Sept Mélodies , opus 32

by César Antonovich Cui (1835 - 1918)

1. Hier, le vent du soir [sung text checked 1 time]

Hier, le vent du soir, dont le souffle caresse,
Nous apportait l'odeur des fleurs qui s'ouvrent tard.
La nuit tombait ; l'oiseau dormait dans l'ombre épaisse.
Le printemps embaumait, moins que votre jeunesse;
Les astres rayonnaient, moins que votre regard.

Moi, je parlais tout bas. C'est l'heure solennelle
Où l'âme aime à chanter son hymne le plus doux.
Voyant la nuit si pure, et vous voyant si belle,
J'ai dit aux astres d'or : Versez le ciel sur elle !
Et j'ai dit à vos yeux : Versez l'amour sur nous !

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  • ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

1. Вчера нам ветерок [sung text checked 1 time]

Вчера нам ветерок, вечернею порою 
Цветов ночных навеял нежный аромат...
Спускалась ночь, хор птиц дремал уж под листвою, 
Но бледнела весна пред твоею крастою, 
Светлее ярких звёзд блистал твой ясний взгляд. 
Я тихо говорил. О, чудное мгновенье, 
когда гимн свой поёт торжественный душа! 
Любуясь ночью той и красотой твоею, 
я звёздочкам сказал: ,,Вы лейте свет над нею``. 
Сказал твоим очам:,,Вы лейте страсть в меня.``

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2. Mes vers fuiraient [sung text not yet checked]

Mes vers fuiraient, doux et frêles,
Vers votre jardin si beau,
Si mes vers avaient des ailes,
[Des ailes comme]1 l'oiseau.

Ils voleraient, étincelles,
Vers votre foyer qui rit,
Si mes vers avaient des ailes,
[Des ailes comme]1 l'esprit.

Près de vous, purs et fidèles,
Ils accourraient, nuit et jour,
Si mes vers avaient des ailes,
[Des ailes comme]1 l'amour !

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  • ENG English (Emily Ezust) , no title, copyright © 2016
  • SPA Spanish (Español) (Elisa Rapado) , "Mis versos volarían dulces y frágiles", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission

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1 Hahn: "Comme"

Researcher for this text: Ted Perry

3. La tombe et la rose [sung text not yet checked]

La tombe dit à la rose :
-- Des pleurs dont l'aube t'arrose
Que fais-tu, fleur des amours ?
La rose dit à la tombe :
-- Que fais-tu de ce qui tombe
Dans ton gouffre ouvert toujours ?

La rose dit: -- Tombeau sombre,
De ces pleurs je fais dans l'ombre
Un parfum d'ambre et de miel.
La tombe dit: -- Fleur plaintive,
De chaque âme qui m'arrive
Je fais un ange du ciel.

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  • CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Hrob a růže", Prague, first published 1877
  • ENG English (Barbara Miller) , "The tomb and the rose", copyright © 2005, (re)printed on this website with kind permission
  • ITA Italian (Italiano) (Amelia Maria Imbarrato) , "La tomba e la rosa", copyright © 2011, (re)printed on this website with kind permission

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4. Adieu [sung text checked 1 time]

          Je veux que [ton]1 retour 
Te paraisse bien [lent]2 ; je veux que nuit et jour 
Tu m’aimes. (Nuit et jour, hélas ! je me tourmente.)
Présente au milieu d’eux, sois seule, sois absente ;
Dors en pensant à moi; rêve-moi près de toi ;
Ne vois que moi sans cesse, et sois toute avec moi.

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Confirmed with Œuvres poétiques de André Chénier, Paris, Garnier Frères, 1878, Tome premier (Volume 1), page 170. Note: this is an excerpt from the third elegy, which begins "O lignes que sa main, que son cœur a tracées!" This selection has been quoted as epigraphs in books by Victor Hugo and Pierre L. C. Dumont, including the same changes employed by Cui; one of those volumes might have been his source.

1 Cui, Gilles de Fontenailles, Hillemacher: "mon"
2 Cui, Gilles de Fontenailles, Hillemacher: "long"

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5. Attente [sung text not yet checked]

Monte, écureuil, monte au grand chêne,
Sur la branche des cieux prochaine,
Qui plie et tremble comme un jonc.
Cigogne, aux vieilles tours fidèle,
Oh! vole! et monte à tire-d'aile
De l'église à la citadelle,
Du haut clocher au grand donjon.

Vieux aigle, monte de ton aire
A la montagne centenaire
Que blanchit l'hiver éternel;
Et toi qu'en ta couche inquiète
Jamais l'aube ne vit muette,
Monte, monte, vive alouette,
Vive alouette, monte au ciel!

Et maintenant, du haut de l'arbre,
Des flèches de la tour de marbre,
Du grand mont, du ciel enflammé,
A l'horizon, parmi la brume,
Voyez-vous flotter une plume,
Et courir un cheval qui fume,
Et revenir ma bien-aimée?

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  • ENG English [singable] (Peter Low) , "Waiting", copyright © 2008, (re)printed on this website with kind permission

Researcher for this text: Ted Perry

6. Lendemain [sung text not yet checked]

Puisqu'à peine désenlacée
De l'étreinte de mes deux bras,
Tu demandes à ma pensée
Ces vers qu'un jour tu brilleras,

Il faut, ce soir, que je surmonte
L'état d'adorable langueur
Où je rougis un peu de honte,
Tout en souriant de bonheur.

Pourtant je l'aime, ma fatigue.
C'est ton œuvre, et le long baiser
De ta bouche ardente et prodigue
A pu seul ainsi m'épuiser ;

Et tu veux que je la secoue,
Petite coquette ! tu veux
Voir rimer les lys de ta joue
Avec la nuit de tes cheveux.

Tu veux que, dissipant le voile
Qui trouble mon cerveau si las,
Je dise tes regards d'étoile
Et ton haleine de lilas.

Mais la preuve, ô capricieuse,
Que je ne pense qu'à t'aimer,
C'est la fièvre délicieuse
Qui m'empêche de l'exprimer.

Ainsi, respecte ma paresse ;
Ton souvenir passe au travers.
Demande des baisers, maîtresse ;
Ne me demande pas des vers.

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7. Le Baiser [sung text not yet checked]

Je ne fus heureux ― pas souvent ―
Que par le baiser, je l’avoue.
J’aimais les lèvres sur ma joue,
Quand j’étais un petit enfant.

Le baiser seulement me touche.
Ma jeunesse et mon âge mûr
L’ont cherché, sensuel ou pur ;
Et l’on me baisa sur la bouche.


Aucuns fils ne me survivront ;
La saison d’amour est finie.
A l’heure de mon agonie,
Qui me baisera sur le front ?

Authorship:

Confirmed with Œuvres complètes de François Coppée, L. Hébert, libraire, 1888, Poésies, tome III, pages 246-247.


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