Dites, la jeune belle, Où voulez-vous aller ? La voile ouvre son aile, La brise va souffler ! L'aviron est d'ivoire, Le pavillon de moire, Le gouvernail d'or fin ; J'ai pour lest une orange, Pour voile une aile d'ange, Pour mousse un séraphin. Dites, la jeune belle ! Où voulez-vous aller? La voile ouvre son aile, La brise va souffler ! Est-ce dans la Baltique, Sur la mer Pacifique, Dans l'île de Java ? Ou bien dans la Norwége, Cueillir la fleur de neige, Ou la fleur d'Angsoka ? Dites, la jeune belle, Où voulez-vous aller? La voile ouvre son aile, La brise va souffler! -- Menez-moi, dit la belle, À la rive fidèle Où l'on aime toujours. -- Cette rive, ma chère, On ne la connaît guère Au pays des amours.
Vingt mélodies, 1er recueil
Song Cycle by Jean-Théodore Radoux (1835 - 1911)
1. Barcarolle
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Barcarolle", appears in La Comédie de la Mort, first published 1838
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Emily Ezust) , no title, copyright ©
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2011, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "Dite, mia giovane bella", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
2. Les papillons
Les papillons couleur de neige Volent par essaims sur la mer ; Beaux papillons blancs, quand pourrai-je Prendre le bleu chemin de l'air ? Savez-vous, ô belle des belles, Ma bayadère aux yeux de jais, S'ils me pouvaient prêter leurs ailes, Dites, savez-vous où j'irais ? Sans prendre un seul baiser aux roses, À travers vallons et forêts, J'irais à vos lèvres mi-closes, Fleur de mon âme, et j'y mourrais.
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), title 1: "Les papillons", title 2: "Pantoum", written 1837, appears in La Comédie de la Mort, first published 1838
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Motýli"
- ENG English (Peter Low) , no title, copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
Note: this poem was titled "Pantoum" in L'Eldorado and Fortunio, and titled "Les papillons" in other editions.
Researcher for this page: Emily Ezust [Administrator]3. Saison d'amour !
En ouvrant ma fenêtre J'ai senti ce matin D'avril qui vient de naitre Comme un parfum lointain Une douce hiron delle A ma vitre fidèle Est déja de retour Sur terre il n'est personne Qui ne rêve où frissonne C'est la saison d'amour ! Les bois s'emplissent d'ombre Et de nids les buissons Des rossignols sans nombre Modulent leurs chansons On voit aux fentes vertes Des ruines désertes Pointer la fleur au jour Aux doux baisers ma mie Le printemps nous convie Tends-moi tes lèvres roses Et ta petite main Cueillons les fleurs ecloses Dans l'herbe da chemin Les joyeuses fauyettes Dictent leurs chansonnettes Aux échos d'alentour Voici l'alcôve douce ; Faite d'ombre et de mousse
Text Authorship:
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. Le rosier
Je reconnais cette fenêtre Où ma main te plaçait un jour ; Rosier chéri que j'ai vu naitre quand mon coeur s'ouvrit à l'amour Beauté, jeunesse hélas! tout passe ; La fleur naissante doit mourir, ah ! Mais ton parfum rien ne l'efface Parfum si doux du souvenir Ô frais bosquet plein de mystère Tu fais vibrer mes sens émus ; Mais sous ton ombre solitaire Les gais oiseaux ne chantent plus ! Rosier chéri, tige féconde ; Je vois tes fleurs s'épanouir Mais plus ne vois la beauté blonde Dont l'éclat les faisait pàlir !
Text Authorship:
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]5. Un baiser!
Un baiser! un baiser, ma reine, Un seul baiser! Mais non! l'amour est une chaîne Qu'il faut briser. L'amour, c'est l'éternelle histoire Du voyageur Qui voit courir dans la nuit noire Une lueur ; Ah ! Un baiser ! etc. La flamme franchit maint espace, L'homme la suit; La route tourne, tout s'efface, Revient la nuit. Ah ! Un baiser ! etc. Non ! non ! je ne veux plus te suivre; Follet moqueur! Pourtant il était doux de vivre Cœur contre cœur. Ah ! Un baiser ! etc. Ah ! bien fou qui se désespère Pour un œil bleu ! Un baiser, ma chère Et puis, adieu !
Text Authorship:
- by André Chanet (c1820 - c1886), as André Chaten
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]6. Camille
Camille, ètes-vous endormie ? Amie, Vous ne m'entendez pas Si ta paupière rose Est close Je parlerai tout bas: Voici mai ! l'hirondelle fidèle Revient à son doux nid Béni, Comme elle Ma belle, Il faut aimer un jour Car la jeunesse appelle L'amour! La fleur et l'oiseau tout s'éveille; L'abeille Jase avec les lilas La fauvette et la rose Mi-close Te répètent tout bas: Voici mai ! l'hirondelle fidèle ... etc. Camille, hélas de vous je rêve! Sans trève Vous ne le savez pas Mais ta paupière est close Et j'ose Te l'avouer tout bas: Voici mai ! l'hirondelle fidèle ... etc.
Text Authorship:
- by Alexandre Piedagnel (1831 - 1903)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]7. Vous m'oubliez
C'est donc fini; déjà, Suzette, Vous m'oubliez ? Si je m'attriste et m'inquiète Vous en riez. A travers le jeune feuillage Un rayon se glisse en sournois, L'on entend maint joyeux tapage Dans l'herbe des près, dans les bois. Partout le printemps se révèle : L'oiseau chante et le ciel est bleu... Tout dit : Aimez ! Et l'infidèle De l'amour vrai se fait un jeu... Ô volage ô folle Suzette ! Vous m'oubliez. Si je m'attriste et m'inquiète, Vous en riez ! Jadis, quand le frileux Décembre Revenait soufflant sur ses doigts, Mai, pour nous restait dans la chambre, Car l'amour tenait lieu de bois ! À mes côtés démon folâtre, Bien souvent tu venais t'asseoir... Et l'on jasait au bord de l'àtre En riant du matin au soir ! Mais à présent, blonde Suzette, Vous m'oubliez ! Si je m'attriste et m'inquiète Vous en riez.
Text Authorship:
- by Alexandre Piedagnel (1831 - 1903)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]8. Doña Balbine
Subtitle: Fantaisie-Poésie
J'allais partir ; doña Balbine Se lève et prend à sa bobine Un long fil d'or ; À mon bouton elle le noue, Et puis me dit, baisant ma joue : « Restez encor ! « Par l'un des bouts ce fil, trop frêle Pour retenir un infidèle, Tient à mon cœur... Oui ! si vous partez, mon cœur s'arrache : Un nœud si fort à vous m'attache, Ô mon vainqueur ! -- « Pourquoi donc prendre à ta bobine Pour me fixer, doña Balbine, Un fil doré ? À tes pieds qu'un cheveu m'enchaîne, Se brisât-il, sois-en certaine, Je resterai ! »
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), no title, appears in España, first published 1845
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
9. Henry Mürger
D'une belle et folle amoureuse, L'appelant tout comme autre fois; Le soir, dans l'ombre vaporeuse, Il croyait entendre la voix Alors son cœur battait plus vite Musette écoutait sa chanson, Que commentaient la marguerite Et les rossignols du buisson. Mimi penchait sur son épaule Son doux visage rose et blond Où bien, assise au pied d'un saule, Sur ses genoux posait son front Oubliant les longs jours d'orage, Les froids hivers où l'on eut faim! Il retrouvait dans un mirage Ses vingt ans perdus en chemin. Vingt ans! jusqu'à la dernière heure Son cœur eut cet âge béni; sous l'humble toit de sa demeure l'hiron delle a vait fait son nid... Mais pourquoi pleurer le poëte? S'il nous quitte avant les lilas, C'est pour revoir Mimi, Musette, Qui d'en haut lui tendaient les bras
Text Authorship:
- by Alexandre Piedagnel (1831 - 1903)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]10. Paroles du cœur
N'as tu pas aperçu cette nuit dans un songe, Veillant sur ton repos un ange à ton chevet ? Berçant ton doux sommeil du plus riant mensonge ? C'est mon cœur qui veillait. N'as tu pas entendu bien bas à ton oreille Une voix toute émue, enfant qui murmurait ? Tu l'entendais, je crois, ta joue était Vermeille, C'est mon cœur qui parlait. Et lorsque s'envolait l'ange à l'aile soyeuse, tu sentis sur ta bouche un frisson qui passait ; C'était avec amour sur ta levre rieuse, Mon cœur qui se posait !
Text Authorship:
- by Charles Méan
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]11. Adieux de Gilbert à la vie
... Au banquet de la vie, infortuné convive, J'apparus un jour, et je meurs : Je meurs, et sur ma tombe, où lentement j'arrive, Nul ne viendra verser des pleurs. ... Ah! puissent voir long-temps votre beauté sacrée Tant d'amis sourds à mes adieux! Qu'ils meurent pleins de jours ! que leur mort soit pleurée Qu'un ami leur ferme les yeux !
Text Authorship:
- by Nicolas Joseph Florent Gilbert (1750 - 1780), "Ode IX", subtitle: "Imitée de plusieurs psaumes", written 1780
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Note: the poem was written eight days before the author's death. Note for stanza 8 from Oeuvres complètes de Gilbert: Cette strophe est rapportée ainsi par Palissot:
Adieu, champs fortunés, adieu, douce verdure, Adieu, riant exil des bois! Ciel, pavillon de l'homme, admirable nature, Adieu pour la dernière fois!Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
12. Villanelle rythmique
Quand viendra la saison nouvelle, Quand auront disparu les froids, Tous les deux, nous irons, ma belle, Pour cueillir le muguet au bois; Sous nos pieds égrénant les perles Que l'on voit, au matin trembler, Nous irons écouter les merles Siffler. Le printemps est venu, ma belle; C'est le mois des amants béni; Et l'oiseau, satinant son aile, Dit des vers au rebord du nid. Oh ! viens donc sur le banc de mousse Pour parler de nos beaux amours, Et dis-moi de ta voix si douce: «Toujours !» Loin, bien loin égarant nos courses, Faisons fuir le lapin caché, Et le daim au miroir des sources Admirant son grand bois penché ; Puis chez nous tout joyeux, tout aises, En paniers, enlaçant nos doigts, Revenons rapportant des fraises Des bois.
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Villanelle rythmique", appears in La Comédie de la Mort, first published 1838
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Samuel Byrne) , "Villanelle"
- ENG English [singable] (Shula Keller) , "Villanelle", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Emily Ezust) , copyright © 2015
- FRI Frisian (Geart van der Meer) , "Villanelle", copyright © 2013, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Nele Gramß) , "Villanelle", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2018, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "Contadinella", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
13. À quoi rêve‑tu?
À quoi rêve-tu jeune fille Lorsque penchant ton front pensif Tu laisses tomber ton aiguille Et que ton doigt reste inactif ? D'où te vient cette humeur chagrine Belle enfant de sieze ans ? Allons? faut-il que je devine? Quand le printemps réjouit la nature entière, Quand l'oiseau chante tout le jour, Toi seule languis ? Dis, ma chère ce gros chagrin là, c'est l'amour enfant c'est l'amour !
Text Authorship:
- by Hyacinthe Kirsch (1829 - 1880)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]14. Le Gondolier
« Conduis-moi, beau gondolier,
Jusqu'à Rialto, dit-elle :
Je te donne mon collier,
Et la pierre en est si belle !»
Pourtant elle eut un refus :
« C'est trop peu, sur ma parole,
Pour entrer dans ma gondole.
Non ; Gianetta, je veu plus. »
« Tiens, je sais un lamento ;
Je le chanterai, dit-elle,
En allant à Rialto ;
La musique en est si belle !»
Pourtant elle eut un refus :
« Quoi ! Pour une barcarole,
Vous, entrer dans ma gondole !
Non ; Gianetta, je veux plus. »
...
Sur le canal cependant
Je le vis ramer près d'elle,
Et rire en la regardant.
Qu'avait donné cette belle ?
Elle aborda, l'air confus.
Lui, fidèle à sa parole,
Remonta dans sa gondole
Sans rien demander de plus.
Il partit, jetant à l'écho,
Les doux chants du Rialto.
Text Authorship:
- by Casimir Delavigne (1793 - 1843), "Le Gondolier", appears in Derniers chants, poèmes et ballades sur l'Italie, first published 1833
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Researcher for this page: Alberto Pedrotti15. Le sérénade du Titien
Dans Venise tout dort, Amis, quittons le port ; La tranquille lagune; Comme un miroir d'argent, Reflète de la lune le disque seintillant, Venise ! Ah! qu'il est doux de vivre Sous ton ciel enchanté; Ici tout aime et tout s'enivre De molle volupté Venise ! L'aviron sur les flots Fait vibrer les échos ; La brise qui sommeille Pendant les feux du jour, Quand vient le soir s'éveille avec l'amour. Venise ! Vers l'avenir secret Nul regard indiscret ; Puisque l'heure présente Qui sonne sans finir, Est toujours souriante À quoi bon l'avenir Venise !
Text Authorship:
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]16. Ce que dit le ruisseau
Je ris, je cours, je chante Simple petit ruisseau Et mon eau de sa voix frémissante Jette dans les prés verts Des concerts Dont l'oiseau se contente Et qu'il redit dans ses amours Toujour Partout Dans tout Pour tout Toujours ! Dans mon lit qui serpente Je follàtre et ne sais Où je vais Je ris, je cours, je chante Je recueille et je sais Les secrets Que la nature enfante Lorsque vient le temps des amours Oui ah ! Je ris, je cours, je chante, etc. Je ris, je cours, je chante, Mais Dieu seul le connait Le secret de ma course innocente Je récolte, je prends Et répands La vapeur enivrante Qui s'exhale au temps des amours. Je ris, je cours, je chante, etc.
Text Authorship:
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]17. La nuit sur la lagune
Zenita, mon idole, Vois l'amoureuse nuit Descends dans ma gondole Le temps presse et s'enfuit Une heure à peine encore Nous reste jusqu'au jour Viens, car ici l'aurore Est funeste à l'amour. Silence ! Silence ! Silence ! Voici l'instant heureux La lagune en cadence Sur ses flots langoureux Balance balance Les amours deux à deux Zenita, viens ! La lagune est propice Aux jeunes amoureux; La brise est sa complice Et veille aussi sur eux Ô viens mon bien suprême Répondre à mon transport; Cent fois dis-moi: je t'aime ! cent fois et plus encor. Silence ! Silence ! Silence ! Voici l'instant heureux, etc.
Text Authorship:
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]18. Le réveil
Tu dors à l'heure où tout s'éveille, L'aube et la fleur, Je sais un chant doux à l'oreille Plus doux au cœur. Déjà l'aube blanchit, ma belle, Ton oreiller, Ne vas-tu pas bientôt comme elle Te réveiller ? Là-bas, sur la lande fleurie. Le genêt ouvre sa fleur d'or ; Mais celle que mon âme envie, Est mille fois plus belle encor ! Mais non! pendant une heure encore, Ferme tes yeux, Tes yeux feraient pâlir l'aurore, Tes yeux si bleus ! Je t'aime, et le bonheur suprême, Ce serait toi... Mais j'ai peur du bonheur lui-même, Quand je te voi !
Text Authorship:
- by André Chanet (c1820 - c1886), as André Chaten
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]19. La Joconde
Monna Lise ou dame Joconde, Es-tu le produit du hasard ? As-tu vécu de par le monde En quels lieux te vit Léonard ? Inventa t-il de ton visage Le langage mystérieux Vit-il en songe ton image Dans les enfers ou dans les cieux ! Quand je contemple ton image Dans ses contours harmonieux, Je cède au charme du mirage Et je crois voir s'ouvrir les cieux Mais en vain je poursuis la flamme Qui se dérobe sous tes yeux Dans ces beaux yeux je cherche l'âme Je trouve un cœur silencieux ! Ô Joconde que veulent dire Et ce regard et ce sourire, Ange ou démon Quel est ton nom, Réponds ?
Text Authorship:
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]20. Berceuse
Enfant, si tu dors, Les anges alors T'apporteront mille choses: Des petits oiseaux, Des petits agneaux, Des lys, des lilas, et des roses, Puis, des lapins blancs, Avec des rubans Pour traîner loin ta voiture; Ils te donneront Tout ce qu'ils auront, Et des baisers, je t'assure! Enfant, dors à mes accords, Dors, mon petit enfant, Dors! Dors, petit enfant! J'entend l'éléphant du grand Mogol, il s'avance, Portant sur son dos Deux palanquins clos Que lentement il balance! Dans les palanquins sont des blanc lapins Qui vont traîner ta voiture . . . Tu n'entends pas mon murmure, Enfant, dors à mes accords, Dors, mon petit enfant, dors!
Text Authorship:
- by Auguste de Châtillon (1808 - 1881), "Berceuse", written 1855?, appears in A la grand' Pinte, appears in Chant et poésie, Paris, Éd. E. Dentu, first published 1855
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Sharon Krebs) , "Cradle song", copyright © 2008, (re)printed on this website with kind permission
Researcher for this page: Sharon Krebs [Guest Editor]