Ici-bas elle a tout quitté, Son foyer, ses sœurs et sa mère, Et dans l'ombre d'un monastère Elle ensevelit sa beauté. Le Dieu vivant de charité L'a vouée au saint ministère ; Elle console la misère, Et visite la pauvreté. Les petits garçons du village, Bonnet en main sur son passage, Lui disent tous : Bonjour, ma sœur ! Et, le front ceint d'une auréole, Entre l'hôpital et l'Ecole, Elle va partageant son cœur.
Douze mélodies
by Jules Bordier (1846 - 1896)
1. La religieuse  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author ( H. D. ) , "La religieuse"
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Confirmed with Revue historique, littéraire et archéologique de l'Anjou, Septième Année, Tome Premier - Juillet-aout 1874, Angers, Imprimerie-Librairie de E. Barassé, p. 42.
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2. Ballade des pauvres gens  [sung text not yet checked]
Rois, qui serez jugés à votre tour, Songez à ceux qui n’ont ni sou ni maille ; Ayez pitié du peuple tout amour, Bon pour fouiller le sol, bon pour la taille Et la charrue, et bon pour la bataille. Les malheureux sont damnés, -- c’est ainsi ! Et leur fardeau n’est jamais adouci. Les moins meurtris n’ont pas le nécessaire. Le froid, la pluie et le soleil aussi, Aux pauvres gens tout est peine et misère.
Text Authorship:
- by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891), no title, written 1866, appears in Gringoire, Paris, Éd. M. Lévy, first published 1866
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Later titled "Ballade des pauvres gens".Confirmed with Gringoire, nouvelle édition, Calmann Lévy, Paris, 1890, pages 55-56.
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3. Chanson d'amour  [sung text not yet checked]
[ ... ] C'est Dieu qui mit l'amour au bout de toute chose, L'amour en qui tout vit, l'amour sur qui tout pose ! C'est Dieu qui fait la nuit plus belle que le jour. C'est Dieu qui sur ton corps, ma jeune souveraine, A versé la beauté, comme une coupe pleine, Et dans mon coeur l'amour ! [ ... ] Il n'est rien sous le ciel qui n'ait sa loi secrète, Son lieu cher et choisi, son abri, sa retraite, Où mille instincts profonds nous fixent nuit et jour ; Le pêcheur a la barque où l'espoir l'accompagne, Les cygnes ont le lac, les aigles la montagne, Les âmes ont l'amour !
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Hier, la nuit d'été, qui nous prêtait ses voiles", written 1833, appears in Les Chants du Crépuscule, no. 21
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
4. Le chien du braconnier  [sung text not yet checked]
Pour fortune sur cette terre, Où Dieu m'a fait naître sans bien. J'ai le fusil de feu mon père, Pour ami je n'ai que mon chien : Je l'ai choisi dans la portée, Comme il venait d'être mis bas, Et pour lui faire la pâtée Souvent j'ai rogné mon repas. Au marais, en plaine, en forêt, Bon à courre et ferme à l'arrêt, Il quête, haut le nez dans la brise ; Quand le coup part la pièce est prise. Il est aussi bon qu'il est beau, Mon Ramoneau. C'est Ramoneau que je l'appelle, Et pour le vendre on m'offrirait De l'or trois fois plein son écuelle, Que je dirais : « Non, » sans regret ; Car depuis vingt ans que je chasse, Par pluie, ou vent, ou plein soleil, J'ai dressé bien des chiens de race Sans jamais trouver son pareil. Griffon pur à tête superbe, Où dans le poil le regard luit Tel que le ver luisant sous l'herbe, Il est tout noir comme la nuit ; Et les limiers de vénerie Qu'on estampille sur le flanc D'un chiffre ou bien d'une armoirie Ne sont pas nés d'un meilleur sang. C'est un rude et madré compère : Quand nous maraudons dans un bois, S'il entend le propriétaire, Il me l'annonce par la voix ; Et pour ne point donner l'alarme Lorsqu'il évente un fin gibier, Il est prudent comme un gendarme Qui veut surprendre un braconnier. Quand il a bien fourni sa tâche, Et qu'au foyer, brisé, rendu, Secouant sa queue en panache, Il sommeille, long-étendu, Croyant toujours mener le lièvre, Il aboie intérieurement Avec des mouvements de fièvre, De petits sursauts en dormant. Ses dents ne lui marquent plus d'âge ; Aussi vieux que le temps jadis, La vieillesse a sur son pelage Imprimé des chevrons blanchis ; Mais il a toujours bonne gueule, Et, lorsque revient le printemps, Autour de sa vieille épagneule Il rôde encor de temps en temps. Homme ou chien, ici-bas tout passe : Ramoneau n'a plus le nez fin, Son œil s'éteint, sa voix se casse ; Mais les vrais chiens n'ont pas de fin... Dieu là-haut leur garde un bon gîte, Frais en été, chaud dans l'hiver, Au paradis des chiens d'élite, Dans la meute de saint Hubert. Au marais, en plaine, en forêt, Bon à courre et ferme à l'arrêt, Il quête, haut le nez dans la brise ; Quand le coup part, la pièce est prise. Il est aussi bon qu'il est beau, Mon Ramoneau.
Text Authorship:
- by Louis-Henri Murger (1822 - 1861), "Le chien du braconnier", written 1859, appears in Les Nuits d'hiver, in 2. Chansons rustiques, no. 6, Paris, Éd. Michel Lévy frères, first published 1861
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Confirmed with Henry Murger, Les Nuits d'Hiver: Poésies complètes, Paris, Michel Lévy Frères, 1861, pages 75-79.
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5. Le rideau de ma voisine  [sung text not yet checked]
Le rideau de ma voisine Se soulève lentement. Elle va, je l'imagine, Prendre l'air un moment. On entr'ouvre la fenêtre ; Je sens mon cœur palpiter. Elle veut savoir peut-être Si je suis à guetter. Mais, hélas ! ce n'est qu'un rêve ; Ma voisine aime un lourdaud, Et c'est le vent qui soulève Le coin de son rideau.
Text Authorship:
- by Louis Charles Alfred de Musset (1810 - 1857), "Le rideau de ma voisine", subtitle: "Imité de Goethe", written 1836, appears in Poésies nouvelles, first published 1852
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832), "Selbstbetrug", written 1803
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Emily Ezust) , "The curtain of my neighbour", copyright © 2018
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6. Chanson de Malartic  [sung text not yet checked]
À Bacchus, biberon insigne, Crions : « Masse ! » et chantons en chœur : « Vive le pur sang de la vigne Qui sort des grappes qu’on trépigne ! Vive ce rubis en liqueur ! » Nous autres prêtres de la treille, Du vin nous portons les couleurs ; Notre fard est dans la bouteille Qui nous fait la trogne vermeille Et sur le nez nous met des fleurs. Honte à qui d’eau clair se mouille Au lieu de boire du vin frais ! Devant les brocs qu’il s’agenouille Ou soit mué d’homme en grenouille Et barbote dans les marais !
Text Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Chanson à boire", written 1863, appears in Poésies diverses, poésies nouvelles et inédites, poésies posthumes, in Poésies nouvelles, inédites et posthumes 1831-1872
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]7. Chanson turque
Le gai printemps est arrivé
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8. Viens aux champs !  [sung text not yet checked]
Rose partons; voici l'aurore: Quitte [des]1 oreillers si doux. Entends-tu la cloche sonore Marquer l'heure du rendez-vous? Cherchons, loin du bruit de la ville, Pour le bonheur un [sûr]2 asile. Viens aux champs couler d'heureux jours; Les champs ont aussi leurs amours! Viens aux champs fouler la verdure; Donne le bras à ton amant; Rapprochons-nous de la nature Pour nous aimer plus tendrement. Des oiseaux la troupe éveillée Nous appelle sous la feuillée. Viens aux champs couler d'heureux jours; Les champs ont aussi leurs amours! Allons visiter des rivages Que tu croiras des bords lointains. Je verrai sous d'épais ombrages Tes pas devenir incertains. Le désir cherche un lit de mousse. Le monde est loin, l'herbe est si douce. Viens aux champs couler d'heureux jours; Les champs ont aussi leurs amours! C'en est fait. Adieu, vains spectacles! Adieu, Paris où je me plus, Où les beaux-arts font des miracles, Où la tendresse n'en fait plus! Rose, dérobons à l'envie Le doux secret de notre vie. Viens aux champs couler d'heureux jours; Les champs ont aussi leurs amours!
Text Authorship:
- by Pierre Jean de Béranger (1780 - 1857), "Les champs"
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Laura Prichard) , copyright © 2018, (re)printed on this website with kind permission
1 Berlioz: "ces"
2 Berlioz: "pur"
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9. Chanson monténégrine
Vois-tu cette neige amassée
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10. Maudit printemps !  [sung text not yet checked]
Je la voyais de ma fenêtre À la sienne tout cet hiver : Nous nous aimions sans nous connaître; Nos baisers se croisaient dans l'air. Entre ces tilleuls sans feuillage. Nous regarder comblait nos jours. Aux arbres tu rends leur ombrage; Maudit printemps! reviendras-tu toujours? Il se perd dans leur voûte obscure, Cet ange éclatant qui là-bas M'apparut, jetant la pâture Aux oiseaux un jour de frimas : Ils l'appelaient, et leur manège Devint le signal des amours. Non, rien d'aussi beau que la neige ! Maudit printemps ! reviendras-tu toujours ? Sans toi je la verrais encore, Lorsqu'elle s'arrache au repos. Fraîche comme on nous peint l'Aurore Du Jour entr'ouvrant les rideaux. Le soir encor je pourrais dire : Mon étoile achève son cours ; Elle s'endort, sa lampe expire. Maudit printemps ! reviendras tu toujours ? C'est l'hiver que mon cœur implore : Ah ! je voudrais qu'on entendît Tinter sur la vitre sonore Le grésil léger qui bondit. Que me fait tout ton vieil empire, Tes fleurs, tes zéphirs, tes longs jours ? Je ne la verrai plus sourire. Maudit printemps ! reviendras-tu toujours ?
Text Authorship:
- by Pierre Jean de Béranger (1780 - 1857), "Maudit printemps"
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]11. Guitare  [sung text not yet checked]
Comment, disaient-ils, Avec nos nacelles, Fuir les alguazils ? -- Ramez, disaient-elles. [ ... ] Comment, disaient-ils, Enchanter les belles Sans philtres subtils ? -- Aimez, disaient-elles. Comment, disaient-ils, Oublier querelles, Misère et périls ? -- Dormez, disaient-elles. [ ... ]
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Autre guitare", appears in Les Rayons et les Ombres, no. 23, first published 1838
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- CHI Chinese (中文) (Yen-Chiang Che) , "“怎麼辦?” 他們問", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Faith J. Cormier) , "How then, asked he", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Faith J. Cormier) , "How, asked the men", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Anonymous/Unidentified Artist) , ""O how," murmured he"
- GER German (Deutsch) [singable] ((Johann) Philipp Kaufmann)
Confirmed with Oeuvres de Victor Hugo: Les rayons et les ombres, Volume 4, Paris, V. A. Houssiaux, ed., Hébert et Cie, 1875, pages 325-326.
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12. Habanera
Je ne suis qu’une bergère,/ Je ne vois que mes moutons
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Text Authorship:
- by Antoine Poinsinet (1735 - 1769), "Romance de la bergère", written 1762?, from "Sancho Pança, Gouverneur dans l'Île de Baratarin", an opera buffa by Philidor
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