Que j'aime cette heure rêveuse, où l'horizon devient vermeil, Où dans la mer silencieuse se plongent les feux du soleil ! Alors dans mon âme ravie se bercent les doux souvenirs ; Alors vers l'astre de ma vie, du soir s'envolent les soupirs. En voyant l'écharpe brillante, qui de ses lumineux réseaux Couvre la plaine scintillante, et fait disparaître les eaux, Vers ces régions radieuses je voudrais prendre mon essor. N'est-il pas des îles heureuses que dérobent ces voiles d'or ?
Irlande, neuf mélodies imitées de l’anglais
Song Cycle by Hector Berlioz (1803 - 1869)
1. Le coucher du soleil  [sung text checked 1 time]
Subtitle: Rêverie
Authorship:
- by Thomas Gounet (1801 - 1869)
Based on:
- a text in English by Thomas Moore (1779 - 1852), "How dear to me the hour", appears in Irish Melodies, first published 1808
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]2. Hélène  [sung text checked 1 time]
Qui se souvient d'Hélène, Doux orgueil de notre plaine? Quand de William l'étranger Elle devint la compagne? Qu'Amour toujours l'accompagne! Répétait chaque berger. Les mers les moins orageuses Ont des saisons dangereuses. William dit: en d'autres lieux Le sort sera plus prospère. À sa chaumière, á son père Hélène fit ses adieux. En chemin cette pensée Navrait son âme oppressée. Un soir, après bien des maux, Ils virent parmi les arbres Briller l'ardoise et les marbres D'un castel aux fiers créneaux. D'apaiser notre souffrance Ces murs offrent l'espérance. Puis William sonna du cor Bientôt en riche livrée Un valet leur donne entrée Salue et s'incline encor. Voici votre Châtelaine, Dit le Lord, montrant Hélène. Qu'on s'empresse à lui prouver Qu'elle règne sans partage Sur ces biens, mon héritage! Hélène croyait rêver. Ce n'était point un mensonge, Douce erreur d'un heureux songe. William n'est plus l'étranger Dans ces superbes demeures; Mais l'amour compte ses heures, Comme s'il était berger.
Authorship:
- by Thomas Gounet (1801 - 1869), no title [an adaptation]
Based on:
- a text in English by Thomas Moore (1779 - 1852), "You remember Ellen", appears in Irish Melodies
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Researcher for this page: John Versmoren3. Chant guerrier  [sung text checked 1 time]
N'oublions pas ces champs dont la poussière Est teinte encor du sang de nos guerriers! Nous leur devons des pleurs, une prière. La Liberté rayonne á nos foyers. Ils sont tombés, mais de la mort des braves, En nous léguant cet heureux avenir Qui nivela le maître et les esclaves: Monde nouveau qui ne doit pas finir! Pourquoi faut-il qu'au milieu des batailles Vienne mourir un injuste pouvoir, Et que le deuil, les tristes funérailles Des affranchis soient le premier devoir? Heureux le peuple, á ses serments fidèle, Qui sans combats vit consacrer ses droits! La Liberté jamais ne fut si belle Qu'en descendant du marchepied des Rois.
Authorship:
- by Thomas Gounet (1801 - 1869) [an adaptation]
Based on:
- a text in French (Français) by Louise Swanton-Belloc (1796 - 1881), "Aux morts", appears in Les Amours des Anges et Les Mélodies Irlandaises, in Mélodies Irlandaises, Paris, Éd. Chasseriau, first published 1823
Based on:
- a text in English by Thomas Moore (1779 - 1852), "Forget not the field", appears in Irish Melodies
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Researcher for this page: John Versmoren4. La belle voyageuse  [sung text checked 1 time]
Subtitle: Légende Irlandaise
Elle s'en va seulette; l'or brille à son bandeau; Au bout de sa baguette etincelle un joyau. Mais sa beauté surpasse l'éclat de ses rubis. Et sa blancheur efface la perle au blanc de lys. Belle, ainsi sans injure penses-tu voyager? Ta beauté, ta parure appellent le danger. Les mains les plus fidèles tressaillent devant l'or, Et les coeurs près des belles tiennent bien moins encor. Chevalier, dans cette île mon âme ne craint rien; L'honneur en cet asile est le souverain bien. Toujours devant nos larmes on le vit s'arrêter. Pour mon or ou mes charmes que puis-je redouter? Aux regards découverte, son souris virginal Par toute l'île verte lui servit de fanal. Aussi l'as-tu bénie, des harpes doux pays, Celle qui se confie à l'honneur de tes fils.
Authorship:
- by Thomas Gounet (1801 - 1869)
Based on:
- a text in English by Thomas Moore (1779 - 1852), "Rich and rare were the gems she wore", appears in Irish Melodies
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- SPA Spanish (Español) (Pablo Sabat) , "La bella viajera", copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
5. Chanson à boire  [sung text checked 1 time]
Amis, la coupe écume! Que son feu rallume Un instant nos coeurs! Du bonheur ce gage N'est que de passage. Noyons nos douleurs! Oh! ne crois pas qu'á mon âme Les tourments soient épargnés! Mes chants, échos de ma flamme, Seront toujours de larmes imprégnés. Ce sourire qui rayonne Sur mon front sombre et pensif Est semblable á la couronne Dont on pare un roi captif. Mais la coupe écume; etc. Les plus heureux sur la terre, Que comptent-ils de plaisirs, Sans quelque pensée amère, Quelques fatals et tristes souvenirs? A l'âme tendre et sensible Le moindre mal est cuisant, Comme a l'arbrisseau flexible Un roitelet est pesant. Mais la coupe écume; etc.
Authorship:
- by Thomas Gounet (1801 - 1869) [an adaptation]
Based on:
- a text in English by Thomas Moore (1779 - 1852), "Come, send round the wine"
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Researcher for this page: John Versmoren6. Chant sacré  [sung text checked 1 time]
Dieu tout-puissant, Dieu de l'aurore, D'aimer qui fis la douce loi, Dieu qu'en vain nulle voix n'implore, Tous les biens nous viennent de toi. Ces clartés qu'entre les nuages Le couchant lance sur nos plages, Du jour mourant derniers adieux, Du soir les brillants étoiles Qui de la nuit parent les voiles, Ne sont qu'un rayon de tes yeux. Dieu tout-puissant, Dieu de l'aurore, etc. Du printemps l'haleine embaumée Du soir les brillantes étoiles Les accords divins de la lyre Ne sont qu'un écho de ta voix, Ne sont qu'un rayon de tes yeux, Ne sont que ton souffle sauveur, Dieu tout puissant!
Authorship:
- by Thomas Gounet (1801 - 1869) [an adaptation]
Based on:
- a text in English by Thomas Moore (1779 - 1852), "Thou art, O God", appears in Sacred Songs, first published 1816
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Researcher for this page: Gene Halaburt7. L'origine de la harpe  [sung text checked 1 time]
Subtitle: Ballade
Cette Harpe chérie, à te chanter fidèle, Était une Sirène, à la voix douce et belle. On l'entendait au fond des eaux; Aux approches du soir, glissent sur le rivage, Elle venait chercher, couverte d'un nuage, Son amant parmi les roseaux. Hélas! elle aimait seule, et ses larmes brillantes Baignèrent bien des nuits ses tresses ondoyantes, Doux trésors à l'amour si chers. Mais une flamme pure au Ciel est précieuse. Il transforma soudain en Harpe harmonieuse La plaintive vierge des mers. En contours gracieux Tout son corps se balance; Sur sa joue on croit voir un rayon d'éspérance, Et son sein palpiter encor. Ses cheveux, dégagés du flot qui les inonde, Recouvrent ses bras blancs qui ne fendront plus l'onde Et deviennent des cordes d'or. Aussi pendant longtemps cette Harpe chérie Disait-elle à la fois la sombre rêverie, Et d'amour les plaisirs discrets. Elle soupire encor la joie et la tristesse: Quand je suis près de toi, les accords d'allégresse; Loin de toi, le chant des regrets.
Authorship:
- by Thomas Gounet (1801 - 1869) [an adaptation]
Based on:
- a text in English by Thomas Moore (1779 - 1852), "The origin of the harp", appears in Irish Melodies, first published 1810
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]8. Adieu Bessy  [sung text checked 1 time]
Loin de toi, Bessy, mes amours, Je vais traîner mes triste jours. Plaisirs passés que je déplore, Auriez-vous fui pour toujours? Adieu Bessy! Nous nous verrons encore! Ces beaux jours doivent revenir. Reposons-nous sur l'avenir! Alors, le mal qui nous dévore Ne sera qu'un souvenir. Adieu, Bessy! Nous nous verrons encore. Je croyais, te donnant ma foi, Pour toujours vivre près de toi. Notre amour, à peine à l'aurore, Du destin subit la loi. Adieu, Bessy! Nous nous verrons encore. Pour mon cœur brisé désormais Plus de calme, de douce paix! Une heure, et celui qui t'adore T'abandonne pour jamais. Oh! non, Bessy! Nous nous verrons encore! Adieu!
Authorship:
- by Thomas Gounet (1801 - 1869) [an adaptation]
Based on:
- a text in English by Thomas Moore (1779 - 1852), "Song", appears in The Poetical Works of the late Thomas Little, Esq.
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]9. Élégie en prose  [sung text checked 1 time]
Quand celui qui t'adore n'aura laissé derrière lui que le nom de sa faute et de ses douleurs, oh! dis, dis, pleureras-tu s'ils noircissent la mémoire d'une vie qui fut livrée pour toi. Oui, pleure, pleure! et quel que soit l'arrêt de mes ennemis, tes larmes l'effaceront; car, le ciel est témoin que, coupable envers eux, je ne fus que trop fidèle pour toi. Tu fus l'idole de mes rêves d'amour, chaque pensée de ma raison t'appartenait: dans mon humble et dernière prière ton nom sera mêlé avec le mien. Oh! bénis soient les amis, oui, bénis soient les amans qui vivront pour voir les jours de la gloire; mais après cette joie, la plus chère faveur que puisse accorder le Ciel, c'est l'orgueil de mourir pour toi.
Authorship:
- by Thomas Gounet (1801 - 1869) [an adaptation]
Based on:
- a text in French (Français) by Louise Swanton-Belloc (1796 - 1881), "Pleureras-tu ?", appears in Les Amours des Anges et Les Mélodies Irlandaises, in Mélodies Irlandaises, first published 1823
Based on:
- a text in English by Thomas Moore (1779 - 1852), "When he who adores thee", appears in Irish Melodies, first published 1808
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]