Sous l'épais sycomore, ô vierge, où tu sommeilles, Dans le jardin fleuri, tiède et silencieux, Pour goûter la saveur de tes lèvres vermeilles Un papillon d'azur vers toi descend des cieux. C'est l'heure où le soleil blanchit les vastes cieux Et fend l'écorce d'or des grenades vermeilles. Le divin vagabond de l'air silencieux Se pose sur ta bouche, ô vierge, et tu sommeilles ! Aussi doux que la soie où, rose, tu sommeilles, Il t'effleure de son baiser silencieux. Crains le bleu papillon, l'amant des fleurs vermeilles, Qui boit toute leur âme et s'en retourne aux cieux. Tu souris ! Un beau rêve est descendu des cieux, Qui, dans le bercement de ses ailes vermeilles, Éveillant le désir encor silencieux, Te fait un paradis de l'ombre où tu sommeilles. Le papillon Amour, tandis que tu sommeilles, Tout brûlant de l'ardeur du jour silencieux, Va t'éblouir, hélas ! de visions vermeilles Qui s'évanouiront dans le désert des cieux. Ëveille, éveille-toi ! L'ardent éclat des cieux Flétrirait moins ta joue aux nuances vermeilles Que le désir ton coeur chaste et silencieux Sous l'épais sycomore, ô vierge, où tu sommeilles !
Dix mélodies, deuxième recueil
by Fernand-Gustave Halphen (1872 - 1917)
1. Sous l'épais sycomore  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 - 1894), "Sous l'épais sycomore", appears in Poèmes tragiques
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First published in La Nouvelle Revue du 15 janvier 1883.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
2. Villanelle rythmique  [sung text not yet checked]
Quand viendra la saison nouvelle, Quand auront disparu les froids, Tous les deux, nous irons, ma belle, Pour cueillir le muguet au bois; Sous nos pieds égrénant les perles Que l'on voit, au matin trembler, Nous irons écouter les merles Siffler. Le printemps est venu, ma belle; C'est le mois des amants béni; Et l'oiseau, satinant son aile, Dit [des]1 vers au rebord du nid. [Oh !]2 viens donc sur [le]3 banc de mousse Pour parler de nos beaux amours, Et dis-moi de ta voix si douce: «Toujours !» Loin, bien loin égarant nos courses, Faisons fuir le lapin caché, Et le daim au miroir des sources Admirant son grand bois penché ; Puis chez nous tout [joyeux]4, tout aises, En paniers, enlaçant nos doigts, Revenons rapportant des fraises Des bois.
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Villanelle rythmique", appears in La Comédie de la Mort, first published 1838
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Samuel Byrne) , "Villanelle"
- ENG English [singable] (Shula Keller) , "Villanelle", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Emily Ezust) , copyright © 2015
- FRI Frisian (Geart van der Meer) , "Villanelle", copyright © 2013, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Nele Gramß) , "Villanelle", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2018, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "Contadinella", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Théophile Gauthier, La comédie de la mort, Desessart editeur, Paris, 1838, page 361.
1 Berlioz: "ses"2 Viardot: "Ah ! "
3 Berlioz, Lavigne, Viardot: "ce"
4 Berlioz, Lavigne: "heureux"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Pierre Mathé [Guest Editor]
3. Colloque sentimental  [sung text not yet checked]
Dans le vieux parc solitaire et glacé, Deux formes ont tout à l'heure passé. Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles, Et l'on entend à peine leurs paroles. Dans le vieux parc solitaire et glacé, Deux spectres ont évoqué le passé. — Te souvient-il de notre extase ancienne ? — Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne ? — Ton cœur bat-il toujours à mon seul nom ? Toujours vois-tu mon âme en rêve ? — Non. — Ah ! les beaux jours de bonheur indicible Où nous joignions nos bouches ! — C'est possible. — Qu'il était bleu, le ciel, et grand, l'espoir ! — L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir. Tels ils marchaient dans les avoines folles, Et la nuit seule entendit leurs paroles.
Text Authorship:
- by Paul Verlaine (1844 - 1896), "Colloque sentimental", appears in Fêtes galantes, no. 22, Paris, Alphonse Lemerre, first published 1869
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English [singable] (Peter Low) , "Sentimental dialogue", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Ernest Christopher Dowson) , no title, appears in Decorations, in After Paul Verlaine, no. 2
- ENG English [singable] (Nita Cox) , "The colloquy"
- GER German (Deutsch) (Pierre Mathé) , "Gefühlvolles Zwiegespräch", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , "Wehmütige Zwiesprache", copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "Colloquio sentimentale", copyright © 2010, (re)printed on this website with kind permission
- JPN Japanese (日本語) (Naoyuki Okada) , copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Benjamin Oblitas Mollinedo) , copyright © 2021, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Paul Verlaine, Fêtes galantes, Paris: Alphonse Lemerre, 1869, pages 49-51.
Note: The ampersands (&) as appear in the first publication are changed to "et".
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]
4. Odelette  [sung text not yet checked]
Pour que je t'aime, ô mon poëte, Ne fais pas fuir par trop d'ardeur Mon amour, colombe inquiète, Au ciel rose de la pudeur. L'oiseau qui marche dans l'allée S'effraye et part au moindre bruit ; Ma passion est chose ailée Et s'envole quand on la suit. Muet comme l'Hermès de marbre, Sous la charmille pose-toi ; Tu verras bientôt de son arbre L'oiseau descendre sans effroi. Tes tempes sentiront près d'elles, Avec des souffles de fraîcheur, Une palpitation d'ailes Dans un tourbillon de blancheur ; Et la colombe apprivoisée Sur ton épaule s'abattra, Et son bec à pointe rosée De ton baiser s'enivrera.
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Odelette anacréontique", appears in Émaux et Camées
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
5. L'Agonie  [sung text not yet checked]
Vous qui m'aiderez dans mon agonie, Ne me dites rien ; Faites que j'entende un peu d'harmonie, Et je mourrai bien. La musique apaise, enchante et délie Des choses d'en bas : Bercez ma douleur ; je vous en supplie, Ne lui parlez pas. [ ... ] Vous irez chercher ma pauvre nourrice Qui mène un troupeau, Et vous lui direz que c'est mon caprice, Au bord du tombeau, D'entendre chanter tout bas, de sa bouche, Un air d'autrefois, Simple et monotone, un doux air qui touche Avec peu de voix. [ ... ] Vous qui m'aiderez dans mon agonie, Ne me dites rien ; Faites que j'entende un peu d'harmonie, Et je mourrai bien.
Text Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "L'agonie", written 1869, appears in Les Solitudes, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1869
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- RUS Russian (Русский) (Innokenty Fyodorovich Annensky) , "Агония", appears in Тихие песни = Tikhie pesni (Quiet songs), first published 1904
6. Les Cloches
Là-bas dans la pure vallée
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7. Dernier vœu  [sung text not yet checked]
Voilà longtemps que je vous aime : -- L'aveu remonte à dix-huit ans ! -- Vous êtes rose, je suis blême ; J'ai les hivers, vous les printemps. Des lilas blancs de cimetière Près de mes tempes ont fleuri ; J'aurai bientôt la touffe entière Pour ombrager mon front flétri. Mon soleil pâli qui décline Va disparaître à l'horizon, Et sur la funèbre colline Je vois ma dernière maison. Oh ! que de votre lèvre il tombe Sur ma lèvre un tardif baiser, Pour que je puisse dans ma tombe, Le cœur tranquille, reposer !
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Dernier vœu", written 1866?, appears in Émaux et Camées, Paris, Éd. Charpentier & Cie, first published 1872
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Qi Feng Wu) , "Last Wish", copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- FRE French (Français) (Peter Low) , "Final Wish", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
8. Les Gnomes
Quand les gnomes verts sortis dans la nuit sombre
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9. Le Jour succombe
Dans une vermeille agonie
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Text Authorship:
- by André Amillet (1877 - 1963), as Paul Reboux, "Dans une vermeille agonie", written 1897?, appears in Les matinales, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1897
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10. Pour Cythère
Pour l'île ombreuse de Cypris
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