Bonjour Suzon, ma fleur des bois ! Es-tu toujours la plus jolie ? Je reviens, tel que tu me vois, D'un [grand]1 voyage en Italie, Du paradis j'ai fait le tour ; J'ai fait des vers, [j'ai fait]2 l'amour. Mais que t'importe ? Je passe devant ta maison ; Ouvre ta porte. Bonjour, Suzon ! Je t'ai vue au temps des lilas. Ton cœur joyeux venait d'éclore. Et tu disais : "je ne veux pas, Je ne veux pas qu'on m'aime encore." Qu'as-tu fait depuis mon départ ? Qui part trop tôt revient trop tard. Mais que m'importe ? Je passe devant ta maison ; Ouvre ta porte. Bonjour, Suzon !
Joyeusetés de bonne compagnie, recueillies et mises en musique
by Émile Pessard (1843 - 1917)
1. Bonjour Suzon  [sung text checked 1 time]
Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Chanson: Bonjour Suzon", written 1844, appears in Poésies posthumes, first published 1860
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Michael P Rosewall) , copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
1 Garnier: "long" 2 Pessard: "chanté"
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2. Bonsoir
Bonsoir ma jeune et belle amie . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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Authorship:
- by Louis-François-Armand de Vignerot Du Plessis, Duc de Richelieu (1696 - 1788)
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3. Chanson d'un fou  [sung text checked 1 time]
J'aime un type d'Italienne Mi-catholique, mi-païenne, Qui se [livre]1 à vous saintement, Qu'un blasphême met en colère Et qui, sans peur de lui déplaire, Ne [quitte]2 pas son scapulaire Pour coucher avec son amant. A mes yeux cette femme est belle, Je [l'admire]3 ; Elle me rappelle La pécheresse de Sion, Qui, devant le Christ, sans haleine, Se sent de désirs l'âme pleine Et reste encor la Madeleine Même après sa conversion ! Les heures d'ivresse passées, Elle a des frayeurs insensées, Elle crie : « Oh! L'Enfer! L'Enfer! » Elle est courageuse, elle est forte Elle me maudit, que m'importe ! Le jour, la belle âme l'emporte, Mais la nuit, c'est la belle chair ! Tant pis, si c'est un sacrilége, Mais j'aime sur un sein de neige Voir luire un reliquaire d'or ; Et je ne connais pas au monde Une émotion plus profonde Que de voir une fille blonde Se signer quand elle s'endort !
Authorship:
- by Alphonse Daudet (1840 - 1897), title 1: "L'Italienne", title 2: "Chanson", written c1861, appears in Les chansons d'un fou, first published 1861
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View original text (without footnotes)Confirmed with Revue fantaisiste, 1861.
1 Pessard "donne"2 Pessard: "cache"
3 Pessard, and a later edition of Daudet's poem: "l'adore"
Researcher for this page: Johann Winkler
4. Les Deux Amours
Pourquoi donc, jeune Laïs . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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Authorship:
- by Hégésippe Moreau (1810 - 1838), "Les Deux Amours", appears in Le Myosotis, in Petits vers, Paris, Éd. Desessart, first published 1838
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5. L'Écolière
Approchez, aimable écolière . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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Authorship:
- by Hégésippe Moreau (1810 - 1838), "L'Écolière ", appears in Le Myosotis, in Petits vers, Paris, Éd. Desessart, first published 1838
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6. L'éventail  [sung text not yet checked]
Dans le chaud boudoir de dentelle, Je m'étais assis tout près d'elle; Et, seul, son éventail ancien Me cachait sa bouche qui tente, Fragile barrière irritante Entre mon désir et le sien. Le satin aux branches légères, Où l'on avait peint des bergères Dans un paysage d'azur, Frais et souple comme une palme, M'envoyait, de son rythme calme, Un parfum enivrant et pur. Elle s'en faisait un complice Pour exaspérer mon supplice, Et, lorsque je voulais oser, D'un geste vif de la coquette L'éventail, devenu baguette, Châtiait l'offre d'un baiser. Toute ruse était inutile. Cette bagatelle subtile Tenait de l'aile et du rayon, Et, voltigeant â gauche, à droite, Évitait ma main maladroite A cette chasse au papillon. Qui sait comment finit la lutte? A quelle adorable minute Palpita-t-il à coups plus lents?... Mais ma tête est sur ton épaule; L'éventail a changé de rôle Et rafraîchit nos fronts brûlants.
Authorship:
- by François Coppée (1842 - 1908), "L'éventail", written 1881, appears in Contes en vers et poésies diverses, no. 43, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1881
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]7. J'allais partir  [sung text not yet checked]
J'allais partir ; doña Balbine Se lève et prend à sa bobine Un long fil d'or ; À mon bouton elle le noue, Et puis me dit, baisant ma joue : « Restez encor ! « Par l'un des bouts ce fil, trop frêle Pour retenir un infidèle, Tient à mon cœur... [Si]1 vous partez, mon cœur s'arrache : Un nœud si fort à vous m'attache, Ô mon vainqueur ! -- « Pourquoi donc prendre à ta bobine Pour me fixer, doña Balbine, Un fil doré ? À [ton lit]2 qu'un cheveu m'enchaîne, Se brisât-il, sois-en certaine, Je resterai ! »
Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), no title, appears in España, first published 1845
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
1 Radoux: "Oui ! si"
2 Radoux: "tes pieds"
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8. Le lever  [sung text not yet checked]
[Assez dormir, ma belle]1, Ta cavale Isabelle Hennit sous tes balcons2, Vois tes piqueurs alertes, Et sur leurs manches vertes Les pieds noirs des faucons2. Vois écuyers et pages, En galants équipages, Sans rochet ni pourpoint, Têtes chaperonnées, Trainer les haquenées, Leur arbalète au poing. Vois bondir dans les herbes Les lévriers superbes, Les chiens trapus crier. En chasse, et chasse heureuse ! Allons, [mon amoureuse]3, Le pied dans l'étrier ! Et d'abord, sous la moire, Avec ce bras d'ivoire Enfermons ce beau sein, Dont la forme divine, Pour que l'œil la devine, Reste aux plis du coussin. Oh! sur ton front qui penche, J'aime à voir ta main blanche Peigner les cheveux noirs ; Beaux cheveux qu'on rassemble Les matins, et qu'ensemble Nous défaisons les soirs ! Allons, mon intrépide, Ta cavale rapide Frappe du pied le sol2, Et ton bouffon balance, Comme un soldat sa lance, Son joyeux parasol !2 Mets ton écharpe blonde Sur ton épaule ronde, Sur ton corsage d'or, Et je vais, ma charmante, T'emporter dans ta mante, Comme un enfant qui dort !
Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Le Lever", written 1829, appears in Premières poésies, first published 1830
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
1 Schmitt: "Ah, assez dormir, la belle"
2 Schmitt inserts here "Allons, en chasse !"
3 Schmitt: "l'amoureuse"
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9. Lilla  [sung text not yet checked]
Si Lilla voulait me promettre De m'ouvrir quand la nuit viendra, Je l'épouserais bien sans prêtre, Quitte à sauter par la fenêtre Quand sa mère s'éveillera. Sommes-nous donc de vieilles femmes Qui toujours tremblent pour leurs os Et, de peur du diable et des flammes, Attendent que leurs vieilles âmes Sortent par dégoût de leurs peaux? Moi, sur la planche de ma bière, Je souperais avec Lilla. Par la fressure du saint-père ! Un homme peut casser son verre, Quand il a bu de ce vin-là.
Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), no title, written 1831?, appears in Suzon, conte en vers, first published 1831
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]10. La Nouvelette
Il est certain qu'un jour de l'autre mois . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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11. Oh! Quand je dors  [sung text not yet checked]
Oh! quand je dors, viens auprès de ma couche, comme à Pétrarque apparaissait Laura, Et qu'en passant ton haleine me touche... Soudain ma bouche S'entrouvrira! Sur mon front morne où peut-être s'achève Un songe noir qui trop longtemps dura, Que ton regard comme un astre se lève... [Soudain]1 mon rêve Rayonnera! Puis sur ma lèvre où voltige une flamme, Éclair d'amour que Dieu même épura, Pose un baiser, et d'ange deviens femme... Soudain mon âme S'éveillera!
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, appears in Les Rayons et les Ombres, no. 27, first published 1840
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) (Yen-Chiang Che) , "喔!當我沈睡", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- CHI Chinese (中文) (Mei Foong Ang) , copyright © 2018, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Emily Ezust) , "Oh! when I sleep", copyright ©
- ENG English [singable] (Peter Low) , "Oh while I sleep", copyright © 2008, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Anonymous/Unidentified Artist) , "O in my dreams"
- POR Portuguese (Português) (Margarida Moreno) , "Oh! Quando durmo", copyright © 2011, (re)printed on this website with kind permission
1 Liszt: "Et soudain"
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12. Le premier jour de mai  [sung text not yet checked]
Laissons le lit et le sommeil, Cette journée : Pour nous l'aurore au front vermeil Est déjà née. Or' que le ciel est le plus gai, En ce gracieux moi de mai, Aimons, Mignonne ! Contentons notre ardent désir : En ce monde n'a du plaisir Qui ne s'en donne. Viens, belle, viens te promener Dans ce bocage ; Entends les oiseaux jargonner De leur ramage. Mais écoute comme sur tous Le rossignol est le plus doux, Sans qu'il se lasse. Oublions tout deuil, tout ennui, Pour nous réjouir comme lui: Le temps se passe. Ce vieillard, contraire aux amants, Des ailes porte, Et, en fuyant, nos meilleurs ans Bien loin emporte. Quand ridée un jour tu seras, Mélancolique, tu diras : J'étais peu sage, Qui n'usais point de la beauté Que sitôt le temps a ôté De mon visage. Laissons [ce regret et ce pleur]1 A la vieillesse, Jeunes, il faut cueillir [la fleur]2 De la jeunesse. Or' que le ciel est le plus gai, En ce gracieux mois de mai, Aimons, mignonne. Contentons notre ardent désir : En ce monde n'a du plaisir Qui ne s'en donne.
Authorship:
- by Jean Passerat (1534 - 1602), "Le premier jour de mai"
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View original text (without footnotes)1 Gounod: "les regrets et les pleurs"
2 Gounod: "les fleurs"
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13. Renovare  [sung text not yet checked]
Avez-vous oublié, Louise, Le coin fleuri du vieux jardin Où, certain soir, ma main s'est mise Pleine d'émoi dans votre main ? Nos lèvres cherchaient nos paroles, Nos genoux touchaient nos genoux ; Nous étions assis sous les saules... Dites, vous en souvenez-vous ? Avez-vous oublié, Marie, L'échange de nos deux anneaux, Les soleils d'or dans la prairie, Le bois plein d'ombre et plein d'oiseaux, La fontaine au bassin sonore, Où nous avions nos rendez-vous ? De ces lieux, et d'autres encore, Dites, vous en souvenez-vous ? Avez-vous oublié, Christine, Le boudoir rose et parfumé, L'humble chambre du ciel voisine, Les jours d'avril, les nuits de mai ? Ces claires nuits où les étoiles Semblaient vous dire : Ainsi que nous, Belle, laissez tomber vos voiles... Dites, vous en souvenez-vous ? Louise est morte, hélas ! Marie A la débauche tend la main ; La pâle Christine est partie Refleurir au soleil romain. Louise, Marie et Christine Pour moi sont mortes toutes trois ; Notre amour n'est qu'une ruine, Et seul j'y pense quelquefois.
Authorship:
- by Louis-Henri Murger (1822 - 1861), "Renovare", written 1843, appears in Les Nuits d'hiver, in 1. Les Amoureux, no. 5, Paris, Éd. Michel Lévy frères
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Confirmed with Henry Murger, Les Nuits d'Hiver; poésies complètes, troisième édition, Paris, Michel Lévy Frères, 1862, pages 19-21.
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14. Le spectre de la rose  [sung text not yet checked]
Soulêve ta paupière close Qu'effleure un songe virginal ; Je suis le spectre d'une rose Que tu portais hier au bal. Tu me pris encore emperlée Des pleurs d'argent de l'arrosoir, Et, parmi la fête étoilée, Tu me promenas tout le soir. Ô toi qui de ma mort fus cause, Sans que tu puisses le chasser, [Toute la nuit]1 mon spectre rose À ton chevet viendra danser : Mais ne crains rien, je ne réclame Ni messe ni De Profundis ; Ce léger parfum est mon âme, Et j'arrive du du paradis. Mon destin fut digne d'envie ; [Pour avoir un trépas]2 si beau, Plus d'un aurait donné sa vie, [Car j'ai ta gorge pour]3 tombeau, Et sur l'albâtre où je repose Un poète, avec un baiser, Écrivit : Ci-gît une rose Que tous les rois vont jalouser.
Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Le spectre de la rose", written 1837, appears in La Comédie de la Mort, first published 1838
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Emily Ezust) , no title, copyright ©
- FRI Frisian [singable] (Geart van der Meer) , "De siele fan de roas", copyright © 2013, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2018, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "Lo spettro della rosa", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Théophile Gauthier, La comédie de la mort, Desessart editeur, Paris, 1838, page 225.
1 Berlioz: "Toutes les nuits"2 Berlioz: "Et pour avoir un sort"
3 Berlioz: "Car sur ton sein j'ai mon"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Pierre Mathé [Guest Editor]
15. Sur la verdure  [sung text not yet checked]
[Ma belle]1 si ton ame Se sent or allumer De cette douce flame Qui nous force d'aymer, Allons contans, Allons sur la verdure, Allons tandis que dure Nostre jeune printemps. Avant que la journee De nostre age qui fuit Se sent environee Des ombres de la nuit, Prenons loysir De vivre nostre vie Et sans craindre l'envie Baisons nous a plaisir. Du soleil la lumiere Sur le soir se desteint, Puis a l'aube premiere Elle reprend son teint. Mais nostre jour, Quant une foys il tombe, Demeure sous la tombe, Y faisant long sejour. Ca, finette affinee Ca, rompons le destin, Qui clot nostre journee Souvent des le matin.
Authorship:
- by Gilles Durant, sieur de la Bergerie (1554 - 1614?5)
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View original text (without footnotes)1 Pessard: "Charlotte"; further changes may exist not shown above.
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