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Vingt mélodies, recueil 1

by (François-Clément) Théodore Dubois (1837 - 1924)

1. La chanson de ma mie  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
L'eau dans les grands lacs bleus
     Endormie,
Est le miroir des cieux:
Mais j'aime mieux les yeux
    De ma mie.

Pour que l'ombre parfois
     Nous sourie,
Un oiseau chante au bois:
Mais j'aime mieux la voix
   De ma mie.

La rosée à la fleur
     Défleurie
Sait rendre sa couleur:
Mais j'aime mieux un pleur
   De ma mie.

Le temps vient tout briser.
     On l'oublie:
Moi, pour le mépriser,
Je ne veux qu'un baiser
   De ma mie.

La rose sur le lin
     Meurt flétrie:
J'aime mieux pour coussin
Les lèvres et le sein
   De ma mie.

On change tour à tour
     De folie:
Moi, jusqu'au dernier jour,
Je m'en tiens à l'amour
   De ma mie.

Text Authorship:

  • by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891), "La Chanson de ma Mie", written 1845, appears in Les Stalactites, no. 8

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Peter Low) , "The song of my sweetheart", copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission

Note: The poem is preceded by the following epigraph by Alfred de Musset: "Or, voyez qui je suis, ma mie."


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2. À Douarnenez en Bretagne  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
On respire du sel dans l’air,
Et la plantureuse campagne
Trempe sa robe dans la mer,
À Douarnenez en Bretagne.

À Douarnenez en Bretagne,
Les enfants rôdent par troupeaux ;
Ils ont les pieds fins, les yeux beaux,
Et sainte Anne les accompagne.

Les vareuses sont en haillons,
Mais le flux roule sa montagne
En y berçant des papillons,
À Douarnenez en Bretagne.

À Douarnenez en Bretagne,
Quand les pêcheurs vont de l’avant,
Les voiles brunes fuient au vent
Comme hirondelles en campagne.

Les aïeux n’y sont point trahis ;
Le cœur des filles ne se gagne
Que dans la langue du pays,
À Douarnenez en Bretagne.

Text Authorship:

  • by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "À Douarnenez en Bretagne", written c1865, appears in Stances et Poèmes, in 1. Stances, in 4. Mélanges, no. 10, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1866

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Michael Berridge) , "At Douarnenez in Brittany", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission

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3. Près d'un ruisseau
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Nous étions tous les deux assis près d'un ruisseau,
Les églantiers en fleurs mettaient une ombre douce
A nos fronts rappochés, et nous regardions l'eau 
S'ebattre follement au travers de la mousse.

Dans l'espace attiédi vibraient de lourds frissons ;
Le soleil se pâmait dans les herbes soyeuses ;
L'air avait, en son vol, des lenteurs amoureuses
Et du bout de son aile effeuillait les buissons.

Nos mains s'entrelaçaient, et nous parlions à peine ;
Un flot de volupté jusqu'à nos cœurs montait.
La terre, en exhalant sa formidable haleine,
A travers l'infini tous deux nous emportait.

La nuit vint, les oiseaux, épiant son silence,
Se rapprochaient dans l'ombre avec des cris joyeux :
Ce fut dans la nature un chant d'amour immense,
Qui monta de la terre en se perdant aux cieux !

Text Authorship:

  • by Amédée-Landély Hettich (1856 - 1937)

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4. Par le sentier
 (Sung text)

Language: French (Français) 
"Où, dites-moi, beau cavalier,
Qui chevauchez par le sentier,
couvert de clématite,
Où, dites-moi, beau cavalier,
Allez-vous donc si vite ?"
"Belle, je vais au rendez-vous
D'amour, où doit m'attendre
Ma mie au sourire si doux,
Ma mie au cœur si tendre !"

"Votre mie, ô beau cavalier,
Qui chevauchez par le sentier,
Est-elle noble et belle,
Grande dame à l'esprit altier
Ou simple demoiselle ?"
"Ma mie est la reine des prés,
Qui parfume mon âme,
La fauvette aux chants inspirés,
Qui chante en moi sa gamme."

"Votre mie, ô beau cavalier,
Qui chevauchez par le sentier,
Bienheureuse doit être !
Votre mie, ô beau cavalier,
Je voudrais bien connaître."
"Baissez votre regard si cher
Vers la source endormie ;
Mirez-vous dans le ruisseau clair,
Vous y verrez ma mie."

Text Authorship:

  • by Louis de Courmont (1828 - 1900), "Par le sentier", appears in Feuilles au vent, in 3. Chansons de Marjolie, no. 5, Paris, Éd. Tresse, first published 1883

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5. Trimazô
 (Sung text)

Subtitle: Chanson de mai avec choeur de jeunes filles à l'unisson

Language: French (Français) 
Nous avons gravi les premiers
La pente des collines ;
Les blés étaient verts,
Les pommiers neigeaient dans les ravines,
Les prés étaient comme un jardin,
Et l'herbe d'amour a soudain 
Fleuri dans nos poitrines.

Les ramiers des bois s'accouplaient
Au creux des vieilles souches,
Tous les oiseaux rossignolaient
Et semblaient moins farouches ;
Et comme une brise d'été,
Un soupir d'amour est monté
De nos cœurs à nos bouches.

Voici le mai, le mois de mai !
Par la grâce des fleurs nouvelles,
Que tout cœur dolent soit charmé ;
A la chanson des hirondelles,
Que tout cœur aimant soit aimé !
Voici le mai, le joli mois de mai !

Text Authorship:

  • by (Claude Adhémar) André Theuriet (1833 - 1907), "Trimazô, chanson de mai (Meuse et pays Messin)", written 1874, appears in Le bleu et le noir, "Poèmes de la Vie réelle" , in 3. Chansons rustiques, no. 4, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1874

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6. Matin d'avril
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Avril s'éveillait, les veines gonflées
De sève amoureuse et de doux parfums ;
Le ciel était blond ; l'or des giroflées
Aux brumes d'argent baignait ses tons bruns.

Un diamant pur sur chaque corolle
Faisait chatoyer ses joyeux reflets,
Et du bout de l'aile und brise folle
Infligeait aux fleurs de légers soufflets.

Sous les marronniers j'attendais l'amie ;
Les marronniers blancs, d'un air langoureux,
Inclinaient sur moi leur tête endormie
Et se murmuraient : "C'est un amoureux !"

"C'est un amoureux !" criait l'alouette.
"Oh ! l'heureux mortel !" sonnait le pinson.
"Qu'en sais-tu ?" rêvait la vieille chouette.
Le merle sifflait : "Le pauvre garçon !"

Le merle mentait. J'attendais mon âme.
La nature était prête à nous bénir ;
Une violette, au regard de femme,
Répétait tout bas : "Je l'entends venir !"

Text Authorship:

  • by Léon-Émile Petitdidier (1839 - 1927), as Émile Blémont, "Aurore d'avril", written 1879?, appears in Portraits sans modèles, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1879

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7. Aspérula  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Elle cueillit la fleur qu'on nomme aspérula : 
Cette petite fleur, cette fleur étoilée,
Par je ne sais quels doigts divins fut ciselée. 
Elle dit : « Oh ! la fleur charmante que voilà! » 

Elle cueillit la fleur aux teintes purpurines, 
La regardant avec des yeux de grande sœur; 
Et c'étaient deux parfums d'une égale douceur, 
Deux souffles, deux rayons, deux aubes enfantines !

Elle cueillit la fleur. Le soir silencieux 
Tombait, et c'était l'heure où Vénus étincelle ; 
Et je lui disais : « Dis, laquelle est la plus belle, 
« L'étoile de la terre, ou l'étoile des cieux? » 

Elle cueillit la fleur et sourit sans rien dire,
Et je compris le nom de la petite fleur. 
Si bien que je crus voir, -- tu le sais, ô mon cœur ! --
Briller un peu d'espoir à travers son sourire.

Text Authorship:

  • by Maurice Bouchor (1855 - 1929), "Aspérula", written 1874, appears in Les chansons joyeuses - poésies, in Dans la forêt, no. 13, Paris, Charpentier et Cie., first published 1874

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Confirmed with Les chansons joyeuses: poésies, Paris, Charpentier et Cie, 1874, pages 33-34.


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8. Mignonne
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Quand écrit mignonne,
Reine Mab jamais ne dort,
Le caprice papillonne
Léger sous sa plume d'or,
Quand écrit mignonne.

Quand mignonne écrit,
L'amour lui sert de modèle,
La prose éclot et fleurit,
La muse est jalouse d'elle
Quand mignonne écrit.

Quand écrit mignonne,
Soudain le noir sur le blanc
Aux yeux éblouis rayonne,
Il se fait éclat brillant,
Quand écrit mignonne.

Quand mignonne écrit,
Le papier charmé lui-même,
S'anime sous son esprit,
Il parle, il chante, il dit : J'aime !
Quand mignonne écrit.

Text Authorship:

  • by Louis de Courmont (1828 - 1900), "Mignonne", appears in Feuilles au vent, in 1. Veilles d'amour, no. 6, Paris, Éd. Tresse, first published 1883

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9. Le Baiser
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Au coin de ta bouche,
enfant blanche et rose,
Je veux déposer
un petit baiser.
Ne me dis pas non,
c'est si peu de chose !
Il fait tant de bien
Et ne coûte rien.

Au coin de ta bouche
Il murmure et passe ;
Dès qu'il a passé,
Il est effacé.
Même le bon Dieu
N'en voit pas la trace,
Même le bon Dieu
N'y voit que du feu.

Oh ! les doux baisers !
Tu pourras m'en prendre
Encore un ou deux 
Et vingt, si tu veux.
Si tu n'en veux pas,
c'est facile à rendre,
Si tu n'en veux pas,
Tu me les rendras.

Text Authorship:

  • by Marc Monnier (c1827 - 1885), "Le Baiser", appears in Poésies, in 2. Musiques, no. 1, Paris, Librairie Sandoz & Fischbacher, first published 1878

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10. Les vivants et les morts
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Où donc es-tu, vaillant soldat,
Dont le nom a rempli les mondes,
Dont le bras, terrible au combat,
Reste inerte aux fosses profondes ?

Où donc es-tu, vierge aux yeux doux,
Qui ne quittas ta blanche couche,
Que pour ce sombre rendez-vous,
Où la mort t'a baisé la bouche ?

Où donc es-tu, tramblant vieillard,
Qui ne voyais pas dans ta joie
A couver ton or du regard,
Que la tombe guettait sa proie ?

Où doc es-tu pour l'apaiser,
Pauvre mère à l'âme si tendre,
Cet enfant, qui cherche un baiser,
Pâlissant à force d'attendre ?

Nous ne laissons aux sépultures
Qu'un vêtement trop lourd pour nous.
Nous n'avons de corps ni figures,
Et nous ne voulons rien de vous !

Avec notre chair, à la terre
Nous avons tous rendu nos cœurs,
Encor pleins de votre misère,
Encor meurtris de vos douleurs !

Notre vie est l'indifference.
Invisibles sans nous cacher.
Nous passons dans notre silence
Auprès de vous sans vous toucher.

Tarissez vos larmes sans causes,
Vous qui venez pleurer sur nous ;
Si nous prenions souci des choses,
Nous devrions pleurer sur vous !

Text Authorship:

  • by Philippe Gille (1831 - 1901), "Les vivants et les morts", appears in L'herbier, in 2. Roses noires, no. 1, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1887

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11. Rosées  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Je rêve, et la pâle rosée
Dans les plaines perle sans bruit,
Sur le duvet des fleurs posée
Par la main fraîche de la nuit.

D'où viennent ces tremblantes gouttes ?
Il ne pleut pas, le temps est clair ;
C'est qu'avant de se former, toutes,
Elles étaient déjà dans l'air.

D'où viennent mes pleurs ? Toute flamme,
Ce soir, est douce au fond des cieux ;
C'est que je les avais dans l'âme
Avant de les sentir aux yeux.

On a dans l'âme une tendresse
Où tremblent toutes les douleurs,
Et c'est parfois une caresse
Qui trouble, et fait germer les pleurs.

Text Authorship:

  • by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "Rosées", appears in Stances et Poèmes, in 1. Stances, in La Vie intérieure, no. 1866, Paris, Éd. Alphonse Lemerre

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission

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12. Tarentelle  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
1
« Gai marinier de Mergelline, 
Je suis plus riche que le roi : 
La plaine immense et la colline, 
Le ciel et l'onde sont à moi.
Je peux, au vent ouvrant mes voiles,
Aller partout où vont mes yeux... 
Mes pièces d'or sont les étoiles,
J'en ai de quoi remplir les cieux !»

Pour toucher l'âme à sa Ninette,
Ainsi chantait le gai marin...
Faisons claquer la castagnette,
Faisons sonner le tambourin ! 

2
« Si je n'ai pas voile et tartane,
J'ai des cheveux brillants à voir,
Plus longs et bruns qu'une soutane,
Une soutane en satin noir... 
Puis j'ai pour dot un œil de flamme 
Qui porte aux astres un défi, 
Et sur la rive on me proclame
Reine de Naple et d'Amalfi !»

Voilà comment chantait Ninette 
Pour toucher l'âme à son marin.
Faisons claquer la castagnette, 
Faisons sonner le tambourin ! 

3
Les beaux enfants de la marine
Se sont bientôt donné la main ;
Jamais seigneur et signorine 
N'ont célébré si riche hymen ;
Le vent du soir, mieux qu'un poète, 
Chanta la belle et son amant...
Et la madone pour la fête
Illumina son firmament...

Même on prétend que la Ninette
Resta fidèle à son marin...
Faisons claquer la castagnette,
Faisons sonner le tambourin !

Text Authorship:

  • by Marc Monnier (c1827 - 1885), "Autre tarentelle", appears in Poésies, in 2. Musiques, no. 5, first published 1872

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Confirmed with Poésies de Marc-Monnier, Genève, Jolimay-Desrogis, 1872, pages 77-79.


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13. Matin
 (Sung text)

Language: French (Français) 
In adorable ciel de mai 
Rose et frais, le soleil va luire,
Et la terre, à son bien aimé,
Envoie un salut parfumé.
Les oiseaux vont chanter, les roses vont sourire.

On sent frissoner, sous les toits,
Un rayon de lumière blonde,
Au loin sangloter à mi-voix
La source amoureuse des bois,
Et circuler dans l'air la jeunesse du monde.

Et, dans leur vol vertigineux
Au travers de l'espace immense
Les beaux nuages lumineux
Emportent jusqu'au fond des cieux
Mon cœur qu'ils ont grisé d'azur et de silence,

Et qui fuit dans immensité,
Parmi le satin et la moire,
Ebloui, presque épouvanté,
Sur de flocons roses porté
Et comme enveloppé dans un brouillard de gloire !

Text Authorship:

  • by Maurice Bouchor (1855 - 1929)

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14.

Language: French (Français) 
Voici qu'Avril est de retour
 . . . . . . . . . .

— The rest of this text is not
currently in the database but will be
added as soon as we obtain it. —

Text Authorship:

  • by (Claude Adhémar) André Theuriet (1833 - 1907), "Brunette", appears in Le bleu et le noir, "Poèmes de la Vie réelle" , in 3. Chansons rustiques, no. 2, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1874

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15. Bergerette
 (Sung text)

Subtitle: Mélodie Provençale

Language: French (Français) 
Voici l'aube printanière,
Oublions les sombres jours,
Tout renaît à la lumière
Du soleil et des amours.
Voyant luire sans nuages
La splendeur de firmament,
Les oiseaux, sous les ombrages,
Jettent plus joyeusement
Aux échos des verts bocages
Leur refrain le plus charmant.

En regardant les fleurs écloses,
Qui font un tapis sous leurs pas,
Les amoureux ont tant de choses
A se dire tout bas, tout bas!
Pendant qu'en son nid de fougère,
Pour sa compagne, le pinson
Roucoule de sa voix légère,
On peut entendre à l'unisson
Le berger qui pour sa bergère
Chante aussi la tendre chanson.

La douceur encVoici l'aube printanière,
Oublions les sombres jours,
Tout renaît à la lumière
Du soleil et des amours.
Voyant luire sans nuages
La splendeur de firmament,
Les oiseaux, sous les ombrages,
Jettent plus joyeusement
Aux échos des verts bocages
Leur refrain le plus charmant.

En regardant les fleurs écloses,
Qui font un tapis sous leurs pas,
Les amoureux ont tant de choses
A se dire tout bas, tout bas!
Pendant qu'en son nid de fougère,
Pour sa compagne, le pinson
Roucoule de sa voix légère,
On peut entendre à l'unisson
Le berger qui pour sa bergère
Chante aussi la tendre chanson.

La douceur enchanteresse
Des parfums et des couleurs
De sa chaude et molle ivresse
Lentement ravit les cœurs.
L'âme s'ouvre à la caresse
D'un zéphir plein de langueurs.
Voici l'aube printanière,
Oublions les sombres jours,
Tout renaît à la lumière
Du soleil et des amours.hanteresse
Des parfums et des couleurs
De sa chaude et molle ivresse
Lentement ravit les cœurs.
L'âme s'ouvre à la caresse
D'un zéphir plein de langueurs.
Voici l'aube printanière,
Oublions les sombres jours,
Tout renaît à la lumière
Du soleil et des amours.

Text Authorship:

  • by Paul Collin (1845 - 1915), "Bergerette", written 1899, appears in Fleurs de givre, in 4. Mélodies, no. 5, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1899

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16. J'ai rêvé  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
J'ai rêvé que mon cœur était, comme jadis,
Une source d'eaux vives ;
Et lui, l'oiseau de paradis
Qui chantait sur ses rives.

J'ai rêvé que mon œil était un pur rayon
De l'aube printanière ;
Et lui, le léger papillon
Volant dans sa lumière.

Ah ! j'ai rêvé que mon corps était inanimé,
Plus froid, plus blanc que neige ;
Et lui, le linceul bien fermé
Qui le couvre et protège.

J'ai rêvé que ma lèvre était, aux jours heureux,
Une grenade éclose ;
Et lui le zéphyr amoureux,
Qui sur elle se pose.

J'ai rêvé que mon sein était une oasis
De déserts entourée ;
Et lui le voyageur assis
A son ombre dorée.

Ah ! j'ai rêvé que mon âme errait seule au milieu
Des ombres éternelles ;
Et que lui, mon ange, vers Dieu
L'emportait sur ses ailes !

Text Authorship:

  • by Louis de Courmont (1828 - 1900), "J'ai rêvé", appears in Feuilles au vent, in 3. Chansons de Marjolie, no. 30, Paris, Éd. Tresse, first published 1883

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17. Madrigal
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Vous en rirez pour en faire sourire
Le gens à qui vous irez le conter ;
Mais je vous aime et j'aime à vous le dire,
Ne dussiez-vous pas même me m'éconter.

Ah ! De cet amour j'ignore l'origine,
Mon cœur plus tard doit peut-être en souffrir !
Mais ma blessure aimera son épine...
Il est des maux qu'on a peur de guérir !

Pour quelques mots échangés à voix basse,
Pour un instant auprès de vous passé,
Dans mon chemin j'ai retrouvé la place
Où mes vingt ans autrefois m'ont laissé.

Jeunesse ! amour ! poésie ! espérance !
J'ai retrouvé ce que j'avais perdu.
C'est bien le moins qu'avec vous je dépense
Tout le trésor que vous m'avez rendu !

Text Authorship:

  • by Louis-Henri Murger (1822 - 1861), "Madrigal", written 1859, appears in Les Nuits d'hiver, in 1. Les Amoureux, no. 3, Paris, Éd. Michel Lévy Frères, first published 1862

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18. Berceuse
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Dodo, fais dodo mon enfant,
Sur ta couche un ange se penche,
Et sous ses ailes, voûtes blanches,
Cache ton front et le défend
Contre le jour que ta paupière
Ne pourrait supporter encor.
Il te donne des rêves d'or
Et veille avec une prière !
Dodo, l'enfant do,
Je veux te bercer
Jusqu'au doux sourire,
Qui viendra me dire,
Qu'on peut commencer,
Chère mignonne, à t'embrasser.

Dodo, fais dodo sans effroi
Dans ton nid, sous tes rideaux roses.
Ragardant comme tu reposes,
Je resterai tout près de toi,
Pour te bercer d'une voix douce
Et te sourire à ton réveil.
L'heure vient pour toi du somneil,
Dors comme l'oiseau dans la mousse !
Dodo, l'enfant do, etc.

Text Authorship:

  • by Lionel Bonnemère (1843 - 1905)

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19. Allez‑vous en  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Allez-vous-en, la plus chérie
De ces folles dont on s'éprend
Un matin par élourderie,
Et que l'on voit fuir en pleurant.

N'êtes-Vous pas de la famille
De ces gais oiseaux vagabonds
Qui vont de charmille en charmille
Et pour qui nous les nids sont bons?
Quand vous vous êtes reposée
Dans le mien, peut-être ai-je cru
Vous y tenir apprivoisée:
Encore un rêve disparu!

Ange au beau front, Eve enfantine.
Blanche et si blonde, je vous perds ;
J'ignore à qui l'Amour destine
Les regards de vos grands yeux pers,
Mais je sais bien que je vous aime
Comme on ne pourra vous aimer,
Et me sens devenir tout blême
Dès que je vous entends nommer.

Vous avez, je l'entends encore
Ainsi qu'un printemps amoureux,
Jeté votre chanson sonore
A tous les échos bienheureux,
Et, pendant quatre ou cinq nudées,
Que dans la rue, il faisait froid
Nos têtes se sont abritées,
Confiantes sous un même toit.

Sans craindre que je vous oublie,
Allez ; et si plus lard, un soir,
Vous sentez la mélancolie
Vous gagner, revenez me voir :
Sous mes baisers toujours les mêmes,
Ardents à chercher votre front,
Chère coureuse de bohèmes,
Les gaîtés d'hier reviendront.

Allez-vous-en, la plus chérie
De ces folles dont on s'éprend
Un matin par étourderie.
Et que l'on voit fuir en pleurant.

Text Authorship:

  • by Albert Glatigny (1839 - 1873), "À une volage", first published 1873

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Confirmed with Maurice Monda, Vers retrouvé d’Albert Glatigny, In: Figaro, Figaro (Paris), 1926-07-29 p. 5


Researcher for this page: Joost van der Linden [Guest Editor]

20. Iseult
 (Sung text)

Language: French (Français) 
Ah ! si j'étais la rose
Que le soir brun
En sourirant arrose
D'un doux parfum ;

Si j'étais le bois sombre,
Qui sur les champs
Jette au loin sa grande ombre
Et ses doux chants ;

Si j'étais la pervenche,
Ou les roseaux,
Ou le lac, ou la branche
Pleine d'oiseaux ;

Si j'étais la voix pleine,
La voix de cors,
Qui fait bondir la plaine
A ses accords ;

A vous, jeune déesse,
Pleine d'attraits,
A vous, Iseult, sans cesse
Je donnerais

Ma voix, ma fleur, mon ombre,
Douce à chacun,
Mes chants, mes bruits sans nombre,
Et mon parfum,

Et tout ce qui vous fête
Comme une sœur.
Mai je suis un poète
Plein de douceur,

Qui ne sait que bruire
A tous les bruits,
Faire vibrer sa lyre
Au vent des nuits,

Et dans la nuit d'un rêve
D'illusions,
Jetter longtemps sa sève
Et ses rayons.

A vous qui pour mon âme
Etes le jour,
Je ne donne, madame,
Que mon amour.

Text Authorship:

  • by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891)

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Researcher for this page: Johann Winkler
Total word count: 2661
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–Emily Ezust, Founder

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