Lorsque tu baignes ton pied tendre Dans la rivière aux frais vailloux, Les beaux lis blancs nous font entendre Un long murmure de jaloux. Tes mains planent, sveltes et blanches, Sur les cordes des instruments, Comme un couple d'oiseaux charmants, Qui se becquetent sur les branches. Et puis les ongles de tes doigts, Chères et délicates choses, Ce sont les fins pétales roses De la fleur du pommier des bois. Quand ta bouche où la joie éclate Est entr'ouverte et que tu ris, Tes dents semblent des grains de riz Au cœur d'un piment écarlate.
Vingt mélodies, 3ème recueil
by Charlotte Devéria, née Thomas (1856 - 1885)
1. Chanson pékinoise
Text Authorship:
- by Ernest d'Hervilly (1839 - 1911), "Air chinois"
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Researcher for this page: Johann Winkler2. Le retour
Ma pauvre bien aimée, à travers la pâleur D'un doux rêve, ô sommeil ! tu me l'as donc rendue ; Dieu bon qui sais calmer la plus âpre douleur, Tu m'as donc fait revoir ma maîtresse perdue! Le jour venu, mon rêve, hélas ! s'est envolé ; Ainsi que des geoliers les chagrins de la veille Ont ressaisi mon cœur, mon cœur inconsolé ; Et j'attends de nouveau l'heure où l'âme sommeille !
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor
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Researcher for this page: Johann Winkler3. Soir de Pâques  [sung text not yet checked]
Criant, fuyant à tire-d'ailes, Dans le crépuscule profond, Là-haut, là-haut les hirondelles, Alleluia ! dansent en rond. Là-haut, là-haut tournent les mondes ; La lune monte tout en feu ; Les étoiles forment des rondes ; Alleluia ! le ciel est bleu : Et mon âme tout à coup folle Quitte son corps, s'échappe et fuit, Et mêlée aux oiseaux s'envole, Pour danser comme eux dans la nuit !
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Soir de Pâques", appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875
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Confirmed with Jean Lahor, L'Illusion, 3rd edition, Paris, Alphonse Lemerre, 1893, page 61.
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4. Chinoiserie  [sung text not yet checked]
Subtitle: Air chinois
Pour veiner de son front la pâleur délicate, Le Japon a donné son plus limpide azur ; La blanche porcelaine est d'un blanc bien moins pur Que son col transparent et ses tempes d'agate ; Dans sa prunelle humide un doux rayon éclate ; Le chant du rossignol près de sa voix est dur, Et, quand elle se lève à notre ciel obscur, On dirait de la lune en sa robe d'ouate ; Ses yeux d'argent bruni roulent moelleusement ; Le caprice a taillé son petit nez charmant ; Sa bouche a des rougeurs de pêche et de framboise ; Ses mouvements sont pleins d'une grâce chinoise, Et près d'elle on respire autour de sa beauté Quelque chose de doux comme l'odeur du thé.
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Sonnet", appears in La Comédie de la Mort, first published 1838
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]5. Ivresse
Subtitle: Air chinois
Emplis-toi ma tasse, Siang, ting, tang ! Comme un vaste étang Ici-bas tout passe, Siang, ting, tang ! En un court instant. Amoureuses étoiles Que sépare la nuit, Jetez vos sombres voiles ! Oiseaux, allez sans bruit Leur faire de vos ailes Un pont de plumes frêles. Je vois dans ma tasse, Siang, ting, tang, Ce grand pont flottant, Sous lui ce qui passe, Siang, ting, tang, Est bien inconstant! O lune qui l'éclaire, Sois ma barque et sans bruit Descends sur l'onde claire. Porte-moi dans la nuit, Je veux à toutes voiles Voguer vers les étoiles.
Text Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this page: Johann Winkler6. Le lys d'eau
Subtitle: Air chinois
Jeune fille au front de jade
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7. Nuit devant la mer  [sung text not yet checked]
[Tous deux, naguère, assis]1 la nuit sur ce rivage, Nous écoutions pleurer les harpes de la mer : La mer bondit ce soir, amoureuse, sauvage ; Flots qui hurlez, mon cœur comme vous est amer ! C'est comme un bruit sans fin de sanglots et de râles, Les grands flots vers le ciel montent désespérés : Et la lune et la mer s'attirent et sont pâles, Ainsi que deux amants que l'on a séparés.
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Nuit devant la mer", appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875
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View original text (without footnotes)Confirmed with Jean Lahor, L'Illusion, 3rd edition, Paris, Alphonse Lemerre, 1893, page 44.
1 Devéria: "Tous deux assis jadis"; further changes may exist not shown above.Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
8. Rêves ambitieux  [sung text not yet checked]
Si j'avais un arpent de sol, mont, val ou plaine, Avec un filet d'eau, torrent, source ou ruisseau, J'y planterais un arbre, olivier, saule ou frêne, J'y bâtirais un toit, chaume, tuile ou roseau. Sur mon arbre, un doux nid, gramen, duvet ou laine, Retiendrait un chanteur, pinson, merle ou moineau. Sous mon toit, un doux lit, hamac, natte ou berceau, Retiendrait une enfant, blonde, brune ou châtaine. Je ne veux qu'un arpent ; pour le mesurer mieux, Je dirais à l'enfant la plus belle à mes yeux : « Tiens-toi debout devant le soleil qui se lève ; « Aussi loin que ton ombre ira sur le gazon, « Aussi loin je m'en vais tracer mon horizon : « Tout bonheur que la main n'atteint pas n'est qu'un rêve !»
Text Authorship:
- by Joséphin Soulary (1815 - 1891), "Rêves ambitieux", appears in Œuvres poétiques en 2 volumes, in 1. Sonnets 1847-1871, in 1. Pastels et mignardises, no. 4, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1880
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Confirmed with Sonnets, poèmes et poésies par Joséphin Soulary, Lyon, Imprimerie de Louis Perrin, 1864, page 5.
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9. Le sang des lys  [sung text not yet checked]
On dirait que la terre a bu le sang des lys,
Et d'un deuil éclatant voile cette hécatombe,
Car déjà la blancheur des marbres clôt la tombe
Où dorment pour longtemps ces doux ensevelis.
Je t'adore, ô pâleur des vierges trépassées,
Dans l'éblouissement des rêves amoureux,
Emportant dans l'azur les essors douloureux
De leur âme pareille aux colombes blessées !
Quel vent a flagellé l'aile que tu parais.
Doux et tremblant duvet tombé du vol des anges,
Et secoué dans l'air tes floraisons étranges
Qui font comme un printemps à l'hibernal cyprès ?
[ ... ]
Ô neige, tu m'étreins le front sous le mystère
De ta froide splendeur, -- et comme épouvanté,
Je pense que des cieux déchus de leur clarté
Le lait d'une déesse a coulé sur la terre !
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), "La neige", appears in La vie, in 3. La vie des morts, in 1. La Nature, no. 7, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1870
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]10. Air tsigane  [sung text not yet checked]
Pour [me]1 guérir d'un ancien songe, Ô Tsiganes, jouez un air, Sombre et large, où se noie et plonge Mon âme, comme dans la mer! Faites vibrer, comme une corde, Mon âme triste, à la briser ; Je veux une chanson qui morde Avec la douceur d'un baiser ; Et me rappelant ses paroles, Et les caresses de sa voix, Qui m'arrache des larmes folles, Comme nos serments d'autrefois !
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Air tsigane", appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875
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View original text (without footnotes)Confirmed with Jean Lahor, L'Illusion, 3rd edition, Paris, Alphonse Lemerre, 1893, page 113.
1 Devéria: "la guérir"; further changes may exist not shown above.Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
11. La Chute des étoiles
Tombez, ô perles dénouées, Pâles étoiles, dans la mer. Un brouillard de roses nuées Émerge de l'horizon clair ; À l'Orient plein d'étincelles Le vent joyeux bat de ses ailes L'onde que brode un vif éclair. Tombez, ô perles immortelles, Pâles étoiles, dans la mer. ... Fuyez, astres mélancoliques, Ô Paradis lointains encor ! L'aurore aux lèvres métalliques Rit dans le ciel et prend l'essor ; Elle se vêt de molles flammes, Et sur l'émeraude des lames Fait pétiller des gouttes d'or. Fuyez, mondes où vont les âmes, Ô Paradis lointains encor ! ... Heureux qui vous suit, clartés mornes, Ô lampes qui versez l'oubli ! Comme vous, dans l'ombre sans bornes, Heureux qui roule enseveli ! Celui-là vers la paix s'élance : Haine, amour, larmes, violence, Ce qui fut l'homme est aboli. Donnez-nous l'éternel silence, Ô lampes qui versez l'oubli !
Text Authorship:
- by Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 - 1894), "La Chute des étoiles ", appears in Poèmes barbares
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Iain Sneddon) , "Falling Stars", copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
12. Les derviches hurleurs  [sung text not yet checked]
Les yeux vers la splendeur divine, Des profondeurs de sa poitrine Le vieux derviche, sombre et fou, Tire son cri sourd : Allah hou ! En courant sur la mer immense, Le vent hurle, Allah ! ta puissance ; Le derviche aussi, comme un fou, Hurle : Allah, Allah, Allah hou ! La mer roule sur le rivage, La mer bondit, hurle, sauvage ; Le derviche aussi, comme un fou, Hurle : Allah, Allah, Allah hou ! À tes pieds, ô Sultan du monde, La foudre comme un tambour gronde. Le derviche aussi, comme un fou, Hurle : Allah, Allah, Allah hou ! Le torrent croule, roule, et passe, En hurlant ton nom dans l'espace ; Le derviche aussi, comme un fou, Hurle : Allah, Allah, Allah hou ! En face du désert en flamme, Le lion hurle et te proclame ; Le derviche aussi, comme un fou, Hurle : Allah, Allah, Allah hou ! Mais son extase le consume, Il s'affaisse, il tombe, il écume ; Et, comme un ours branlant son cou, Hurle à terre encore : Allah hou !
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Les derviches hurleurs", appears in L'Illusion, in 2. Chants panthéistes, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875
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Confirmed with Jean Lahor, L'Illusion, 3rd edition, Paris, Alphonse Lemerre, 1893, page 177-178.
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13. À Saint‑Blaise  [sung text not yet checked]
À Saint-Blaise, à la Zuecca, Vous étiez, vous étiez bien aise À Saint-Blaise. À Saint-Blaise, à la Zuecca, Nous étions bien là. Mais de vous en souvenir Prendrez-vous la peine ? Mais de vous en souvenir Et d'y revenir, À Saint-Blaise, à la Zuecca, Dans les prés fleuris cueillir la verveine, À Saint-Blaise, à la Zuecca, Vivre et mourir là !
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Chanson: À Saint-Blaise, à la Zuecca", appears in Poésies nouvelles
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Victoria de Menil) , "In St. Blaise at the Zuecca", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (José Miguel Llata) , copyright © 2014, (re)printed on this website with kind permission
14. La mort du soleil  [sung text not yet checked]
Le vent d'automne, aux bruits lointains des mers pareil, Plein d'adieux solennels, de plaintes inconnues, Balance tristement le long des avenues Les lourds massifs rougis de ton sang, ô soleil ! La feuille en tourbillons s'envole par les nues ; Et l'on voit osciller, dans un fleuve vermeil, Aux approches du soir inclinés au sommeil, De grands nids teints de pourpre au bout des branches nues. Tombe, Astre glorieux, source et flambeau du jour ! Ta gloire en nappes d'or coule de ta blessure, Comme d'un sein puissant tombe un suprême amour. Meurs donc, tu renaîtras ! L'espérance en est sûre. Mais qui rendra la vie et la flamme et la voix Au coeur qui s'est brisé pour la dernière fois ?
Text Authorship:
- by Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 - 1894), "La mort du soleil", appears in Poèmes barbares, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1862
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- HUN Hungarian (Magyar) (Dezső Kosztolányi) , "A nap halála"
15. Ton souvenir  [sung text not yet checked]
Quand les roses seront flétries, Quand les soleils seront éteints, Quand les sources seront taries Au fond des paradis lointains ; Quand nos amours longs et fidèles, De leur vol fatigant les airs, Pour s’enfuir d’un même coup d’ailes Se chercheront auk lieux déserts ; Quand sur le deuil de toutes choses L’Ame immortelle pleurera, Aux soleils, aux sources, aux roses, Seul, ton souvenir survivra.
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), "Épilogue", subtitle: "A ***", appears in La chanson des heures, poésies nouvelles 1874-1878, Paris, Éd. Charpentier, first published 1878
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Confirmed with Poésies de Armand Silvestre: 1872-1878. La chanson des heures, Volume 2, Paris, Éd. Charpentier, 1887, page 232.
Researcher for this page: Laura Prichard [Guest Editor]
16. Le gué  [sung text not yet checked]
J'étais derrière ce bouleau, Lorsque, du gué gagnant l'issue, Sans te douter d'être aperçue, Tu passais, hier, le ruisseau. L'azur du ciel, au sein de l'eau, Creusait sa sphère continue ; On eût dit que ta jambe nue Foulait un firmament nouveau. Ton corps, dans ce riant mirage, Semblait émerger d'un nuage ; Un instant même j'ai pu voir Sur ton front, comme au front d'un ange, S'arrêter l'étoile du soir ; J'en garde encore un doute étrange.
Text Authorship:
- by Joséphin Soulary (1815 - 1891), "Le gué", appears in Œuvres poétiques en 2 volumes, in 1. Sonnets 1847-1871, in 2. Paysages, no. 54, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1880
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Confirmed with Oeuvres poétiques de Joséphin Soulary. Première partie. -- Sonnets (1847-1871), Paris, Éd. Alphonse Lemerre, 1880, page 66.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
17. Tout un printemps  [sung text not yet checked]
Nous nous aimerons, si tu veux, Tout un printemps ! la douce chose ! Je mettrai dans tes blonds cheveux La première violette et la dernière rose ! Tant que les lis revêtiront Leur manteau de neige et de soie ; Tant que les oiseaux chanteront, Nous mettrons, si tu veux, en commun notre joie. Et seulement quand jaunira La verte toison des prairies, Le même souffle effeuillera Nos défuntes amours et les roses flétries !
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), no title, written 1878?, appears in La chanson des heures, poésies nouvelles 1874-1878, in 6. Vers pour être chantés, in 1. Poème de mai, no. 1, Paris, Éd. G. Charpentier, first published 1878
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Confirmed with Poésies de Armand Silvestre 1872-1878. La Chanson des Heures, Paris, Alphonse Lemerre, 1887, pages 202-203.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
18. L'heure est vagabonde  [sung text not yet checked]
Mon amour, l'heure est vagabonde Et rien ne la peut retenir, Il nous faut enfermer un monde Dans notre plus cher souvenir ! Le temps s'enfuit qu'une caresse Enlace chacun de ses pas, Épuisons, ma belle maîtresse, Un bonheur qui ne revient pas. Les roses sont grandes ouvertes. Ouvrons tout grands nos cœurs blessés Et cachons sous les branches vertes Nos fronts l'un sur l'autre pressés. Notre peine sera profonde Quand ces beaux jours seront finis. -- Les oiseaux ont quitté les nids, Mon amour, l'heure est vagabonde.
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), no title, written 1878?, appears in La chanson des heures, poésies nouvelles 1874-1878, in 6. Vers pour être chantés, in 1. Poème de mai, no. 3, Paris, Éd. G. Charpentier, first published 1878
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Confirmed with Poésies de Armand Silvestre 1872-1878. La Chanson des Heures, Paris, Alphonse Lemerre, 1887, pages 206-207.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
19. C'était un songe  [sung text not yet checked]
C'était un songe d'or, quand au refrain des vagues Perdus dans un regard et du monde oubliés, Nous laissions sur les flots ondoyer nos yeux vagues Et marchions en rêvant l'un sur l'autre appuyés. C'était un songe d'or ; les longs cheveux des algues, Sur le sable pâli, déployaient à nos pieds Leurs grands anneaux vivants et noirs, sinistres bagues Que l'Océan enroule aux doigts de ses noyés, C'était un songe d'or ; dans les gerbes d'écume Le flot nous apportait jusqu'aux flocons de plume, Jusqu'aux duvet neigeux du pâle goëland. Mais, comme un alcyon aveuglé dans la brume, Votre amour s'est perdu dans l'horizon qui fume Et dans mon cœur sans rêve a laissé le néant.
Text Authorship:
- by Paul Duval (1855 - 1906), as Jean Lorrain, "C'était un songe", appears in Le sang des dieux, in 2. Parfums anciens, no. 2, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1882
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Confirmed with Le Sang des Dieux par Jean Lorrain, Paris, 1882, page 70.
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20. Les papillons  [sung text not yet checked]
La Première Suivons le vol des papillons Qui voltigent sur les abîmes. La Seconde — Sur l’aile des aigles fuyons Jusque vers la neige des cimes. La Première — Abeilles, sur votre chemin, Croissent le lis et le jasmin. La Seconde — O mouettes, votre aile blanche Sur le gouffre des mers se penche. Ensemble Plutôt, ma sœur, par les détours Du grand bois où dorment les tombes, Trouvons le chemin des colombes ! C’est là qu’on peut aimer toujours !
Text Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), "Pour deux voix de femmes", written 1878?, appears in La chanson des heures, poésies nouvelles 1874-1878, in 6. Vers pour être chantés, in 12. Madrigaux dans le goût ancien, no. 7, Paris, Éd. G. Charpentier, first published 1878
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Confirmed with Poésies de Armand Silvestre, 1872-1878: La chanson des Heures, Volume 2, Paris, Alphonse Lemerre, 1887, pages 183-184.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Laura Prichard [Guest Editor]