Ici-bas tous les lilas meurent, Tous les chants des oiseaux sont courts, Je rêve aux étés qui demeurent Toujours... Ici-bas les lèvres effleurent Sans rien laisser de leur velours, Je rêve aux baisers qui demeurent Toujours... Ici-bas, tous les hommes pleurent Leurs amitiés ou leurs amours; Je rêve aux couples qui demeurent Toujours...
Six poésies mises en musique
Song Cycle by Charles Lefebvre (1843 - 1917)
1. Tous les lilas se meurent  [sung text not yet checked]
Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "Ici-bas tous les lilas meurent", appears in Stances et Poèmes, in 1. Stances, in La Vie intérieure, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1866 [author's text checked 1 time against a primary source]
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Zde"
- ENG English [singable] (Samuel Byrne) , "In this world"
- GER German (Deutsch) (Martin Stock) , "Hier auf Erden", copyright © 2001, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Ramona Gabriela Peter) , "Quaggiù", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
Note: quoted in Jules Lemaître's "Vers pour être chantés".
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
2. Le banc de pierre  [sung text not yet checked]
Au fond du parc, dans une ombre indécise, Il est un banc, solitaire et moussu, Où l'on croit voir la Rêverie assise, Triste et songeant à quelque amour déçu. Le Souvenir dans les arbres murmure, Se racontant les bonheurs expiés ; Et, comme un pleur, de la grêle ramure Une feuille tombe à vos pieds. Ils venaient là, beau couple qui s'enlace, Aux yeux jaloux tous deux se dérobant, Et réveillaient, pour s'asseoir à sa place, Le clair de lune endormi sur le banc. Ce qu'ils disaient, la maîtresse l'oublie ; Mais l'amoureux, cœur blessé, s'en souvient, Et dans le bois, avec mélancolie, Au rendez-vous, tout seul, revient. Pour l'œil qui sait voir les larmes des choses, Ce banc désert regrette le passé, Les longs baisers et le bouquet de roses Comme un signal à son angle placé. Sur lui la branche à l'abandon retombe, La mousse est jaune, et la fleur sans parfum ; Sa pierre grise a l'aspect de la tombe Qui recouvre l'Amour défunt !...
Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Le banc de pierre", written 1865, appears in Poésies diverses, poésies nouvelles et inédites, poésies posthumes, in Poésies nouvelles, inédites et posthumes 1831-1872 [author's text checked 1 time against a primary source]
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , "The Stone Bench", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
3. Absence  [sung text not yet checked]
Reviens, reviens, ma bien-aimée ! Comme une fleur loin du soleil, La fleur de ma vie est fermée, Loin de ton sourire vermeil. Entre nos cœurs [tant de]1 distance ; [Tant]2 d'espace entre nos baisers. Ô sort amer ! ô dure absence ! Ô grands désirs inapaisés ! D'ici là-bas que de campagnes, Que de villes et de hameaux, Que de vallons et de montagnes, À lasser le pied des chevaux ! Au pays qui me prend ma belle, Hélas ! si je pouvais aller ; Et si mon corps avait une aile Comme mon âme pour voler ! Par-dessus [les]3 vertes collines, Les montagnes au front d'azur, Les champs rayés et les ravines, J'irais d'un vol rapide et sûr. Le corps ne suit pas la pensée; Pour moi, mon âme, va tout droit, Comme une colombe blessée, [T'abattre]4 au rebord de son toit. Descends dans sa gorge divine, Blonde et fauve comme de l'or, Douce comme un duvet d'hermine, Sa gorge, mon royal trésor ; [Et]5 dis, mon âme, à cette belle : [« Tu sais bien qu'il compte les jours ! Ô ma colombe ! à tire d'aile, Retourne au nid de nos amours. »]6
Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Absence", written 1838, appears in La Comédie de la Mort, Paris, Éd. Desessart, first published 1838 [author's text checked 2 times against a primary source]
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Samuel Byrne) , "Absence"
- ENG English (Emily Ezust) , copyright © 2015
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2010, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Enrico Magnani) , "Assenza", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Théophile Gauthier, La comédie de la mort, Desessart editeur, Paris, 1838, page 283.
1 Berlioz: "quelle"2 David: "Que"
3 Bizet, Lavigne: "nos"
4 Berlioz, Pedrell: "S'abbatre"
5 David: "Ah !"
6 Lavigne:
« Ô ma colombe ! à tire d'aile, Retourne au nid de nos amours. Tu sais bien qu'il compte les jours ! »
Research team for this text: Emily Ezust [Administrator] , Pierre Mathé [Guest Editor]
4. Lamento  [sung text not yet checked]
Subtitle: La chanson du pêcheur
Ma belle amie est morte: Je pleurerai toujours; [Sous]1 la tombe elle emporte Mon âme et mes amours. Dans le ciel, sans m'attendre, Elle s'en retourna; L'ange qui l'emmena Ne voulut pas me prendre. Que mon sort est amer! Ah! sans amour, s'en aller sur la mer! La blanche créature Est couchée au cercueil. Comme dans la nature Tout me paraît en deuil! La colombe oubliée Pleure et songe à l'absent; Mon âme pleure et sent Qu'elle est dépareillée. Que mon sort est amer! Ah! sans amour, s'en aller sur la mer! Sur moi la [nuit]2 immense [S'étend]3 comme un linceul; Je chante ma romance Que le ciel entend seul. Ah! comme elle était belle, [Et comme]4 je l'aimais! Je n'aimerai jamais Une femme autant qu'elle. Que mon sort est amer! Ah! sans amour, s'en aller sur la mer!
Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Lamento", subtitle: "La chanson du pêcheur", appears in La Comédie de la Mort, first published 1838 [author's text checked 2 times against a primary source]
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- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Emily Ezust) , no title, copyright ©
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2004, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "La mia bella amica è morta", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Théophile Gauthier, La comédie de la mort, Desessart editeur, Paris, 1838, page 227.
1 Viardot: "Dans"2 Viardot: "mer"
3 Fauré: "Plane"
4 Fauré: "Et combien"; Viardot: "Comme"
Research team for this text: Emily Ezust [Administrator] , Bertram Kottmann , Pierre Mathé [Guest Editor] , Anne Rodier
5. À Saint Blaise, à la Zuecca  [sung text not yet checked]
À Saint-Blaise, à la Zuecca, Vous étiez, vous étiez bien aise À Saint-Blaise. À Saint-Blaise, à la Zuecca, Nous étions bien là. Mais de vous en souvenir Prendrez-vous la peine ? Mais de vous en souvenir Et d'y revenir, À Saint-Blaise, à la Zuecca, Dans les prés fleuris cueillir la verveine, À Saint-Blaise, à la Zuecca, Vivre et mourir là !
Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Chanson: À Saint-Blaise, à la Zuecca", appears in Poésies nouvelles [author's text checked 1 time against a primary source]
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Victoria de Menil) , "In St. Blaise at the Zuecca", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (José Miguel Llata) , copyright © 2014, (re)printed on this website with kind permission
6. La première larme  [sung text checked 1 time]
Subtitle: Paradis perdu
Pâles du fruit amer où leur lèvre a mordu, Ils partaient. Ils quittaient le jardin de lumière, Et le désir poignant les tournait en arrière ! Eve tendait les bras au paradis perdu ! L'archange flamboyait sur le seuil défendu ! Mais dans son œil terrible, inondant sa paupière, Une larme brillait comme une fine pierre. « Pauvres enfants ... » dit-il à ce couple éperdu, « Partez ! Dieu vous accorde, en quittant son royaume, Le Viatique saint des larmes comme un baume. Quand vous souffrirez trop aux ronces du chemin, Eve, tu pleureras une larme soulage ! » Il dit, et sur Adam, qui cachait son visage, Eve laissa tomber le premier pleur humain.
Authorship:
- by Louis Gustave Fortune Ratisbonne (1827 - 1900), "La première larme", written 1865, appears in Les Figures jeunes, poésies, Paris, Éd. Hetzel, first published 1865 [author's text not yet checked against a primary source]