelie: Trouble son antique sommeil. Je chanterai les flots amers, la verte tresse Des Néréides; toi, Lydé, Sur ta lyre enlacée à ton bras accoudé Chante Diane chasseresse. Puis nous dirons Vénus et son char attelé De cygnes qu'un lieu d'or guide, Les Cyclades, Paphos, et tes rives, ô Gnide ! Puis, un hymne au ciel étoilé.
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- by Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 - 1894), "Lydé", written 1852, appears in Poèmes antiques, in Études latines, no. 4, Paris, Éd. Librairie Marc Ducloux, first published 1852
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- ENG English (Emily Ezust) , "Lydé", copyright © 2016
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6. Vile potabis  [sung text checked 1 time]
En mes coupes d'un prix modique Veux-tu tenter mon humble vin ? Je l'ai scellé dans l'urne Attique Au sortir du pressoir Sabin. Il est un peu rude et moderne : Cécube, Calès ni Falerne Ne mûrissent dans mon cellier ; Mais les Muses me sont amies, Et les Muses font oublier Ta vigne dorée, ô Formies !
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- by Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 - 1894), "Vile Potabis", written 1852, appears in Poèmes antiques, in Études latines, no. 6, Paris, Éd. Librairie Marc Ducloux, first published 1852
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- ENG English (Emily Ezust) , "Vile potabis", copyright © 2016
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7. Tyndaris  [sung text checked 1 time]
Ô blanche Tyndaris, les Dieux me sont amis : Ils aiment les Muses Latines; Et l'aneth et le myrte et le thym des collines Croissent aux prés qu'ils m'ont soumis. Viens ; mes ramiers chéris, aux voluptés plaintives, Ici se plaisent à gémir ; Et sous l'épais feuillage il est doux de dormir Au [bord]1 des sources fugitives.
Text Authorship:
- by Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 - 1894), "Tyndaris", written 1852, appears in Poèmes antiques, in Études latines, no. 15, Paris, Éd. Librairie Marc Ducloux, first published 1852
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- ENG English (Emily Ezust) , "Tyndaris", copyright © 2016
- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "Tyndaris", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (José Miguel Llata) , "Tyndaris", copyright © 2013, (re)printed on this website with kind permission
1 Hahn: "bruit"
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8. Pholoé  [sung text checked 1 time]
Oublie, ô Pholoé, la lyre et les festins, Les Dieux heureux, les nuits si brèves, les bons vins Et les jeunes désirs volant aux lèvres roses. L'âge vient : il t'effleure en son vol diligent, Et mêle en tes cheveux semés de fils d'argent La pâle asphodèle à tes roses !
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- by Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 - 1894), "Pholoé", written 1852, appears in Poèmes antiques, in Études latines, no. 14, Paris, Éd. Librairie Marc Ducloux, first published 1852
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- ENG English (Emily Ezust) , "Pholoë", copyright © 2016
- SPA Spanish (Español) (José Miguel Llata) , "Pholoé", copyright © 2013, (re)printed on this website with kind permission
9. Phidylé  [sung text checked 1 time]
Offre un encens modeste aux Lares familiers, Phidylé, fruits récents, bandelettes fleuries; Et tu verras ployer tes riches espaliers Sous le poids des grappes mûries. Laisse aux pentes d'Algide, au vert pays Albain, La brebis qui promet une toison prochaine Paître cytise et thym sous l'yeuse et le chêne ; Ne rougis pas ta blanche main. Unis au rosmarin le myrte pour tes Lares. Offerts d'une main pure aux angles de l'autel, Souvent, ô Phidylé, mieux que les dons plus rares, Les Dieux aiment l'orge et le sel.
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- by Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 - 1894), "Phidylé", appears in Poèmes antiques, in Études latines, no. 10, first published 1852
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Researcher for this page: Ted Perry10. Phyllis  [sung text checked 1 time]
Depuis neuf ans et plus dans l'amphore scellé Mon vin des coteaux d'Albe a lentement mûri ; Il faut ceindre d'acanthe et de myrte fleuri, Phyllis, ta tresse déroulée. L'anis brûle à l'autel, et d'un pied diligent Tous viennent couronnés de verveine pieuse ; Et mon humble maison étincelle joyeuse Aux reflets des coupes d'argent. Ô Phyllis, c'est le jour de Vénus, et je t'aime! Entends-moi! Téléphus brûle et soupire ailleurs; Il t'oublie, et je t'aime, et nos jours les meilleurs Vont rentrer dans la nuit suprême. C'est toi qui fleuriras en mes derniers beaux jours : Je ne changerai plus, voici la saison mûre. Chante ! les vers sont doux quand ta voix les murmure, Ô belle fin de mes amours!
Text Authorship:
- by Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 - 1894), "Phyllis", appears in Poèmes antiques, in Études latines, no. 5, first published 1852
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