Mignonn', allon voir si la rose Qui ce matin avoit declose Sa robe de pourpr' au soleil, A point perdu, cette vesprée, Le plis de sa robe pourprée, Et son teint au vostre pareil. Las, voyés comm' en peu d'espace, Mignonn', ell' a dessus la place, Las, las, ses beautés laissé cheoir! Ô vrayement maratre nature, Puis qu'une telle fleur ne dure, Que du matin jusques au soir! Donc, si vous me croiés, mignonne: Tandis que vostr' age fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillés, cueillés vostre jeunesse, Comm' à cette fleur, la viellesse Fera ternir vostre beauté.
Chants d'autrefois: recueil des premières mélodies de V. Massé
by Victor Massé (1822 - 1884)
1. Mignonne  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Pierre de Ronsard (1524 - 1585), "À Cassandre"
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- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Faith J. Cormier) , "Mignonne", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
Modernized version used by Chaminade, Manduell, Wagner, and perhaps others:
Mignonne, allons voir si la rose, Qui ce matin avait desclose Sa robe de pourpre au soleil, N'a point perdu cette vesprée Les plis de sa robe pourprée Et son teint au vôtre pareil. Las! voyez comme en peu d'espace, Mignonne, elle a, dessus la place, Las! Las! ses beautés laissé cheoir! Ô vraiment marâtre nature, Puisqu'une telle fleur ne dure, Que du matin jusques au soir! [Or donc, écoutez-moi,]1 Mignonne, Tandis que votre âge fleuronne [En]2 sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse: [Comme à cette fleur la vieillesse Fera ternir votre beauté.]31 Chaminade, Manduell: "Donc, si vous m'en croyez" (So if you believe me)
2 Chaminade: "Dans"
3 Manduell: "Comme à ceste fleur la vieillesse/ Fera ternir vostre beauté."
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2. Félicité passée  [sung text not yet checked]
Les Cieux inexorables Me sont si rigoureux, Que les plus misérables, Se comparant à moi, se trouveraient heureux. Mon lit est de mes larmes Trempé toute les nuits, Et ne peuvent ses charmes, Lors mêmes que je dors, endormir mes ennuis. Si je fais quelque songe, J'en suis épouvanté ; Car, même son mensonge Exprime de mes maux la triste verité. Tout paix, toute joie A pris de moi congé, Laissant mon âme en proie A cent mille soucis dont mon cœur est rongé. L'ingratitude paye Ma fidelle amitié : La calomnie essaye A rendre mes tourmens indignes de pitié. En un cruel orage On me laisse périr ; Et courant au naufrage, Je vois chacun me plaindre, & nul me secourir. Et ce qui rend plus dure La misere où je vi, C'est ès maux que j'endure, La mémoire de l'heur que le Ciel m'a ravi. Félicité passée, Qui ne peux revenir, Tourment de ma pensée, Que n'ai-je en te perdant perdu le souvenir !
Text Authorship:
- by Jean Bertaut (1552 - 1611), "Chanson"
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (David Wyatt) , "Sad song", copyright © 2013, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Annales poétiques, depuis l'origine de la poésie françoise, Tome 13, Paris, chez les Editeurs, rue Saint-Nicaise, vis-à-vis le Magalin de l'Opéra ; et chez Delalain l'aîné, Libraire, rue Saint-Jacques, 1779, pages 31-32
See also Bertaut's Complainte, in which the refrain is the same as this poem's final stanza.
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3. La chanson du vanneur de blé  [sung text not yet checked]
À vous, [trouppe]1 légère, Qui d'aile passagère Par le monde volez, Et, d'un sifflant murmure L'ombrageuse verdure Doulcement esbranlez, J'offre ces violettes, Ces lis, et ces fleurettes, Et ces roses icy, Ces vermeillettes roses, Tout freschement écloses, Et ces oeilletz aussi. De vostre doulce halaine Éventez ceste plaine, Éventez ce séjour: Ce pendant que j'ahanne À mon blé, que je vanne À la chaleur du jour.
Text Authorship:
- by Joachim du Bellay (1525 - c1560), "D'un vanneur de bled aux vents", written c1549, appears in Divers Jeux Rustiques, no. 3
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (David Jonathan Justman) , "From a winnower of wheat to the winds", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
1 Altès, Moret: "ombre"; further changes may exist not shown above.
Modernized spelling:
À vous, trouppe légère, Qui d'aile passagère Par le monde volez, Et, d'un sifflant murmure L'ombrageuse verdure Doucement ébranlez, J'offre ces violettes, Ces lis, et ces fleurettes, Et ces roses ici, Ces vermeillettes roses, Tout fraichement écloses, Et ces oeillets aussi. De votre douce haleine Éventez cette plaine, Éventez ce séjour: Ce pendant que j'ahanne À mon blé, que je vanne À la chaleur du jour.
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4. Avril  [sung text not yet checked]
Avril, l'honneur [et]1 des [bois]2 Et des mois : Avril, la douce espérance Des fruicts qui sous le [coton Du bouton]3 Nourissent leur jeune enfance. Avril, l'honneur des prez verds, Jaunes, pers, Qui d'une humeur bigarrée Emaillent de mille fleurs De couleurs, Leur parure diaprée. Avril, l'honneur des soupirs Des Zéphyrs, Qui sous le vent de leur ælle Dressent encor és forests Des doux rets, Pour ravir Flore la belle. Avril, c'est ta douce main Qui du sein De la nature desserre Une moisson de senteurs, Et de fleurs, Embaumant l'Air et la Terre. Avril, l'honneur verdissant, Florissant Sur les tresses blondelettes De ma Dame et de son sein, Tousjours plein De mille et mille fleurettes. Avril, la grace, et le ris De Cypris, Le flair et la douce haleine: Avril, le parfum des Dieux, Qui des cieux Sentent l'odeur de la plaine. C'est toy courtois et gentil, Qui d'exil Retires ces passagéres, Ces arondelles qui vont, Et qui sont Du printemps les messagéres. L'aubespine et l'aiglantin, Et le thym, L'œillet, le lis et les roses En ceste belle saison, A foison, Monstrent leurs robes écloses. Le gentil rossignolet, Doucelet, Découpe [dessous]4 l'ombrage Mille fredons [babillars, Frétillars]5, Au doux chant de son ramage. C'est à ton heureux retour Que l'amour Souffle à doucettes haleines, Un feu croupi et couvert, Que l'hyver Receloit dedans nos veines. Tu vois en ce temps nouveau L'essaim beau De ces pillardes avettes Volleter de fleur en fleur, Pour l'odeur Qu'ils mussent en leurs cuissettes. May vantera ses fraischeurs, Ses fruicts meurs, Et sa feconde rosée, La manne et le sucre doux, Le miel roux, Dont sa grace est arrosée. Mais moy je donne ma voix A ce mois, Qui prend le surnom de celle Qui de l'escumeuse mer Veit germer Sa naissance maternelle.
Text Authorship:
- by Rémy Belleau (1527/8 - 1577), "Avril", written 1560, appears in La bergerie
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Bertram Kottmann) , "April", copyright © 2006, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , "April", copyright © 2006, (re)printed on this website with kind permission
Leguerney uses a modernized version: fruicts -> fruits ; prez verds -> prés verts
1 omitted by Godard2 Thomas: "fleurs"
3 Thomas: "bouton/ Du couton"
4 Thomas: "sous"
5 Thomas: "gazouillants/... Et brillants"
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5. Icare  [sung text not yet checked]
Icare [est chu ici]1, le jeune audacieux, Qui pour voler au Ciel eut assez de courage : Ici tomba son corps degarni de plumage, Laissant tous braves coeurs de sa chute envieux. Ô bienheureux travail d'un esprit glorieux, Qui tire un si grand gain d'un si petit dommage ! Ô bienheureux malheur, plein de tant d'avantage Qu'il rende le vaincu des ans victorieux ! Un chemin si nouveau n'étonna sa jeunesse, Le pouvoir lui faillit, mais non la hardiesse ; Il eut, pour le brûler, des astres le plus beau. Il mourut poursuivant une haute aventure, Le ciel fut son désir, la mer sa sépulture : Est-il plus beau dessein, ou plus riche tombeau ?
Text Authorship:
- by Philippe Desportes (1545 - 1606), "Sonnet I", appears in Les amours d'Hippolyte
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View original text (without footnotes)1 Garner, Massé: "ici tomba"; further changes may exist not shown above.
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6. L'aubespin  [sung text not yet checked]
Bel aubespin verdissant, Fleurissant Le long de ce beau rivage, Tu es vestu jusq'au [bas]1 [Des longs]2 bras D'une lambrunche sauvage. Deux camps drillantz de fourmis Se sont mis En garnison soubz ta souche ; Et dans ton tronc mi-mangé, Arrangé, Les avettes ont leur couche. Le gentil rossignolet Nouvelet, Avecque sa bien aymée, Pour ses amours aleger Vient loger Tous les ans [dans]3 ta ramée: [Sur ta cyme]4 il fait son ny Bien garny De laine et de fine soye, Où ses petitz [esclorront]5, Qui seront De mes mains la douce proye. Or vy, gentil aubespin, Vy sans fin, Vy sans que jamais tonnerre, Ou la coignée, ou les vens, Ou les tems Te [puissent]6 ruer par terre.
Text Authorship:
- by Pierre de Ronsard (1524 - 1585), "Ode", appears in Nouvelle continuation des Amours, first published 1556
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (David Wyatt) , copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
1 Janequin: "bras" (possibly a typo)
2 Millot: "De long"
3 Hawley, Janequin, Millot: "en"
4 Hawley, Millot: "Dans laquelle"
5 Hawley, Millot: "s'eclorront"
6 Janequin: "puisse"
Modernized version (used by Rivier and Leguerney)
Bel aubépin, verdissant, Fleurissant Le long de ce beau rivage, Tu es vêtu jusqu'au bas [Des longs]1 bras D'une lambruche sauvage. Deux camps drillants de fourmis Se sont mis En garnison sous ta souche; Et dans ton tronc mimangé, Arrangé, Les avettes ont leur couche. Le gentil rossignolet Nouvelet, Avecque sa bien-aimée, Pour ses amours alléger Vient loger Tous les ans [en]2 ta ramée. Sur ta cime il fait son nid Bien garni De laine et de fine soie, Où ses petits écloront, Qui seront De mes mains la douce proie. Or vis, gentil aubépin, Vis sans fin, Vis sans que jamais tonnerre, Ou la cognée, ou les vents, Ou les temps Te puissent ruer par terre.
1 Leguerney: "De tes"
2 Rivier: "dans"
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7. Une fontaine  [sung text not yet checked]
Cette fontaine est froide, et son eau doux-coulante, la couleur d'argent, semble parler d'Amour; Un herbage mollet reverdit tout autour, Et les aunes font ombre à la chaleur brûlante. Le feuillage obéit à Zéphyr qui l'évente, Soupirant, amoureux, en ce plaisant séjour; Le soleil clair de flamme est au milieu du jour, Et la terre se fend de l'ardeur violente. Passant, par le travail du long chemin lassé Brûlé de la chaleur et de la soif pressé, Arrête en cette place où ton bonheur te mène; L'agréable repos ton corps délassera, L'ombrage et le vent frais ton ardeur chassera, Et ta soif se perdra dans l'eau de la fontaine.
Text Authorship:
- by Philippe Desportes (1545 - 1606), appears in Bergeries
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- ENG English (Judith Kellock) , "On a fountain", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
8. Épicurienne  [sung text not yet checked]
Pour boire dessus l'herbe tendre Je veux sous un laurier m'étendre, Et veux qu'Amour, d'un petit brin Ou de lin ou de chènevière [Trousse au flanc]1 sa robe légère, [Et, mi-nue,]2 me verse du vin. [L'incertaine vie]3 de l'homme De jour en jour se roule comme Aux rives se roulent les flots : Puis après notre heure dernière Rien [de nous ne]4 reste en la bière [Qu'une vieille carcasse d'os]5. Je [ne]6 veux, selon la coutume, Que d'encens ma tombe on parfume, Ni qu'on y verse des odeurs ; Mais [tandis] que je suis envie, J'ai de me parfumer envie, Et de me couronner de fleurs,7 De moi-même je me veux faire L'héritier pour me satisfaire ; Je ne veux vivre pour autrui. Fol le Pélican qui se blesse Pour les siens, et fol qui se laisse Pour les siens travailler d'ennui.
Text Authorship:
- by Pierre de Ronsard (1524 - 1585), no title, appears in Les Odes, no. 17
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- ENG English (David Wyatt) , "To drink upon the tender grass", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Linda Godry) (Heide Wiesner) , "Ein Glas auf weichem Gras zu trinken", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
1 Gouvy: "Relève"
2 Gouvy: "Et gaiment"
3 Gouvy: "La vie incertaine"
4 Gouvy: "ne nous"
5 Gouvy: "Que la poussière de nos os"
6 omitted by Gouvy.
7 Gouvy adds
Qu'on verse des odeurs ! Qu'on me qouronne de fleurs !
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9. Robin Gray  [sung text not yet checked]
Quand les moutons sont dans la bergerie, Que le sommeil aux humains est si doux, Je pleure, hélas! les chagrins de ma vie, Et près de moi dort mon bon vieux époux. Jame m'aimait; pour prix de sa constance, II eut mon cœur: mais Jame n'avait rien; Il s'embarqua, dans la seule espérance A tant d'amour de joindre un peu de bien. Après un an notre vache est volée; Le bras cassé, mon père rentre un jour; Ma mère était malade et désolée, Et Robin Gray vint me faire la cour. Le pain manquait dans ma pauvre retraite; Robin nourrit mes parens malheureux : La larme à l'œil, il me disait: Jeannette, Épouse moi, du moins pour l'amour d'eux. Je disais: Non, pour Jame je respire. Mais son vaisseau sur mer vint à périr... Et j'ai vécu ! Je vis encor peur dire: Malheur à moi de n'avoir pu mourir! Mon père alors parla de mariage ; Sans en parler, ma mère l'ordonna. Mon pauvre cœur était mort du naufrage; Ma main restait, mon père la donna. Un mois après devant ma porte assise, Je revois Jame... et je crus m'abuser. C'est moi, dit-il, pourquoi tant de surprise? Mon cher amour, je reviens t'epouser. Ah! que de pleurs ensemble nous versâmes! Un seul baiser, suivi d'un long soupir, Fut notre adieu; tous deux nous repétâmes: Malheur à moi de n'avoir pu mourir! Je ne vis plus, j'écarte de mon âme Le souvenir d'un amant si chéri: Je veux tâcher d'être une bonne femme; Le vieux Robin est un si bon mari!
Text Authorship:
- by Jean Pierre Claris de Florian (1755 - 1794), "Robin Gray", subtitle: "Romance imitée de l'Anglais", written 1792
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- ENG English (Amy Pfrimmer) , "Robin Gray", copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission
10. Consolation  [sung text not yet checked]
[ ... ]
Le malheur de ta fille au tombeau descendue
Par un commun trépas,
Est-ce quelque dédale, où ta raison perdue
Ne se retrouve pas ?
Je sais de quels appas son enfance était pleine,
Et n'ai pas entrepris,
Injurieux ami, de soulager ta peine
Avecque son mépris.
Mais elle était du monde, où les plus belles choses
Ont le pire destin ;
Et rose elle a vécu ce que vivent les roses,
L'espace d'un matin.
Puis quand ainsi serait, que selon ta prière,
Elle aurait obtenu
D'avoir en cheveux blancs terminé sa carrière,
Qu'en fût-il advenu?
Penses-tu que, plus vieille, en la maison céleste
Elle eût eu plus d'accueil ?
Ou qu'elle eût moins senti la poussière funeste
Et les vers du cercueil ?
Non, non, mon du Périer, aussitôt que la Parque
Ote l'âme du corps,
L'âge s'évanouit au deçà de la barque,
Et ne suit point les morts...
La Mort a des rigueurs à nulle autre pareilles ;
On a beau la prier,
La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles,
Et nous laisse crier.
Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre,
Est sujet à ses lois ;
Et la garde qui veille aux barrières du Louvre
N'en défend point nos rois.
De murmurer contre elle, et perdre patience,
Il est mal à propos ;
Vouloir ce que Dieu veut, est la seule science
Qui nous met en repos.
Text Authorship:
- by François de Malherbe (1555 - 1628), "Consolation à M. Du Périer sur la mort de sa fille", written 1599
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]11. Souvenirs  [sung text not yet checked]
Voici les lieux charmants, où mon âme ravie Passoit à contempler Sylvie. Ces tranquilles momens si doucement perdus. Que je l'aimois alors ! Que je la trouvois belle ! Mon cœur, vous soupirez au nom de l'infidèle : Avez-vous oublié que vous ne l'aimez plus ? C'est ici que souvent errant dans les prairies, Ma main des fleurs les plus chéries Lui faisoit des présens si tendrement reçus. Que je l'aimois alors ! Que je la trouvois belle ! Mon cœur, vous soupirez au nom de línfidèle : Avez-vous oublié que vous ne l'aimez plus ?
Text Authorship:
- by Nicolas Boileau Despreaux (1636 - 1711), "Vers sur Marie Poncher de Bretouville", written 1671
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- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Œuvres Complètes de Boileau. Tome Premier, Paris, Hachette, 1875, page 260, in Poésies diverses.
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12. Adieux à la France  [sung text not yet checked]
Adieu, plaisant pays de France, ô ma patrie La plus chérie, Qui as nourri ma jeune enfance ; Adieu, France ! adieu, mes beaux jours ! La nef qui disjoint nos amours N'a cy de moi que la moitié ; Une part te reste, elle est tienne. Je la fie à ton amitié Pour que de l?autre il te souvienne.
Text Authorship:
- by Mary, Queen of Scots (1542 - 1586), "Adieux à la France"
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