Bonsoir, Mignonne, il se fait l'heure Où se closent vos yeux si doux. Voulez-vous pas que je demeure Près de votre lit, à genoux ? Que seulement ma bouche effleure Le lin de vos rideaux jaloux ! Pauvres gens, que nous sommes fous ! Ne voyez-vous pas que je pleure... Bonsoir ! Si votre pitié n'est qu'un leurre, J'aimerais mieux votre courroux; Si vous ne voulez que je meure, Hélas, pourquoi me dites-vous: Bonsoir -- !
20 Mélodies
by Antony Choudens (1849 - 1902)
1. Bonsoir Mignonne
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), no title, written 1866, appears in Poésies 1861-1874, in 1. Les amours, in 2. Vers pour être chantés, in Mignonne, no. 11
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- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
2. L'aube tombe
L'aube tombe et frissonne Sur les gazons mouillés: De la fraîcheur, Mignonne, Gardez vos petits pieds. Comme vous m'oubliez, C'est l'angélus qui sonne. Plus tôt vous rentriez Lorsque vous m'étiez bonne. Vous aimiez tant les fleurs! Celle-ci de mes pleurs Brillent, je vous les donne. Mais si vous les fouliez De la fraîcheur Mignonne, Gardez vos petits pieds.
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), no title, written 1866, appears in Rimes neuves et vieilles, in 2. Mignonne, no. 9, Paris, Éd. E. Dentu, first published 1866
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Researcher for this page: Jean-Pierre Granger3. Les papillons
Les papillons couleur de neige Volent par essaims sur la mer ; Beaux papillons blancs, quand pourrai-je Prendre le bleu chemin de l'air ? Savez-vous, ô belle des belles, Ma bayadère aux yeux de jais, S'ils me pouvaient prêter leurs ailes, Dites, savez-vous où j'irais ? Sans prendre un seul baiser aux roses, À travers vallons et forêts, J'irais à vos lèvres mi-closes, Fleur de mon âme, et j'y mourrais.
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), title 1: "Les papillons", title 2: "Pantoum", written 1837, appears in La Comédie de la Mort, first published 1838
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- CHI Chinese (中文) (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Motýli"
- ENG English (Peter Low) , no title, copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
Note: this poem was titled "Pantoum" in L'Eldorado and Fortunio, and titled "Les papillons" in other editions.
Researcher for this page: Emily Ezust [Administrator]4. La dernière feuille
Dans la forêt chauve et rouillée Il ne reste plus au rameau Qu'une pauvre feuille oubliée, Rien qu'une feuille et qu'un oiseau, Il ne reste plus dans mon âme Qu'un seul amour pour y chanter; Mais le vent d'automne qui brame Ne permet pas de l'écouter. L'oiseau s'en va, la feuille tombe, L'amour s'éteint, car c'est l'hiver. Petit oiseau, viens sur ma tombe Chanter, quand l'arbre sera vert.
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "La dernière feuille", written 1837, appears in La Comédie de la Mort, first published 1838
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- ENG English (Peter Low) , "The last leaf", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
5. Le Réveil
Sur ce lit de roseaux puis-je dormir encore ?
Je sens l'air embaumé courir autour de toi ;
Ta bouche est une fleur dont le parfum dévore :
Approche, ô mon trésor, et ne brûle que moi.
Éveille, éveille-toi !
...
Viens, sous les bananiers nous trouverons l'ombrage.
Les oiseaux vont chanter en voyant notre amour.
Le soleil est jaloux, il est sous un nuage,
Et c'est dans tes yeux seuls que je cherche le jour :
Viens éclairer l'amour.
Non, non, tu ne dors plus, tu partages ma flamme ;
Tes baisers sont le miel que nous donnent les fleurs.
Ton cœur a soupiré, viens-tu chercher mon âme ?
Elle erre sur ma bouche et veut sécher tes pleurs.
Cache-moi sous des fleurs.
Text Authorship:
- by Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859), "Le réveil", appears in Elégies, Marie et Romances, first published 1819
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Researcher for this page: Jean-Pierre Granger6. Un dernier baiser
Tombez de mon front, fleurs écloses Au soleil des premiers amours, Effeuillez-vous, mythe et roses, qui deviez refleurir toujours. Mais pour endormir ma tristesse, Mes regrets pour les apaiser, Encore un baiser ma maîtresse, Ma maîtresse, encore un baiser. D'autres viendront te trouvant belle Et te le disant mieux que moi, Et qui sait, sur mon cœur rebelle, D'autres régneront après toi. Mais au feu d'une autre caresse, Peut-on de nouveau s'embraser? Encore un baiser, ma maîtresse, Ma maîtresse, encore un baiser. Ô mes tendresses ingénues, Rêves de mes yeux éblouis, Illusions trop tôt perdues, Songes trop tôt évanouis. Adieu! Mais cet adieu m'opresse, Mon cœur en souffre à se briser Un dernier baiser, ma maîtresse, Ma maîtresse, un dernier baiser.
Text Authorship:
- by Armand Barthet (1820 - 1874)
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Researcher for this page: Jean-Pierre Granger7. Bonjour Suzon
Bonjour Suzon, ma fleur des bois ! Es-tu toujours la plus jolie ? Je reviens, tel que tu me vois, D'un grand voyage en Italie, Du paradis j'ai fait le tour ; J'ai fait des vers, j'ai fait l'amour. Mais que t'importe ? Je passe devant ta maison ; Ouvre ta porte. Bonjour, Suzon ! Je t'ai vue au temps des lilas. Ton cœur joyeux venait d'éclore. Et tu disais : "je ne veux pas, Je ne veux pas qu'on m'aime encore." Qu'as-tu fait depuis mon départ ? Qui part trop tôt revient trop tard. Mais que m'importe ? Je passe devant ta maison ; Ouvre ta porte. Bonjour, Suzon !
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Chanson: Bonjour Suzon", written 1844, appears in Poésies posthumes, first published 1860
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- ENG English (Michael P Rosewall) , copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
8. Soupir
J'ai laissé de mon sein de neige Tomber un œillet rouge à l'eau, Hélas ! comment le reprendrai-je, Mouillé par l'onde du ruisseau ? Voilà le courant qui l'entraîne ! Bel œillet aux vives couleurs, Pourquoi tomber dans la fontaine ? Pour t'arroser j'avais mes pleurs !
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), no title, written 1845, appears in España, Paris, Éd. Charpentier, first published 1845
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- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Dívčí popěvek"
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
9. Aimer, c'est vivre
Je ne croyais plus au bonheur Dans cette vie, Où la joie est d'une douleur Toujours suivie. Mais de mes pleurs, De mes douleurs, Ta main efface Chaque trace Et je crois encor au bonheur Dans cette vie. Nos jours couleront Confondus comme deux ondes, Nos coeurs voleront Éperdus vers d'autres mondes Dont les amours brûlent toujours. Sont pour la terre Un mystère. Nos jours couleront Confondus Comme deux ondes Aimer, c'est vivre! Eh bien, pour toi Je saurai vivre! Oui, des jours qu'avec toi Ton coeur me livre Je veux encor D'un reflet d'or Colorer l'ombre Déjà sombre! Aimer, c'est vivre! Eh bien, pour toi, Je saurai vivre!
Text Authorship:
- by Mélanie Waldor (1796 - 1871)
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Researcher for this page: Jean-Pierre Granger10. Quand Mignon passait
Quand Mignon passait, les folles abeilles Venaient effleurer ses lèvres vermeilles, Les épis des blés, l'églantine des bois Se penchaient aussi pour toucher ses doigts. Tout n'était qu'amour et que rêverie. Dans un lit d'argent, le ruisseau glissait, Courant après elle, et le vent baisait L'herbe sous ses pieds à peine fléchie. Quand Mignon passait! Quand Mignon dormait, les palmes des saules Venaient caresser ses blanches épaules. Formaient sur son front, un vert parasol, Et comme un tapis, rampaient sur le sol. Le flambeau du jour modérait sa flamme, Le vent parlait bas, l'oiseau suspendait Le chant commencé, le pavot versait Sur ses beaux yeux clos son plus pur ditame. Quand Mignon dormait!
Text Authorship:
- by Jules-Romain Tardieu (1805 - 1868), as J. T. de Saint-Germain, "Rêverie", appears in Les Roses de Noël, Dernières Fleurs, Paris, Éd. J. Tardieu, first published 1860
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Researcher for this page: Jean-Pierre Granger11. À une étoile
Pâle étoile du soir, messagère lointaine, Dont le front sort brillant des voiles du couchant, De ton palais d'azur, au sein du firmament, Que regardes-tu dans la plaine ? ... Étoile qui descends vers la verte colline, Triste larme d'argent du manteau de la Nuit, Toi que regarde au loin le pâtre qui chemine, Tandis que pas à pas son long troupeau le suit, -- Étoile, où t'en vas-tu, dans cette nuit immense ? Cherches-tu sur la rive un lit dans les roseaux ? Où t'en vas-tu si belle, à l'heure du silence, Tomber comme une perle au sein profond des eaux ? ... ... ...
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), no title, written 1831, appears in Premières poésies, in Le saule, first published 1850
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- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Michael P Rosewall) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- FRE French (Français) (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
12. Le berceau
Ô Dieu des Blancs! toi que j'implore, Qu'a donc l'enfant de mon amour? Depuis hier, il dort encore, Et voici déjà le grand jour. Je n'ose aller dans ma corbeille Recueillir les fruits de nos champs. J'attends que mon enfant s'éveille, mais hélas, il dort bien longtemps. Pour le détourner de son rêve, J'ai déjà tenté mais en vain, Tandis que ma main le soulève, D'offrir à sa lèvre mon sein. Ah! faites que mon fils sommeille. Grand Esprit, j'espère et j'attends. J'attends que mon enfant s'éveille. Mais hélas, il dort bien longtemps.
Text Authorship:
- by Jean-Jacques Lefranc, Marquis de Pompignan (1709 - 1784)
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Researcher for this page: Jean-Pierre Granger13. Les Colombes
Sur le coteau, là-bas où sont les tombes, Un beau palmier, comme un panache vert Dresse sa tête, où le soir les colombes Viennent nicher et se mettre à couvert. Mais le matin elles quittent les branches; Comme un collier qui s'égrène, on les voit S'éparpiller dans l'air bleu, toutes blanches, Et se poser plus loin sur quelque toit. Mon âme est l'arbre où tous les soirs comme elles, De blancs essaims de folles visions Tombent des cieux, en palpitant des ailes, Pour s'envoler dès les premiers rayons.
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), title 1: "Les Colombes", title 2: "Ghazel", appears in La Comédie de la Mort, first published 1838
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- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Holubi"
- ENG English (Michael P Rosewall) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
First appeared under the title "Ghazel" in Le Figaro, February 1, 1838, and then under the title "Les Colombes" in La Comédie de la Mort, Éd. Desessart, Paris, 1838.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]14. C'est moi
Si ta marche attristée S'égare au fond d'un bois, Dans la feuille agitée Reconnais-tu ma voix? Et dans la fontaine argentée, Crois-tu me voir quand tu te vois? Qu'une rose s'effeuille En roulant sur tes pas, Si ta pitié la cueille, Dis! ne me plains-tu pas? Et de ton sein qui la receuille, Mon nom s'exhale-t-il tout bas? La feuille frémissante, L'eau qui parle en courant, La rose languissante Qui te cherche en mourant; Prends-y garde, ô ma vie absente! C'est moi qui t'appelle en pleurant.
Text Authorship:
- by Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859), "C'est moi", written 1825
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Researcher for this page: Jean-Pierre Granger15. Aurore
Allons, ma belle dormeuse, Le jour vient, réveillez-vous. Déjà l'étoile amoureuse Chemine bien loin de nous. Allons, ma belle amoureuse, Le jour vient, réveillez-vous. Voilà que le soleil dore, Les arbres et le gazon, L'humidité s'évapore À peine sur l'horizon. Voici la rose charmante Invitant à la cueillir. À l'abeille butinante, Offre un parfum pour mourir. Mais immobile et couchée, Vous restez sur votre lit La tête à demie penchée Comme l'oiseau dans son nid. Tant il te crier encore Lève-toi, voici la jour, Fraîche fleur qui vien d'éclore, Dors sous les yeux de l'amour.
Text Authorship:
- by Lucien Biart (1829 - 1897)
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Researcher for this page: Jean-Pierre Granger16. La violette
Pourquoi m'arracher à la terre! Je suis timide et solitaire; J'embaume le vent du matin; Bientôt sur ma tige penchée, Je serai pâle et désséchée. Épargne-moi jusqu'à demain. Violette des prairies, À ma bien aimée, à Marie, Je voudrais t'offrir en secret. N'est-ce pas douce destinée De briller une matinée Sue le velour de son corset. Cueille-moi vite, je t'en prie; Si je dois au sein de Marie Exhaler mon dernier soupir, Je ne me plains pas de mourir.
Text Authorship:
- by Jean-Jacques Lefranc, Marquis de Pompignan (1709 - 1784)
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Researcher for this page: Jean-Pierre Granger17. Viens à moi
Entends-tu les gondoles S'égarer sur les flots ; Les tendres barcarolles Des jeunes matelots ? ... La mer est éclairée D'une lune d'amour ; Et toi, belle adorée, Préfères-tu le jour ? Le frais désir Éveille ... le plaisir, Ah ! ! viens à moi, Belle ! je rame ici vers toi ! ... Tout s'unit, tout s'adore Sur la terre et les eaux ; Et je suis seul encore Au milieu des roseaux ! ... Voici l'heure charmante Où l'on chante plus bas ; Et de ma jeune amante Je sens frémir les pas ! Le frais désir Éveille ... le plaisir, Ah ! viens à moi, Belle ! Je rame ici vers toi !
Text Authorship:
- by Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859), no title, appears in Imitation de Moore : Trois Nocturnes, no. 1
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- ENG English (Laura L. Nagle) , "Sweetheart, come to me", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
18. Au champs !
Debout mes bœufs, l'angélus sonne. L'alouette nous crie aux champs! Inclinez donc vos fronts puissants Sous le joug dont je les couronne. Dociles marchez sous ma main, Et de votre naseau qui fume, Ajoutez encore à la brume Dont l'aube a voilé le chemin. Debout mes bœufs, debout! Le jour se lève. Le monde ingrat toujours en fête, Nous oublient en ses tourbillons. Et nous, pour lui, nous travaillons. La volonté de Dieu soit faite. Tirez mes bœufs, à plein colliers. Enfoncez le soc dans la terre Et faites lui rendre, ô mystère! Pour un grain, des grains par milliers. Debout mes bœufs, debout! Le jour se lève.
Text Authorship:
- by Louis-Marie-Eugène Pouillet (1835 - 1905), as E. Péveril, "Le chant du laboureur", appears in Poésies nouvelles, Paris, Éd. A. Sagnier, first published 1872
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Researcher for this page: Jean-Pierre Granger19. La bergeronnette
Bergeronnette, ma mignonne, Voici l'aurore qui rayonne; Éveille-toi dans les buissons! Mêle ta voix à nos chansons. Ainsi que toi sous la charmille, Vole et s'enfuit la jeune fille Dont la voix babille, babille un chant d'amour joyeux et doux! Ah! Chante, chante! Vole, vole près de nous! De notre amour cherchons l'augure Dans le cristal d'une onde pure Dont le flot murmure, murmure un doux secret que Dieu bénit! Ah! Chante, chante! Vole, vole, fais ton nid! Les parfums et les sons S'envolent des buissons, Dans l'ombre nous passons, Mêle ta voix à nos chansons. Ah! chante! Ah! vole Bergeronnette devant moi
Text Authorship:
- by (Paul) Jules Barbier (1825 - 1901)
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Researcher for this page: Jean-Pierre Granger20. Chant maternel
Dors en paix dans mes bras, Enfant aux lèvres roses ; Je vais chanter tout bas Pendant que tu reposes. Dors en paix sur mon cœur. Lorsque ton sein respire, Je pense avec frayeur : Peut-être qu'il soupire ! Penche longtemps sur moi Ta chère tête blonde, Tandis qu'encor pour toi Mes deux bras sont un monde. ... Mon fils! -- Les fils, hélas ! Sont une joie amère : Le sort sème leurs pas Loin de la pauvre mère ; ... Ils vont vers l'avenir, Et la mère impuissante Ne peut que les bénir, Pâle, hélas ! et tremblante.
Text Authorship:
- by Nicolas Martin (1814 - 1877), "Chant maternel ", appears in Les cordes graves
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Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Jean-Pierre Granger