J'ai perdu ma force et ma vie, [Et]1 mes amis et ma gaieté ; J'ai perdu jusqu'à la fierté Qui faisait croire à mon génie. Quand j'ai connu la Vérité, J'ai cru que c'était une amie ; [Quand je l'ai comprise et sentie]2, J'en étais déjà dégoûté. Et pourtant elle est éternelle, Et ceux qui se sont passés d'elle Ici-bas ont tout ignoré. Dieu parle, il faut qu'on lui réponde. Le seul bien qui me reste au monde Est d'avoir quelquefois pleuré.
Deuxième Recueil de Mélodies
by Emanuel Moór (1863 - 1931)
1. Tristesse  [sung text not yet checked]
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- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Tristesse", written 1840, appears in Poésies nouvelles, first published 1841
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- ENG English (Garrett Medlock) , copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
First published in La Revue des deux mondes, December 1, 1841, and then in Poésies nouvelles, 1850.
1 omitted by Liszt.2 Liszt: "Quand je l'ai comprise, quand je l'ai sentie"
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2. Extase  [sung text not yet checked]
J'étais seul près des flots, par une nuit d'étoiles. Pas un nuage aux cieux, sur les mers pas de voiles. Mes yeux plongeaient plus loin que le monde réel. Et les bois, et les monts, et toute la nature, Semblaient interroger dans un [confus]1 murmure Les flots des mers, les feux du ciel. Et les étoiles d'or, légions infinies, A voix haute, à voix basse, avec mille harmonies, Disaient, en inclinant leurs couronnes de feu ; Et les flots bleus, que rien ne gouverne et n'arrête, Disaient, en recourbant l'écume de leur crête : -- C'est le Seigneur, le Seigneur Dieu !
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Extase", written 1828, appears in Les Orientales, no. 37, first published 1829
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- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Barbara Miller) , "Ecstasy", copyright © 2005, (re)printed on this website with kind permission
1 Glimes: "secrèt"
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3. La nuit
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4. Menuets  [sung text not yet checked]
La tristesse des menuets Fait chanter mes désirs muets Et je pleure, D'entendre frémir cette voix Qui vient de si loin, d'autrefois, Et qui pleure. Chansons frêles du clavecin, Notes grêles, fuyant essaim Qui s'efface, Vous êtes un pastel d'antan Qui s'anime, rit un instant, [Et s'efface]1. Ô chants troublés de pleurs secrets, Chagrins [qui s'ignorent]2, les vrais, Pudeur tendre, Sanglots que l'on cache, au départ Et qui n'osent s'avouer, par Orgueil tendre. Ah ! comme vous broyez les cœrs De vos airs charmants et moqueurs Et si tristes ! Menuets à peine entendus, Sanglots légers, rires fondus, Baisers tristes !
Text Authorship:
- by Fernand Gregh (1873 - 1960), "Menuet", written 1892, appears in La Maison de l'Enfance, in 9. Musique, no. 3, Paris, Éd. Calmann-Lévy, first published 1897
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- ENG English (Adam Ewing) , "Minuet", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
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View original text (without footnotes)1 Koechlin: "Puis, s'efface"
2 Koechlin: "qu'on ignore"
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5. Fuite de centaures  [sung text not yet checked]
Ils fuient, ivres de meurtre et de rébellion, Vers le mont escarpé qui garde leur retraite ; La peur les précipite, ils sentent la mort prête Et flairent dans la nuit une odeur de lion. Ils franchissent, foulant l'hydre et le stellion, Ravins, torrents, halliers, sans que rien les arrête ; Et déjà, sur le ciel, se dresse au loin la crête De l'Ossa, de l'Olympe ou du noir Pélion. Parfois, l'un des fuyards de la farouche harde Se cabre brusquement, se retourne, regarde, Et rejoint d'un seul bond le fraternel bétail ; Car il a vu la lune éblouissante et pleine Allonger derrière eux, suprême épouvantail, La gigantesque horreur de l'ombre Herculéenne.
Text Authorship:
- by José-María de Hérédia (1842 - 1905), "Fuite de centaures", appears in Les Trophées
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]6. Chanson  [sung text not yet checked]
I Au pays où se fait la guerre Mon bel ami s'en est allé ; Il semble à mon cœur désolé Qu'il ne reste que moi sur terre ! En partant, au baiser d'adieu, Il m'a pris mon âme à ma bouche. Qui le tient si longtemps, mon Dieu ? Voilà le soleil qui se couche, Et moi, toute seule en ma tour, J'attends encore son retour. II Les pigeons sur le toit roucoulent, Roucoulent amoureusement ; Avec un son triste et charmant Les eaux sous les grands saules coulent. Je me sens tout près de pleurer ; Mon cœur comme un lis plein s'épanche, Et je n'ose plus espérer. Voici briller la lune blanche, Et moi, toute seule en ma tour, J'attends encore son retour. III Quelqu'un monte à grands pas la rampe : Serait-ce lui, mon doux amant ? Ce n'est pas lui, mais seulement Mon petit page avec ma lampe. Vents du soir, volez, dites-lui Qu'il est ma pensée et mon rêve, Toute ma joie et mon ennui. Voici que l'aurore se lève, Et moi, toute seule en ma tour, J'attends encore son retour.
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Romance", written 1838, appears in La Comédie de la Mort, Paris, Éd. Desessart, first published 1838
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- DUT Dutch (Nederlands) (Marike Lindhout) , "Naar het land waar oorlog woedt", copyright © 2008, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Victoria de Menil) , "To the country where war is waged", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission